-{ Secrets Town
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 Anéantissement Total [Libre]

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Danaël Kunei
Chef n°1 des Autres

Danaël Kunei


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MessageSujet: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 1:22

Totalement anéantis, les beaux idéaux pacifistes de Danaël. Et, avec eux, la confiance en lui-même s'était enfuie. Comme à chaque fois qu'il était perdu, qu'il avait une question, ou besoin de se rappeler son but, pourquoi il était à la tête des Autres malgré son jeune âge, il se rendit sur la tombe d'Eliot et s'assit en seiza face à celle-ci, sans ramener des fleurs ou autres futilités du genre. Non seulement il se voyait très mal offrir des fleurs à son frère vivant, il n'avait donc pas pris l'habitude de le faire depuis sa mort, mais en plus il n'avait pas eu le temps d'en trouver. Ce n'était pourtant pas le moment de se receuillir. Il avait dû faire face à ses deux collaborateurs et à l'indésirable en chef, qui avait cru bon de s'incruster à leur réunion. Et il avait fui, lâchement. Même s'il n'avait pas osé se l'avouer, au départ, il l'avait comprit peu après avoir commencé à courir. Tant pis. Ce qui était fait et bien... Etait fait. Il ne pouvait se permettre de revenir voir le petit groupe avec un grand sourire et prétexter... Prétexter quoi, d'ailleurs ? Qu'il était allé à son rendez-vous mais qu'il avait été en retard et qu'on ne l'avait pas attendu ? Stupide. Non, sérieusement, il ne pouvait pas revenir en arrière. Surtout, la situation lui échappait, et il détestait ça. Et il était complétement perdu, dans une foulée de sentiments qu'il aurait préféré ne pas ressentir.

Il en voulait terriblement à énormément de gens, tout d'abord. Etrangement, Mero n'en faisait pas partie : Danaël savait comment il était, il avait prit l'habitude à force de le fréquenter. Il faisait bien partie des rares personnes à qui il pardonnait systématiquement. Il savait qu'il était dans sa nature d'être enflamé et de vouloir la guerre. Mais il en voulait vraiment à Glën, tout d'abord : quel crétin, pourquoi était-il venu déranger leur réunion ? Et pourquoi c'était lui qui avait réucpéré les armes ? Il n'était pas marchand, aux dernières nouvelles ! Cela n'avait absolument aucun sens. Après, il en voulait plus encore à Lehahel. Oh, il savait que le jour où elle prendrait position viendrait. Et il n'était pas dupe non plus, il se doutait bien qu'elle allait choisir Mero... Choisir Mero. Non. Ce n'était pas Mero qu'elle avait choisi, mais ses idéaux. Donc, s'il s'en doutait, il ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle le fasses si brusquement... Sans douceur aucunne. Il se sentait trahi. Pire, il se sentait quasiment exclu. Oui, elle l'avait trahi et, quand elle s'était tournée vers Mero, négligeant totalement sa présence, il s'était senti abandonné et oublié, insignifiant. Sans compter qu'il avait été carrément un peu jaloux de la complicité soudaine établi entre eux-deux. Mais celui à qui il en voulait le plus n'était pas Glën, et il ne s'agissait pas non plus de Lehahel - même si ce qu'elle venait de faire risquait de lui rester en travers de la gorge un moment, il se pourrait bien qu'elle s'ajoute au cercle des rares personnes à qui il pardonnait facilement - mais bel et bien à lui-même.

Comment avait-il pu être suffisament stupide pour penser ne serait-ce qu'un instant que les deux autres chefs ne saisiraient pas l'occasion d'une guerre si elle se présentait à eux ? Du jour au lendemain, il en était sûr, si le commerce des armes se propageait, les terres de Secret Town ne s'abreuveraient non plus de la pluie mais du sang de ses habtiants. Horreur suprême. Il ne le supporterait pas. Ca, c'était clair. Et c'était une autre des raisons qui le poussait à s'en vouloir à mort. Il était incapable de canaliser sa peur... Du sang. Rien qu'en y repensant, il avait déjà des nausées. S'il en avait autrefois énormément voulu à Eliot, il avait désormais pris l'habitude que cette frayeur l'emporte sur le reste, et qu'il ne s'en débarasserait pas de si tôt. Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient supporter de voir ces plaies atroces et suintante... Non, déçidément, si cela ne le dérangeait pas lors de son enfance, il manquait désormais de tourner de l'oeil systématiquement. D'où ses idées pacifistes. Et il ne pouvait bien entendu pas faire pencher cet argument dans la balance... Il était bien trop fier. Avouer cette peur serait persque pire que de s'arracher le bras, pour lui. En plus, il voyait déjà Mero lui éclater de rire au nez et Lehahel... Il n'en savait rien. Oh, il serait le sous-éstimer que de dire qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle rejoigne les idées du pyromanne, mais l'attitude de la jeune fille l'avait profondément dérouté. Il ne savait plus du tout que penser d'elle. Et il avait encore une énorme rancunne envers elle.

