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 Treachery [PV Drylen]

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Lehahel Collonges
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Lehahel Collonges


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MessageSujet: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeJeu 7 Mai - 12:12

Commandant son deuxième cocktail, Lehahel leva légèrement la main vers le barman et revint à son verre. Elle fit tourner son index sur le tour, essayant en vain de le faire chanter comme l’on fait avec les flûtes de champagne, et attendit que le serveur lui amène la boisson colorée et alcoolisée qu’elle ingèrerait pour étouffer son ennui. Couleur citron et goût agrume – elle avait un faible pour l’acidité joyeuse de ces fruits. Elle résista à l’envie de sortir une cigarette – lesquelles elle fumait avec parcimonie, et seulement en cas d’apocalyptique inactivité-, et baissa les yeux vers Monsieur. Le chat, avachi sur le deuxième tabouret de la table, dormait tranquillement, la tête dans les pattes, et avait des airs d’énorme boule de poil sans forme définie. Elle caressa son échine, et regarda le bar qui, depuis une petite heure, ne désemplissait pas.

L’ambiance battait décidément son plein : la salle était enfumée, sombre et simplement éclairée de quelques spots colorés figés au-dessus du bar, et qui laissaient donc intelligemment une grande intimité aux alcôves situées vers le fond. Le minuscule carré faisant office de piste de danse, surplombé par une petite avant-scène où s’ébattait un sorcier qui choisissait la musique trop forte, était empli de jolies Autres qui se frottaient aux Hunters en faisant honte à leur race. Lehahel les fusilla du regard et retint une nouvelle fois un geste vers la cigarette – cette fois pour l’écraser dans l’œil d’une de ces petites filles de joie dotée d’une poitrine spectaculaire et passée maître dans l’art d’allumer un Chasseur visiblement pompette. Le bar était assailli par des êtres de toute sorte, de tous clans, qui d’une voix bancale clamaient leurs commandes, les yeux morts et la bouche pâteuse. Plus aucune table n’était libre dans le bar, en cette soirée où les plus oisifs recherchaient, assoiffés, une distraction qui leur ferait oublier que dans deux heures, ils pouvaient mourir, sous les assauts de dons ou d’armes. Le serveur, un Autre aux magnifiques boucles blondes, lui apporta son cocktail citronné, et lui fit cadeau d’une petite ombrelle comme elle les aimait – elle lui sourit gracieusement et piqua le parasol entre ses dents, la faisant tourner machinalement avec sa langue tout en observant les couples dissemblables qui se séduisaient et se défaisaient au fur et à mesure.

On l’avait déjà accostée plusieurs fois – évidemment, cela crevait les yeux qu’elle était une Autre, et seule avec ça. Elle n’avait ni arme, ni étranges breloques ésotériques attestant d’un quelconque don – sur ce point, Mero aurait très bien pu passer pour un sorcier, avec ses fringues multicolores et son air sauvage-, et elle trainaillait seule avec son chat, animal peu dangereux au premier abord – surtout lorsqu’il était en mode obèse paresseux. Un ou deux Hunter libidineux avait tenté sa chance : faisant briller leurs gros joujous explosifs sous les faibles spots pourpres, ils avaient jouer des sourcils d’un air pervers pour lui proposer une petite partie de jambes en l’air – elle aurait presque pu y gagner du fric, à ce petit jeu. Elle leur avait craché à la figure quelques insultes bien senties qui les avaient de toute évidence refroidis. Quant au seul sorcier qui s’y était risqué, il avait glissé dans la conversation que oui, lui, il avait le pouvoir de la force et qu’il pouvait devenir un espèce de rocher lorsque venait une attaque – chose qu’elle ne trouvait pas franchement sexy. De toute façon, elle n’imaginait pas une seconde de pouvoir repartir avec quelqu’un ou de faire une rencontre fortuite et agréable qui déboucherait sur une relation, comme on en voyait dans les livres qui venaient parfois de l’extérieur : Secrets-Town n’était pas un bar de speed-dating. Ici, vous pouviez être attirée par une jolie silhouette et un regard charmeur, et être retrouvée morte le lendemain, parce que vous vous étiez gourrée de clan. Lehahel voulait bien mourir avec l’ennemi en face et les insultes à la bouche –mais pas à cause de l’excès de zêle d’un sale petit dragueur un peu trop frappé. Elle avait donc fait un croix sur les rencontres tardives : elle avait bien assez à faire avec les mâles lorsqu’elle se retrouvait dans la même pièce que Glën, Dan et Mero, lesquels, en dehors de leurs physiques fort avantageux, avaient quelques tendances à la violence.

