Défense à l'arme blanche [ PV Allistair & Lilian ]

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- Vous pourriez aller chercher Allistair et Lilian Shester, s’il-vous-plaît ? J’aurai besoin de leur parler.

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- Allistair Whisper ?

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- On vous demande auprès de Mlle Adams, dans son bureau.

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-Bonjour Rosalie, toujours aussi... foudroyante,

Il semblait que le destin s’acharnait sur les pauvres petits messagers de cette chère Rosalie. Qui avait dit qu’aller chercher Lilian Shester était chose aisée ? Ayant moins de compte à rendre, elle ne prévenait pas quand elle partait. Et, elle avait un don peu commun pour se planquer dans des lieux insolites…

Lilian avait cherché un lieu d’entrainement possible, puisque bien sûr, contrairement à la Forteresse, les Tours ne comprenaient pas de lieux très appropriés aux pratiques qu’elle exerçait. Elle avait bien essayé quelques fois, bien entendu… Mais l’état dans lequel s’était retrouvé son appartement, puis, les jardins –pauvres plantes, elles n’avaient rien demandé-, elle avait oublié l’idée saugrenue que de s’adonner à sa passion dans de tels endroits. Ce coup-ci, elle avait jeté son dévolu sur un toit, en plein quartier commercial. Ben quoi ? Elle n’allait pas se ramener chez les Hunter pour passer commande : « Salut ! Je peux vous emprunter une salle d’entrainement ? Et quelques Hunters à hacher menu, aussi, si possible. ». Charmant, n’est-ce pas ? Tout à fait au goût de Lilian. Pourtant, elle ne pouvait pas mettre ce genre de plans à exécution, les représailles ne se feraient que trop sentir. Oh, ce n’était pas parce qu’on était atteint d’une quelconque folie que l’on devait se montrer inconscient pour autant…

Donc, sur son toit, bien campée sur ses gambettes, elle s’occupait à lancer diverses dagues sur une cible qu’elle avait fabriquée à la va vite avec les moyens du bord (quelques matériaux peu intéressant qui trainaient par là). Elle s’entrainait dans un but bien précis, autre que parfaire sa technique déjà redoutable. Elle cherchait un moyen d’allier sa maîtrise des lames avec celle du Feu. Non, non, le but était d’infliger plus de dégâts, pas de cautériser les plaies, hein. Justement, son problème était là. Déjà, enflammer une quelconque arme demandait normalement de l’asperger d’huile. Alors, cela devenait nettement plus compliqué quand en plus de cela, on ne voulait pas tout cramer n’importe comment. Alalala… Pauvre petite Lilian. Regardez là, désormais assise, qui se prenait la tête entre les mains, en proie d’une intense réflexion…

Quand soudain on l’appela –c’était le fameux messager qui montait à l’aide d’une échelle- elle sursauta et une dague virevolta, effleurant le visage du sorcier. Réalisant alors son erreur, elle passa une main sur sa nuque, l’air ennuyé tout en demandant :

- C’est à quel sujet ?

- Mademoiselle Adams vous demande…

Aie. Voilà qu’elle manquait d’assassiner ses compagnons maintenant. Encore, s'il avait s'agit d'un sorcier quelconque, elle aurait pu brûler le corps et l'affaire serait réglée. Mais les gardes de Rose, ce n'était pas n'importe qui... Le pauvre sorcier avait dû avoir assez peur, sur le coup. Peut-être que Rose devrait prévenir ses messagers, avant de les envoyer chercher la furie, non ? Imaginez un instant qu’elle en confonde un avec un Hunter, tiens ? Ce serait du beau ! Sans plus attendre, elle ramassa ses affaires tout en s’excusant avant de se rendre aux Tours. Il faudrait qu’elle fasse un peu plus attention, tout de même…