Finalement, en grande partie à cause de cette peur, il se dit même qu'il n'avait rien à faire dans le clan des Chefs. Oui, il était trop opposé aux deux autres. Glën serait certainement beaucoup mieux à sa place... Même s'il était haï de beaucoup et proprement insuportable, au moins partageait-il les idées des deux autres inconscients... Alors que lui, Danaël, était un poids, un boulet qui retardait le groupe dans ses envies sanglantes et qui finirait de toutes façons par être laissé en arrière. Il ne partageait absolument aucunne des idées des deux autres, il était même leur opposé. Plutôt que de se faire jeter par les deux autres, il préférait et de loin partir fièrement, la tête haute. Oui, la prochaine fois qu'il les verrait, il leur annoncerait son retrait. De toute évidences, ils ne pouvaient plus s'entendre quand au dirigement des Autres. C'était donc fini de sa place. Il la laisserait avec énormément de regrets, certes, mais devrait tout de même la céder. L'équilibre des Autres en dépendait. Il valait certainement mieux pour eux qu'ils aient un duo de chefs soudés plutôt qu'un trio disparate, n'est-ce pas ? Il avait presque l'impression qu'il était déstiné depuis leur proclamation de chef à finir seul. Au final, il n'aurait servi qu'à persuader ceux qui ne se laissaient pas convaincre qu'ils feraient de bons chefs qu'il le serait... Cela faisait déjà plus d'une heure qu'il était en seiza face à cette tombe.

Et puis il se rendit compte d'une chose, qui changea toutes les données. Il avait pensé à l'équilibre des Autres, des siens... Mais justement. Ne leur fallait-il pas quelqu'un pour calmer les ardeurs guerrières des deux autres ? Il savait qu'il n'était pas le seul à cultiver des idées de pactes, d'accords. Ceux qui pensaient comme lui serait déstinés, s'il se retirait, à se terrer ou à mourir les premiers... Les premières victimes des guerres sont souvent les plus inocentes, il avait étudié bien assez pour le comprendre. Et l'effroyable vérité s'imposa au décoloré : s'il se retirait, les Autres s'ajouteraient bien vite au Conflit qui durait depuis des temps immémoriaux entre Hunters et Sorciers et... Se feraient massacrer. Parce qu'il n'avait rien, aucunne science des armes, alors que les Hunters passaient leur vie à l'étudier et les Sorciers... Ils leur suffisait parfois d'un claquement de doigt pour neutraliser les armes normales. Il suffisait de voir l'exemple de la meneuse de la révolution, Rosalie Adams... Il lui suffisait d'un rien pour produire l'élécricité. Elle pouvait ainsi détruire les armes de l'intérieur, si elle le souhaitait. Oui, non seulement ils se feraient massacrer, mais en plus, ils risquaient de gérer plus que mal leur toute nouvelle puissance. Alors que, s'il était là... A défaut de faire oublier la guerre à ses collaborateurs, il pourrait peut-être - peut-être! - la retarder, se débrouiller pour qu'elle ne surgisse pas tout de suite... Il fallait qu'il réussisse à expliquer à quel point ce serait un massacre pour les Autres s'ils se lançaient tout de suite dans une entreprise aussi perilleuse que la guerre et ainsi... !

Non. Danaël avait perdu une grande partie de sa confiance en lui. Il était persuadé, ou presque, qu'il ne parviendrait pas à persuader ceux qui étaient censés êtres ses "amis". Et puis, il en avait marre. Marre d'avoir peur de rencontrer sa peur - il trouvait même que ça devenait ridicule, à ce niveau-là - et surtout, marre d'être seul contre tous. Sa situation chez les Chefs restait donc plus que précaire. Il en avait certes assez de se révéler toujours seul, au final, de se distinguer systématiquement, mais il ne tenait pas à prendre sa déçision sur un coup de tête. Or, même trois à quatre heure après l'affrontement qui avait eu lieu dans les Ruines, il était encore trop en proie à ses émotions pour se déçider définitivement. Il ne voulait pas faire des choix qu'il regretterait par la suite. Par contre, il se demandait ce que penseraient ses "amis" s'il leur révélait qu'il avait cette idée. Même s'il trouva cette perspéctive amusante, il était trop perturbé pour en sourire. Il continuait à réfléchir. Tant et si bien qu'il n'avait même pas remarqué la personne, pourtant si proche de lui...
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Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


