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 Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor]

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2 participants
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Dean McDowell
Second du Chef des Hunters

Dean McDowell


Messages : 46
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un flingue argenté au stock de balles inépuisable.
Âge du personnage : 19 ans.

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MessageSujet: Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor]   Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 20:46

    Dean traversait un des innombrables couloirs de la Forteresse de son habituel pas tranquille, ni jamais trop pressé, ni jamais trop lent. L’écho de ses pas se répercutaient contre les murs froids de la bâtisse, mais il n’y prenait pas garde. Comme il ne faisait pas vraiment attention aux autres Hunters qu’il croisait dans ces couloirs. Non, il avançait, son éternel air impassible peint sur le visage, ses étranges yeux rose pâles ne prenant même pas la peine de s’attarder sur les personnes qui passaient à côté de lui. Où se rendait ainsi le second du chef des Hunters par une heure aussi matinale ? Et bien non, pas auprès de ce dernier, justement. Il se rendait à l’infirmerie, pour faire soigner la plaie qui s’étendait sur son avant-bras gauche, sous le pan de la chemise déchirée, rouge, la peau écorchée, fraîche et pulsante de douleur. Si l’on se serait contenté de poser ses yeux sur le visage du jeune homme aux cheveux décolorés, on n’aurait pu deviner qu’il était blessé, en vue de son expression toujours aussi impassible. C’était lorsqu’on voyait la chemise tâchée du liquide vital écarlate que l’on comprenait qu’il avait eu un accrochage. Avec un Sorcier, évidemment. Ce dit Sorcier était un jeune homme qui se l’était ramenée un peu trop souvent dernièrement. Aux réunions hunteresques organisées par le chef, et en vue de divers témoignages, il s’était vite trouvé que ce Possesseur de don avait été responsable de la mort d’une petite poignée d’Hunters. Petite, certes, mais chaque perte dans son propre clan restait considérable, n’est-ce pas ? Enfin, passons. Bien vite, il fut décidé à l’unanimité qu’il était temps de coincer ce type quelque part et de le zigouiller proprement, ne serait-ce que pour réfréner les pulsions révolutionnaires des Sorciers qui se faisaient de plus en plus fréquentes chaque jour. Et ce fut Dean qui fut désigné pour s’en charger.

    Evidemment, il accepta. Toujours avec le même air stoïque, ou blasé de la vie. Limite avec un haussement d’épaules. Tuer des Sorciers, c’était une routine. Si les premières années, lorsqu’il était arrivé ici, Dean avait éprouvé quelques difficultés de conscience à être Hunter, maintenant, il n’y accordait plus aucune importance. De toutes façons, se montrer trop sensible ou éprouver des remords dans une ville comme celle-ci, dans une situation comme celle-ci, était synonyme de mort imminente. Ici, c’était soit survivre, soit mourir. Et même si Dean n’était pas un fervent adorateur de la vie, il n’éprouvait aucun intérêt à mourir. En bref, il se donnait les moyens de vivre, et pour cela, il devait tuer. C’était aussi simple que cela. Le second du clan Hunter était donc descendu en ville dès l’aube, à la recherche du Sorcier en question. Des suppositions quant au lieu où il pourrait se trouver à cet instant avaient été établies en fonction des habitudes qu’on lui avait devinées. Et effectivement, le Possesseur de Don se trouvait bien près d’un bar quelconque de la ville, l’air ensommeillé mais en pleine possession de ses moyens. Dean n’avait eu qu’à sortir son flingue et tirer une première balle pour le voir détaler dans une des ruelles adjacentes. Ce fut un combat comme il s’en passait tellement en ville qui éclata alors, dans une impasse sordide, entre Dean et un Sorcier qu’il tua, d’une balle en pleine tête, au bout de quelques minutes d‘acharnement. Néanmoins, le décoloré écopa de la fameuse plaie sur son avant-bras, lorsqu’il tenta d’esquiver la machette propulsée vers lui avec la simple force mentale de l’adversaire. Enfin, au final, le cadavre du Possesseur de Don s’écroula sur les pavés, et c’était tout ce qui importait aux yeux du second. Ainsi rangea-t-il son fidèle flingue à sa ceinture, avant de tourner les talons, de s'en aller et de repartir vers la Forteresse - la maison.

    Voilà donc pourquoi Dean prenait la direction du petit centre de soins de la Forteresse, ce matin-là. Il n’avait guère eut l’occasion de s’y rendre, son habilité au combat et sa faculté de tirer vite et bien lui évitant diverses blessures. Néanmoins, il savait que c’était Montgomery qui se chargeait de soigner les blessés, Leonor Montgomery, une Hunteuse à la prédilection de soins. Une personne avec qui il n’avait guère noué de contacts jusque là, tout comme tellement d’autres d’ailleurs. Stoïque, impassible et à la limite de l’associable, notre bien aimé Dean. Mais passons. Ses pas le menèrent enfin devant la grande porte de l’infirmerie. Il leva la main droite pour y assener deux légers coups, et sans attendre de réponse, et avec toujours le même air, il tourna la poignée pour entrer. Ne prenant pas la peine d’accorder une quelconque attention à la décoration ou la disposition de la salle, Dean chercha la soigneuse du regard, et lorsque ses yeux pâles se posèrent sur elle et qu‘elle le vit, il se contenta de lever tout d’abord et légèrement son bras blessé en l’air.