Elle mordilla le bâton qui retenait l’ombrelle, qu’elle avait toujours entre les lèvres, et, pour se distraire, essaya de boire la boisson jaune vif sans retirer le parasol de sa bouche : lapant comme un chat la libation colorée, elle en sentit l’acidité grandiose couler le long de sa langue et de sa gorge, puis ferma les yeux de contentement. Sa trachée brûlait, mais elle s’en fichait – ce genre de petit jeu stupide la remplissait d’aise. Elle prit le bâtonnet entre son index et son majeur, comme une cigarette, avala une gorgée plus conséquente d’alcool et reprit l’ombrelle dans sa bouche. Elle la faisait danser sur ses dents en laissant voguer son regard ; il faisait affreusement chaud maintenant, et la musique, la prolifération d’inconnus et les esprits échauffés contribuaient à cette température surélevée. Pour une fois, ses vêtements lui semblaient superflus – elle qui était habituée à survivre avec la chair de poule et les lèvres tremblantes, catégoriquement attachée à ses habitudes vestimentaires penchant vers le printemps-été, voire garde-robe de station balnéaire, elle était surprise de s’apercevoir que son front était moite, que sa gorge était en feu et que les frissons de son échine étaient brûlants, et non pas glacials. Elle portait, étonnamment, une chemise immaculée à manches ballons et courtes dont le col était déboutonné et dont la longueur rappelait la tunique, et qui atteignait sans problèmes ses mi-cuisses ; rayée d’orange pâle, légèrement resserrée à la taille, elle mettait en valeur son buste et ses hanches rondes, et laissait entrevoir la longueur de ses jambes – oui, car Lehahel ne voyait pas l’utilité d’un pantalon ou d’un short lorsqu’elle portait une tunique…- ; aux pieds, elle avait des ballerines en satin blanc qui paraient à toute impression vulgaire se dégageant de sa personne : les talons auraient été trop aguicheurs. Elle soupira et tira légèrement sur ladite chemise pour rechercher un peu de fraîcheur. Elle regrettait que Dan et Mero n’aient pas pu venir : elle aimait passer des soirées en leur compagnie, elle aimait être avec eux, et son courage n’en était que décuplé lorsqu’elle était en leur présence. Elle fit jouer l’ombrelle sur ses dents une nouvelle fois, prenant son visage dans ses mains, lorsqu’une ombre se projeta sur la petite table ronde.


Dernière édition par Lehahel Collonges le Mar 26 Mai - 20:57, édité 1 fois
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Drylen d'Al Kersen
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeJeu 7 Mai - 19:01

    Le bar de la ville.
    Second lieu de prédilection de Drylen, il fallait croire. Le premier ? Le bordel, bien sûr, quoi d’autre ?

    Quoi qu’il en soit, il avait bel et bien l’intention de trouver de quoi s’occuper et échapper ainsi à l’insipide paperasse. De toute évidence, on lui demandait que de signer des papiers et des ordres de mission, entre autre. Il commandait, merde ! Il voulait buter les Sorciers, faire étalage de sa sauvagerie, montrer à tous qu’ils devaient le craindre et le fuir. Cela ne semblait pas être au programme pour le moment, alors, il s’était contenté d’grandir ce qu’il appelait « son territoire ». Pour des raisons de sécurités, la plupart des Possesseurs de Dons s’esquivaient lorsqu’il pénétrait dans l’un de ses établissements favoris. N’allez pas croire qu’il prendrait du bon temps avec tant d’écœurante créature, tout de même. Déjà qu’il tolérait la faiblesse des autres, il n’allait pas en plus faire le plaisir aux Sorciers de contempler sa divine silhouette et se nourrir de son aura sauvage.

    Comme vous l’aurez deviné, le voilà qui entrait dans le bar et s’accouda au comptoir, sans prendre la peine de s’attarder sur les détails, ni sur les Possesseurs de Dons qui faisaient profil bas, quittant discrètement la salle. Il connaissait si bien le lieu que le moindre changement lui apparaissait clairement. Et changement il y avait. Une tête nouvelle, pour tout dire. Ravissante, il en allait de soi, sinon, jamais le Chef des Hunters aurait pris la peine de poser son regard écarlate plus de quelques secondes sur les courbes de la jeune femme. Voilà qui allait l’occuper, un moment tout du moins. Il accordait toujours un tant soit peu d’attention aux nouvelles, du moment qu’il les trouvait à son goût.

    Sois fière, Lehah’, visiblement tu conviens à Dry’. Or, même si on peut souvent penser le contraire, il s’agissait là d’un homme de goût.

    Le barman posa enfin une bouteille de saké pour Drylen sur le comptoir. Bien entendu, il n’avait plus besoin de commander quoi que ce soit. Un habitué, voyons. Il attrapa son paquet de cigarette distraitement, tout en s’attardant sur l’ombrelle. Voilà un objet bien chanceux, selon lui. Une fois la cigarette entre ses lèvres, il saisit d’une main son briquet, de l’autre la bouteille, et se dirigea vers la table de la nouvelle, une Autre, de toute évidence, de sa démarche assurée, se frayant un chemin de ses larges épaules à travers la salle. Le feu de son briquet caressa la cigarette et il inspira une grande bouffée de nicotine. Oh, il n’en soupirait pas d’aise, mais le sentiment était là.

    Dry' fronça les sourcils. Voilà que la chaise était squattée par une espèce de boule de poil non identifiée. Pour un peu, il aurait shooté dedans, mais bon. Autant ne pas créer de problème dès à présent. Parce qu’il devait bien s’en douter : un machin aussi étrange ne pouvait qu’appartenir à un Autre quelque peu dérangé par son excès de faiblesse. Logique Drylenesque, s’entend. Il dû donc se résoudre à tirer une chaise vers lui, pour enfin s’asseoir à la table de la rouquine, cette nouvelle dont il avait hâte de connaître le caractère. Rien en ce monde ne valait Banshee, mais bon. Il pouvait toujours s’amuser de temps en temps avec quelques minettes au caractère bien trempé. Le regard peu avenant qu’elle lui lança le conforta dans ses hypothèse, et il ne pu que lancer un sourire carnassier, non sans s’émerveiller devant de telles iris. C’est que, comme je le disais, parfois, il arrivait que Drylen s’intéresse à autre chose qu’aux mensurations d’une femme. Etonnant n’est-ce pas ?


    - Voilà une ombrelle que j’irais bien chercher.

    Un sourire mauvais aux lèvres, il se désintéressa d’elle quelques instants, laissant son regard écarlate foudroyer un Possesseur de Don qui se trouvait encore là. Oui, Drylen était une exception : son arme de prédilection lui permettait de reconnaître un Sorcier, mais aussi d’en connaître le Don. D’où les prunelles rouges. Le Don de celui-ci ? Rien de bien offensif. Réparer les objets cassés, ou quelque chose dans ce genre. Machinalement, la main de Dry’ vint se poser sur la garde de son katana et du pousse, il en dévoila la lame. Il n’en fallut pas plus au récalcitrant pour filer.