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MessageSujet: Re: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 13:38

Elle avait fini par se séparer de Mero pour chercher Dan, puisqu’ils avaient arpenté la ville en long et en large pour retrouver cette tête décolorée qui restait introuvable ; si Mero, agacé, avait décidé d’aller voir vers la Grotte d’Almera en passant par le bois, elle avait prit le chemin du cimetière, en pensant soudain à Eliot. Peut-être que l’adorable sentimental avait préféré se recueillir sur la tombe de son frère, plutôt que d’aller à un « rendez-vous », comme il l’avait si bien fait remarquer en fuyant, le fourbe. Ainsi, après trois heures de recherches, pendant lesquelles ils avaient passé la tête dans tous les commerces, jeter un œil vers la grande place, chercher dans les rues, les habitations et s’étaient même approchés de la forteresse, ils avaient décidé qu’une division serait plus efficace.

Elle avait donc bifurqué vers le lieu lugubre ou, quelques jours plus tôt, elle avait rencontré le Hunter blond qui lui avait donné du fil à retordre, et avait marché d’un bon pas sur les sentiers de terre humide, et allait certainement finir par choper la crève avec sa jupette et son chemisier printanier. La bruine compacte et glaciale qui tombait maintenant trempait ses cheveux et elle serrait ses bras croisés sur sa poitrine, folle de rage devant cette connerie de temps merdique qui sévissait sur Secrets Town 364 jours sur 365. Remettant habilement son bandeau, elle prit un autre virage, le souffle court par sa marche chaloupée, et jetant un œil au chat qui, depuis qu’il avait quitté son grand favori pyromane, avait sombré dans une dépression éphémère.

Elle espérait ne pas avoir blessé Danaël, emportée par la joie et la puissance un instant : il était parti si vite qu’elle n’avait pas eu le temps de se justifier ou de s’excuser de cette soudaine montée d’adrénaline qui lui avait perdre les quelques arguments de réserve qu’elle avait toujours trouvé importants et qui l’avait empêchée jusque là de prendre parti. Excitée par l’arme, par les projets hystériques, par le regard meurtrier qu’avaient partagés Mero et Glën, elle s’était laissée aller à une euphorie peu charitable pour le plus pacifique du trio : elle savait qu’il devait l’avoir mal pris, peut-être s’était-il senti à l’écart ; après tout, elle était depuis longtemps l’élément plus ou moins neutre du trio, et elle se devait de le rester, ne serait-ce que pour le bien de leur amitié. Il n’était pas sans savoir qu’elle était plus ou moins pour l’entrée des Autres dans le conflit, mais pas aussi excessivement que Mero. Elle avait conscience des failles du plan de l’insupportable et du pyromane. Elle savait, vraiment. Cette arme avait simplement été un aboutissement personnel, une promesse orgueilleuse délicieusement salutaire.

Elle ne tenait pas à ce que le trio des chefs se démantèle sous la pression armée de Glën : mais elle connaissait le caractère buté de Dan et, si il avait été aussi vexé qu’elle le pensait, elle se doutait qu’il envisagerait l’option de se retirer ; or, elle ne serait certainement pas assez pacifiste et raisonnable pour résister, seule aux idéaux de Mero. Elle les partageait un tant soit peu elle-même, et la seule donnée qui l’empêchait de s’attacher à la facette guerroyeuse de ses congénères Autres bagarreurs, était la propre sécurité de son clan. Elle savait qu’une poussée de puissance aussi brusque allait mener à un massacre pur et dur. Elle savait que son groupe si longtemps brimé allait partir sans ressources au devant du danger, le revolver au poing, dans l’espoir de tout dégommé. Et que tout cela finirait en bain de sang proprement dit ; elle ne tenait pas à ce que leur faiblesse se transforme soudain en génocide. Il ne fallait pas faire la guerre comme cela, il fallait peut-être attaquer, mais avec des limites, des sécurités, des frontières et, surtout, des plans concis et organisés. Et le pacte que prônait Dan n’était pas à exclure. Peut-être vivraient-ils mieux dans la paix, que dans la révolte.

Elle haussa les épaules et encore une fois se demanda pourquoi elle, qui aurait fait une si bonne sorcière ou huntrice, avait été malheureusement épargnée par les dons et les remises des armes. Pour l’amour du ciel, Glën, Mero, eux aussi auraient du pouvoir profiter de cette force. Elle en venait elle aussi à haïr leurs tortionnaires.