Enfin, les portes du bureau de la jeune Rosalie Adams. Elle aurait bien pris le temps de se demander ce qu’elle pouvait bien le vouloir, une mission excitante, qui sait ? Enfin, c’est ce à quoi elle avait vaguement songé sur le chemin… Mais n’eut guère l’occasion d’en faire plus. Car devant elle se tenait ce cher Allistair. Oh, elle lui aurait bien sauté dessus, entourant sa taille de ses jambes (nues) et posant ses mains sur ses yeux pour hurler un « Devine qui je suiiiis ! ». Elle craignait cependant un peu la réaction de Rosalie. Puis, il n’était guère le moment de risquer une syncope pour Allistair : n’oublions pas qu’il était plutôt réticent quant au don de la Meneuse de Rébellion, hein. A cette pensée, un léger gloussement s’échappa des lèvres de la blondinette. Elle lui rendit un charmant sourire tandis qu’il la foudroyait du regard, puis, entra à sa suite sans s’inquiéter de ses silencieuses menaces ni même de son sourire ravageur. Allons, elle avait l’habitude, ils commençaient à être un peu comme de vieux amis, n’est-ce pas ?
A peine entrée, elle marmonna un vague bonjour et son regard turquoise se posa d’abord sur la vue. La plus haute des Tours ! Voilà qui était des plus fascinants, elle pourrait passer ses journées sur le toit de cet endroit. Mais elle doutait que Rose apprécie le fait qu’elle serve de paratonnerre, hein. Quoi qu’il en soit, la vue était merveilleuse. Avoir un œil sur tout était un atout indéniable, d’une certaine façon. Rose pourrait, en trouvant des sorciers aux pouvoirs appropriés, installé une vigie dans le coin. Ainsi, il serait possible de savoir ce qui se passait en ville. Oh, et au loin… Etai-ce la Forteresse que l’on apercevait ? Le sang de Lilian bouillait dans ses veines rien qu’à savoir que de nombreux Hunters se trouvaient là. Déjà, une flamme sauvage brillait dans ses yeux et elle sentait la température de son corps monter, ses mains prêtes à lancer des flammèches. Si Allistair n’avait pas été là, peut être que le bureau de Rose aurait pris feu, en fait. En effet, Lily manqua de s’étouffer de rire alors que le Second saluait sa supérieure. « Foudroyante », uh ? Elle lui lança une œillade moqueuse, avant d’apercevoir les armes.

Oh ! Des armes !

Vive comme l’éclair, des étoiles brillant dans ses yeux, elle se précipita au devant d’Allistair, s’apprêtant à en saisir une. Puis, lui vint une règle toute bête à l’esprit, comme quoi on ne touchait pas à ce qui ne nous appartenait pas. Alors, sagement, elle mi ses mains derrière son dos, faisant cliqueter ses divers bracelets et offrant une vue plongeante sur son décolleté à Rosalie.

- Joli…

commenta-t-elle simplement.

Bien, il y a du progrès, Lily. Cependant, il faudrait encore que tu apprennes à dire bonjour correctement, cela ne serait pas plus mal. Le respect ? Cela ne connaissait pas vraiment Lilian au sens strict du terme tout du moins. En effet, elle portait pas grand-chose sur elle, ce qui en soit, était presque vulgaire. Mini-jupe noire et débardeur vert pomme aujourd’hui… Ben voyons. Quoi qu’il en soit, elle restait fascinée par les armes du coffret. Oh, elles ne valaient peut être pas les siennes, mais elle ne s’attendait pas tellement à voir de tels instruments dans ce bureau. C’est pourquoi elle attendit gentiment la suite des évènements, commençant à se demander ce qu’on pourrait bien lui vouloir.