    - Un léger problème.

    Il avait annoncé cela sur un ton plat, stoïque, à l’image de sa personne. Il n’avait aucunement cherché à tenter une pointe d’humour, loin de là. C’était juste sa manière de s’exprimer, de faire, d’être. Voilà tout.
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Leonor Montgomery
Guérisseuse du clan Hunter

Leonor Montgomery


Messages : 9
Date d'inscription : 05/09/2009

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MessageSujet: Re: Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor]   Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 22:20

Certes, elle avait entendu parler du meurtre prévu dans la matinée. Les Hunters étaient émoustillés comme des gamins la veille de Noël depuis que leur chef vénéré avait donné l’ordre, touché par la grâce de l’euphorie meurtrière, de buter le pauvre sorcier qui s’était attaqué à un peu trop de leurs condisciples, dernièrement. Néanmoins, elle ne pensait pas que tout serait mis en place si tôt, que tout serait résolu si vite, et que l’effervescence guillerette de la forteresse retomberait avant 10heures du matin, parce que le larbin de d’Al Kersen revenait au pas de course, une couronne de lauriers imaginaires plantée sur ses cheveux d’assassin. La rumeur avait fait le tour du bâtiment avant même que ledit larbin n’entre dans l’infirmerie, le bras déchiqueté par le sorcier plus coriace qu’elle ne l’avait pensé.

Leonor n’avait jamais, au grand jamais, tué un homme. Elle ne comprenait pas pourquoi, comment, ces humains qui disaient faire partie de son clan, pouvaient retirer la vie aussi stoïquement que s’ils avaient acheté un paquet de bonbons. Certains savouraient, bénissaient le crime : Banshee, Roxas… tous jouissaient de cette coulée de sang soudaine, de cette souffrance, de cet éclat mort dans le regard. Ils en parlaient, susurraient le plaisir offert par les cadavres qu’ils semaient sur leur passage. Elle ne préférait pas imaginer un champ de bataille à Secrets Town ; déjà, les conflits peu généralisés, les petites tueries à deux ou trois, lui laissaient un gout amer sur la langue. Lorsqu’elle assistait à ces vendettas stupides, elle se retenait pour ne pas écharper l’un et l’autre des adversaires, ne serait-ce que pour les supplier de se battre pour quelque chose de tangibles.

Ils ne savaient même plus pourquoi ils se battaient ! Pourquoi ils se haïssaient ! Elle-même ne comprenait pas cette haine viscérale des Sorciers qui la tenaillait. Mais elle ne ferait couler le sang que si elle était menacée. D’où son inertie au cœur de la Forteresse. Ce matin-là, elle avait attaché un peu haut ses lourdes boucles brunes, portait un pull masculin aux mailles serrées et au col en V, qui cachait ses mains et dégageait sa gorge, et affichait la teinte poétique du rose pâle, aussi claire que la pierre qui ornait son bracelet. Son jean était droit et clair, et ses pieds était nus ; dans cette tenue, elle faisait proprement son âge : elle, qui avait peu connu le conflit, n’avait pas le visage ou les gestes marqués par une vieillesse préméditée. Sa queue de cheval lâche et ses petites mains cachées attestaient de son adolescence encore proche. Elle était tranquillement installée sur son bureau, feuilletant le dossier médical d’une Huntrice complètement masochiste qui venait avec des plaies béantes et purulentes, trop occupée qu’elle était à se battre plutôt qu’a se soigner, et que Leonor avait auscultée pour la énième fois la vieille au soir. Une pomme dans l’autre main, elle mordait dedans par intermittence, écoutant d’une oreille absente le claquement de ses dents sur la peau lisse du fruit ; et Dean Mcdowell entra.

Elle leva les yeux vers lui et remarqua immédiatement son avant-bras lacéré par une quelconque arme blanche, maculé de sang, et vilainement amoché ; son inquiétude disparut aussitôt qu’elle reconnut le visage flegmatique du nouveau venu, et elle se raidit légèrement. Lui ? Tiens, il devait souffrir : bien fait pour lui. Il aurait du être un peu plus orgueilleux, et cesser d’obéir aux ordres, comme un chien secoue la queue devant son maitre. Elle dévisagea le beau visage neutre de Dean, qui n’affichait aucune souffrance, et se leva avec une lenteur calculée, reposa son petit-déjeuner de fortune et le dossier de la folledingue, et s’approcha de son nouveau patient. Tournant autour de lui avec douceur, elle prit le bras entre ses doigts frais, releva la manche en la roulant au-dessus du coude, et admira la plaie. Il devait sacrément souffrir : était-il anesthésié ? La peur, peut-être… Par désapprobation et esprit mesquin, elle releva les yeux vers lui, eut un vague sourire, et appuya violemment le pouce sur le centre de la balafre.

