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 Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]

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Farewell Diskenth
Sorcier Muet

Farewell Diskenth


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MessageSujet: Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]   Entre la poussière et les fantômes [ Libre ] I_icon_minitimeVen 8 Mai - 1:58

    C’était un matin pluvieux.

    Farewell tenta tant bien que mal d’éviter de trébucher à nouveau dans ce désordre, chose qui n’était pas particulièrement aisée en ces lieux abandonnées depuis des lustres. Trois fois d’affilés, le garçon avait failli se blesser en se prenant les pieds dans quelques vieux objets artistiques tombés et brisés au sol. Il était bien évident que personne n’avait mis les pieds ici depuis une éternité; la poussière délicatement posée sur le plancher de bois ainsi que sur les toiles affichées aux murs en témoignaient. Ça se comprenait, après tout… c’était tellement sombre, ici. Peut-être que si le soleil avait eu sa place dans le ciel qui recouvrait Secrets Town, l’endroit aurait été plus clair et moins lugubre. Mais il était bien rare que le soleil ait rendez-vous avec cette ville maudite. À croire qu’une malédiction veillait réellement sur ce petit morceau de terre isolé.

    Du bout de son pied, le jeune homme poussa quelques morceaux de céramique – issus, selon lui, d’une statuette représentant une femme mythique – afin de se frayer un passage dans cet immense bâtiment déserté. Décidément, le musée avaient toutes les caractéristiques d’un manoir hanté : l’atmosphère y était insalubre, des bruits étranges et suspicieux émanaient de partout et quiconque mettait les pieds ici avait cette désagréable impression d’être épié par quelqu’un – ou quelque chose – qui n’attendait que le bon moment pour vous sauter au cou dans le but de vous trancher la gorge… Rien de très accueillant, somme toute.

    Pourtant, Farewell était détendu et peu nerveux. À vrai dire, il n’avait rien d’un personnage froussard, bien que la peur pouvait facilement lui être identifiée par préjugé vu son apparence physique qui ne lui permettait pas grandement de se défendre. Reste qu’il était une personne calme qui ne s’énervait pas lorsque le danger était lointain. Et dans ce cas-ci, le jeune homme ne se sentait nullement menacé. Après tout, ce n’était quand même pas la première fois qu’il mettait les pieds ici! Madame Rosine, sa mère adoptive, s’était fait une grande joie de lui faire visiter cet endroit de fond en comble. Ce bâtiment n’avait plus de secret pour lui…

    Ou presque.

    Si le Sorcier était ici à ce moment-là, c’était parce qu’il recherchait quelque chose, et non pas pour son simple plaisir. Non; il recherchait quelque chose, sans savoir quoi exactement. Tout ce qu’il savait, c’était que lorsque ses yeux croiseraient l’objet de ses recherches, il le saurait. À ce moment-là, il pourrait alors enfin quitter cet endroit qui devenait lassant par tout le trouble que le fouillis lui procurait en l’empêchant de marcher normalement.
    Ce n’était pas pour lui-même que Farewell cherchait. En fait, il s’agissait de cette jeune fille qu’il avait rencontré la veille par l’entremise d’un rêve… Elle ne devait pas avoir plus de onze ans, la gamine. Pourtant, ce rêve – ou plutôt ce cauchemar – qui l’envahissait chaque nuit n’avait rien d’enfantin. Comment le décrire, ce songe terrifiant aux yeux de la petite?… À vrai dire, aucun mot ne pouvait clairement décrire cet univers dans lequel elle était prisonnière, nuit après nuit. Il fallait le voir pour le comprendre. Et l’oniromancien l’avait vu. Cela l’avait fait sourire, une expression légèrement malsaine de sa part, rien à voir avec l’ange qu’il pouvait sembler être lorsqu’il était uniquement « Farewell » et non « l’Oniromancien ». Des rires, du sang, des morsures… l’univers du rêve de l’enfant lui avait semblé appétissant. N’allez pas essayer de comprendre cette sensation; il fallait étudier les rêves tel un Baku pour ressentir cette impression.