Certes, les gardes de l'entrée du bureau de Rosalie allaient finir par maudire cette dernière, à force. Parce que cavaler pour aller chercher des gens au risque de se prendre un couteau en pleine poire, il fallait le faire. A tous les coups, ils allaient demander une augmentation avec ces histoires, ou des précautions supplémentaires de sécurité. Mais bon. Le risque était partout, même devant une simple porte. Ils devraient faire avec, et puis c’était tout. Mais laissons pour le moment ces pauvres gardes et leurs pensées ruminantes, pour se concentrer sur Rosalie, qui observait toujours d’un air pensif les dagues qu’elle faisait tourner avec dextérité entre ses doigts.

La porte na tarda pas à s’ouvrir, pour laisser entrer les deux personnes convoquées. Ils n’avaient pas pris la peine de toquer, mais Rosalie ne s’en formalisa pas. Elle tenait peut-être aux bonnes manières, mais elle n’était pas non plus du genre contrariante pour un détail aussi insignifiant que cela. Elle préféra lever ses yeux bleus de la dague qu’elle tenait pour les poser d’abord sur Allistair, son second, qui entra le premier, suivi de Lilian, la sorcière au don de feu qui faisait parler d’elle ne serait-ce que pour son caractère ou son maniement des armes blanches. Tous deux des éléments importants pour mettre à bien l’idée qu’avait concocté la Sorcière blonde.

Rosalie adressa un sourire en réponse au bonjour de son cher second - oui, foudroyante, c’était le mot lorsqu’on connaissait la nature de son, effectivement - et observa dans un autre temps d’un air amusé la jeune fille qui ne semblait jamais avoir froid s’approcher d’elle, en fixant l’arme qu’elle tenait dans ses fine mains. Oui, Lilian Shester était connue pour l’attachement qu’elle avait avec les couteaux et les dagues aiguisées en tout genre, mais aussi et surtout pour l’incroyable dextérité avec laquelle elle s’en servait pour attaquer et se défendre. C’était notamment pour cela que Rosalie avait choisi de faire appel à elle, car à sa connaissance, elle serait certainement la plus qualifiée pour ce qu’elle avait prévu. Oh, rien de bien très excitant pour la sorcière au caractère flamboyant certainement, mais les « choses sérieuses » ne tarderaient sûrement pas à commencer par la suite. Et il était loin d’impossible que la jeune chef refasse appel à Lilian à l’avenir, ne vous inquiétez pas.

Mais passons. Avec un petit sourire, Rosalie adressa un signe de tête à l’adresse d’Allistair et de Lilian, puis lâcha de sa voix calme :

- Bonjour à vous aussi. Merci d‘être venus si vite.

Et de ne pas avoir décapité un des gardes par surprise, aussi. Ils étaient pratiques et utiles tout de même, ces gardes. Quand ils étaient intacts, du moins. Hum.

Rosalie reposa la dague qu’elle tenait avec les autres, dans le coffre qu’elle laissa ouvert, puis invita les deux jeunes gens à s’asseoir d’un geste leste de la main. Elle n’était pas formelle au point de laisser les personnes qu’elle convoquait debout bien droites tout le long de l’entretien, après tout. Elle prit place à son tour, en lissant le plis de sa robe, puis releva le menton pour darder ses yeux clairs sur son second et sur la sorcière aussi blonde qu’elle. Elle n’était pas du tout du genre à tourner autour du pot, mais plutôt à aller droit au but. Du moins, la plupart du temps, car dans certaines situations, mieux valait ne pas se montrer trop direct. Mais dans le cas présent, Rosalie n’en voyait pas l’intérêt, elle décida donc de s’expliquer dès maintenant.

- Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, j’aurai besoin de vous pour une mission de grande envergure.

Elle eut un sourire, s’imaginant déjà les hypothèses que pourraient engendrer ce genre de propos. Mieux valait couper court à tout fantasme, aussi agréables à envisager soient-ils.

- Désolée d’avance, mais je ne vais pas vous demander de vous introduire en douce chez ces chers Hunters pour décapiter ce qui leur sert de chef, aussi tentante puisse être l’idée. Pas encore, du moins.