Elle tourna une dernière fois vers le cimetière, ses pieds délicats maculés de boue, Monsieur déprimé sur ses talons, et remercia le ciel lorsqu’elle s’aperçut que la pluie avait diminué tant et si bien que seules quelques gouttes vaillantes tombaient maintenant sur le sol meuble. Elle laissa voguer son regard sur l’immensité de pierres tombales plus ou moins neuves, en essayant de localiser celle d’Eliot : elle l’avait déjà remarquée auparavant et savait qu’elle se trouvait vers le milieu, sur un petit tremplin de terre, et que sa forme de granit était reconnaissable. Elle se faufila dans les chemins étroits entre les tombes voûtées et couvertes de lierre qui dataient maintenant, peut-être, de plusieurs siècles, et soupira ; il devait être là. Et elle avait besoin de le voir.
Sa silhouette assise apparut lorsqu’elle prit un nouveau petit chemin pour atteindre les morts plus récents ; sa forme sombre, ses cheveux blancs, vibraient sur le paysage brun et vert du cimetière ; elle ne l’appela pas, mais accéléra le pas, et l’atteignit en quelques minutes, les pieds douloureux et sales de s’être enfoncé dans la boue, et le chat toujours zêlé crapahutant derrière elle – elle espérait aussi que Mero viendrait. Ils avaient besoin d’une discussion au calme, sans le catalyseur de crises qu’était l’exquis Glën.

Elle arrivait derrière lui ; il ne parlait pas à la tombe nue comme sa sœur, qui aimait à jouer au scrabble avec ses parents, reposant d’ailleurs à plusieurs centaines de mètres de là, mais la fixait en silence, plongé dans ses réflexions. Sans égard pour sa jupe, elle s’accroupit tout près de lui et posa la main sur son épaule, piquant sur sa joue mince un baiser amical ; il était trempé, ses cheveux dégouttaient autour de son visage. Elle dit :

- Je t’ai trouvé.
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Danaël Kunei
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MessageSujet: Re: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 14:33

Oui, mais s'il partait, il le savait, ce serait dramatique pour ceux qui partageaient ses idées... Et même pour les autres. Ne serait-ce que pour modérer leurs pulsions guerrières, pour leur montrer qu'il fallait être organisé avant de se lancer... Mais non. Parce qu'après, s'ils se lançaient dans une guerre, il serait délaissé, mit de côté, une nouvelle fois. Oui, cela l'avait vraiment blessé d'être négligé au profit de Mero et Glën. S'il avait éprouvé de la jalousie ? Oui. Un peu. Il continuait d'hésiter. Certes, les Autres avaient besoin de lui, de son pacifisme pour survivre, pour équilibrer la balance de ses Chefs - Lehahel n'était que trop influençable par Fox - mais combien de temps supporterait-il encore les deux autres ? Combien de temps pourrait-il encore se dresser imanquablement entre Mero et ses idéaux sanglants ? Combien de bagarres essuierait-il avec le plus jeune des trois chefs avant de laisser tomber ? Non, décidément, même s'il était profondément insuportable, Glën serait tellement mieux à sa place... Lehahel le vénérait, Mero... Mero s'y ferait, après tout, qu'il tabasse Dan' ou le russe, quelle était la différence pour lui ? Et Glën serait sans-doute ravi de commander les Autres. Oh, le décoloré n'était pas totalement inconscient : il se doutait bien que les Autres auraient beaucoup de mal à supporter l'idée d'avoir Glën pour chef, et qu'il y aurait même un semblant de révolte, même plus qu'un semblant, une véritable division au départ, vu tous les ennemis de l'insuportable Kalenkov, mais si...

Soudainement, sans qu'il ne s'y attende, ses houleuses réfléxions furent perturbées par une main sur son épaule et un baiser plaqué sur sa joue. Ce fut à cet instant, seulement, qu'il se rendit compte qu'il était trempé. Au départ, il pensa l'ignorer totalement, mais la voix de la jeune fille, ses paroles, tout cela reveilla la rancunne qu'il éprouvait envers elle. Non seulement elle avait pris parti pour Mero, elle l'avait totalement ignoré, elle s'était réjouie de la perspective d'une guerre, elle avait complimenté Glën mais, en plus, elle la dérangeait alors qu'il réflechissait ! Il cherchait le calme et elle venait le perturber. N'avait-elle pas compris qu'il avait besoin d'être seul ? Qu'il ne voulait plus les voir, ni elle, ni Mero, pendant quelques temps ? Qu'il lui était nécessaire de réfléchir ? Tout ses sentiments si confus se mélèrent pour n'en former plus qu'un, tellement plus simple à décrire : la colère. Il éprouvait une colère pure, à cet instant. Ce fut lentement et presque délicatement qu'il tourna la tête vers Lehahel, mais le regard qu'il lui adressa ne trompait pas. : il lui en voulait. A mort. Un regard à la fois glacial et furieux, destiné uniquement à la blesser en lui faisait comprendre que lui avait mal. Bien égoïste façon de penser, certes. Mais plus rien ne comptait plus que la rancunne qu'il éprouvait à l'instant à l'égard de la jeune femme. Il ne se priva même pas pour parler d'un ton aussi froid que la neige, sec et cassant.


