-{ Secrets Town
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeVen 24 Avr - 23:53

Il arrivait à Roxas de se réveiller d'excellente humeur, auxquel cas il pouvait se montrer aussi naturellement charmant qu'insupportable... Tout comme il lui arrivait de se réveiller du pied gauche, et d'être pire qu'une bombe sur le point d'exploser sans qu'on sache vraiment quand le désastre arriverait. Malheureusement, ce jour-là, Roxas se réveilla très, très mal - en entendant des cris puis des gargouillis d'agonie d'un blessé à mort suffisament près pour perturber le sommeil léger et court du Hunter, il était bien évident qu'il ne pouvait en être autrement. Il avait donc passé un coup de peigne soigneux dans sa tignasse blonde, tenant malgré tout à conserver une bonne image, et s'était vêtu d'une chemise blanche et d'un jeans clair. Tenue sobre, si on excluait la veste blanche aux bordures dorées, qui pouvait faire penser à la tenue des princes charmants dans les contes de fées, qu'il s'était mis en tête de porter ce jour-ci. Que voulez-vous, il fallait bien qu'il accentue encore son aura charmante, quand il était d'aussi mauvaise humeur... Histoire de compenser son exécrable humeur, il jouait sur son physique.

Enfin, il était sortit ainsi vêtu, son nom sur son arc et sur son carquois habilement caché par un tissus pour préserver son arme de la poussière dans un cas et, dans l'autre, par le fait qu'il avait modifié son carquois afin d'avoir son nom collé contre son dos, pour que personne ne puisse le voir - mais, bien entendu, il avait très bien fait son travail et les modifications qu'il avait effectuées étaient quasi-invisibles. Quand à son arc, il lui avait laissé sa couleur originelle, le blanc... Il ne jugeait pour l'instant que peu nécessaire de la changer. Bref, il était donc sorti charmer l'une ou l'autre de ses demoiselles. Le hasard voulut qu'il tombe sur une Autre particulièrement niaise. Il se montra, comme toujours, charmant avec elle, mais ses gloussement joyeux eurent tôt fait de l'agacer : tout aussi importantes que pouvaient être les informations qu'elle détenait hypotétiquement - ou l'utilité qu'elle pourrait lui offrir, en allant quémander des informations auprès des sorçiers, d'une manière inocente et candide qui lui était propre-, rien n'était à la hauteur de son agacement actuel. Puisqu'il ne voualit pas ruiner son travail avec la jeune fille, il prit poliment congé d'elle, prétextant un rendez-vous très important avec le chef des Hunters. Pur mensonge, mais celui-ci fit son effet, surtout devant la mine déçue de Roxas qui annonçait à la jeune fille qu'il aurait cent fois préférer rester avec elle que d'aller voir Drylen mais qu'il n'avait vraiment pas le choix, qu'il n'avait pas envie de finir mort sous des coups de katana car ceci l'empêcherait de revoir les très beaux yeux de ladite jeune fille. Pur bobard, mais qui fit son effet.

Elle le laissa donc tranquille, lui avouant qu'elle avait elle-même autre chose à faire. Ouf. Le jeune homme lui avait donc sourit et, histoire de la garder sous son charme, l'avait attirée contre lui et embrassée. Elle en avait été visiblement heureuse mais notre excellent acteur avait pris une mine confuse, rougit jusqu'aux oreilles et s'était excusé, ne prétendant pas savoir ce qui lui avait prit de faire une chose pareille. Et, comme il l'avait prédit, tout dans la réaction de la jeune fille laissa entendre qu'elle avait hâte de se trouver de nouveau près du jeune homme, et plus encore dans ses bras. Bon, tant qu'elle ne lui parlait pas d'ongles cassées ou de tenues - bien qu'il soit tout-à-fait à l'aise sur ce genre de sujet aussi -, tout irait pour le mieux...Bref. Une fois seul, il réfléchit à ce qu'il pourrait faire. Car, bien entendu, il n'avait pas de rendez-vous avec Drylen, pas plus qu'il ne s'appelait Jonh Porter... Il avait servit à cette fille mièvre l'une de ses mascarades les mieux orchestrées.

Et il eut une idée. La tombe de Maniel. Cela faisait un bout de temps qu'il n'y était plus allé. En fait, cela devait dater du jour où, un mois peut-être après qu'il ait vu la seule femme qu'il n'ait jamais aimé - et qu'il aimait toujours, en dépit de ses désirs de destruction -, il avait découvert qu'elle retirait systématiquement les fleurs qu'il apportait sur la tombe de l'adolescent. Comme il ne savait pas ce qu'elle en faisait, il eut l'audace d'en racheter un. Mais différent des autres, puisqu'à signification très claire. D'ordinaire, il ramenait des bouquets de lys, de lilas ou de muguet, bref, rien de bien particulier. Mais, cette fois, son bouquet avait une grande destination. Puisqu'il savait que c'était Lliana qui le retirait systémtiquement, le bouquet serait pour la jeune fille, en éspérant qu'elle le conserve... Un bouquet de roses rouges, symbole de la passion qu'il ressentait pour elle. Et il ne retira pas les épines, laissant aux fleurs magnifiques toute leur nature fantastique et dangereuse.

Il alla se receuillir sur la tombe en silence, déposant le bouquet à l'abri du vent et de la pluie. Pluie qui commença d'ailleurs à lui tomber dessus alors qu'il restait planté comme un piquet - en beaucoup plus séduisant, tout de même - face à la tombe de la seule d'entre ses victimes dont il se donnait la peine de visiter la tombe. Et zut. Quelle journée désagréable, déçidément... Cependant, être face à cette tombe de remplissait d'on ne sait quoi, lui procurant le sentiment d'être enfin entier, et le plongeait dans un certain bonheur. Peut-être était-ce parce que la mort de Maniel lui avai permit de découvrir tout l'amour qu'elle éprouvait pour lui... Ou autre chose. En tout cas, il se sentit mieux après quelques instant de silence et déçida qu'il était inutile qu'il reste plus longtemps : il allait avoir les cheveux trempés, s'ils ne l'étaient pas déjà, et ceux-ci, trop long, feraient ensuite couler des gouttes d'eau glaçée le long de son dos... Il s'en allait donc lorsqu'il entendit un bruit de pas qui le figea. Qu'était-ce ? Ou, pour être un peu plus correct, qui était-ce ?
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeDim 26 Avr - 14:13

Lehahel suivit son chemin entre les broussailles, et leva ses yeux clairs vers le ciel ; les nuages gris et les quelques gouttelettes qui l’égayaient ne présageait rien de bon. Elle grimaça légèrement, et jura tout bas. Un désastre pour ses cheveux et ses habits. Derrière elle, elle entendit le chat gris se hérisser et siffler de rage – de toute évidence, Monsieur avait la même répugnance de la pluie et du froid. Lehahel attendait avec impatience les beaux jours, les quelques beaux jours, certes, qui lui permettraient d’exhiber des vêtements de taille respectables –au dessus des genoux et sous les clavicules, respectivement pour les jupes et les débardeurs.

Elle rajusta son bandeau sur ses cheveux humides et entra dans le lugubre cimetière, qui, sous l’averse redoublant de violence, prenait des airs de cauchemar. Les tombes dressées, dépareillées et tordus au creux de la mousse verte et du lierre, lui souriaient de leurs longues et courbées épitaphes, et la terre meuble crissait sous ses chaussures graciles. Un ange immense et sculpté s’élevait, en granit, au dessus des autres mausolées, et étendait ses grandes ailes majestueuses au-dessus d’un trio de tombes rosées. De riches Hunters, certainement ; elle haussa les sourcils et siffla avec mépris.

Se baissant d’un geste souple, elle prit l’énorme chat dans ses bras pour lui épargner la souillure de ses pattes veloutées, et embrassa le crâne soyeux. L’animal ronronna comme une tronçonneuse, et le pelage sur son échine s’aplatit de contentement ; elle bifurqua au cœur des chemins crées par les tombes, et laissa voguer son regard sur les fleurs séchées, la boue et les hommages rares. Elle ne venait jamais, elle ne savait pas pourquoi elle avait suivi cet itinéraire. On ne l’avait jamais vue se recueillir sur la tombe de ses parents, pour la simple et bonne raison qu’elle avait un mépris coupable et souverain pour leur terreur des groupes ennemis, et ne voulait pas céder au sentimentalisme alors qu’elle aurait du prendre les choses à la légère. Elle comptait sur sa sœur craintive et effacée pour amener les fleurs et débroussailler le mausolée si besoin était – c’était la seule aventure que tentait Gabrielle Collonges, et le cimetière était relativement sûr, sachant que les Hunters comme les Sorciers gardaient un minimum de respect pour leurs morts – assez pour ne pas venir s’entretuer sous le regard tranquille et morbide de leurs ancêtres et amis défunts.

Elle grimpa vers l’endroit étroit où étaient enterrés Haziel et Marie Collonges, et soupira à mi-chemin. Non, il serait nocif de venir pleurer sur eux. Ils avaient mérités ce qu’il leur été arrivé – elle s’écœurait elle-même de ses pensées, mais il fallait fuir la morosité, ou elle serait la première à envisager le suicide. Elle regarda dans les yeux le ciel pluvieux et retint ses pas tant bien que mal, se figeant entre l’ange de granit et deux petites tombes d’enfants sorciers. Son père avait chercher les Hunters sans raison, et cela pour enfin mourir – il avait été trop lâche pour se donner la mort, elle en était sûre ; et sa mère s’était laissée périr. Non, elle allait plus loin que ça, elle, et leur influence défunte serait nocive. Elle faisait partie du trio, le trio qui voulait combattre ! Ainsi, elle tourna les talons, toujours immobile, pivotant seulement sur elle-même.