    Il se tourna à nouveau vers sa charmante voisine de table, avant de demander, poli au possible :


    - Ton nom ?

    Hm.
    Non, visiblement, il ne changerait jamais. Au moins, il n'avait pas dit d'emblée qu'il voulait la baiser et ne l'avait pas encore violée. Il fallait voir là un certain progrès en matière de relation sociale, si on peut encore considérer cela comme des relations. Ce que cherchait Dry', c'était le divertissement. Qui sortait un peu de l'ordinaire, si possible.
    Parce qu'il n'y avait pas à dire, dans cette ville, il commençait à se faire chier comme un rat mort.

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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeVen 8 Mai - 15:38

Lehahel fixa sur l’intrus un regard plein de mépris et laissa échapper un ricanement suffisant, mordillant l’ombrelle. Non, mais, il se foutait d’elle, cet espèce coq mal dégrossi, avec ses airs de violeur psychopathe et sa silhouette de pornographe ? Il croyait peut-être qu’il suffisait d’un gentil coup d’œil pervers pour qu’elle lui tombe dans les bras en pleurant toutes les larmes de son corps, le suppliant de la protéger pour la nuit et plus si affinités ? Elle avait vu son regard vers Monsieur. Elle avait vu son regard vers son décolleté ; et enfin, elle avait vu son arme. Trois mauvais points pour sa petite tronche de roitelet imbu de lui-même. Elle haïssait les connards qui envisageaient d’attaquer son chat, elle haïssait les abrutis qui parlaient à ses seins, et surtout, surtout, elle haïssait à un niveau apocalyptique, les Hunters et leurs petits idéaux de Harems Autres. Non mais, regardez-moi ça, il lui matait la bouche comme une friandise en parlant de son ombrelle – qu’il ose y toucher, à ce parasol en papier crépon, et elle lui arrachait ses yeux écarlates avec ses beaux ongles manucurés, pigé ?

Elle planta ses yeux furibonds dans ceux, étranges et terrifiants, du nouveau venu, et lâcha d’une voix polaire et agressive, tout en prenant le félin sur ses genoux nus – tant qu’il n’avait pas encore été assassiné par ce malade libidineux :

- Tu n’as pas besoin de mon nom, puisque tu vas bouger tes jolies fesses viriles et aller dispenser ton charme écœurant ailleurs.

Monsieur émergea de sa transe ensommeillée et aplatit les oreilles de méfiance, fixant le Hunter avec dégoût. Tous deux, ils formaient un tableau de répulsion qui en aurait découragé plus d’un – mais évidemment, l’intrus ne bougea pas.

Elle le regarda donc plus attentivement, alors qu’elle continuait de siroter son cocktail jaune, décidée au moins à se rappeler de ses traits pour demander à Dan et Mero de le ficher dans la liste de leurs ennemis intimes. Elle ne l’avait jamais vu mais ses manières titillaient quelque chose dans sa mémoire, chose qu’elle ne parvenait pas à agripper ; elle mordilla la paille et fit jouer l’ombrelle entre ses doigts, caractérisant les particularités du Hunter. Les yeux d’un rouge profond et inquiétant, des cheveux d’un noir de jais et légèrement trop longs. Fumeur, de toute évidence, et ce depuis longtemps au vu de ses gestes machinaux, avec un visage dur, cruel, mais charismatique et bien ciselé : nez droit, lèvres attirantes, cils longs et pommettes bien dessinées. Il devait s’en faire un paquet, de petites Autres indolentes, avec cette aura de force qu’il dégageait et sa silhouette gracieuse mais musclée ; elle leva les yeux au ciel et reprit son regard mauvais pour le punir d’être si bien foutu ; ses épaules surtout, carrées et puissantes, avaient quelque chose de magnétique. Son arme… elle avait vu la lame ; qu’est-ce que c’était, une espèce de… katana ? une épée, un glaive, comme un petit gaulois ? Non, vraiment, certainement un k…

Elle se raidit sensiblement, soudain, sa nuque roide, son dos cambré, ses mains blanches autour du chat et ses jointures douloureuses alors qu’une affirmation s’offrait affreusement à elle ; et elle récapitula à toute vitesse, horrifiée : un bar, une bouteille de saké, un katana, des yeux rouges et un physique de rêve, le Hunter ne pouvait être qu’une personne. Sa réputation l’avait précédé. Elle serra les lèvres à tel point qu’elles ne formèrent plus qu’une ligne blanche :

Drylen d’Al Kersen, chef sanguinaire des Hunters et violeur patenté.

Elle n’arrivait pas à y croire. Lui ici, et l’accostant de son plein gré, et elle inutile et inoffensive, sans une arme, sans même un petit couteau qui lui aurait permis de faire couler son sang, non pas pour honorer les Sorciers mais pour sa race ! Son clan, cette « erreur de parcours » qu’on sacrifiait gaiement sur les champs de bataille ou qu’on baisait à qui mieux mieux lorsque les hormones tiraillaient un peu trop ; elle faillit s’étouffer de haine en lâchant la paille et mordant ses lèvres ; elle ne le lâchait plus des yeux. Elle aurait voulu le gifler, ou le frapper de ses mains, oui, le griffer et le mordre, mais elle risquait d’y perdre une main ou deux dans la bagarre, et Lehahel comptait avant tout sur son apparence pour continuer à avancer dans la vie comme elle l’entendait. Une manchote n’attirait plus grand monde. Elle inspira profondément en retenant l’attaque du chat, qui envisageait apparemment de sauter sur l’individu peu recommandable, sans prendre en compte le fait que le katana ferait voler son adorable tête pelucheuse en deux temps, trois mouvements. Et Lehahel songea, songea à ses Autres, aux Sorciers, à tous ceux qui crevaient sous l’assaut du chef des Hunters, qui restaient blessés par ses insultes et songea aux rumeurs, légendes urbaines qui couraient sur lui : sa détestation, son mépris s’attisèrent, et soudain, n’y tenant plus, elle…

Lui cracha au visage.