    Le garçon fouillait, regardant parfois derrières les vieilles toiles accrochées aux murs pour voir si elle ne cachaient pas quelque chose. Il était convaincu que le rêve de la fillette venait de cet endroit. Certains indices ne trompaient pas, on l’apprenait après quelques années de métier. Toutefois, peu importe le nombre d’année depuis lesquels on étudiait les rêves, il restait toujours difficile de trouver ce que l’on cherchait sans effort, surtout lorsque l’objet de nos désirs était dans la réalité et non dans le subconscient d’une personne…

    Soudain, le silence sépulcral qui s’étendait dans le musée fut brisé par le son fracassant d’un objet qui venait tout juste de s’écraser au sol et éclatant en mille morceaux. Si Farewell avait lui-même causé ce son assourdissant, celui-ci ne s’en serait sans doute pas préoccupé. L’ennui, c’était qu’il avait la parfaite conviction qu’il n’avait effleuré aucun objet accidentellement; il n’était pas le coupable de cet objet qui venait de se briser, quelques mètres derrière lui. Il se figea. Attendit. Écouta. Puis se retourna.

    On était jamais seul, décidément.
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Lucrèce-Nina Harmony
Hunter Pacifiste

Lucrèce-Nina Harmony


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MessageSujet: Re: Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]   Entre la poussière et les fantômes [ Libre ] I_icon_minitimeSam 9 Mai - 17:13

En effet, on était jamais seul.

Tentant tant bien que mal de vivre en autarcie pendant sept longues années, Lucrèce-Nina Harmony avait bien fini par le comprendre. Il y avait toujours quelqu'un qui venait vous voir, vous parler, que vous le vouliez ou non. Heureusement pour les charmantes gens qui venaient assez souvent faire la conversation à notre Hunteuse préférée, cette dernière était plutôt causante et avait toujours quelque chose à dire.

Mais s'il y avait bien un endroit où elle était rarement dérangée, c'était dans ce musée décrépit ou parfois dans les ruines de ce vieux parc d'attractions. Mais le musée, elle le préférait largement au tas de ferrailles décolorées. Pourquoi? Cela, Lucrèce n'aurait su le dire. Peut-être que cet espace clos lui changeait du grand air auquel elle s'était habituée. Ou bien était-ce l'ambiance sinistre et terne du lieu... Pourtant, la jeune Hunteuse n'était pas une grande amatrice des endroits sombres, elle préférait les couleurs. Pourtant, sous ses centimètres d'épaisse poussière, toutes ces oeuvres d'art -fracassées au sol pour la plupart- était faites de jolies teintes vives comme pastelles.

Bref, l'anicen musée plaisait beaucoup à la jeune femme.

Armée de la Halconera et de sa guitare, Lucrèce aimait s'isoler parmis les antiques statues pour y jouer des morceaux de sa composition. Quelques fois, des araignées et des rats lui tenaient compagnie.
Les lézardes du mur offrait de parfaites prises, c'était certain. C'était grâce à elle que la Hunteuse se plaisait à grimper au mur et à se percher dans une des alcôves aériennes où reposaient également nombre de céramiques anicennes.

C'était l'une d'entre elles qui venait de s'écraser quelques pas derrière Farewell.

Cela faisait bien une heure que Lucrèce était assise là, sa guitare gentillement posée sur ses genoux. Elle avait joué pendant bien trois quarts d'heure avant de s'assoupir, quelques minutes avant que le jeune homme n'entre. Lucrèce, en bonne Hunteuse, avait le sommeil léger. Au moment où Farewell foulait du pied le sol du vieux musée, la jeune femme s'éveilla subitement. Pendant ces longs moments où elle regarda le Soricer -sans savoir qu'il en était un- errer sous ses pieds, elle songea au moyen d'attirer son attention sans se faire tuer. Car il aurait été bête, si ce beau jeune homme était un Hunteur ou un Sorcier que celui-ci use de son arme ou de Don contre elle. C'était qu'elle tenait tout de même un minimum à la vie.
En raison de quoi, son regard étrange se posa sur la sculpture repoant à ses côtés. Elle représentait un oiseau, sûrement un rapace, tout en terre cuite subtilement peinte de couleurs qui s'étaient fânées au fil des ans. Du bout de l'index, elle poussa l'oeuvre d'art qui alla s'écraser cinq mètres plus bas, juste derrière Farwell.