Elle s’était éclipsée des habitations, puis de la grande place, pour respirer enfin seule. Sa cohabitation constante avec les deux autres membres du trio lui pesait – et ce, surtout, à cause de l’ambiance électrique qui plombait son humeur. Si le premier voulait seulement un pacte, le second désirait monter une armée ; et sur ses épaules ils faisaient peser leurs impacts, pour qu’elle choisisse un camp, comme si il avait été facile de dire à l’un qu’elle n’était pas pacifique, et à l’autre qu’elle n’avait pas assez de sadisme pour envisager d’enrôler des gosses qui se feraient décimer. Il lui fallait plus que des belles paroles, il fallait des actes et des arguments pour qu’elle avoue que son point de vue était, certes, de contrattaquer et de se mêler à cette guerre comme un seul homme, d’avoir une place au sein de ce conflit qui les tuait sans raison, mais qu’elle voulait d’abord avoir une solution pour leur faiblesse, leur manque d’armes. Elle haussa les épaules et respira l’odeur accueillante du pelage de Monsieur, tandis que celui-ci ondulait entre ses bras pour tenter d’échapper à son étreinte.

Elle reprit sa route, les cheveux trempés, et baissa les yeux sur sa robe. Le tissu vaporeux, d’un vert soutenu et clair, dégageait ses épaules avec des manches évasées et ballons retombant sur ses bras, courtes, et moulait son buste. Le tulle humide collait à sa peau vulgairement et elle leva un sourcil. Merveilleux : elle avait maintenant l’air d’une de ces sorcières aguicheuses qui se baladait à moitié nue. Non qu’elle détestât d’être dénudée : elle mettait ces robes d’été même en plein froid. Mais la jupe, dont la corolle courait normalement sur ses jambes en flottant, cachant ses genoux et dissimulant ses hanches, s’enroulait désormais comme un chiffon détrempé sur ses cuisses. Ses escarpins de satin citron avaient foncé sous la pluie. Elle avait l’air parfaitement vulgaire, ou parfaitement mal attifée. Elle lissa lentement le tissu, remisa une mèche de cheveux derrière son oreille, et sentit les larmes du ciel couler sur sa nuque et son échine. Elle frissonna, continua sa route, tirant sur le jupon collant.

Et soudain, au détour d’une allée mal entretenue, elle le vit. D’abord, la chemise blanche et dorée, cet accoutrement qu’elle ne voyait et méprisait que dans les livres de contes, et les longs cheveux blonds qui gouttaient sous la pluie. Il était devant une tombe, et venait apparemment de déposer un bouquet de roses rouges - ? fleurs étranges pour un mort. Son regard s’accrocha au nom. « Maniel ». Chacun son orientation sexuelle, bon.

Et puis, elle vit l’arc dissimulé, et se raidit.

Un Hunter.

Elle leva le menton, et son regard se fit douceâtre et enjôleur. Elle lâcha la jupe et la laissa revenir sur ses hanches fertiles. Il était temps d’utiliser ses atouts. Les Hunters, les Sorciers, ils n’auraient plus de secrets pour eux. Les Autres comptaient sur ses tactiques.
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeMer 29 Avr - 21:28

Après avoir réfléchit à ses options, qui étaient se casser en faisant comme s'il n'avait pas vu la jeune fille ou aller l'aborder, Roxas déçida que la seconde solution était de mise. Et puis, il ne voulait pas voir son image de prince détruite... Il lui fallait au moins donner un nom à la jeune fille : les gens, une fois qu'ils connaissaient le nom d'une personne, parlaient rarement de la personne en question en donnant une déscription physique, se contentant généralement de donner ce nom. Bien sûr, il pouvait toujours y avoir des exceptions, mais Roxas improvisait bien, à ces moments-là. Enfin, quoi qu'il en soit, il finit par se tourner vers la jeune fille. Voyons, quel rôle jouer pour elle ? Jugeant que le lieu était de mise, il se déçida à l'âme blessée, au Hunter désolé des meurtres qu'il commettait. Il fit donc un léger sourire, timide et triste, à la jeune fille. En un simple coup d'oeil, il remarqua à quel point elle était jolie. Oh, elle était loin de Liana, qui avait de toutes façons emprisoné le coeur du Hunter depuis fort longtemps, mais elle avait aussi du charme.

Mais son charme lui paraîssait un peu dangereux. Cette fille n'était pas une sorcière, il le savait, il le sentait. Cependant, il avait l'habitude de remarquer les gens dangereux. Bon, il était aussi un peu paranoïaque sur les bords mais, après tout, il valait mieux se méfier. Oh et puis, il était certainement le meilleur manipulateur de la ville, dont les chevilles se portaient très très bien si ça peut vous rassurer, ce n'était pas demain la veille que quelqu'un le roulerait ! Oui, il était confiant en lui-même. Mais, après tout, il prenait toujours soin de ne pas laisser échapper d'informations capitales, sauf si il sentait qu'il devait le faire pour tourner la situation à son avantage. Sinon, il imaginait et véhiculait de fausses informations. Il était très fort à ce petit-jeu là aussi. Donc, il était très confiant quand à la jeune fille qui lui faisait face, maintenant qu'il s'était correctement tourné vers elle. Il prit doucement la parole, de sa douce voix d'ange... Chère Lehahel, j'éspère que nous t'avons appris à te méfier des apparences... Car Roxas avait l'air on ne peut plus gentil, on ne peut plus doux.

" Bonjour, jeune demoiselle... "

Bon début, non ? Il remarqua alors qu'elle était totalement trempée... La pauvre. Elle allait tomber malade, par ce temps. Bien entendu, si ç'avait été dans une toute autre situation, il ne s'en serait pas souçié. Mais son image de gentleman ne serait pas parfaite, dans ce cas. Or, elle était parfaite. Preuve en était que, sans un mot, il retira sa veste, qui l'empêchait jusqu'alors de finir totalement trempé, et la déposa gentillement sur les épaules de la jeune inconnue. Elle devait avoir froid, la pauvre chérie... Roxas s'étonait tout les jours de ses propres qualités de comédien, et surtout de la manière quasiment naturelle ou, à force de jouer la comédie à tout le monde, ce genre de pensées lui venaient presque automatiquement. Oh, bien sûr, il ne la prenait pas en pitié. En réalité, au fond de lui, ça le faisait bien rire. Et ça l'agaçait un peu : sa chemise blanche allait être trempée et lui coller à la peau. Quoi que, finalement, ce n'était pas vraiment un désavangage... Ca ne le rendrait que plus attirant. De nouveau, ses chevilles vont très bien, merci si vous vous en inquiétiez. Mais après tout, quel mal y a-t-il à dire la vérité ? Paradoxal, quand même : il n'hésitait pas à dire la vérité pure et simple quand à ce genre de chose mais il ne disait même pas son vrai nom, lorsqu'il se présentait...

Tiens, trouver un nom. Ce serait une bonne idée. Regardant la jeune fille d'un oeil attristé, ce rôle de hunter traumatisé par sa propre existence et qui séduisait tant par son apparente fragilité lui allant comme un gant du fait de sa fine silhouette, de ses cheveux d'or et de ses yeux limpides, il se demanda qu'est ce qu'il pourrait inventer cette fois-ci. Donner son vrai nom ? Ma foi, il en était hors de question ! Pour plusieurs raisons : parce qu'il avait tué d'abord au grand jour, avant le meurtre de Maniel, qui avait fait, à ce qu'on racontait, du bruit chez les sorciers. Et aussi parce qu'il ne tenait pas à ce que Liana entende dire qu'il était passé devant la tombe de son petit frère qu'elle aimait tant avant de voir le magnifique bouquet qu'il lui avait concocté. D'ailleurs, rien qu'à s'imaginer les têtes qu'elle pourrait faire en le voyant, il était mort de rire interieurement. Son apparence extérieure était toujours aussi mélancolique, comme si il pensait vraiment à toutes les victimes qu'il avait faites... Seul un frisson, en raison des gouttes glaçée qui coulaient de ses longues mèches jusque dans son dos, montra l'ombre d'un changement dans son attitude. Mais un frisson normal. Il reprit la parole d'une voix toujours aussi douce, enchanteresse.

" Vous aurez un peu moins froid avec ma veste sur le dos, je pense... Je m'appele Alam Flowright, enchanté de vous rencontrer... "

Bon, enchanté, il l'était, mais certainement pas dans un sens de bonne augure pour la jeune fille, qui ne pouvait malheureusement pas le deviner derrière le sourire attristé et tellement juste - il lui suffisait d'imiter celui d'un type, tué il y a peu, et qui prenait son devoir de tueur en horreur - que Roxas... Pardon, aujourd'hui Alam, lui offrait. Il faudrait être capable de lire dans les pensées pour le comprendre, et encore... Il avait parfois des pensées contradictoires, et son ésprit se révélait être très perturbant pour d'éventuels intrus. Ces intrus ne seraient pas au bout de leur surprises, par ailleurs, en découvrant la personalité complexe qui se cachait derrière un personnage complexé par sa nature inventé de toutes pièces.
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeJeu 30 Avr - 10:56

Il avança vers elle avec sur le visage une expression pure et mélancolique de jeune homme plein de remords. Elle l’avait pourtant vu réfléchir, hésiter une fraction de secondes, avant d’aller vers elle. Elle ne laissa sur ses traits rien paraitre de son mépris ou de sa méfiance, et le regarda avancer, la bouche en cœur, mettant en avant une apparence de ravissante idiote. Monsieur, à ses pieds, tournait autour de ses chevilles et se frottait à ses mollets en sifflant tout bas, le pelage de son échine hérissé de détestation : c’était bien ce qu’elle pensait. Elle pouvait faire confiance au chat pour sentir la nature de ses interlocuteurs, et, de toute évidence, le prince de pacotille qui revenait sur ses pas, était simplement doté d’un merveilleux camouflage.

Il était magnifique –elle ne pouvait lui enlever ça, car Lehahel n’avait rien contre la beauté qui accompagne la puissance, et elle avoua pour elle-même que le charisme du triste Hunter avait quelque chose de magnétique. De grands yeux purs, un visage aux traits fins, des cheveux d’un or léger et lunaire, et une voix soyeuse comme du velours – sa chemise et sa veste ne faisaient qu’extrapoler cette aura charmeuse dont il semblait ne pas avoir conscience. Chose dont elle, encore une fois, doutait. Les gens aussi beaux et aussi plaisants savaient simplement jouer de leur joliesse –elle le faisait elle-même et connaissait plusieurs Autres qui ne pouvaient compter que sur leurs atouts physiques.