" T'as pas besoin de me trouver. Va retrouver Mero, et allez vous éclater dans votre mare de sang chaud en invitant Glën à ma place, c'est plus mon problème ! "

Méchanceté pure. Ou pas loin. Il était vraiment ennervé contre la jeune femme. Pourtant, au fond de lui, il savait que ça n'avait pas trop de sens, en plus de n'avancer à rien : elle finirait par choisir entre la guerre ou une solution plus calme un jour ou l'autre... Et ce jour semblait être arrivé, tout simplement. Il était juste tellement choqué qu'elle l'ai fait si brutalement... Quand à ce qu'il avait dit, cela révélait bien entendu son désir de partir, de laisser les deux autres chefs de diriger tout les Autres droit dans la tombe...En fait, non. C'était ce qu'il croyait, que ce n'était plus son problème. Mais il restait soucieux de son peuple. Et puis, ce qu'il venait de suggérer... De mettre Glën à sa place... C'était vraiment stupide. Il le savait. Mais ça ne l'empêchait pas de le déclarer normalement. Il était hors de lui, profondément blessé dans son orgeuil ; et Lehahel qui venait le voir avant qu'il ne se soit calmé ! C'était sûr maintenant, elle allait certainement subir ses foudres, si elle ne trouvait pas une solution pour le détendre. Oh, sentirait-elle seulement la jalousie qu'il éprouvait et qui était semi-visible dans ses mots et dans son ton ? Si seulement il n'avait pas cette peur, il aurait certes été beaucoup plus modéré que Mero, mais aurait aidé les deux autres à organiser la guerre, fait des plans d'actions, et aurait pu combattre à leurs côtés pour cette libérté au nom de laquelle ils avaient été proclamés chefs des Autres... Oui, l'air de rien, il aurait aimé se battre. Mais il avait le malheur d'avoir cette phobie...

Mais après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne se contenterait-il pas de jouer les tacticiens, de mettre en oeuvre des plans de combats pour les Autres, et de les guider ainsi, de loin ? Sans être sur le terrain ? Non. Cela ne marcherait jamais : il était bien trop orgeuilleux pour révéler sa peur aux autres. Or, c'était le meilleur moyen de le faire, même s'il ne le dirait pas clairement. Oh, il ne fait aucun doute qu'avec ses plans d'attaques dans la balance, les Autres avaient bien plus de chance de survie que s'ils suivaient bêtement Mero et Lehahel dans une guerre directe et lancée à la hâte mais... Non. Il devait se retirer, une fois de plus, pour ne pas diviser leur petit groupe d'Autres commandants. Les temps de guerres seraient suffisament durs comme ça, il n'avait pas besoin de rajouter encore une division interne... Oui, il était persuadé qu'il n'arriverait pas à convaincre les deux autres d'attendre un peu pour leur guerre - quand je vous disais qu'il avait perdu confiance en lui... - et cela ajoutait à sa colère... Que Lehahel devrait supporter, si elle voulait vraiment le garder au sein du Trio... Si elle voulait vraiment le garder en temps qu'ami, même : il n'en allait presque plus seulement de leur Trio mais carrément de leur amitié. En même temps, ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait s'ennerver, loin de là, il était tellement colérique de toutes façons... Mais ça devait bien être la première fois que c'était contre elle qu'il projetait sa colère. Ce n'était pas cela qui l'arrêterait, même si ç'aurait été bien plus simple ainsi.
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Lehahel Collonges
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MessageSujet: Re: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 14:16