Elle haleta ensuite, le souffle rendu saccadé par la fureur :

- Et je ne veux rien avoir à faire avec Drylen d’Al Kersen. Alors fous-le-camp.
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Drylen d'Al Kersen
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeSam 16 Mai - 16:39

    Une chose était sûre, elle promettait d’être intéressante, cette petite. Enfin, petite, tout est relatif, n’est-ce pas ?

    Drylen ? Bouger son divin postérieur sous l’injonction d’une belle jeune femme ? Oh, tout dépend… En l’occurrence, non, puisque cela n’avait rien d’excitant. Par contre, s’attarder sur la chaise, faire mine de rester, défier la rouquine et son espèce de machin en peluche le comblait de joie. Vous savez, Drylen, du moment qu’il pouvait faire chier le monde, ça lui convenait. Et tuer les infâmes, aussi. Pardon ? Je me répète ? Mon pauvre Drylen, voilà que je radote. Tu vas finir par devenir un ennuyeux personnage.

    Un nouveau sourire mauvais s’étira sur les lèvres du chef des Hunter. De toute évidence, cela lui convenait que sa réputation le précède. Parce que, comprenez-vous, les potiches qu’on baise sans vraiment leur faire peur et qui ne vous estime pas à votre juste valeur, ce n’était pas, mais alors pas du tout le genre de notre psychopathe en chef. Certes, cela n’a rien d’étonnant, une fois que l’on commence à le connaître un peu. En tout cas, bravo à Lehahel. La voilà qui gagnait le droite d’être Potentiellement Baisable et de ne pas mourir tout de suite ? Hn ? Oui, moi aussi, j’adore la logique de Drylen.

    Par contre, vous vous en douterez, qu’on lui crache au visage n’était pas vraiment sa tasse de thé. Ni même sa coupe de saké ou son verre de whisky. Ses traits amusés muèrent à une vitesse effarante, durcissant soudain. La courbe de sa mâchoire plus marquée, comme taillée à la serpe, du fait qu’il serrait les dents, les sourcils froncés, il la foudroya du regard. Dans ses prunelles écarlates assombries par la colère couvaient l’envie de meurtre. Il fut tenté de se servir de l’énorme serpillère ambulante et poilue pour s’essuyer avec. Heureusement pour Monsieur, deux choses l’en dissuadèrent : il n’avait pas envie de bouffer des poils de Créature-Non-Identifiée pendant des jours, ni de baigner dans son sang –puisqu’il était évident que le moindre coup de griffe de la CNI lui aurait valut une décapitation dans la seconde, faisant voler la petite tête tout aussi non-identifiée jusqu’au comptoir et gicler son sang sur l’auguste Chasseur. Cela aurait été amusant, dans d’autres circonstances, peut être. Il se rabattit donc sur une serviette de table, avant de déclarer, d’une voix grave et trainante, sa fureur mise de côté pour plus tard. C’est qu’il avait une idée derrière la tête et aurait bien l’occasion de venger comme il le souhaitait.


    - On m’a toujours dis que les Autres étaient des êtres inférieurs, mais je ne m’attendais pas à… si peu de manière.

    Depuis un moment, déjà, Drylen se demandait où il avait déjà vu cette petite tête rousse, ces étranges yeux, cette frimousse… Allons, allons, cela allait lui revenir. Ce n’était qu’une Autre. Or, les seuls Autres auxquels il aurait pu prêter attention étaient les rares qu’il était sensé consulté dans les dossiers que lui fournissait Dean. Dossiers qu’il se contentait de survoler pour pouvoir aller boire un coup au plus vite. Donc, elle était forcément intéressante du fait qu’elle se rebellait. Ces quelques informations convenaient grandement au Chef des Hunters, pour une raison très simple : le propre des rebelles étant de se rebeller, il n’y avait plus qu’à provoquer.

    - Vraiment ? Tu ne veux pas faire plus ample connaissance ?

    Il se tourna enfin vers elle, lui recrachant la fumée de sa cigarette dessus sans le moindre égard pour ses délicats poumons, avant de poursuivre, d’un ton faussement sérieux :

    - Je comprends. La faiblesse doit être un bien lourd fardeau. Dommage. Je t’aurais bien proposé un petit défi.

    Un défi, un défi… Voilà un bien grand mot. En fait, il ne s’agissait que de provoquer gratuitement, pour lui proposer un stupide concours de beuverie qu’il serait certain de gagner. Mais s’il trouvait des enjeux suffisamment intéressant, peut être que son stupide plan pourrait marcher. C’était bien cela, en soi, qui pouvait se montrer assez distrayant. Voir jusqu’où les Autres, misérables petites choses dont les plus fous tentaient vainement de se hisser au rang de combattant, seraient prêt à aller afin de ne pas se laisser ridiculiser. Et ce qu’il pourrait en faire par la suite.

    Ah, et l’ombrelle. N’oublions pas la délicieuse Ombrelle.