Monsieur sortit les griffes et les planta dans la terre meuble tandis qu’il lui disait bonjour et déposait une veste sur ses épaules. Oh, vraiment ? « Jeune demoiselle » ? Et il allait prendre la pluie pour lui faire plaisir ? Il se fichait d’elle ? Elle savait qu’à part de rares exceptions qui de toute façons étaient connues par les chefs des Autres – Lucrèce-Nina Harmony, Evan Uxley…-, tous les Hunters adoraient tuer les sorciers et s’ébattaient gaiement dans une mare de sang chaud. Quant aux Autres, il était clair pour eux qu’ils n’étaient que des joujous qu’on sacrifiait si besoin était, et pour qui on avait un mépris assez inexorable pour ne pas leur proposer des vestes ou des dialogues. Il lui mentait déjà. A cause du tristement célèbre Drylen d’Al Kersen, qu’elle ne connaissait que de noms, elle savait aussi qu’on prenait les Autres féminines pour des objets sensuels absolument distrayants. Elle ne fronça pas les sourcils, garda sur son visage un sourire béat de jeune femelle sous le charme, mais elle arrivait rapidement à une conclusion.

De deux choses l’une. Soit, il avait l’intention de la mettre dans son lit gentiment pour tester le potentiel des Autres… Soit, et cela était pire et démontrait l’intelligence du Hunter, il avait bien l’intention de la mettre dans sa poche pour la rouler.

Elle passa délicatement sa main entre les pans du manteau et referma le col sous son cou entre ses doigts ; levant les yeux vers le Hunter d’un air timide et douceâtre, cet air effronté et adorable qu’ont les adolescentes encore inhibées, elle eut un pauvre sourire, et hocha légèrement le menton. Bien. Elle était donc une jeune fille parfaitement naïve et tendrement inoffensive, fragile, même. Il se croyait tout-puissant, elle en était sure : sur ses traits ne dépassaient pas une expression de léger machiavélisme et elle eut l’impression d’être un peu paranoïaque. Mais qu’importe, elle le prendrait à son propre jeu si il était le tout-puissant des manipulateurs, et jouerait sur ses douces émotions s’il était vraiment le pauvre jeune homme plein de remords qu’il semblait incarner. Elle n’avait aucune pitié pour ce genre de personne – ils étaient dans une guerre, et toute leur race se battait. Les plus faibles payaient pour les ceux qui tuaient, comme les Autres payaient, tour à tour, pour les Sorciers et les Hunters.

- Vous aurez un peu moins froid avec ma veste sur le dos, je pense... Je m'appele Alam Flowright, enchanté de vous rencontrer...

Les gouttes de pluie se perdaient dans les cheveux blonds et égayaient les cils comme des larmes. Merveilleux, même les éléments jouaient pour le jeune homme. Elle eut un doux sourire compréhensif et se baissa sur Monsieur pour caresser ses poils dressés, et lui faire comprendre qu’elle avait bien compris – qu’il ne devait pas continuer à siffler de rage, qu’il risquait de la découvrir. Comme mû par un ressort, le chat changea immédiatement d’attitude et ronronna sur les chevilles du jeune homme comme un bon animal de compagnie. Elle se laissa une seconde pour réfléchir et emmagasiner les informations, pendant que Monsieur offrait une diversion.

Alam Flowright. Jamais entendu. Hunter de Pacotille, ou menteur. Elle hésita à donner son vrai nom – il risquait d’être stimulé par son poste au sein de la communauté des Autres. Elle souffla d’une voix veloutée et agréable :

- Merci beaucoup, je commençais à avoir vraiment froid, monsieur Flowright.

E
lle parlait avec cette expression de douce modestie qu’ont les saintes. Saintes qu’elle abhorrait d’ailleurs. Elle serra plus convulsivement les doigts sur le col, comme tremblante, et eut un pauvre sourire :

- Je suis Lehahel Collonges. Vous aussi avez perdu un parent dans cette guerre affreuse ?

E
lle ne suivait pas les règles qu’elle s’était fixée, mais elle avait bien l’intention d’attraper son attention, si il connaissait un tant soit peu le trio dominant des Autres. De plus, elle avait véritablement connu beaucoup de perte – la nuance était dans ce malheur qu’elle feignait et ne ressentait pas. Elle eut un soupir de long regret qui lui donna la nausée. Enfin, elle avait donné son vrai nom par orgueil : quand il s’apercevrait qu’elle lui avait tiré les vers du nez sans avoir l’air d’y toucher, il se rappellerait de son identité, et la connaitrait comme celle qui l’avait percée à jour : et la vanité de la jeune fille ne tolérerait pas d’autre identité que la sienne. Elle posa sa main sur le bras viril, délicatement, tandis que Monsieur se frottait aux jambes de Flowright avec enthousiasme, et elle murmura avec une expression de recueillement parfaitement feinte :

- Nous nous devons de les respecter ici, et d’être en trêve pour le bien de nos morts.

E
lle baissa humblement les yeux et s’emmitoufla plus profondément dans la veste avec un geste de délicatesse enchanteresse. Elle lui sourit doucement et effaça les dernières traces de sensualité qu’elle avait mise en avant, avant qu’elle ne décide d’être une douce petite idiote. Ses yeux prirent une teinte d’un vert pur, et sa bouche avait depuis longtemps perdu la moue de la séduction qu’elle arborait à la rencontre du Hunter. Elle espérait que sa robe hors saison, collante dans la pluie, ne craquèlerait pas sa carapace de sainteté. Cela pouvait être une fantaisie : « Mon père adorait cette robe », dirait-elle si il y avait des questions. Elle mordilla tendrement sa lèvre, croisa le regard du Hunter perfide, et resserra ses doigts sur sa chemise blanche et transparente – un corps très harmonieux de plus. Décidément, il ne pouvait pas être aussi parfait - ; elle dit d’une voix légèrement brisée :

- Voudriez-vous vous asseoir avec moi un moment ? Je pense avoir besoin de compagnie. La tristesse me fend le cœur.

D
ieu que ce personnage était stupide… Elle retint un soupir d’agacement tourné vers elle-même et trouva que la petite bonne sœur qu’elle incarnait ne méritait vraiment pas l’honneur de porter son nom. Qu’allait-il penser, que l’une des chefs des Autres était cette cruche aux yeux plein de larmes et à la voix tremblante ? Elle espérait qu’il aimait les damoiselles en détresse, car elle détestait jouer de ses atouts avec le masque de la vertu.

Elle resta figée dans son attente, son invite encore sur ses lèvres et lui jeta un doux regard enjôleur qu’elle ne put retenir.
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeSam 2 Mai - 22:44

Le chat. Zut, il l'avait zappé, celui-là. Ce ne fut qu'en l'entendant feuler qu'il fit véritablement attention à lui. Les animaux étaient tellements plus intelligents que les humains, aux yeux du Hunter... Il ne leur suffisait pas d'un simple sourire, d'apparences, pour qu'ils daignent accorder leur confiance à autrui... Mieux encore, il lui semblait même qu'ils comprenaient quand quelqu'un était profondément mauvais. Cette intelligente méfiance ne rendait les bêtes, qui ne l'aimaient que rarement, que plus dangereux pour ses couvertures. Oh, ce n'était pas les animaux qui le perturberait : la preuve, il posa un regard plein de regrets sur le félin, comme s'il regrettait vraiment avoir les mains couvertes de sang... Doux mensonge qui lui allait, une fois encore, comme un gant. Il faut dire que, déjà mince, il avait perdu du poids après le décès de Maniel et que, depuis, son apparence jouait au yo-yo à ce niveau là : parfois il maigrissait subitement, ne mangeant qu'à peine durant plusieurs jours ; d'autres, il reprenait un peu de poids - jamais trop. Et cette apparence frêle était bien entendu trompeuse, puisqu'il était quand même suffisament fort.

M'enfin. Sa seconde forte impression fut par rapport à la fille. L'air toujours aussi triste et aimable à la fois, il se dit qu'il avait dû se tromper : elle devait être franchement idiote. Même si ses premières impressions étaient souvent les bonnes - par exemple, sans vraiment le comprendre, la premère fois qu'il avait vu Liana, quand il était en âge de réfléchir par lui même en tous cas, il s'était dit qu'elle était ce qu'il avait de plus préçieux -, cete fille avait l'air mièvre à souhait, et non pas dangeureuse comme il l'avait d'abord crut... Mais il lui traversa à l'ésprit qu'elle faisait peut-être comme lui, qu'elle se cachait derrière un masque. Hum. Peut-être était-elle bonne actrice... Ce pressentiment se renforça quand, suite à l'une de ses caresses, le chat devint aussi doux qu'un agneaux envers lui. Mais, quel que soit le cas, il ne comptait pas changer d'attitude : non seulement parce qu'il n'aimait pas bacler son travail mais aussi et surtout que, quel que soit le cas, il pourrait l'utiliser. Si elle était aussi niaise qu'il le craignait, il l'enverrait en éspionage l'air de rien quand elle serait folle de lui, et si elle était aussi rusée que la deuxième hypothèse qu'il avait... Et bien, elle aurait certainement des informations interessantes à lui livrer, une fois, de nouveau, qu'elle serait totalement charmée.

Elle se présenta alors. Et son nom... Il disait vraiment quelque chose à Roxas. Voyons... Ah, ça y est ! Bon, il ferait le gentil ignorant, mais cette fille, c'était celle qui se proclamait, avec deux de ses copains, chefs des Autres... Affichant toujours un air aussi triste, ne laissant passer aucunne autre émotion sur son visage, comme il avait si bien appris à le faire et comme si son ésprit était disssoçié de son corps tant le contraste était flagrant, il en resta surpris. Une chef aussi niaise ? Elle avait peut-être une liaison avec l'un des mecs... Ou alors, elle cachait très bien son jeu. Il lui faudrait donc redoubler de prudence. Elle lui posa par ailleurs une question, à laquelle Roxas ne mis pas longtemps à répondre, persuadé de son mensonge. Perdu un parent ?