La réaction de Dan piqua Lehahel au vif. Elle avait pourtant dévoilé des trésors de diplomatie et de douceur, ne serait-ce que pour embrasser la joue appréciée et ne pas hurler sur sa lâcheté, sur sa soudaine fuite, sur ce repli qui lui avait fait perdre plusieurs heures dangereusement menées dans les quartiers chauds de Secrets Town. Non, elle s’était accroupie, avait proposé à Danaël une impasse fraternelle et affectueuse qu’il avait repoussé aussi sûrement qu’il avait prit le chemin criard de la dispute. Elle laissa flotter un instant de silence, le temps de calmer ses nerfs mis à rude épreuve, de peser chacun des mots de Danaël pour en comprendre le sens caché et sous-entendu, et de trouver la réponse adéquate et apaisante. Ainsi donc, il pensait sérieusement à résilier sa place de chef pour laisser le rôle à Glën ; et abandonnait l’idée d’aplanir les passions de Mero, pour voir la ville mise à feu et à sang, et leur clan décimé. Super, bonne idée, sombre idiot. Lehah fit la moue, raffermit la prise sur ses jambes pour se tenir plus droite, et laissa son regard glisser le long du visage de son ami, fixant les traits figés. La ciselure de sa joue et de son nez apparaissaient à contre-jour ; elle réfléchit. Malgré son…affection irrationnelle pour Glën, elle savait que mettre ce grand dément au pouvoir des Autres serait une monumentale erreur ; elle ne pourrait lutter contre Mero et Glën réunis. Elle ne ferait que suivre le conflit, galvanisée par son enthousiasme facile, et ne s’apercevrait que trop tard qu’elle avait mené les Autres au massacre de leur propre race. Dan était la voix de la raison, la voix du pacifisme, et sa tempérance lui permettait de relativiser sa haine des Sorciers et des Hunters. Glën, lui, utiliserait son charme et celui de Mero pour les métamorphoser tous trois en triade meurtrière, en tête des troupes hurlantes et rapidement éradiquées. Elle n’était pas pacifique, comme il l’était lui-même ; mais sans Kuneï, elle ne pensait pas plans, elle ne pensait pas stratégie, elle ne prônait pas l’intelligence. Or, pour se sentir elle-même et pour ne pas avoir sur ses épaules le poids coupable de l’holocauste prochain, elle avait un besoin viscéral de ses deux entités favorites. De la tête brûlée et de la glace réfrigérante. Ainsi pouvait-elle s’octroyer le rôle tiède du stratège. Elle n’avait pas à choisir la paix, ou la guerre, c’est ce que ne comprenaient ni Dan, ni Mero. Elle avait elle aussi sa propre alternative. Ils étaient trois, ils avaient trois choix. Ils étaient tous deux trop orgueilleux et trop ennemi, trop aimants et trop désaccordés, pour imaginer une seconde qu’elle-même pouvait se mêler au conflit.

Ils la voyaient peut-être comme une midinette, une pom-pom girl qui allait choisir son camp ; non ! elle avait son propre camp, à mi-chemin entre la réflexion de Dan, et l’impulsion de Mero. Elle relâcha la pression de ses dents sur ses lèvres et s’aperçut que sa vexation piquée avait disparu ; elle avait pu occulté la colère pour répondre à Dan calmement, et l’amener lentement vers le sentier du pardon et de l’alliance renouvelée. Elle prit entre ses doigts la mâchoire de Dan et l’obligea à tourner le visage vers elle, agrippant le regard azuré dans le sien pour lui parler lentement, calmement, et sans relâcher l’étreinte de ses pupilles. Il ne pouvait que voir qu’elle était sincère. Elle n’adoucit pas la pression de ses doigts autour de son menton, et dit d’une voix sans sécheresse, mais martelante :

- Nous ne voulons pas de Glën. Tu ne comprends donc pas que nous avons besoin de toi et que tu fais parti du trio à part entière ? Sans toi, la décision sera fatale et irréfléchie. Sans toi, Mero ne peut pas être tempéré. Sans toi, je ne suis pas capable d’afficher mes opinions. Qui a parlé d’une marche à la guerre ? Qui a dit que tout était en route ? Personne.
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Danaël Kunei
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Danaël Kunei


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MessageSujet: Re: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 15:34

Un instant, Danaël pensa que Lehahel allait mal réagir. C'était certainement ce qu'il cherchait, sans même le savoir. En fait, il crut deux choses possible : qu'elle le gifle, le frappe, bref, qu'elle s'énerve clairement contre lui, en premier lieu. Cette solution ne lui aurait bien entendu pas plû - qui pouvait être content de se prendre des coups ? - mais aurait peut-être eut le mérite de le faire revenir à la raison, de se rendre compte de la stupidité de ses penées et idées, de faire diminuer sa colère, bref, de le calmer. Ou alors, au contraire, il en aurait voulu plus encore à la demoiselle. Les deux extrêmes étaient possibles. En second lieu, il pensa qu'elle réagirait peut-être comme il pensait le vouloir - car, en réalité, il avait besoin d'un soutien, quelqu'un qui allait rester avec lui pour lui dire que non, il ne pouvait pas laisser les deux autres chefs seuls, qu'ils avaient besoin de lui : il crut que, peut-être, elle allait partir, le laissant seul à ses démons. Mais non. Elle ne pouvait pas partir. Pas la Lehahel qu'il connaissait, pas sans lui avoir auparavant jeté sa rage en pleine figure... Si tant est qu'elle était vraiment énervée contre lui, ce qui, pour Dan, restait encore à prouver. La fuite n'était bonne que pour les lâches... Il se sentait à cet instant terriblement lâche, car lui-même n'avait pas hésité à fuir ses collaborateurs et l'Indésirable. C'est vrai, il était alors totalement désemparé. Mais cela n'empêchait pas qu'il s'était montré tout à fait couard devant les autres. Il voyait déjà Mero se moquer de lui pour cette fuite... Car le fait que Lehahel l'ai retrouvé voulait bien entendu dire qu'ils n'avaient pas cru à son excuse. Il venait de se rendre compte de l'absurdité de sa pensée. Si, comme il pensait stupidement le faire, il laissait Lehahel et Mero se débrouiller en tant que Chef, il ne reverrait certainement plus Mero...Ou plus aussi souvent qu'à présent, et certainement pas suffisament longtemps pour des conversations mondaines. Après tout, le statut de chef prenait du temps, d'autant plus quand on dirigeait moins nombreux...