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Lehahel Collonges
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeDim 17 Mai - 14:06

Il la provoquait. Elle se tendit en avant en entendant ses insultes, ses insinuations et ses moqueries quant à la faiblesse des autres ; l’envie affreuse d’avoir une arme la prit à la gorge et toute sa tendre personnalité dolente s’évapora dans la haine et la rage de cet homme en face d’elle, de sa condition et de son infériorité marquée ; elle inspira profondément en fixant d’Al Kersen dans les yeux, outrée, étranglée de fureur, soudain prête à laisser aller sa détestation dans l’espoir de l’atteindre une simple petite fois : une gifle, avant de mourir sous la lame, aurait fait l’affaire ; mais elle se retint en écoutant ces mots qui lui donnaient la nausée aussi surement que l’aurait fait l’image d’un meurtre, du meurtre d’un des siens sous ses yeux.

« Etres inférieurs »

« Peu de manières »

« La faiblesse »

« Lourd fardeau »

Elle sut que ses yeux mitigés se muaient en un miroir étincelant de colère, alors qu’il continuait sa litanie en se rengorgeant, imbu de sa propre position sociale ; elle eut envie d’appeler à la rescousse une Elodie qui lui insufflerait son pacifisme, un Glën qui engendrerait en elle la satisfaction de la rébellion en la défendant d’un ton cassant, un Mero qui incendierait d’un geste prompt le corps indécent du chef des Hunters, d’un Danaël qui avec véhémence démarrerait le combat à mains nues. Elle l’aurait tué pour ses affronts répétés, et avec plus de férocité encore puisqu’il n’avait pas tort. Une simple arme blanche lui avait suffit ; elle fit tourner l’ombrelle entre ses dents en imaginant avec délectation une lame de dague s’enfoncer gracieusement dans le flanc mince de Drylen, dans sa poitrine large, ou, mieux encore, lacérant son visage harmonieux et mettant un terme à sa séduction malsaine ; elle haussa malgré tout un sourcil, lorsqu’il acheva ses irrespects verbaux par l’apogée de son impudence :

- Je t’aurais bien proposé un petit défi.

Elle se raidit encore, nuque tendue et bras resserrés autour de Monsieur ; le chat laissa échapper un miaulement de douleur et se dégagea promptement ; sautant à terre, il garda ses yeux bleus et noirs fixés sur l’intrus, et retroussa les babines comme un lion furieux, faisant crisser ses griffes sur le sol à chaque pas ; son poil hérissé, son échine tendu et ses rondes menaçantes semblaient risibles autour du tabouret du Hunter haut et élégant, mais le félin n’interrompit pas sa farandole haineuse, entrainant dans son sillage la détestation de sa maitresse.

Un défi ? Il l’avait cernée en une seconde, de toute évidence. Il avait compris qu’elle ne résisterait pas à la tentative de le battre sur un certain terrain ; elle se décontracta immédiatement, relâchant sa nuque et ses épaules roides, et serra les poings ; il ne la connaissait même pas, apparemment. Sa condition d’Autre sans défense lui revint de nouveau avec cruauté, et le fait qu’il ne comprenne pas, ne voit pas qu’elle avait des chances d’être forte, oui, qu’elle était une révoltée, qu’elle encourageait l’émancipation des Autres, qu’elle voulait une armée ! Elle avait la vanité de croire que le nom de Lehahel Collonges était l’un des plus connus des noms Autres, mais Drylen et son ignorance stupide la giflait de son indifférence et lui rappelait son statut face à lui ; l’amertume agit sur ses nerfs et ses neurones comme un poison et elle ne put résister à l’idée. Elle leva le menton, le fusilla d’un regard torve et réfléchit. Sur n’importe quel terrain, elle avait des chances de le battre – et bien plus, de perdre. Mais peu importait sa défaite, car seul son orgueil en souffrirait : la récompense, voila ce qui comptait. Elle avait la un moyen de le berner simplement, de recueillir des informations sur les faiblesses et les forces des Hunters, et, en profitant d’elle ne savait quelle occasion, devenir une taupe attrayante pour le compte de ses acolytes et amis, et le peuple qu’ils avaient la satisfaction de mener officieusement. Elle croisa ses longs doigts sous son menton et son regard perdit de sa lente détestation, et se posa calmement sur Drylen. Le masque de son indifférence apparu sur son visage, embellit ses traits et leur redonnèrent une régularité agréable ; elle croisa les jambes et sa tunique orange roula sur ses cuisses. Elle énonça d’une voix calme :

-Et quelle en sera la récompense ? Que vais-je y gagner ?

E
lle parlait d’une voix modulée par la convoitise et un sarcasme haineux, mais clairement ; son timbre sensuel et bas avait reprit sa séduction habituelle, et toute vulgarité avait déserté ses gestes, sa bouche et son discours. Elle planta son regard dans celui de Drylen et caressa le chat, qui venait de sauter sur le tabouret près d’elle. Quelque soit maintenant le jeu malsain qu’il lui proposerait, elle y était entrée et comptait bien y trouver sa part de satisfaction.
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Drylen d'Al Kersen
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeDim 31 Mai - 17:46

    Drylen jubilait.
    Son piège se refermait doucement. Enfin une distraction intéressante, une femme digne de son intérêt. Oh, il y en avait d’autre, mais il devait avouer qu’il était tombé sur une perle plutôt rare. Une Autre, une chef, qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds, qui lui tiendrait tête. En cela, il pouvait décréter qu’il en ferait son nouveau passe temps, un jouet de plus dans sa collection. Un jouet dangereux, il en avait conscience. Toutefois, la peur ne faisant pas parti de ses principes, cela n’avait que pour conséquence de rendre l’affrontement plus palpitant. Le jeu, allié aux femmes, aux dangers, à l’atmosphère lourde des affrontements de cette île, devenait une occupation jouissive. Beaucoup plus que quelques aventures sans intérêts, lorsqu’il n’avait d’autre choix que de remplir de la paperasse dans son vaste bureau à la Forteresse.