" Pas vraiment... Mais cela n'a pas d'importance. "

Fuh fuh fuh. Bien sûr que Maniel pouvait être considéré comme l'un de ses parents, mais il n'en était pas un. Et puis, ce n'était pas ce rôle-là qu'il jouait, il ne jouait pas sa véritable personalité. Non, il jouait le Hunter rongé par les remords, qui regrettait d'avoir fait tant de victimes... Et même, puisqu'il y était, autant jouer son rôle à fond, le Hunter qui souhaitait protéger les Autres et qui ne tuait que si menace il y avait. Charmant mensonge, qui collait à son apparence physique. D'ailleurs, il se posait encore des questions par rapport à Lehahel. Elle était vraiment stupide, ou ce n'était qu'un rôle qu'elle jouait ? Deux niaises dans la même journée... Heureusement qu'il arrivait à se montrer patient. Et, si ce n'était qu'une couverture, comme le suggéraient le chat et la tenue qu'elle abordait, et bien, il la mènerait à l'erreur qui la pousserait à se réveler telle qu'elle était vraiment.

Oh, elle était bien mignone, avec son air candide, son petit sourire, ses yeux presques supliants... Mais cela faisait longtemps que Roxas avait cessé de trouver les gens "mignons ", de s'appitoyer sur le sort d'autrui ou, plus généralement, d'être charmant. Cependant, sa demande fut suivit d'un adorable sourire, un de ses sourires si triste à en fendre le coeur, de la par du hunter blanc qui, intérieurement, était exaspéré pr son propre personnage. Il avait désormais hâte de rentrer et de ne plus être obligé de jouer la comédie... C'était certes marrant, mais voir tout le monde tomber dans le paneau les uns après les autres avait quelque chose de lassant. M'enfin, ça ne l'empêchait pas de continuer à se montrer charmant et à lui adresser la parole sur un ton gentil et d'une apparente vulnérabilité.

" Si cela peut vous aider... Au moins, je ferais une bonne chose pour une fois dans ma vie. "

Que de douleur feinte... Il ne lui restait plus qu'à attendre de voir la réaction de Lehahel face à tous les regrets dont il semblait s'accabler. Et il en était même légèrement impatient.
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeLun 4 Mai - 13:46

- Si cela peut vous aider... Au moins, je ferais une bonne chose pour une fois dans ma vie.

Elle leva vers lui ses yeux intenses et le jaugea calmement. Quelle douleur dans sa voix… Quelle douleur dans ses épaules légèrement voûtées, dans sa minceur presque maladive, dans son teint blême et ses yeux tendres. Elle mordit sa lèvre lentement et pesa le pour ou le contre. Etait-il vraiment si doué, pour être investit d’une telle souffrance, si celle-ci était factice ? Etait-il un si beau parleur, un manipulateur si hors-pair, qu’il parvenait d’une parole à briser le cœur ? Elle baissa les yeux et se morigéna : comment avait-elle pu envisager d’user d’un homme qui montrait de réels regrets dans ses crimes, d’un homme qui, déchiré par sa condition, priait tout bas pour le salut des Sorciers et des Autres dans la mort ? Elle releva les yeux et amorça un mot de regret réel, lorsque Monsieur, près des jambes du jeune homme, aplatit soudainement les oreilles. Elle le fixa un instant, et le vit ouvrir sa gueule pour feuler de rage alors que le Hunter ne faisait pas un geste ; d’un geste prompt elle le reprit dans ses bras et fit taire ses remords.

Le chat ne haïssait pas les bonnes âmes. Il n’envisageait d’attaquer que les ennemis de Lehahel ; elle caressa le crâne de l’animal et gratta derrière ses oreilles en offrant de nouveau un doux sourire à l’inconnu. Ainsi, il était bien plus dangereux qu’elle ne le pensait – il parvenait à attendrir la moins compatissante des Autres, et ce en deux paroles et trois regards miroirs et douceâtres. Elle posa sa main libre sur la main pâle et blanche du Hunter, et passa à l’attaque. L’introduction de ces amabilités était terminée. Il voulait jouer avec elle ? Ils seraient deux. Elle pouvait être jouet et joueuse. Elle fixa son regard dans le sien et ses iris ne reflétaient plus aucune niaiserie : l’espace d’une seconde, elle fit étinceler la méfiance et l’intelligence dans ses prunelles, pour lui faire comprendre que, oui, elle acceptait d’aller plus loin dans les stratagèmes, qu’elle garderait son rôle et ferait semblant de croire au sien, mais qu’elle non plus n’était pas dupe. Elle avait bien l’intention qu’il voit, sous le couvert de l’hypocrisie, combien ils étaient adversaires et combien ils étaient égaux.

Elle dit lentement, en prenant le bras viril, baissant le visage avec regret, et amorçant une marche tranquille dans les ramifications du cimetière :

- Je suis sûre que vous n’avez que peu de crimes à vous reprocher… Alors que ces Sorciers… ils déciment autour d’eux les âmes humaines avec des dons pour lesquels ils n’ont rien fait, ces dons dont nous, êtres doués d’humanité, sommes dénués. Ne trouvez-vous pas cela injuste, qu’ils jouissent d’une toute-puissance aussi manifeste à cause de pouvoirs qu’ils ont simplement reçu en entrant dans cet univers maléfique ?

Elle parlait d’une douce voix basse, les yeux sur Monsieur, qui bondit sur le sol en échappant à son étreinte ; il se mit à trottiner gentiment devant eux, comme un enfant gambade devant ses parents, oreilles hautes et pelage soyeux. Elle eut un soupir imperceptible de soulagement – l’instinct aigu de protection du chat pouvait ici lui jouer des tours. Elle leva les yeux vers Flowright et lui accorda un sourire de regret et de revanche qui pourrait certainement engendrer les aveux – il déverserait sa haine des Sorciers, ou bien lui avouerait que les Hunters gagnaient contre eux, quelque chose comme cela. Elle aurait peut-être des informations sur les armes des uns et des autres, ou sur les capacités quasi-magiques de certaines de ces armes. Elle lui sourit lentement et remonta son bandeau sur ses cheveux ; avoir l’air aimable, douce, surtout. Même s’il avait intercepté son œillade de défi, il ne pourrait l’attaquer de front ; et son arc, cette fois, ne l’aiderait pas à dompter Lehahel. Elle enchaina :

- Même si certains de vos membres sont sanguinaires… des Hunters avec des armes affreuses, un homme avec un katana, c’est ça ? On m’a appris il y a peu qu’une femme agitait une hache pour tuer les sorciers. Oui, vraiment, je vis dans la terreur…

La terreur, c’est ça. Elle se frottait aux Hunters et aux Sorciers presque aussi régulièrement que Glën ou Mero. Elle aimait le sang qu’ils lui promettaient sans jamais parvenir à la toucher, elle aimait l’adrénaline dans leurs regards menaçants : oui, elle les haïssait, et pourtant gardait une part d’indifférence. Sa détestation venait par vagues lentes : elle ne détestait jamais autant un Hunter que face à lui, et ne menaçait jamais autant un Sorcier qu’en sa présence. Sa rébellion avait des hauts et des bas dus à son indolence, à son caractère languide, perfide et rusé qui la maintenait malgré tout dans une sorte d’accalmie la séparant du sanguinaire. Contrairement à la passion de ses acolytes – le feu et Mero, les discours et Dan -, elle se laissait vivre jusqu’au moment où elle éjectait son venin.

Elle resserra les pans du manteau sous son menton d’un geste tendrement frileux, et eut un petit soupir de regret, tremblé comme dans l’angoisse, alors qu’elle resserrait sa prise sur le bras d’Alam Flowright : très bien. Un amalgame parfait de petits gestes tendres et peureux, graciles et féminins. Il croirait certainement qu’il avait rêvé l’éclat mesquin du regard, quelques minutes plus tôt, et raffermirait simplement sa méfiance ; elle acheva sa litanie de parfaite petite Autre, ce cliché d’Autre, une Autre qui ressemblait à sa sœur Gabrielle, un peu niaise, terrorisée surtout, calme et douce, aux yeux de biche et aux formes affriolantes, ces idiotes qui se laissaient vivre dans les bras des Hunters pour leur protection factice – car les Hunters se foutaient royalement des Autres et leur promettait la lune et un bouclier simplement pour les sauter tranquillement. L’amertume l’envahit, mais ne perça pas dans sa voix :

- Oui…Mr. Flowright, je suis heureuse que vous soyez là pour me rassurer. Même venir honorer mes morts devient une peur, ici. J’ai si peur des Sorciers et de leurs dons, et des Hunters et leur violence…


Dernière édition par Lehahel Collonges le Jeu 7 Mai - 12:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeMer 6 Mai - 21:20

En voyant la jeune fille baisser la tête après ses paroles, Roxas tira une conclusion, à la fois simple et pourtant peu évidente puisqu'il devait jouer de tout son talent d'observateur. Cette façon de se mordre la lèvre... Très significative. Elle avait l'imppression d'avoir commis une erreur. Idem quand elle baissa la tête. Ce qu'il conclut ? Qu'auparavant, elle ne le croyait pas mais que, désormais, elle était toute à lui, qu'il l'avait enfin eue. Bien entendu, il n'était auparavant pas vraiment au courant qu'elle jouait elle aussi, mais son attitude présente ne laissait pas la place au doute. Bien sûr, il arrivait à Roxas de se tromper - et plus fréquament qu'il l'aurait souhaité- mais là, il était vraiment sûr de ce qu'il avançait. Il savourait donc son triomphe, d'apparence toujours aussi triste, mais c'était sans compter le chat, qu'il avait, encore une fois, oublié. Il n'était pas du genre à passer les détails, bien entendu, mais là, il l'avait de nouveau complétement zappé. Bon, il s'efforçerait de ne plus refaire cette erreur. Parce que, là, alors qu'il savourait son énième triomphe, pourtant peu lassant, l'animal se mit, de nouveau, à lui cracher dessus... Il dut résister à la profonde envie de lui donner un coup de pied, histoire de ne pas se faire trop mal voir par l'Autre.