Voyant que le jeune homme n'eut pas l'idée de lever les yeux vers elle mais seulement de se retourner -chose qu'elle-même aurait faite, bien entendu- Lucrèce pinca délicatement une corde son instrument. Le son résonna, clair et soyeux dans l'atmosphère poussièreuse du musée.
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Farewell Diskenth
Sorcier Muet

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MessageSujet: Re: Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]   Entre la poussière et les fantômes [ Libre ] I_icon_minitimeDim 10 Mai - 3:36

    Le jeune homme balaya lentement les environs de son regard imperturbable et perçant. Il cherchait, détaillait la pièce du musée sans grand résultat; ses recherches étaient vaines. Pourtant, il savait très bien qu’il n’était pas celui ayant provoqué la chute de cet objet de terre cuite qui ne ressemblait plus à grand chose maintenant qu’il était fracassé en mille morceaux sur le sol poussiéreux. Pour provoquer sa chute, quelqu’un avait dû l’accrocher par accident; il était clair que le vent n’était pas assez puissant pour déplacer une telle masse, surtout lorsqu’on se trouvait à l’intérieur d’un bâtiment. De plus, Farewell n’était pas maladroit, loin de là; sa délicatesse était remarquable et il n’aurait pas commis une telle gaucherie sans s’en apercevoir. Un intrus se trouvait donc près de lui, peut-être en train de l’observer de façon aussi monstrueuse que le sinistre musée voulait bien le lui faire croire. Et si c’était lui, l’intrus?

    La personne qui devait se trouver entre les mêmes murs de la pièce que lui-même devait être cachée. Peut-être que celle-ci n’espérait pas se faire localiser : un enfant effrayé par son apparence pâle qui lui donnait, de loin, l’air d’un fantôme? Ou alors une personne trop timide pour oser l’approcher après cet incident bruyant qui avait attiré son attention? Enfin... ça, ç’aurait été le bon côté de la chose, le côté le plus sécuritaire à ses yeux. Il ne fallait tout de même pas trop éloigner la possibilité que cette présence n’était pas nécessairement là pour le saluer gentiment. Un ennemi? Un assassin? Tout était possible dans ce monde où le Conflit régnait. Il restait sur ses gardes, se fiant à ses sens pour repérer la cachette de le personne qui avait malencontreusement fait tomber l’œuvre d’art au sol. Il fit son possible pour découvrir l’identité de son observateur, mais il n’y avait rien à faire : celui-ci n’avait laissé aucune trace de sa présence derrière lui, sinon les pièces de cette œuvre cassée.

    Cependant, un son vint trahir cette furtivité impeccable. La douce tonalité volontairement produit par la vibration d’une corde près d’une caisse de résonance... une note pure et tout simplement réelle qui lui annonçait la direction dans laquelle il lui était le plus sage de regarder. Ainsi, il releva ses yeux pâles par en haut, se préparant à affronter le regard terrible d’un ennemi bien plus robuste et puissant qu’il ne l’était lui-même. Ses traits restaient calmes, paisibles, mais il sentait son cœur battre à la chamade dans sa poitrine. S’il faisait preuve de tranquillité, en revanche, son corps restait aux aguets.

    La personne dont il croisa le regard n’était pas l’ennemi auquel il s’était préparé à faire face. Il ne s’agissait pas d’une grande brute musclée qui aurait pu lui casser chacun des os de son corps en un clin d’œil. Ce n’était pas un criminel au regard brûlant par la soif d’une vengeance non-justifiée non plus. Non; il s’agissait d’une jeune femme qui, si on tenait compte du fait que Farewell pouvait paraître légèrement plus jeune qu’il ne l’était en réalité, devait avoir à peu près son âge, peut-être était-elle un peu plus âgée. Elle était installée dans l’une des alcôves en hauteur du musée, un instrument de musique placé sur ses genoux. Elle le regardait du haut de son poste, sans lui laisser deviner qu’elle avait volontairement essayé d’attirer son attention vers elle.