Et oui, dommage, hein ? Bah, sérieusement, ce genre de missions, cela devait se préparer à l’avance et très méticuleusement; Rosalie ne voulait pas prendre le risque de perdre des éléments aussi importants que ces deux-là. Comme je l’avais déjà dit plus haut, cette mission-ci serait plus un plan de défense qu’autre chose, mais cela ne la rendrait pas moins délicate, au contraire. Ce serait peut-être même plus compliqué à mettre en place qu’une mission offensive, en vérité. Mais espérons que beaucoup y mettraient du leur. Rosalie abandonna donc toute réflexion sur les Hunters, pour continuer et expliquer :

- En vérité, ce sera plutôt un projet de défense. Nous avons certes nos Dons, qui ont largement fait leurs preuves depuis longtemps, mais parfois, pour une raison ou une autre, cela ne suffit pas entièrement pour échapper à une attaque mortelle de chien de Hunter. C’est pourquoi je voudrais dorénavant que chacun d’entre nous ait sur lui ou sur elle un couteau, une dague ou même une épée - bref une arme blanche, - pour pouvoir se défendre en cas de besoin.

Par « chacun entre nous » , la miss parlait bien entendu des Sorciers qui suivaient les idées de la rébellion, ceux qui les soutenaient ou qui avaient confiance en eux. Histoire de voir le nombre de morts s’amenuiser, peut-être. Ce serait mieux. Rosalie se tourna donc vers son second, pour commencer :

- Allistair, j’aimerais donc que tu partes à la recherche d’armes blanches potables et utilisables en ville, que ce soit dans les coins abandonnées, les boutiques ou que sais-je encore. Il doit bien en avoir quelque part. Car celles que nous avons ( elle désigna du doigt le coffre ) ne suffiront pas pour assurer tout le monde. Tu pourras demander conseil à Lilian, bien sûr, vu qu‘elle s‘y connaît en la matière.

La jeune fille blonde s’adressa ensuite à cette dernière :

- Lilian, justement, je voudrais que tu inculques ne serait-ce que les bases du maniement de ses armes aux Sorciers qui n’ont aucune expérience, car sans entraînement, cette protection ne servirait pas à grand-chose. Tu pourras te faire aider, si tu le souhaites. Et dans le plus grand secret, si c’est possible. Mieux vaux toujours privilégier l’effet de surprise. Les Hunters ne s’attendront certainement pas à ce que nous ayons tous de quoi nous défendre sans magie.

Voilà en quoi consistait l’idée qui était passée dans la tête Rosalie, et qu’elle avait trouvé bonne à prendre. Car après tout, en bon chef, il fallait aussi bien savoir privilégier la défense que l’attaque, et ne pas foncer tête baissée. Oh, à vrai dire, Rosalie ne se faisait pas de grandes illusions. Les Sorciers n’allaient pas tous devenir du jour au lendemain des maîtres dans le maniement d’armes, loin de là. Elle-même ne saurait certainement jamais se battre comme le faisait Lilian. Mais un rien pouvait toujours suffire. Toujours.

Rosalie se tut un instant, puis elle demanda, toujours sur le même ton :

- Cela vous convient-il ?

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- Bonjour à vous aussi. Merci d‘être venus si vite.

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Les Mains

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Les Mains

- Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, j’aurai besoin de vous pour une mission de grande envergure.

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- Désolée d’avance, mais je ne vais pas vous demander de vous introduire en douce chez ces chers Hunters pour décapiter ce qui leur sert de chef, aussi tentante puisse être l’idée. Pas encore, du moins.

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- Cela vous convient-il ?

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-L’idée est bonne, bien que survivre à notre douce et tendre Lilian n’est pas forcément mieux que de tomber sous la main d’un hunter. Quoi qu’il en soit, en ce qui me concerne, je te ramènerais mes premières trouvailles dès demain matin. Ou ce soir si c’est vraiment urgent, je pense pouvoir en réunir pas mal d’ici là.