- Tu as mal ici ?

Elle ne retira pas son doigt, ne se départit pas de son rictus. Elle ne tenait pas à partir d’un bon pied avec l’illustre cabot du chef des Hunters.
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Dean McDowell
Second du Chef des Hunters

Dean McDowell


Messages : 46
Date d'inscription : 18/04/2009
Don ou Arme de prédilection : Un flingue argenté au stock de balles inépuisable.
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MessageSujet: Re: Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor]   Le Second et l'Infirmière, partie I. [Leonor] I_icon_minitimeLun 7 Sep - 21:19

    Bien vite, la guérisseuse attitrée de la Forteresse Hunter se leva du siège dans lequel elle était installée lorsque le second était entré, pour s’approcher de sa démarche féminine de ce dernier. Dean conserva toujours ce même air lisse et impénétrable qui le caractérisait tant, qui fascinait tant, qui agaçait tant, se contentant de baisser ses yeux rosés lorsque la jeune fille releva sa manche, afin de mieux voir la vilaine balafre. Tout ce qu’il voulait, c’était que Leonor utilise son bracelet aux propriétés si spéciales sur sa blessure, histoire qu’il puisse retourner vaquer à ses occupations, comme il l’avait toujours fait et comme il le faisait toujours. Bref, un passage éclair à l’infirmerie, histoire de soigner çà, et c’était bon. Ou du moins se l’était-il imaginé. Car, ce qui était sûr, c’était qu’il ne s’attendait pas forcément, même pas du tout, à ce que la guérisseuse pose brutalement son pouce en plein centre de la plaie. La douleur, vive, précise et implacable, fit grimacer notre illustre second. Car bien entendu, s’il était de toutes évidences maître de ses émotions, qu’il avait toujours ce même air impassible et buté, Dean n’était pas non plus immunisé contre la douleur. Il savait juste l’accepter, tant bien que mal du moins, comme il acceptait tellement d’autres choses. Aussi ne risquait-il pas de rester totalement indifférent face à cette vile agression, même avec la meilleure volonté qui soit. Enfin. La grimace fut furtive, néanmoins. Visible, équivoque, mais rapide.

    - Tu as mal ici ?

    Dean leva les yeux à hauteur du visage de sa vis-à-vis. La jeune femme souriait, le pouce toujours appuyé sur la balafre, les yeux levés vers lui. Un rictus, qui étirait ses fines lèvres de manière torve. Si la vive douleur n’aurait pas été si brûlante, le jeune homme aux cheveux décolorés aurait déjà haussé un sourcil. Depuis quand avaient-ils une infirmière sadique au sein de la Forteresse ? Dean avait beau farfouiller dans sa mémoire, il ne se souvenait pas d’avoir entendu quelque chose de particulièrement déplaisant ou hostile au sujet de Leonor Montgomery. Elle soignait et cela ne se faisait pas sans douleur, certes. Mais de là à ce qu’elle éprouve un malsain plaisir à appuyer là où çà faisait mal, au sens propre comme au figuré peut-être, c’était tout de même étonnant. Surtout qu’elle ne donnait pas forcément cette impression. Féminine, mince, jolie, le visage légèrement poupin et habillée d’un pull d’homme, elle semblait plus douce que dangereuse, et dans une ville comme Secrets Town, la douceur était une qualité rare. Néanmoins, les apparences pouvaient tromper, n’est-ce pas ? En tous les cas, c’était étonnant, donc. Mais au-delà de l’étonnement, ce fut surtout un certain et léger sentiment de frustration qui s’empara alors de Dean, en très grande partie alimenté par la douleur qui irradiait de sa plaie malmenée. Ses sourcils se froncèrent doucement et ses traits se crispèrent légèrement, car irrité, il l’était. Peut-être à petite mesure, mais c’était un fait. Arquant légèrement un sourcil, la moue grimaçante d’agacement contrôlé, le jeune homme répondit à son interlocutrice sur un ton qui laissait envisager son état d’esprit, sec, tranchant et ironique.

    - De toutes évidences.

    Et bien, au moins, Leonor aurait le mérite d’avoir réussi à provoquer un sentiment d’irritation chez l’impassible second en quelques minutes à peine, c’était déjà çà. Fermant un instant les yeux, un léger soupir résigné s’échappant de ses lèvres, Dean resta immobile quelques secondes, sans chercher à dégager son bras du doigt de Leonor. Puis lorsqu’il eut retrouvé son éternel air impassible, naturellement blasé, il rouvrit les paupières, pour darder ses prunelles rosées sur le visage lisse et attrayant de la jeune fille brune. Le ton de sa voix, lui aussi, avait retrouvé cette inflexion plate et stoïque qu’il usait quotidiennement.

    - Tu peux arranger çà ?
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