    Qui était-ce? C’était une femme qu’il n’avait jamais vue, une personne dont les traits ne lui étaient guère familiers. Il était étrange pour le jeune homme de sentir les battements de son cœur se clamer simplement par la vue de l’étrangère qui le guettait. Il savait pourtant que les apparences restaient trompeuses, ce que son corps ne semblait pas avoir noté. Peut-être était-ce parce qu’au fond des yeux de cette personne dont il ignorait tout, il ne percevait aucune hostilité réelle? Illusion. Il ne fallait pas s’y fier. Elle avait beau être d’apparence fine et peut-être même sympathique, le garçon restait méfiant, peut-être à cause de l’ambiance qui se dégageait du musée. Il la guettait, elle qui le regardait, prêt à utiliser son don onirique pour l’assoupir s’il se sentait en danger. Tant de méfiance, lui qui s'était cru seul... pourtant, un sourire se grava sur le coin de ses lèvres, en même temps que ce regard narquois dans ses pupilles. Une expression trompeuse qui accentuait son impassibilité indirecte en cette situation.

    « La, cinquième corde. Se rapprochant légèrement du bémol; un peu désaccordée. »

    Le jeune homme muet avait laissé ses lèvres murmurer quelques paroles. Non pas des salutations, ni des menaces. Simplement un commentaire au sujet du son que la guitare de l’inconnue avait produit. Si Farewell n’avait pas le don de la parole, ses oreilles restaient très attentives, d’une qualité exquise qui prouvait une certaine connaissance dans le domaine. Seule une personne extrêmement perfectionniste et, surtout, d’une oreille développée aurait pu relever cette mince touche qui rendait la note jouée un peu fausse, sans que cela ne soit bien apparent. Désaccordée? Un peu, cela était sans doute dû à l’humidité présente dans la pièce. Quoiqu’il en soit, il était clair que Farewell avait une ouïe qui lui était importante, voire indispensable.

    Le Sorcier restait aussi immobile que les statues présentées dans le musée. Il ne la quittait pas des yeux, guettant ses mouvements de loin. Lui était-elle dangereuse? Bien que ses sens tentaient de nier l’affirmation probable, le jeune homme restait soupçonneux par le fait qu'elle ne lui avait pas démontré sa présence plus tôt, impression qu'il gardait malgré ses traits détendus. Celui-ci avait laissé quelques mots se dessiner sur ses lèvres silencieuses, sans savoir si elle les avait captés ou non; tout le monde n’était pas capable d’utiliser le moyen de conversation qu’était la lecture labiale, surtout d’aussi loin. Quoiqu’il en soit, si elle avait réussi à percevoir entièrement ou en partie ses paroles, celle-ci remarquerait sans doute à quel point il était - d'apparence - détendu. Se fiait-elle aux apparences? Si c’était le cas, c’était une erreur de sa part... Prudent, cela même s'il ignorait de quel clan elle venait. À vrai dire, son clan n'était pas la raison de sa méfiance; qu'elle soit Sorcière, Hunter ou Autre, cela lui importait peu. Du moins, ce n'était pas ce qui lui importait pour le moment: après tout, peu importe pour qui elle se battait, cela ne la rendait ni plus, ni moins dangereuse à ses yeux.