Mais Lehahel le prit dans ses bras, et il se calma, presque automatiquement. Roxas se plut à penser qu'un lien mystique était établi entre les deux individus, un lien vraiment puissant... Qu'à cela ne tienne, ce n'était pas cela qui perturberait les plans du beau blond. Il continua à regarder la fille, sans non plus insister, mais capta le regard méfiant, l'étincelle d'intelligence dans les yeux magnifiques mais apparament autrefois vide de Lehahel. Interessant, très interessant... Ainsi, il avait eu raison de se méfier depuis le début. Bien, cela ne changerait rien. Oh, bien sûr, il la trouvait beaucoup plus belle avec cette farouche lueur dans les yeux, mais il considérait ce regard comme une mise au défi : et une mise au défi impliquait de nouvelles règles de jeu. Bien entendu, il n'allait pas changer grand chose : en fait, il comptait surtout faire jouer le chronomètre. Cette rencontre serait sous le signe du record de vitesse pour charmer une personne récalcitrante. Et le chat, aussi. Car parfois, il arrivait que les animaux se laissent avoir, eux aussi... Oh, c'était plus rare, et il lui fallait user de patience, mais cela arrivait. Et puis, au pire, il ferait avec ! Au diable la bête !

Mais la jeune fille, déjà, reprennait tranquillement son rôle, s'accordant le bras du manipulateur en chef. Qu'est ce qu'elle pouvait causer pour ne rien dire... Mais elle ne pouvait pas ésperer le faire tomber dans des pièges, sauf s'il tombait volontairement dedans : il était bien trop méfiant, dans l'instant, sous sa gueule d'ange de triste jeune homme, pour se laisser avoir. Il lui servit alors une charmante réponse, typique de ce qu'il offrait aux personnes récalcitrantes à son charme voyez plutôt...

" Sorciers comme hunters... Nous sommes favorisés dns cette ville... Ou pas. Nos capacités nous forçent au combat : pour ma part, bien que je ne le souhaite pas, je dois me battre pour ne pas être assassiné par un des miens ou des quelconques sorcier... "

Tout simplement. Il n'était pas déçidé à laisser passer la moindre information, se contentant juste un peu de laisser échapper, comme par mégarde, des extraits de la cruauté des siens. A la suite de ses paroles, il ferma un instant les yeux. L'eau accumulée sur ses cils droits forma alors une goutte, laquelle coula telle une larme le long de la joue du Hunter, de plus en plus frigorifié. Il ne l'avait pas calculée, mais cette goutte d'eau n'en faisait que rajouter à son charme. Il était parti pour une bonne crève, mais il s'en fichait royalement : tant qu'il pouvait avoir Lehahel dans sa poche... Enfin, cela n'empêchait pas qu'elle n'avait, contrairement aux plus récalcitrants des autres, pas eut droit à la moindre vraie information, laissée passée "par mégarde". Non, c'était la façon de Roxas de la punir de se donner une couverture, de lui montrer qu'il menait le jeu sans en avoir l'air, et de la pousser à se révéler telle qu'elle était vraiment. Mais ce jeu ne serait vraiment interessant qu'avec une prise de risque, aussi infime soit-elle. Les règles avaient changées, car le blondinet était certain de ne pas avoir rêvé l'éclat d'intelligence dans les yeux de celle qui lui paraissait désormais bien courge. Aussi reprit-il la parole, quand elle se dit rassurée de sa présence...

" Il me plaît que ma présence vous rassure. Cependant, il faut que vous sachiez que je ne suis pas vraiment des pllus fréquentables... Votre chat semble même l'avoir déjà remarqué... "

Sa voix aux accents toujours aussi doux servait pour une fois à dire la vérité. Toutefois, le sens différait. En effet, l'infréquentabilité d'Alam était du genre culpabilité, qu'il ne supportait plus être couvert de sang... Alors que celle de Roxas était bien plus claire : il était totalement mauvais. Comment, où était la prise de risque dans cela ? Bien simple, il venait de montrer qu'il était suffisament intelligent pour remarquer l'aversion du chat à son égard, et ce malgré les tentatives de Lehahel pour le calmer.
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeVen 8 Mai - 16:20

Spoiler:

Il ne lui disait rien, cet abruti. Pire, il détournait habilement les questions avec son babillage de salon ; elle ravala un soupir d’agacement et lui jeta un regard énamouré pour donner le change – elle lui aurait bien allongé une gifle et l’aurait foutu à terre pour le menacer et l’interroger, mais elle n’avait ni arme, ni réelle méthode de combat, aussi se rabattit-elle une nouvelle fois sur le dialogue et la protection de Monsieur, doublées de son adorable masque de vertu et de bêtise.

Lequel tiqua légèrement lorsque le délicat et mélancolique Flowright lâcha habilement et d’une voix douloureuse, les yeux baissés de remords :

- Il me plaît que ma présence vous rassure. Cependant, il faut que vous sachiez que je ne suis pas vraiment des plus fréquentables... Votre chat semble même l'avoir déjà remarqué...

Très bien, il avait compris, et elle déglutissait difficilement l’information – tous deux n’étaient pas dupes l’un de l’autre, et la gentillesse cruelle de Monsieur avait craquelé sa couverture en deux temps, trois mouvements ; elle se demanda combien de temps elle garderait, tiendrait même, avec ce rôle stupide de ravissante débile, puisqu’il savait à qui il avait à faire : son orgueil criait à la vérité, car elle détestait passer pour une idiote ; mais cette fois, elle retint sa pulsion, et sourit doucement en regardant Monsieur.

- Oh, oui, Monsieur est très protecteur… il se méfie de tous les hommes qui m’approche, depuis que ma mère…

Elle étouffa un sanglot derrière sa main délicatement déposée devant sa bouche et ferma les yeux sur des larmes factices ; resserrant les doigts sur le poignet de Flowright, comme en proie à une vive douleur, elle attendit une seconde pour se « remettre de ses émotions » et chassa une larme de sa pommette du bout de ses doigts fins, le visage baissé. Le chat s’arrêta à leurs pieds alors qu’elle stoppait leur lent cheminement, levant le museau vers leurs deux visages hauts, et elle renifla délicatement en tamponnant sa joue du mouchoir de soie qu’elle chipa dans la poche de veste du Hunter ; elle ânonna douloureusement :

- Vous savez… un crime… sanguinaire sous nos yeux… une femme… je cherche toujours son nom, oui… une femme folle avec une hâche… tuant mes parents.

Elle inspira profondément et lâcha un pauvre sourire de jeune femme courageuse, relâchant légèrement l’étreinte de ses doigts et resserrant de nouveau les pans de la veste frileusement – elle voulait le nom exact de cette folle furieuse, la dingue qui tuait tout le monde sur un coup de tête. Elle n’avait pas réussi à en entendre parler sous patronyme, la jeune femme merveilleuse et sanguinaire n’étant décrite que par des surnoms douteux comme « la tarée » « le cyclone sanglant » « la succube assassine » et autres fleurs du vocabulaire Autre.

Elle sourit de nouveau et dit néanmoins, en espérant que par pitié, le petit Alam et ses cheveux blonds, son air candide et triste et son joli visage d’angelot l’informerait de la description plus détaillée ou du moins du nom de la folledingue castratrice, et en pointant élégamment le chat inoffensif et ronronnant qui effleurait gentiment les mollets du Hunter :

- Mais regardez, il vous aime déjà. Il voit votre vraie nature… il… aime… il vous aime bien, vous le rassurez lui aussi.

Sa voix douce et gentille lui donnait la nausée, mais peu importe ; le chat obéissait à son timbre aimable et ronronnait plus fort, habitué aux manœuvres de Lehahel ; elle sourit et reprit leur route, bifurquant au milieu d’une allée pour monter vers le haut ; le cimetière désert devenait plus sombre aux alentours des arbres, et le couvert de la cime faisait du lieu pluvieux un décor réellement lugubre ; mais elle n’en avait cure et continua, marchant à petits pas agiles, et attendant la réaction du Hunter Manipulateur.
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeMer 20 Mai - 23:14

Tout fier de son petit effet, le soit-disant Alam Flowright se demanda comment la jeune fille ferait pour retomber sur ses pattes... Comme un petit chaton. Qu'à cela ne tienne, mais si elle était un petit chaton, qu'était-il, lui ? Il était l'Homme. L'Homme à la fois stupide intelligent, qui adoptait le chaton et le choyait jusqu'à ce qu'il se lasse et ne le considère plus... Voire qu'il le maltraîte. Oui, il était l'Homme, l'éspèce qu'il jugeait pourtant parmi les plus méprisables. Un éventuel écho de son mal intérieur, si bien dissimulé ? Hum. Très léger, alors, parce que l'Homme qu'il était s'éclatait vraiment. Oui, il s'amusait de voir la fille feindre les larmes - les feignait-elle seulement, ou parvenait-elle vraiment à les créer ? Sous la pluie, il ne voyait rien. Un mal pour un bien puisque cette météo lui convenait parfaitement, accentuant son apparence d'ange déchu. Ou un mal pour un mal, puisqu'il allait certainement attraper la mort, maintenant qu'il avait confié sa veste à la jeune fille.

Ladite jeune fille renforça sa prise sur le poignet du jeune homme. Le reflexe ? Il posa une main rassurante- celle qu'elle lui avait laissée libre, en fait - sur celle de la jeune fille, pour l'inciter ainsi à continuer son récit et lui montrer son soutien. Enfin, rassurante... Elle se voulait ainsi, mais il était froid comme la mort. Il n'avait jamais eu les mains très chaudes, à vrai dire, mais avec la pluie et le temps abominable qu'il se prenait en pleine fiqure et qui lui arracha un très léger frisson, son corps était encore plus froid qu'il ne l'aurait dû. Mais il n'y prit pas vraiment garde. Elle avait ainsi trouvé une explication... Et elle semblait en vouloir particulièrement à Banshee, la jeune cheftaine. S'il conaissait Banshee ? Bah, il devait être l'une des meilleures sources d'informations - qu'il ne livrait par ailleurs qu'à de rares élus - de la ville entière... Donc, bien sûr, même s'il ne la conaissait pas particulièrement, il savait de qui Lehahel parlait. Et, rien que pour perturber la jeune fille - décidément, il adorait ça -, il décida, en plus de ne rien dire de trop à propos de Banshee, de poser une question pour le moins perturbatrices, entre deux et trois sujets totalement bateaux.