    Lehahel l’avait fasciné en bien peu de temps.
    De part son regard changeant et furieux, ainsi que ses réactions courroucées quoi que mesurées. Pour l’instant. Il ne restait plus qu’à voir si, oui ou non, elle irait au bout de ce pari. Désormais, il avait piqué l’orgueil de sa nouvelle proie, il allait pouvoir en mesurer l’ambition et la détermination. Le danger, par conséquent. Plus la mise serait élevée, plus il serait à même d’accepter. Et plus la compensation qu’il allait exiger serait importante. Le point positif –pour lui tout du moins- c’était qu’il savait déjà exactement quoi demander. Ce qui impliquait par ailleurs que, quoi qu’il arrive, Lehahel aurait quelque chose à y gagner. Quel Autre ne désirerait pas connaître les secrets de la Forteresse ? Ceux qui étaient dépourvus de curiosité ou qui se fichaient éperdument du conflit, certainement. Ce n’était pas le cas de la désirée rouquine. Il le savait, il le sentait. C’était clair. C’était là d’ailleurs une des raisons pour laquelle il ne rêvait que d’une chose : la conquérir. Ou en profiter. Pour s’en lasser bien vite, certes, mais qui sait ? Si elle était à même de supporter le vice de Drylen d’Al Kersen, alors peut être pourraient-ils s’entendre. Enfin, s’entendre était un bien grand mot. Nous parlons ici d’une relation qui n’avait rien de l’entente mutuelle, mais juste le fait de se supporter l’un l’autre pour quelques jeux distrayants.

    Faisant mine de réfléchir, il tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser consciencieusement dans le cendrier qui se trouvait sur la table.


    - Voyons, voir… Ce que tu aurais à y gagner, dis-tu ?

    Il releva vers elle ses prunelles écarlates, affichant un air sérieux. Pourquoi sérieux ? Parce que, jamais il ne prenait un pari aussi intéressant à la légère. Surtout juste avant de poser ses propres conditions. Il laissa planer le silence, se délectant de l’attente qu’il imposait, tout en étant tout à fait conscient du fait que Lehahel pourrait jouer au même jeu avec lui. Il observa un temps Monsieur, se rappelant une fois de plus que décapiter ou shooter la bestiole serait une mauvaise idée. Ce serait perdre patience, donc, le jeu, donc Lehahel. Voilà qui n’était pas le moins du monde intéressante, si ce n’était la réjouissante satisfaction que de voir ce tas de poil en bouillie. Chose certes non négligeable, mais ne mélangeons pas tous les plaisirs, cela deviendrait problématique pour ce pauvre Dry’.
    Chaque chose en son temps.


    - Propose donc, je t’écoute.

    Oui, qu’elle propose…
    Ensuite, seulement, il lui dirait, ce que lui proposait. Que ce soit pour les enjeux du pari, ou le pari lui-même d’ailleurs. Il espérait seulement que, par orgueil, elle accepterait sans se poser trop de question. D’autant qu’il sache, personne n’avait fait circuler de rumeurs foireuses quand à son endurance concernant l’alcool. De toute évidence, il tenait mieux que quiconque. On n’était pas obligé de le croire : on pouvait faire passer ses excès de violences et de vices pour des effets secondaires des cuites monumentales qu’il pourrait se prendre. Malheureusement, Dry’ restait le même, sobre ou non, prêt à découper en rondelle tout les sorciers, et se taper toutes les femmes. Pas grand-chose de nouveau sur sa planète.
    Il porta sa bouteille de saké à ses lèvres, s’en offrant une longue rasade, tout en la fixant du coin de l’œil, attendant ses propositions, avec une impatience habilement dissimulée. Il ne tenait pas à briser l’image qu’il donnait de lui. Sa nature prompte reviendrait à la charge bien assez tôt, quand elle s’y attendrait le moins. Un jeu tout aussi réjouissant, hein…

    Enfin, comme nous le disions, Lehahel n’était pas supposée savoir tout cela, n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeDim 31 Mai - 20:37

Elle n’aimait pas sa façon d’écraser sa cigarette, pas sa façon de lui répondre, de la regarder, de réfléchir longuement entre ses répliques comme s’il s’apprêtait à la duper. Comme s’il était le chat qui s’amuse avec la souris qu’elle devenait entre ses griffes charismatiques. Elle frissonna alors qu’il esquissait ce rictus étrange, drylenesque, qui fichait des frissons dans le dos. Elle plissa les lèvres pour montrer subtilement son agacement, et passa la main sur Monsieur, ébouriffant les poils gris sur son échine. Une chair de poule incongrue caressait ses bras : quoi ? De la peur ? L’adrénaline ? Une attirance morbide ? Elle plissa les yeux et dissimula son bras sous la table, tirant machinalement sur sa tunique orange ; Drylen était beau, et rusé.

C’était trop facile, trop facile… quel jeu ? Quelle offre ? Elle leva les yeux et le scruta. Elle venait de s’engouffrer dans la gueule du loup, aussi surement qu’une biche se jetant sur le lion. Mesurant toute sa faiblesse, elle fit la moue, et son visage se ferma. Bien sur, qu’il gagnerait. Qu’il la dominerait, sans aucun doute ; il était le chef des Hunters, elle était la petite vicieuse rousse qui aimait clamer qu’elle dirigeait les Autres. Des foutaises, des sottises. Elle allait y laisser des plumes.

Cette dure désillusion suivant la colère ne l’empêcha pas de rétorquer à sa proposition de choix – comme si elle pouvait avoir voix au chapitre des modalités. Comme si son idée allait être acceptée : même si Drylen, dans son ennui et sa mansuétude, décidait d’être conciliant. Mais dans un sens, si elle donnait un montant élevé, il saurait qu’elle accepterait n’importe quoi de l’autre coté, et elle avait dans ce cas une chance sur deux d’avoir ce qu’elle désirait. D’avoir ce qui pourrait signifier le salut des Autres ; alors pourquoi ne pas tenter sa chance ?