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Oui, tout à fait, cher Allistair.
Tu peux te féliciter des progrès de Lilian. Je suis certaine qu’à force de voir ton comportement déplacé auprès des jeunes fleurs de Secrets Town, elle n’avait plus la moindre envie de se montrer impolie. Oh, bien sûr, il y avait un gouffre entre le fait de se jeter sur des lames et soulever les jupes grâce à son pouvoir, mais bon. Voilà qui donnerait des idées intéressantes à Lilian. La prochaine fois qu’elle croiserait une hautaine petite pouf, elle lui brûlerait ses vêtements qui cachaient certainement un corps imparfait –d’autant plus qu’il serait comparé au sien.

Revenons-en tout de même à cette chère Rose, qui commençait sa présentation du thème du jour. Lilian écoutait d’une oreille distraite, le regard toujours rivé sur les couteaux. L’attention n’avait jamais été son fort, que voulez vous. Enfin, ce n’était pas pour autant qu’elle était sourde et les paroles de la jeune leader des Possesseurs de Dons se glissèrent insidieusement jusqu’aux tympans de la jeune blonde… Qui manqua la syncope de peu.

Quoiiiii ?
Elle ? Enseigner le maniement des armes à d’autre ? Et pourquoi lancer une horde de cochons roses sur la forteresse des Hunters pour la Saint Valentin, aussi ?

Lilian eut un long moment de bug, si bien que la température de son corps chuta de façon affolante. Il fallait le dire, en toute honnêteté, elle doutait de ses capacités de professeur. Allons, vous la voyez seulement prendre le temps d’expliquer au cancre de la classe comment tenir une arme ? La patience lui ferait certainement défaut dans une telle entreprise. Le pire, se serait peut être la violence dont elle pourrait faire peur à l'égard des plus récalcitrant à ses arts. Ou alors à ceux qui tenteraient de lui faire des misères. Les pauvres, ils ne savaient pas encore à quelle ardente furie ils s'attaquaient ainsi...

Voilà que notre petite blondinette tirait une gueule de trois mètres de long tandis que déjà, Allistair répondait. Ben voyons, personne ne survivrait à son entrainement. Et jamais elle ne pourrait survivre à une flopée de débutants dégoulinants de niaiserie ou de mauvaise volonté. D’ailleurs, même la plus ferme des déterminations la blaserait. Pour elle, le maniement des armes était une vocation, une passion dont elle ne pouvait plus se passer. Elle appréciait le bon acier, les armes équilibrées, les tranchants parfaits, sa collection privée qui s’agrandissait de jours en jours. L'irrespect que certaines pourraient montrer à l'égard de tout cela lui filait déjà la nausée.

Elle ne pouvait pas se permettre de refuser pour autant. Non, elle s’était engagée sur cette voix, elle avait décidé de suivre Rosalie. Puis, avouer qu’il y avait quelque chose en matière d’arme blanche qu’elle pensait être incapable de faire la glaçait d’effroi. Cela serait bien la pire des catastrophe. Sans compter le fait qu’elle se connaissait parfaitement : si elle refusait, elle culpabiliserait toute sa vie. A chaque mort chez les Sorciers, elle penserait : « Et s’il avait été à même de mieux se défendre grâce à moi, serait-il six pieds sous terre à présent ? ». Au moins, si elle tentait l’expérience, elle pourrait au moins se dire qu’elle avait tout fait pour eux. La première chose qu’elle devrait faire serait de leur apprendre l’humilité. Parce que, s’ils étaient convaincus que le fait de savoir tenir une arme à peu près correctement les conduirait vers le stade suprême de l’invincibilité, on courrait tout droit à l’hécatombe. D’ailleurs, avait-elle seulement la possibilité de refuser ?