" Oh... toutes mes condoléances, vraiment... Mais je crois savoir de qui vous parlez. Si je pense à la bonne personne, cette femme est vraiment effrayante... Elle semble tuer pour le simple fait de semer la mort... Quelle horreur... Mais dites-moi... "

Quelle horreur... S'il affichait l'expression de circonstance, Roxas était mort de rire, intérieurement. Certes, la furie provoquait souvent une boucherie écoeurante, mais ces flots écarlates n'étaient-ils pas magnifiques ? Voir les gens se rendre compte, en regardant leur sang leur échapper, qu'ils meurent, n'était-ce pas une formidable expérience ? Oui, le côté psycopathe très bien dissimulé de Roxas s'y montrait bien... Pour un télépathe. Comment ? Oui, la question...

" Pourquoi faîtes-vous cela ? "

Et là, grande question : faire quoi, au juste ? Vous allez rire, mais ça, Roxas n'y avait pas encore réfléchi ! En fait, trois choix s'offraient à lui, chacun servant une cause différente. Il y avait bien entendu un " pourquoi elle tenait à connaître l'identité de Banshee ? " tellement... Contextualisé, disons. Mais, bien entendu, il préférait qu'elle comprenne " Pourquoi former une resistance contre les êtres supérieurs qu'étaient les Hunters et les Sorciers ", tellement moins évident puisqu'il n'avait pas laissé parraître sa connaissance sur la véritable identité de la jeune fille. Et enfin, celle qui le perturbait légèrement, à savoir " Pourquoi faisait-elle semblant, elle aussi, quel était son but en éspérant - en vain - le manipuler ? ". Au fond, il lui serait plaisant qu'elle comprenne, en voyant son regard douloureux se ficher dans ses yeux, cette interprétation. Oh, il ne la lui donnerait pas à voix haute, mais elle se trahirait tout de même si elle comprenait cela, et ce serait très drôle pour Roxas.

Car oui, pour ésperer peut-ête qu'elle tombe sous son charme, il faudrait d'abord qu'elle se montre sous son vrai jour. Ainsi, il pourrait montrer qu'enfaisant semblant, elle l'avait réellemnt blesé, et continuer sa petite comédie quand bien même elle avait cessé la sienne. Il était vraiment persuadé qu'il finirait par l'avoir, la confiance en lui étant l'une de ses plus grandes qualités - et malheureusement, jamais un défaut car il était trop réfléchi pour en abuser.

[A mon tour de m'excuser pour mon effroyable retard >< ]
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeLun 25 Mai - 21:07

Elle leva les yeux sur le Hunter et soudain, toute sa patience délicate lui faisant revêtir l’habit de la bêtise disparu, envolée en fumée ; elle écouta dans sa tête résonner la question qui pour elle n’apparaissait que dans son double-sens et non pas dans sa normalité, tant elle était concentrée sur sa méfiance ; aussi, en avançant vers le sous-bois qui entourait le cimetière et ombrageait les tombes les plus anciennes, grelottant sous la pluie battante, lissant sa robe et rencontrant du regard la vision effrayante et lugubre de ce nouveau monde noir et cadavérique plus facilement comparable aux enfers qu’à un lieu de paix, elle savoura, s’apeura de l’écho sous son front :

« Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi… »

Elle lâcha son bras et se tourna vers lui, stoppant net leur marche lente mais rythmique. Elle regarda Alam Flowright droit dans les yeux, et, hors de cette nonnette qu’elle jouait, rougissante et stupide, elle laissa tomber les masques qui l’enserraient dans cette ruse qu’elle ne supportait pas et décida d’aborder avec lui la franchise, persuadée qu’elle était que, même si il n’avouait pas son propre stratagème, il n’en était pas moins un fourbe menteur ; ses yeux d’un vert bicolore se métamorphosèrent en perdant une seconde fois le voile de la douceur, et redevinrent ces deux brasiers émeraudes qui caractérisaient sa nature et son visage ardents, et ses mains se serrèrent en deux poings agacés ; sa figure, aussi sobre avait-elle été, s’était transformée : ses sourcils se courbaient en ailes d’oiseaux colériques, sa bouche charnue se plissa en une ligne boudeuse, ses yeux jetèrent des éclairs et ses joues pâles rougirent légèrement, mettant en valeur les tâches de rousseur presque invisibles qui les ornaient ; la nuque tendit, le corps grandi, ses pieds légèrement surélevés, le nez levé, elle assena d’une voix sans douceur, décidée à mettre à plat ses états d’âmes : d’une voix sans appel et agressive.

- Parce que le sort de mon clan me tient à cœur. Je suis une des chefs des Autres, et votre petit groupe de meurtriers massacre les miens ! Je fais ça pour te soutirer des informations essentielles et engendrer la rébellion de mes amis, mes frères de normalité ! Vous, sorciers et hunters, n’êtes que des erreurs, des monstres regroupés dans cette ville jadis paisible, et je n’ai pas l’intention de voir les Autres mourir sous vos coups guerriers ! Je te suis, je mens et je roucoule pour des codes et des actions ! Et je sais par tes bifurcations que tu n’es pas aussi innocent et doux que tu veux me le faire croire. Alors dis-moi, si je me fie à la liste des bêtes noires Hunters, qui es-tu ? De qui dois-je me méfier sous le couvert de ce gentil Alam ? Dean McDowell ? Drylen ? Roxas Jefferson ? Pour mentir aussi bien, tu dois forcément être un surdoué du clan ennemi. Et puisque tu es là, que tu es seul et que seul ton arc peut te défendre contre ma parole, je ne me gênerais pas. Je n’ai pas peur, ni de mourir sous tes coups, ni de souffrir par ta violence ; je ne veux que le sort des miens entre mes mains et celles de mes acolytes et ne flancherais pas. Tu n’as plus qu’à répondre à ce que je veux savoir, ou, aussi inoffensifs que les Autres soient, j’attendrais que la donne change et que mon clan devienne plus fort, et je retrouverai tes proches et toi-même et jouerai de notre nouvelle force !

S
a voix enflait alors qu’elle parlait à toute vitesse, sans mesure et sans souffle, proférant des menaces sans queue ni tête et bougeant ses mains par saccades rageuses ; le chat, à ses pieds, l’observait avec circonspection en attendant un ordre de sa part pour attaquer, aussi frêle soit son attaque, le Hunter interlocuteur. Elle reprit son souffle et plissa les yeux, le visage rosit par la fureur, la poitrine soulevée par son manque d’oxygène, et arracha la veste de ses épaules d’un mouvement sec, la projetant sans douceur vers le sol. Le beau tissu clair s’écrasa dans la terre meuble et se gorgea de boue immédiatement, alors que Lehahel fixait son regard sur Alam pour le voir ciller ; il ne pouvait pas continuer à jouer son rôle après sa tirade ; ils devaient être d’égal à égal, et pour cela, elle avait besoin de sa franchise ; elle eut un moment d’hésitation, de peur d’avoir fait trop vite, mal fait, d’avoir trop provoqué, qui s’évanouit aussi vite que revint sa témérité ; elle se fichait de sa réaction, tant qu’elle était franche ; elle l’avait dit, elle ne craignait pas la mort.
Comme à chaque fois qu’elle se trouvait seule face à l’adversité, Lehahel se mit à songer à Danaël et Mero, et déglutit silencieusement en regrettant leur absence ; elle aimait leur présence, cette sécurité qu’ils garantissaient, Dan avec son charisme et sa présence d’esprit, Mero avec sa souplesse, sa folie douce et son briquet ; elle eut un vague soupir et rappela à elle leur image pour s’en gorger le temps que le Hunter rétorque.

Le tonnerre explosa au dessus de leur tête, l’averse redoubla de violence, et le sous-bois ouvrit ses bras noirs et tentaculaires en exhalant le parfum lugubre des ténèbres. Lehahel leva les yeux vers l’homme inconnu et manipulateur.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeVen 29 Mai - 21:58

Autant le dire tout de suite, Roxas était fier. En effet, jusqu'à présent, son plan se déroulait parfaitement. Elle était allé dans le meilleur sens possible, à son goût : elle avait éclaté sa couverture, toute seule, avec juste une perche tendue par le hunter blond. Et il ne lui restait plus qu'à jouer son rôle jusqu'au bout et il pourrait enfin avoir d'elle tout ce qu'il souhaiterait. Merveilleux. Pour continuer son rôle avec cette même perfection, il fronça légérement les sourcils, signe de son incompréhension, et darda ses prunelles claires dans celles de la jeune fille, un pur concentré de douleur. En fait, il se répétait mentalement " Elle faisait semblant ? " pour faire comme s'il était choqué. Il la regarda ainsi pendant tout son monologue, ouvrant limite la bouche pour montrer encore plus qu'il n'y comprenait que dalle - en fait, il ne le faisait pas car cela risquait de faire un peu surjoué. Bref, il voulait lui faire bien comprendre qu'elle avait fait une erreur. Il écouta donc très attentivement le discours qu'elle pronnonça alors, infiniment heureux de la voir se prendre au piège. Oui, il était vraiment fier de l'avoir contrainte à exploser sa couverture de douceur. Maintenant, il était définitivement le maître du jeu.