    Farewell la fixa, sans détacher son regard des yeux dépareillés de la jeune femme. Son regard restait distant, impassible, même si une question y restait froidement gravée. « Qu’est-ce que tu veux? »
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Lucrèce-Nina Harmony
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MessageSujet: Re: Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]   Entre la poussière et les fantômes [ Libre ] I_icon_minitimeSam 30 Mai - 22:30

Un immense sourire illumina le visage de notre belle Lucrèce. Son petit manège avait fonctionné et le jeune homme à ses pieds levait les yeux vers elle. Des yeux... Certainement comme elle n'en avait jamais vu. Son sourire alla fâner au coin de ses lèvres.
Si pâles, si clairs, si étincellement à ses propres yeux qu'elle en aurait pleuré. Si elle l'avait pu, elle aurait nagé dans cette mer glaciale et mortelle. Elle qui avait un regard si dépareillé qu'il était impossible de la regarder fixement. Bien avant qu'il n'ouvre la bouche pour prononcer sa phrase silencieuse, elle avait déjà tout lu en lui: son passé, son présent, son futur. Enfin non, mais presque et elle se plaisait à le croire. Dans le bleu du regard de Farewelle elle avait trouvé quelque chose qu'elle ne cherchait absolument pas. Elle avait lu un jour Il faut se perdre pour trouver l'introuvable. Sinon, n'importe qui pourrait trouver l'introuvable. Oh! Combien cette phrase était vraie, elle ne le perçevait que maintenant! Lucrèce, qui n'avait vécu que dans la seule pensée que son véritable amour était sa guitare, avait trouvé bien plus. Son âme soeur. Bien entendu, pas au sens d'âme soeur amoureuse. Mais elle sentait, au plus profond de cet être qu'elle savait Sorcier à présent -logique d'en croiser un dans leur quartier, me direz-vous- un esprit complémentaire au sien.

Une piste à explorer un peu plus tard.
Car qui sait? Peut-être -certainement- cette rencontre tournerait-elle au vinaigre?

Toujours est-il que Lucrèce-Nina parvint tant bien que mal à dérocher du regard envoûtant du jeune homme dont elle ignorat par contre le nom. Quelques mots légers s'articulèrent sur ces fines lèvres et la jeune femme ne put qu'hausser un sourcil étonné. Soit ce gars était extrêment timide et n'osait pas élever la voix pour qu'elle puisse monter jusque Lucrèce ou bien il n'avait tout simplement pas un timbre très forte. Pour l'instant, elle n'imaginait pas que Farewell puisse être muet. Alors qu'elle reprenait ses esprits, le seul mot qu'elle capta tout à fait fut le dernier. Désaccrodée.

Mais Lucrèce était quelqu'un qui apprenait très vite. Aussi, elle devrait certainement s'habituer rapidemment à l'absence de parole de Farewell.

Reprenant à nouveau un grand sourire et remerciant de la main le jeune homme, elle posa son oreille contre la caisse de résonnance. En effet, la corde La était trop haute. Pas de beaucoup, oh non! Rapidement, la manieuse de la Halconera -qui demeurait posée contre le mur de l'alcôve- réaccorda son instrument et reposa ses yeux sur Farewell. Qui ne crachaient qu'une chose au visage de la jeune femme: Que me veux-tu?
C'est pourquoi, alors qu'elle allait saisir dans chaque main ses amies de toujours et sauter jusqu'en bas souplement, Lucrèce se reprit. Elle se releva, accrocha sa guitare dans son dos, se saisit de la Halconera et entreprit de descendre de son perchoir à l'aide des lézardes du mur. Un air bien grave avait remplacé celui reconnaissant, mais elle gardé son sourire, certes figé, mais un sourire tout de même. Si elle sauté vivement en bas comme elle comptait le faire, le jeune homme aurait pu être effrayé, se sentir agressé, et user de son Don contre elle. Et, elle le savait, certains Dons pouvait faire bien mal.

Arrivée à bon port, c'est-à-dire à quelques mètres du Sorcier, Lucrèce repassa son arme à la ceinture de sa robe grise. S'approchant de son pas chaloupé si reconnaissable, la jeune femme tendit la main en direction de Farewell.

- Salut! Je m'appelle Lucrèce-Nina Harmony. Je suis Hunter.

Ces mots avaient été dits sans aucune animosité, comme de coutume avec elle et d'un ton chaleureux.

- Et toi, qui es-tu?

Etait-elle vraiment en droit de le demander? Elle qui était sur le territoire soricer?
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MessageSujet: Re: Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]   Entre la poussière et les fantômes [ Libre ] I_icon_minitime

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