Allistair avait bien raison de se méfier à ce sujet. Elle serait un professeur aussi exigeant que sévère. Avant de les laisser toucher ne serait-ce que le plus inoffensifs des couteaux, elle leur ferait subir un entrainement drastique, histoire d’endurcir un peu toute la marmaille et leur apprendre ce que signifiait prendre la vie, par la même occasion. Car, il était certain d’une chose : les personnes qui auront le plus besoin d’apprendre à se défendre seront ceux qui ne possédaient qu’un don dérisoire en matière de combat. Le genre de personne à faire pousser des pâquerettes ou souffler entre ses doigts pour créer des bulles de savon. Enfin, juste de quoi amuser des gosses, quoi. Elle préférait largement faire tout cramer, rôtir les Hunters aux propos trop grandiloquents.

Elle reprit peu à peu ses esprits, alors que déjà, Ally-chou se disait prêt à accomplir son devoir. Elle devrait en faire de même, point barre. Elle hocha la tête, simplement, tout en déclarant, d’un ton dénudé de la joie habituelle qu’on lui connaissait :

- D’accord. Mais l’entrainement ne se fera pas en un jour.

Elle n’espérait pas que les deux Sorciers présent soient dupes. Son soudain changement d’attitude restait choquant, même pour une personne qui la connaissait peu. Par contre, elle croisait les doigts pour qu’aucun d’eux ne lui pose de question, qu’elle puisse taire en toute impunité le malaise qui s’était emparé d’elle. Une flamme naquit dans le creux de sa main, qu’elle s’amusa à faire grandir puis rapetisser par la pensée, distraitement. Elle faisait toujours cela quand elle avait besoin de réfléchir un peu, du moment qu'elle se trouvait entourée de personne qu'elle jugeait de confiance. Elle continua son petit manège, tout en s’adressant à présent au Second :

- Je t’accompagnerais pour le choix des armes. Si on ne les sélectionne pas avec soin, elles seront plus un handicap qu’autre chose.

Non pas qu’elle doutait des capacités de son ami, mais si elle devait enseigner, il fallait qu’elle le fasse bien. Voilà que le côté exigent de Lilian allait jouer des tours…
Elle serra le poing, soudain plus décidée, et la flammèche disparut par la même occasion.
Allez, courage, mon cher Ally.

-L’idée est bonne, bien que survivre à notre douce et tendre Lilian n’est pas forcément mieux que de tomber sous la main d’un hunter.

Rosalie sourit aux premières paroles d’Allistair.
Effectivement, il était fort probable que les séances d’entraînements ne se passent pas sans vagues, avec un professeur comme Lilian, mais il n’empêche qu’elle restait la mieux qualifiée pour cela, aux yeux de la jeune chef. Et puis, tant qu’elle évitait de lancer ses couteaux à la tête du premier Sorcier qui la contredirait, çà devrait aller plutôt bien. Ou disons plutôt relativement bien. Oh, et puis c’était comme çà et c’était tout.

- Quoi qu’il en soit, en ce qui me concerne, je te ramènerais mes premières trouvailles dès demain matin. Ou ce soir si c’est vraiment urgent, je pense pouvoir en réunir pas mal d’ici là.

Rosalie hocha la tête.
Ce n’était pas non plus si pressé que cela, mais il était inutile de trop traîner. Demain, ce serait parfait. De toutes façons, il faudrait ensuite se remettre à l’autre Sorcière blonde, vu que ce serait à elle de prendre les entraînements en charge. Oh, elle pourrait se faire aider, si elle le voulait. A vrai dire, Rosalie comptait sur son Second pour l’accompagner dans cette tâche - ou du moins, qu’il l’empêche de trucider les mauvais élèves. Ce serait toujours çà de pris. Ce fut ensuite à l’intéressée de réagir en prenant la parole :

- D’accord. Mais l’entraînement ne se fera pas en un jour.

Certes.
De nouveau, Rosalie hocha la tête.

- J’en suis consciente.