Alors qu'elle évoqua le mot "proche", il fut totalement mort de rire, intérieurement. Des proches... D'accord, il se réservait l'exclusivité du meurtre de la personne qu'il aimait, mais pouvions-nous dire pour autant qu'elle était proche de lui ? Ouais, certes, il l'aimait et il connaissait toute sa vie précédant leur entrée dans cette ville mais, à ce jour, leur relation n'était pas au beau fixe. Enfin. Malgré cette pensée hilarante, il se contint parfaitement, se contentant de faire un misérable, pauvre sourire douloureux à la jeune fille, avec l'air de dire quelque chose du goût de " aie-je l'air d'en avoir ? ". Tout ses traits exprimaient la douleur. Etait-il excellent dans ce rôle grâce à Liana ? Peut-être. Peut-être puisait-il toute sa douleur dans le rejet puis l'amour tardif qu'elle lui portait... Quand bien même ce serait le cas, il ne l'avouerait pas de sitôt.

Toujours est-il qu'il était à la foix heureux, fier et flatté. Trois sentiments qui allait ensemble plutôt facilement, me direz-vous. Sa mauvaise humeur précedente ? Complétement envolée ! Il sentait qu'il allait s'amuser comme un fou - oui je sais, il était fou - à confondre Lehahel... En effet, malgré son regard, tel un océan de douleur, qui accompagna la fin du discour de Lehahel, il était on ne peut plus heureux. Mais quelque chose clochait, entachait sa grande joie. Certes, il était connu comme un " surdoué " des hunters, comme avait dit Lehahel - je t'en prie, chérie, évite ce genre de formulations à l'avenir, bientôt il ne rentrera plus dans ses chaussures...- mais le problème était qu'il était connu. Même sous le couvert d'un excellent chasseur, cela avait un mauvais côté. Il risquait d'être découvert plus facilement... Il pouvait teindre ses cheveux, colorer son arc mais ses yeux... Bah, au pire, il porterait des lunettes de soleil. Et, s'il devait le faire sous la pluie, il prétendrait être aveugle, voilà. On ne demande pas de comptes aux aveugles. Bref, revennons à nos moutons qui, eux, voient très bien...

" Vous... Vous faisiez semblant ? "

Et oui mon coco, c'est la vie, pas le paradis... Il faisait semblant de ne pas l'avoir compri auparavant. En réalité, il était profondément amusé d'appuyer ainsi sur l'erreur de la jeune fille : elle avait tiré des conclusions hâtives. Quelle impulsivité... Non, plutôt, l'instinct. Oui, pour Roxas, Lehahel marchait à l'instinct. Elle n'en était que plus distrayante, et, amusé par son erreur, il pensait qu'elle était une excellente distraction. Toutefois, pour que cette conversation ne soit pas tout-à-fait stérile, il parut se remettre peu à peu de sa surprise et de sa confusion. Comment, le vouvoiment ? Oui, c'était un signe qu'elle n'avait pas baissé dans son éstime. Ainsi, il alla ramasser sa veste, le silence troublé par les grondements du tonerre seuls, sans la remetre, la posant donc simplement sur son bras, qu'il ramena contre lui. Signe très implicite que Lehahel pouvait la reprendre si elle le souhaitait. Mais bon, ça l'agaçait légèrement : sa chemise déjà gorgée d'eau allait de ce fait être légèrement maculée de boue. Tant pis, il ferait avec. Finalement, il regarda même la jeune fille avec une petite lueur d'admiration dans ses yeux éteint, chacun de ses mots qui seraient pronnonçés par la suite destinés à la toucher, à la blesser ou à lui procurer un sentiment de pitié sans qu'elle s'en rende vraiment compte.

" Soit... Vous faîtes donc cela pour protéger votre clan... Vous n'en êtes que plus admirable. Personellement, je serais incapable de mentir, de tromper aussi bien les gens, et ce même si la survie de mon clan en dépendait... J'ai toutefois quelques points à mettre au clair avec vous. Tout d'abord, je ne me suis jamais prétendu totalement innocent... J'ai tué, et je le regrette, de même que je devrais tuer par le futur et que je le regretterais d'autant plus. Ensuite, des hunters que vous avez cités, je ne connais que les noms et les visages. Je ne compte pas vous faire du mal, par ailleurs. Pendant que nous y sommes dans les révélations, il faut que je vous le dise : je suis malade. Je ne vous exposerais pas quelle est cette maladie, c'est inutile, mais il faut que vous le sachiez. Enfin, je crains bien être une très mauvaise source d'informations... Les autres membres de mon clan de m'apprécient pas vraiment, et ne me font de ce fait que très peu confiance... "

Lehahel, le croire ? Il l'espérait bien ! Avec une apparence aussi douce et sincère- factice, bien sûr - et sa voix toute aussi douce mais teinte de remords, enchaînée de douleur, comme si elle était sur le point de se briser... Il lui sortait presque son meilleur jeu dans la catégorie " vie douloureuse". Tous les engrennages de son plan étaient désormais en place, et la suite dépendrait des réactions de la jeune fille. Mais il était confiant : personne ne lui resistait ! Bien entendu, il était trop intelligent pour se faire avoir par abus de confiance et restait donc plus que prudent. Comment, s'il y avait une part de vérité dans ce qu'il lui avait confié ? Aussi surprenant que cela puisse paraître... Oui. Il ne mentait pas en évoquant une maladie dont il souffrait.

Car oui, il savait parfaitement qu'il avait un sérieux problème mental mais il s'y plaisait... Sa maladie était la plus belle qui soit à ses yeux : la fascination. Pour le sang. Et ces pulsions meurtrière qu'elle entraînait. Mais quel régal que de voir couler des flots écarlates, de voir le regard suppliant des gens effrayés par la mort... De tenir une vie entre ses mains et de pouvoir y mettre fin en un instant, tout simplement. L'extase. Par ailleurs, il avait un plan de secours, au cas où elle ne le crois toujours pas. Il allait faire agir sa maladie, se débrouiller pour faire couler son sang. En petite quantité, bien entendu. S'il n'y accordait qu'une importance moindre et que sa plaie ne tarderait pas à cesser de saigner, tout devrait aller pour le mieux... Mais il y avait des risques. Trop de risques. Et puis, il n'avait pas envie de tuer Lehahel, surtout qu'elle devait définitivement être une mine d'information, puisqu'elle n'était pas aussi cruche qu'elle l'avait auparavant feint. Enfin, il aviserait en temps voulu, et ce serait son ultime porte de secours. En attendant, il éspérait que Leha' se retrouve piquée de curiosité quand à sa maladie pour qu'elle fasse abstraction de ses doutes par rapport à Alam... Et pourquoi pas qu'elle ait pitié du dit Alam, cela lui accorderait un certain crédit qui lui permettrait de lui soutirer des informations sans en avoir l'air... Tiens, en parlant d'informations, il fallait qu'il lui précise quelque chose. Oui, quelque chose qui risquerait de donner à l'icône féminine des Autres une impression de tomber dans la paranoïa intense.

" Quant à ma question précedente, celle qui vous à poussée à me faire ces révélations, je la reformule de façon plus claire : Pourquoi voulez-vous des informations concerntant Kaliah ? "

Kaliah ? Vous ne rêvez pas, il venait d'appeler Banshee ainsi... Sois heureuse, jeune femme, il te permettait un semblant d'annonymat ! Enfin...Seulement parce que ça l'arrangeait, hein. C'était juste qu'il n'avait pas envie de donner des informations à Lehah'. Or, à ce stade, s'il ne commniquait pas au moins le prénom de la folle à la hache, il risquait de se montrer trop attentioné à ce genre de détails, trop méfiant. Tant qu'à faire, autant raconter n'importe quoi à la jeune chef ! Oui, cruel... Elle risquait d'être le moteur pour véhiculer les fausses informations de Roxas. Excellent ! Il devrait faire cela plus souvent, dire des idioties à des personnes haut-plaçées...

Enfin, toujours est-il que, si elle pensait que Roxy allait lui offrir une réaction totalement et profondément sincère, quelque chose de non calculé, elle pouvait toujours rêver. En couleur, et avec les oiseaux roses et bleus gazouillant joyeusement sous le soleil de printemps et l'arc-en-ciel en option. Certes, il était le seul à savoir qu'il mentait, mais quand même... D'ailleurs, il eut une idée qui pourrait se montrer drôle... Oh, il le ferait peut-être, s'il avait récolté suffisament d'informations à la fin de leur conversation...
Revenir en haut Aller en bas
Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


Messages : 92
Date d'inscription : 25/04/2009
Age : 32
Âge du personnage : 18 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeMar 30 Juin - 12:35

Lehahel tombait des nues, maintenant. Elle le fixa droit dans les yeux pendant qu’il pleurnichait sur ce mensonge dans une longue tirade pleine de bons sentiments. Quoi ? Décidemment, elle faisait tout de travers, ces temps-ci. Alors il était véritablement ce mièvrophile au physique de prince charmant ? Aucun faux semblant ? Il était vraiment cet Alam Flowright irritant et faible, gémissant sur lui-même depuis une heure ? Elle eut un lourd soupir, et lorsqu’il prononça le nom de Kaliah, elle fut tout à fait persuadée : à moins qu’il n’alimente encore ses soupçons, elle ne pouvait que le croire. Etre aussi buté dans son mensonge, c’était hors de sa compréhension : elle était trop impulsive pour envisager de voir dans la persévérance de Roxas autre chose qu’une preuve de vérité. Se renfrognant, jetant un œil sur le chat en se demandant pourquoi il avait si mal réagit face à Alam, et si son radar-à-méchants était endommagé, elle eut un hochement de tête désolé et contrit, et mordilla ses lèvres.

Pourquoi voulait-elle en savoir plus sur Kaliah la tarée ? C’était évident, non ? Elle était une éponge à information, avide de n’importe quel détail pouvant avoir un intérêt futur pour les Autres. Les choses allaient bien finir par bouger, par changer, non ? Et à ce moment là, les Autres seraient prêts à contre-attaquer. Elle leva les yeux sur lui, le dévisagea, admira l’éclat mélancolique de son regard, sa beauté délicate, sa bouche un peu plissée par la peine. Soit il était virtuose, soit il était vraiment insupportable de tristesse. Et pas mal avec ça – oui, Lehahel localise toujours la beauté masculine.
Elle répondit d’une voix morne :

- Ah. Désolée.