Il y avait peut-être une possibilité de faire passer la pillule – Lehahel Collonges n’avait pas de pureté et de vertu, surtout pour aider son « peuple », et pensait comme une nouvelle prophète, quelque chose dans le genre ; elle se pencha donc en avant, douceâtre après la glace de son visage, et son sourire s’étiola en rictus au coin de ses lèvres incurvées ; elle croisa les bras sous sa poitrine, qui, dans le décolleté échancré de la tunique, apparaissait légèrement, subtilement, assez voyante pour être aguicheuse, à la limite du vulgaire ; d’une voix enjôleuse, bien qu’elle sache qu’il ne serait aucunement dupe, et pariant sur le fait qu’il pigerait par là qu’elle était prête à tout, quitte à le supporter, lui et ses principes sanguinaires, elle susurra :

- Très bien. Si je gagne, j’aurais un accès illimité aux dossiers de la forteresse. Sorciers, et Hunters.

Elle le regarda droit dans les yeux, calmement, prête à entendre sa sentence ; prête à entendre les règles du jeu de Drylen, et ce qu’elle devrait lui offrir ; la peur avait disparu avec la chair de poule, la désillusion s’émoussait doucement. Et si elle ne gagnait pas, qu’importe ? Elle avait déjà un pied chez les Hunters. Un pied chez Drylen.

Elle le regarda avec un sourire mesquin, le même que le sien, jouant carte sur table sans angoisse ; il était comme elle, il allait jusqu’au bout des choses, il était sensuel et se battait pour lui-même. Elle avait donné au groupe plus d’importance qu’à l’individu qu’elle était, mais ils avaient les mêmes objectifs : se battre, gagner. Vaincre. Dans ce bar, dans cette guerre, dans cette ville.

- Donne-moi ta condition. Je suis ouverte aux plans tordus qui trainaillent dans ton crâne.

L’orgueil de Lehahel était sa propre embûche.
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Drylen d'Al Kersen
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeJeu 18 Juin - 20:40

    Tous les plans tordus ?
    Absolument tous ?
    Uh.
    Lehahel ne savait pas ce qu’elle faisait. Ou alors, elle était folle à lier. Parce que, si jamais Drylen pouvait mettre à exécution ne serait-ce qu’une infime partie de ce qui lui passait par la caboche, alors le monde ne serait que vices et chaos, orgie et souffrance dont il serait l’instigateur et le maître.
    Comme il l’avait espéré, elle voyait les choses en grand. Tous les dossiers, en voilà une bonne. Ce n’était pas pour autant que Drylen allait refuser, bien entendu. Loin de là. Dean ferait juste une syncope s’il apprenait cela. Et si ce n’était pas le cas, il deviendrait dingue pour de bon. Le Chef des Hunters se demanda un bref instant qui serait son nouveau Second si jamais l’actuel occupant du poste en venait à disparaitre. C’est que, voyez-vous, on pourrait croire que, même si nombreux étaient les individus convoitant pouvoir, s’élevant dans la hiérarchie, il n’en allait pas de même de ceux qui étaient prêts à supporter au quotidien l’homme aux yeux rouges.
    Quoi que pour l’instant, il s’agissait uniquement de Lehahel, sa nouvelle proie, délicieuse et intrigante, qui seule subirait sa perfidie et son machiavélisme de la soirée.

    A croire qu’elle ne finirait jamais de le faire jubiler.
    A moins qu’elle prévoie quelque chose d’encore plus intéressant pour la suite ?
    Oh, Drylen pousserait les choses, cela était évident. Il ne tarderait pas, même, à faire ce que bon lui semblait, à prendre les reines en mains pour alors diriger comme bon lui semblait sa machination. Un sourire typique de son côté malsain se dessina sur ses lèvres, un air de défi faisait briller ses yeux écarlates d’une lueur inquiétante. Repoussant ses mèches ébènes qui tombaient sur son front d’un geste désinvolte, il susurra :


    - Tu en demandes beaucoup, pour une Autre. Permet moi de t’imposer un prix équivalent.

    Il fit une brève pause durant laquelle sont sourire malsain s’accentua encore. Le temps sembla s’arrêter quelques instants, le laissant savourer à loisir son suspens, son génie. Uh. Son égo, aussi, qui ne cessait de prendre du galon. Vous comprenez, quand on s’appelle Drylen d’Al Kersen, qu’on est beau, fort et profondément mauvais, on se tient en haute estime.
    L’objet de ses convoitises devait déjà saisir à quel point il pouvait être imbu de lui-même. Il n’était que le démon, la tentation et les vices, après tout. Quoi qu’il savait tout aussi bien incarner la mort.
    L’idée germait dans son esprit avisé depuis un moment déjà, faisant son chemin. Les multiples hypothèses, toutes plus alléchantes les unes que les autres s’étaient d’abord bousculées, agglutinées, jusqu’à ne devenir qu’un mélange confus de suppositions et de vices. Enfin, son idée première lui paraissait toujours la plus appropriée, quoi que la durée du châtiment ne lui convenait que moyennement. Toutefois, il devait s’y tenir, de peur qu’elle se rebiffe et que le jeu s’arrête là.


    - Tu seras mon esclave pendant une semaine complète.