Un instant, de fil en aiguille à refléchir à ce qu'il avait dit - comme un parfait crétin - à Lehahel, contre qui sa colère n'avait néanmoins pas désemplit, et à la réaction que pouvait avoir la jolie jeune fille, il s'était replongé dans ses idées, pas forcément très joyeuses par ailleurs. C'est pourquoi elle le surprit en posant ses doigts sur son visage trempé, et en le forçant à la regarder. Il avait les sourcils fronçés, signe de sa colère encore présente, mais désormais, ses yeux reflétaient plus la détresse et le désespoir qu'il ressentait depuis le choc qu'il avait reçut en apprenant que Glën possédait des armes, en perdant toute la confiance qu'il avait en lui, que la rancunne qu'il éprouvait envers la demoiselle. Elle prit la parole, alors, disant les mots qu'il avait envie d'entendre, de détromper. Egoïstement, il souhaitait qu'elle insiste, qu'elle lui dise qu'il était important. Il en avait besoin tout autant que Lehahel avait besoin de lui pour ne pas foncer bêtement dans la guerre avec Mero. Danaël voulait lui dire qu'elle avait tort pour se voir démontrer le contraire, pour qu'elle lui dise qu'il était nécessaire à l'équilibre du Trio, idée qu'il avait eut aussi vite qu'il l'avait rejetée. C'était étrange, et même lui ne saisissait pas vraiment que ce désir existait en lui, lui qui détestait tant faire fausse route ! Toutefois, s'il ne fut pas convaincu des mots de la demoiselle, au moins parvint-elle à l'apaiser un tant soit peu. Si elle n'avait pas réussi cet exploit - car il était rare que sa colère diminue aussi vite -, il l'aurait certainement repoussé avec violence, lui aurait certainement hurlé de s'en aller, pour ensuite se désoler d'avoir eu une attitude aussi déplorable. A la place, il referma doucement mais néanmoins fermement ses doigts autour du poignet de Lehah' dans l'intention de la forcer à le lâcher. Puis il prit la parole, d'un ton calme et nettement plus doux que le précédent, quoi qu'encore plein de rancoeur.


" Besoin de moi ? Je crois au contraire que Mero serait ravi de ne plus m'avoir dans ses pattes... Quand à la guerre, c'est évident. Ta réaction... Celle de Mero... Vos réactions face à l'idée d'être armés voulaient tout dire. Je n'ai aucunne envie de passer mon temps à m'opposer à vous deux. C'est déjà suffisamment épuisant et lassant d'essayer de tempérer Mero, comme tu le dit si bien... "

Pour la première fois à son souvenir, il disait à quel point il trouvait cela fatiguant de passer son temps à s'opposer à Mero. Pour la première fois, il disait à quel point cela le lassait, de finir par toujours se battre contre le chef enflammé. Et, pour la première fois depuis le début de cette conversation, il exprimait clairement qu'il allait certainement laisser le trio devenir un duo. Toutefois, même si, à la sufrace de son esprit, il en avait assez, au fond, il aimait guider les Autres, les mener vers une vie qu'ils espéraient tous meilleure, et la compagnie des deux autres chefs lui plaisait, même s'il se disputait fréquemment avec Mero. Surtout, il ne s'était pas débarassé de son ton calme, ni de son regard de detresse. Autrement dit, sa colère, si elle n'avait pas totalement disparue, avait été mise de côté. IL s'agissait déjà là d'un grand progrès en soit.
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Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


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MessageSujet: Re: Anéantissement Total [Libre]   Anéantissement Total [Libre] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 12:44