La jeune fille regarda ensuite l’autre Sorcière faire apparaître une flamme entre ses doigts, pour lui faire prendre de l’ampleur ou non, comme si cela l’aidait à réfléchir. Rosalie ne comptait pas la faire redescendre brutalement sur Terre, elle savait que ce genre de travail n’enchanterait pas forcément notre Lilian nationale. Certes, pour ce genre de personnes, une mission offensive en pleine Forteresse Hunter, ce serait déjà bigrement plus facile. Notre blondinette en était consciente. Mais ce genre de missions attendraient encore quelque peu. Quelques peu. Avant cela, se préparer. Même un minimum. Ce serait toujours mieux que rien.

Lilian sembla s’extirper de ses pensées, alors qu’elle adressait maintenant la parole au Second de Rosalie :

- Je t’accompagnerais pour le choix des armes. Si on ne les sélectionne pas avec soin, elles seront plus un handicap qu’autre chose.

C’était vrai.
Rosalie approuva d’un hochement de tête à la place d’Allistair. De toutes façons, ce n’était pas comme si ce cher Second avait le choix, sur ce coup-là. Oui, en effet, allez courage, cher Ally. Les missions données par cette chère Rose ne pouvaient pas toujours être amusantes pour vous, n’est-ce pas ? Hu hu. Il faudrait apprendre à concilier plaisir et travail. Ou peut-être pas. Mais passons.

Rosalie se leva.
Voilà elle avait dit ce qu’elle avait eut à dire, maintenant, c’était fini. Quand je vous disais qu’elle ne tournait pas souvent autour du pot et qu’elle savait se montrer claire et concise, la petite, ce n’était pas pour rien. Bon, on ne pouvait pas franchement dire que le temps était précieux dans cette ville de dingues, mais il était toujours stupide de perdre inutilement son temps. Maintenant, pour cette mission , la jeune fille s’en remettrait à son Second et à la Sorcière au Don de Feu. Elle superviserait le tout, bien entendu, et elle comptait elle-même perfectionner ses aptitudes au maniement de l’arme blanche - son niveau ne la contentait pas, - elle ne serait donc toujours pas très loin. Mais d’autres tâches l’attendaient, et il fallait qu’elle s’y mette. Qu’elle réfléchisse à d’autres projets, aussi. Bref, qu’elle assure ses fonctions de chef. C’était comme çà. Elle s’adressa alors à ses deux compagnons avec un signe de sa tête pâle :

- Bien, je m’en remet donc à vous. Si vous avez la moindre question ou la moindre requête à ce sujet, n’hésitez pas à venir me voir. Je compte sur vous. Sur ce, si vous n‘avez aucune question à me poser, je vous demandrai de m‘excuser.

Hum, mais dans l’immédiat, qu’allait-elle faire ? Peut-être descendre en ville. Ce bureau était certes un lieu où il était bon d’être, Rosalie avait parfois besoin d’air frais pour réfléchir. Elle pourrait toujours aller voir si tout allait bien du côté des Sorciers postés dans le centre de la ville. Pourquoi pas du côté de la boutique de Nailah, tiens. Elle verrait bien.

[ Si vos personnages n’ont rien d’autre à dire dans l’immédiat, on pourra clore le sujet après vos départs respectifs ; ) Ce sujet n’était pas forcément fait pour être très long, de toutes façons ^^ ]

-Venez-vous professeur ?

[Si Lilian sort après moi, je ne reposterais sans doute pas ^^ !]

[Quand tu posteras pour clore le topic, Rose, tu pourras dire que Lilian sort à la suite d'Allistair et supprimer ce message, s'il te plait? Je n'ai pas l'inspiration nécessaire pour poster quelque chose de potable, donc autant ne pas poster du tout x)]

[ On va clore le topic comme çà, tant pis, j'ai trop la flemme de poster à la suite aussi, désolée xD *Admin indigne >o<'* ]

[ Topic clos ]

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