    Au diable les conditions, la formule était tellement plus exacte, plus explicite ! Parce que, Drylen, certain de gagner, n’attendait qu’une chose : voir sa proie se débattre, lutter contre l’inexorable. Bien sûr, il sortirait vainqueur, il n’avait que trouvé une nouvelle occupation, imposant sa domination. Il avait hâte qu’elle réalise son erreur, sa limite, alors que, lentement l’alcool prendrait possession de tous ses sens. Lors du dur retour à la réalité pour la jeune femme, l’instant deviendra extase –pour lui, s’entend. La souffrance d’autrui était un nectar dont il ne rêvait que de s’abreuver. Si lui-même était à l’origine de ce mal, alors il ne pouvait qu’un jouir d’avantage. Il semblerait que ce soit du sadisme, dont notre cher ami aux airs malsains était victime.

    Un sourire de démon fleurit sur ses lèvres.
    Il se leva pour se rendre jusqu’au bar où il commanda quelques bouteilles de rhum. Oh, ce n’était pas vraiment permis de consommer autant, surtout avec la politique économique de cette ville. Mais que voulez-vous, on ne refuse rien à Drylen d’Al Kersen, au risque d’y perdre des membres, voire la vie. Nombreuses sont donc les personnes qui bénissaient ce cher Dean McDowell pour prendre soin des consommations de son Chef. Sans le Second des Hunters pour le raisonner, la ville serait depuis longtemps dépourvue de boisson et de tabac. De femmes, aussi, mais passons.

    Il revint vers Lehahel, un sourire triomphant sur les lèvres .


    - Voyons voir qui tiens le mieux l'alcool, très chère.
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MessageSujet: Re: Treachery [PV Drylen]   Treachery [PV Drylen] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 11:59

Lehahel s’étouffa avec son cocktail multicolore lorsque Drylen prononça le mot « esclave », puis le mot « semaine ». Les yeux exorbités d’horreur, elle vit défiler la semaine infernale qu’elle s’apprêtait à passer – sans compter la fureur de Dan et Mero, qui la frapperaient jusqu’à ce que mort s’ensuive pour avoir pris tant de risques puérils. Esclave ? Ça voulait dire, quoi ? Qu’elle passerait le balai dans le bureau du chef, ou PIRE ? Elle ne préférait même pas envisager le genre de sadomasochisme qu’envisageait le sadique. Elle lui enfoncerait son pied en talon aiguille dans l’estomac s’il tentait ne serait-ce qu’une attaque à sa vertu –c’est ici que l’on ricane en demandant : quelle vertu ?- ; elle fronça les sourcils mais ne répliqua pas. Après tout, elle aurait accès à tous les dossiers… Drylen aussi avait à y perdre. Surtout s’il savait que dans quelques jours, les Autres allaient être armés jusqu’aux dents – ce que n’imaginait même pas Lehahel, d’ailleurs.

Elle attendit donc, patiemment, puisqu’elle était habituée aux instincts théâtraux du taré maintenant, qu’il laisse tomber la sentence. Sur quoi avait-elle parié ? Elle espérait que cela consistait à marcher bien droite sur un fil, ou quelque chose dans le genre : elle avait beaucoup d’équilibre. Draguer le plus de personne ? Drylen était un adversaire de taille, mais les hommes étaient plus faciles à charmer. Elle planta son regard vert et or dans celui, écarlate et malsain, de Drylen, et eut un petit soupir blasé en voyant qu’il savourait le suspens qu’il faisait allègrement monter. Il se leva pour aller au bar, elle ne le suivit même pas du regard ; Une torpeur dûe au cocktail et à l’alcool léger qu’elle avait ingurgité, grimpait en elle : il était connu que Lehahel tenait l’alcool aussi bien qu’un bambin de deux ans. Elle câlina le crâne doux du chat, fit la moue ; mais se figea lorsque la voix de Drylen retentit enfin, comme une sentence.

- Voyons voir qui tient le mieux l’alcool, très chère.

Elle releva précipitamment les yeux, ébahie une seconde fois, horrifiée et pantelante, relâchant le chat et restant bouche bée sous le choc. L’alcool ? QUOI ? mais elle aurait perdu dans deux minutes ! Elle le vit bruyamment poser les bouteilles de rhum sur la table – rhum qu’elle régurgiterait dans un quart d’heure -, et cligna des yeux. A moins qu’elle tienne miraculeusement, grâce à une volonté de fer, ce soir-là, elle n’avait aucune chance. Lorsqu’elle se mettait à boire, avec Mero et Dan, elle était toujours la première envoyée au tapis – bon, Mero était un buveur hors pair, peut-être parce qu’il avait une relation amoureuse très forte avec les liqueurs -, et elle doutait de la faiblesse de Drylen quant à ce genre de petit jeu.

Mais son visage reprit vite son masque calme et elle dévisagea Drylen calmement. Il s’était rassis ; d’un air bravache et sûr d’elle, elle prit une bouteille de rhum, se servit dans un petit verre à liqueur, et le mit en face d’elle. Regardant le liquide meurtrier qui annonçait déjà sa perte, elle imagina un instant les sévices qu’elle allait de toute évidence subir. Est-ce qu’il la tirerait par les cheveux ? Elle tenait à ses cheveux. Elle soupira et pria pour qu’un de ses fantasmes entre à cet instant dans le bar, salvateur, et vienne à sa rescousse, soit en babillant pacifiquement, soit en foutant le feu au chef des Hunters avec un ricanement mégalomane, soit même, en lui décochant une remarque cinglante et en lui coupant la gorge avec une bouteille brisée (Glën voyait des armes partout). Malheureusement, la porte resta close, et elle fit briller dans son œil une étincelle de défi et d’assurance qu’elle était loin de ressentir ; objectant néanmoins, elle fit la remarque :

- J’ai un verre de plus que toi, avec mes deux cocktails.

C
omme si partir avec un verre de plus allait la faire gagner. Elle se méprisa mentalement, et, renversant la tête en arrière, bu le rhum comme de la vodka, d’une traite, sans prendre en compte la brûlure de sa gorge. Elle était bien partie, tiens.
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