Lehahel le laissa parler, fixant les linéaments de son visage las, écoutant son ton calme et résolu. Ainsi, il affirmait ce qu’elle avait toujours craint d’entendre, et mettait en tête de les abandonner à leur triste sort, de les laisser aller tous deux à la folie du combat. C’était clair : elle s’était laissée emporter par l’euphorie sans penser à Dan, lorsqu’elle avait entrevu une issue dans cette guerre où leurs morts, leurs parents défunts, n’étaient que des dommages collatéraux. Mais elle n’avait aucunement pensé que la blessure, ouverte sur le cœur de Kunei, serait aussi violente, et aurait un caractère aussi irréversible. Comment pouvait-il songer à les abandonner, à se comporter avec un tel laxisme, lui qui était la voix de la raison et de la tempérance ? Il était leur ainé, leur professeur, un frère plus âgé et plus constant qui avait le pouvoir de les limiter dans leurs accès d’enthousiasme. Elle avait du mal à croire qu’il envisage sérieusement de laisser aller leur trio à la dérive, de faire de leurs trois entités une simple driade au cœur enflammé et à la tête de linotte. Elle imagina la situation : elle et Mero, tantôt embarqué par de soudaines pulsions meurtrières, tantôt refroidis par l’impossibilité de leurs plans montés sur la comète.

Elle soupira, ferma les yeux, et ses mains se joignirent d’un geste prompt, alors qu’elle triturait nerveusement ses propres phalanges en réfléchissant à la meilleure façon d’échapper à ce désastre. Si Dan les abandonnait, ils étaient, c’était le cas de le dire, cuits. Les Autres ne leurs feraient plus confiance : trop peu de sérieux, trop de querelles enfantines, et ces armes !... Il faudrait entrer sur les chapeaux de roux dans le conflit, multiplier les pertes. Les Hunters, les sentant vulnérables, désamorcerait la force relative des chefs. Les Sorciers feraient ce qu’il faut pour faire sortir aussi vite qu’ils y étaient entrés, ces énergumènes, de la guerre. Ils seraient en quelques semaines, quelques jours peut-être, éradiqués, traqués, tués, ne serait que parce que les deux clans ennemis s’estimaient supérieurs et n’avait pas besoin de l’intervention d’un moucheron dans leur grande bataille. Elle ne voulait en aucun cas affaiblir son trio, et son clan. Elle ne voulait en aucun cas crever dans les prochains jours à cause d’une erreur de jugement : elle n’avait pas peur de mourir, mais préférait la notion de sacrifice à celle de perdition. Elle rouvrit ses yeux intenses, croisa le regard de Dan, et tenta un sourire mi-sévère, mi aimable, attestant de son hésitation. Hurler sur lui pour le faire entrer dans le droit chemin ? Le supplier en sanglotant ? Lui démontrer par a et par b qu’il leur était indispensable ? Le menacer, vociférer, cajoler, attendrir ? Elle plissa les lèvres.

Il avait raison sur un point néanmoins : il passait sa vie à s’opposer à eux. Elle, moins, puisque son parti était plus tempéré, moins guerroyeur. Mais les joutes verbales et bagarreuses qui séparaient Mero et Dan étaient de plus en plus nombreuses, de plus en plus violentes : elle devait parfois les séparer. La tension de la guerre montait en eux, montait au sein même de leur clan, et l’envie d’agir les tenaillait tous. Sauf lui. Sauf Dan. Pourquoi cette terreur du conflit ? Pourquoi cette peur de s’immiscer dans cette querelle, cette frayeur de la mort et de la bataille ? Ils étaient pourtant tous, eux, les autres, les autres fiers et courageux s’entend, taillés sur le même modèle ! Partisans du sacrifice de soi, du meurtre orgueilleux, de l’esprit de vengeance, attisé pendant tant d’années ! Il était sur la tombe de son frère, là, plein de tristesse et de rancœur, et il n’envisageait toujours pas de faire la guerre ? Il avait vu ses condisciples mourir sans s’être battus, et il ne voulait toujours pas entrer dans cette joute qui les abattait petit à petit ? Elle ne comprenait pas. N’avait-il pas envie de tuer l’agresseur de son frère ?! N’avait-il pas envie de défendre son peuple ?!

Elle releva les yeux vers lui, lui jeta un long regard d’analyse, détailla traits et expressions, dureté et douceur, hésitation et constance. Comment pouvait-il envisager de les abandonner ? Comment pouvait-il envisager la paix, avec toutes les souffrances, les stigmates s’échouant sur leur clan ? Elle serra les dents pour endiguer la soudaine colère, le soudain accès d’orgueil qui lui ferait élever la voix, et d’un ton sec et calme, maternel, elle lâcha :

- Puis-je au moins savoir ce qui te fait peur dans tout ça ? Comment peux-tu nous voir mourir, dans la honte et la passivité, sans sourciller ?
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