P
uis eprit après avoir soupiré, un peu déçue que sa matinée pleine d’aventures se transforme en confessions d’un suicidaire ; à tout prendre, un psychopathe aurait été plus distrayant :

- Je veux… n’importe quelle information Hunter, voyons. Du moment que c’est utile, ou que ce sera utile, aux Autres. Tu es sûr que c’est « Kaliah » ? Je crois que je me serais souvenue de ce nom si je l’avais déjà entendu. J’avais l’impression que ça avait un côté plus… folklorique, mythologique. Enfin. Ce doit être une impression.

E
lle ne voulait pas le traiter de menteur une seconde fois et le brusquer comme une malade, ou il prendrait ses jambes à son cou en pleurant sur ses victimes, en accusant les Autres d’être plus agressifs même que les Hunters, et en allant exhiber sa chemise transparente dans les rues. Si son action parvenait aux oreilles de ses condisciples, elle se ferait lyncher par le décoloré et le renardeau : il ne fallait pas être très futée pour faire des voltes-faces pareils, passer pour une folle et en plus montrer que les Autres étaient à la recherche d’une puissance pour entrer dans le conflit – ce qu’elle avait malheureusement sous-entendu.

Agacée, elle repoussa ses cheveux et secoua la tête. Elle était incorrigiblement idiote ; mais c’était vrai. L’armée, et tout ça : quand il y aurait une donnée de plus pour encourager la prise de position, elle serait une des premières à encourager la guerre – derrière Mero l’agressif paroxystique, évidemment.

Puis, brusquement, comme pour le faire changer d’idée, elle demanda :

- Et toi, alors, t’as buté qui ? Je les connaissais ?

Q
uant à le faire pleurer, autant aller jusqu’au bout. Son regard vogua sur le cimetière, et elle cacha un sourire amusé, un peu hautaine : le personnage d’Alam Flowright la remplissait d’un mépris malsain, et elle ne se sentait plus du tout menacée. Elle n’aurait jamais vu venir une attaque, tant sa naïveté l’avait détendue ; mais son regard se posa sur la silhouette du chat, qui trottinait près d’elle, et, malgré le calme qu’il affectait, elle remarqua sur son échine, les poils étaient toujours hérissés.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Roxas Jefferson
Hunter Manipulateur

Roxas Jefferson


Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un arc et son carquois de flèche ( Inépuisable)
Âge du personnage : 21 ans

Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitimeJeu 2 Juil - 17:44

Il s’amusait. Il trouvait vraiment cela hilarant, de faire croire à Lehahel qu’il était bel et bien le gentil petit Hunter bien propre sur lui, celui qui regrettait tout ses meurtres… Celui qui avait encore des regrets. Mais, étrangement, qu’elle soit convaincue lui déplut fortement. Roxas avait envie de s’amuser. Rien de plus. Et s’amuser… Comment pourrait-il le faire correctement alors qu’elle lui semblait capable de rester les yeux fermés à ses côtés, tant il était parfait sous sa couverture ? Non, ce n’était pas vraiment faisable ainsi. Il lui fallait donc une solution de secours. Un instant, il songea à faire vraiment jouer la fascination qu’exerçait l’hémoglobine sur son esprit perturbé, qui lui faisait perdre ses vestiges de raisons, mais… Non. Il ne serait pas pleinement satisfait. Non seulement parce qu’il montrerait clairement sa plus grande faiblesse à la jeune femme mais aussi et surtout parce qu’elle pouvait très bien l’identifier pour de bon par la suite : si elle ne devait pas le savoir tout de suite, elle pourrait toujours demander à quelqu’un si il connaissait ce Hunter qui devenait fou en présence de sang… Et, si elle avait de la chance, la personne sur qui elle tombait le présenterait sous sa véritable identité… Roxas Jefferson. Et là, il devrait laisser tomber toutes les manipulations à venir avec cette fille.

De même que, contrairement à ce dont il mourrait d’envie, il ne pouvait pas lui éclater de rire au nez : ce serait la meilleure des solutions pour lui montrer qu’elle se faisait duper, qu’il n’était pas ce qu’elle croyait. Si il ne voulait pas qu’elle soit persuadée de cela, il préférait carrément installer le doute en elle : la convaincre avait été bien trop facile, au final, et il craignait d’en perdre la saveur du jeu. Il fallait donc qu’il trouve une solution pour la faire douter, pour qu’elle ne soit pas aussi détendue en sa présence… Oui, même si cela avait été son but premier, il ne le supportait alors plus, ou alors que très peu. Son personnage, exaspérant, devait aider à ce sentiment : mais comment faisait-il pour interpréter un personnage aussi mièvre, qui passait son temps à se plaindre de lui-même, quand bien même il le faisait indirectement ? Non, décidément, il fallait impérativement qu’il trouve autre chose, une solution, n’importe laquelle, pour empêcher le jeu de devenir un acquis passif, pour le rendre plus drôle encore… Aux excuses de la jeune Autre, il avait légèrement fermé les yeux, un court instant, comme pour lui signifier que son écart était oublié. Et puis, elle remit en doute l’identité de Banshee/Kaliah. Un instant, il eut peur. Peur qu’il ne s’agisse que d’un test enfantin, dans le quel il était tombé aussi bêtement qu’un gamin. Mais elle le rassura. Qu’une impression. Oui, c’était ça. Qu’elle s’en convainque, cela lui irait très bien.


" C’est en tout cas ainsi qu’on me l’a présentée… "

Tout simplement. Et il avait bien dit "on". Comme ça, si jamais elle croisait Banshee, même celle-ci n’avait jamais rencontré le Hunter à l’apparence angélique, elle ne pourrait pas lui demander des choses sur lui, car cela voulait très clairement dire qu’il n’avait jamais parlé de lui-même à la jeune femme à la hache. Et puis, ce qu’elle dit lui attira tout de même un froncement de sourcils. Ainsi, les Autres voulaient entrer dans la guerre qui opposaient Hunter et Sorciers ? Stupide. Ils avaient quoi, au juste, dans le ciboulot, leurs chefs ? Certes, ils se faisaient massacrer rien qu’en étant dans cette ville, pour les moins chanceux qui se retrouvaient aux mauvais endroits aux mauvais moments, mais se lancer dans les champs de batailles… C’était un suicide groupé ! Cette idée atroce l’amusa quelque peu, et le réjoui aussi : elle venait de lui donner une grande information. Ou, en tout cas, de confirmer les bruits qu’il entendait. Visiblement, elle ne l’avait pas fait exprès, mais le sous-entendu était bien là. Il prit alors une décision un peu folle, mais, après tout, lui aussi marchait parfois aux impulsions. L’espace de quelques instants, son regard triste se teinta d’une lueur de défi, d’une lueur moqueuse. C’était tout ce dont elle était capable ? Elle le décevait. Cet instant ou il montra clairement et " comme par mégarde " qu’il savourait son triomphe, qu’il était le plus fort, le meneur, qui ne dura que l’espace de deux infimes secondes, peut-être moins, pouvait toujours être perçu comme un effet de l’éclair qui était tombé à ce moment là, un reflet impossible à trouver dans les yeux du si doux Alam. Mais lui savait parfaitement que ce regard était réel. Et c’était bien là l’essentiel. Il voulait qu’elle capte cette lueur, qu’elle continue à s’interroger sur la nature profonde du Hunter. Hunter qui, comme pour démontrer qu’il était bien doux et bien gentil, reprit, de sa voix vibrante de remords.

" Je doute que vous connaissiez les gens que j’ai tué… Il ne me semble pas que vous soyez attachées aux sorciers… "

Douceur inégalable dans sa voix. Douleur, aussi. Et, preuve qu’il était un brave petit Hunter, il prétendait ne pas avoir assassiné un seul Autre. En réalité, il ne savait pas du tout si cela lui était déjà arrivé : une fois qu’il voyait le sang couler, il tuait. Peut importait la nature de son adversaire. Qu’il soit Sorcier, Autre ou même Hunter, s’il l’attaquait, s’il se mettait à saigner ou à le faire saigner dans cette entreprise… Il mourrait. Il ne voyait pas du tout pourquoi il ferait autrement : quiconque serait un danger pour sa vie était à éliminer. C’était bien pour cela qu’il voulait éteindre Liana, non ? Au fond, il espérait bien qu’elle ait capté la lueur précédente dans son regard, qui était désormais aussi triste et aussi las de lui même qu’auparavant. Le jeu serait tellement plus drôle si elle remettait en doute sa couverture … Il avait même terriblement envie, au moment qu’il choisirait pour partir, de lui annoncer avec un large sourire qu’il était un surdoué des Hunters, comme elle disait, l’un de ceux qu’elle avait cité auparavant… Sans forcément lui dire qui. Mais il ne pouvait pas le faire. Il avait trop à y perdre, cette femme était une source d’information bien trop importante, autant sur les agissements des Autres que ceux des sorciers – elle pouvait avoir vu bien des choses. En même temps, il pourrait toujours se débrouiller… Il hésitait quelque peu quand à prendre de tels risques. Mais ce serait définitivement plus drôle ainsi… Il verrait bien. En fait, il n’agirait certainement ainsi que si elle était persuadé qu’il était Alam Flowright, le doux et mièvre Hunter qu’il voulait paraître à ses yeux. Après tout, la conforter dans une idée était tellement moins drôle que de la choquer…Oui, Roxas aimait vraiment jouer avec les cœurs. Il finirait bien par le voir, de toutes façons, si la jeune fille se faisait bêtement avoir ou pas…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ Empty
MessageSujet: Re: Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣   Comment regretter ses victimes  ♣ PV Libre ♣ I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Comment regretter ses victimes ♣ PV Libre ♣
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'oeil du cyclone +libre+
» Rencontre malencontreuse [Libre]
» Anéantissement Total [Libre]
» Entre la poussière et les fantômes [ Libre ]
» Une nuit propice à la réflexion (libre)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-{ Secrets Town :: -{ Abords de la ville :: ¤ Cimetière-
Sauter vers: