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 Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]

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4 participants
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Danaël Kunei
Chef n°1 des Autres

Danaël Kunei


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Date d'inscription : 01/05/2009

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MessageSujet: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeSam 2 Mai - 21:13

Danaël avait un rendez-vous de la première importance, qui lui avait fait anuler tout ses autres projets du jour. Et quel était ce rendez-vous ? Ben voyons... La seule chose suffisament important pour qu'il anule tous ses projets était les réunions qu'il avait avec Lehahel et Mero. Tous les trois étaient connus comme LE Trio des autres, les " Fortes têtes", qu'on les appelaient, où, pour les plus scéptiques quand à leurs chances de réussites, le " Trio des cinglés" ... Bref, inutile de s'étendre là-dessus, puisqu'ils étaient à eux trois des célébrités inratables pour nimporte quel habitant de Secret Town. C'est vrai, Danaël lui-même était déjà un peu connu individuellement, du fait de sa socialité fort bien développée, mais cela n'était pas très important. Maintenant, et ce depuis qu'il avait fait la connaissance de Lehahel et de Mero, il se consacrait presque essentiellement à leur but commun : faire cesser la domination des sorciers et des hunters sur les Autres.

Mais l'affaire piétinait quelque peu. A cause de sa peur et du décès de son frère, qui lui avait montré la large, inadmissible et écoeurante supériorité au niveau combatif des Hunters et des Sorciers, il refusait de monter une armée. Et il s'agissait là du souhait de Mero... Bien entendu, Danaël savait que son ami n'était pas stupide, mais son idée d'armée, elle, l'était. Faire cette armée était le meilleur moyen de décimer les Autres. En effet, pour une cinquantaine de pertes dans leur camps, Danaël en était sûr, les autres camps perdait un, peut-être deux s'ils étaient moins chanceux que les Autres, de leurs membres. Son frère le lui avait montré, au prix de sa vie. Et il ne tenait pas à renouveller l'expérience. Lehahel, quand à elle, ne se prononçait pas, mais il était persuadé que ça ne saurait tarder... Mais sa propre solution avait des failles. Il lui fallait trouver un moyen pour obliger les autres clans à rédiger des lois protégeant les Autres, et à respecter ses lois bien sûr, et ce ne serait pas aisé s'il ne voulait pas recourir au sang...

Mais Danaël avait cent fois pensé à cela, aussi avait-il vite fini de faire le tour de ce genre de pensées. Il arriva donc au lieu de rendez-vous, à savoir les ruines, avec une grande avances. Bon, ce n'était pas tous les jours comme ça : généralment, il arrivait soit très tôt, soit... Très en retard. Quand il arrivait en retard ? Soit il lui été arrivée une magouille, genre il s'était coupé ou avait vu du sang et avait eut beaucoup de mal à s'en remettre, soit il n'avait pas vu le temps filer, devant la tombe de son frère.... Mais, quel que soit le cas, il inventait une histoire bidon. Parce que ce n'était pas le moment de se montrer sensible à perdre son temps près de son frère, et qu'il ne voualit pas que quiconque ne sache pour sa phobie. Bref, il était donc arrivé très en avance à leur rendez-vous. Et il s'ennuyait.

Bon, il lui faudrait trouver une occupation. Heureusement, vétu d'un pull à col roulé et d'un pantalon noir, il pouvait se risquer à des activités salissantes... Et puis, errant au hasard dans le parc en ruine, il trouva son bonheur : les montagnes russes, ça c'était cool ! Bon, il n'y avait rien de plus risqué, vu l'état général du paarc, mais Danaël aimait bien prendre se genre de risque, sentir la poussée d'adrénaline... Parallèlement, il ne supportait pas la vue du sang qui pouvait résulter de cette prise de risque. Idiot, n'est-ce pas ? M'enfin, Dan trouva un vieux wagon cabossé mais qui aviat toujours ses quatres roues en état tet, malgré l'absence de protections, se lança joyeusement. Il poussa le wagon jusqu'à la première pente et, arrivé au somment, poussa violemment ledit wagon tout en bondissant dedans... Inutile de dire que l'adrénaline qui suivit fut vraiment merveilleuse pour le jeune homme. La vitesse le fit sourire bêtement, et ses cheveux étaient plaqués en arrière par la force assourdissante du vent. Mais, bien entendu, il y eut un petit problème, prévisible vu l'état général du parc...

En effet, entre deux pentes, celle qu'il venait de dévaler et la prochaine, il y avait... Un trou. Oui, un vide. Oups. Bon ben, il était un peu dans les ennuis jusqu'au cou, là... Il fit alors marcher son cerveau à vitesse grand V, cette vitesse incroyable dûe aux situations de dangers. Le trou ne lui semblait pas bien grand, mais il y tomberait très façilement. Même avec sa grande vitesse, il aurait énormément de mal à pas se planter... Bon. Envers et contre le vent qui devenait un grand désavantage dans son idée, il s'accroupit dans le wagon, tentant de garder malgré tout un certain aérodynamisme... Et, quand il sentit que son wagon tombait, il bondit. Il crut qu'il aller se planter, sérieusement, et pensa vaguement que la chute allait être très, très douloureuse. Mais, heureusement, notre casse-cou parvint à e rattraper aux rails, du bout des doigts. Il avait atrocement mal, certes, mais il était en vie. Déçidant de s'assoir, il rafermit sa prise et, le coeur battant à tout rompre, s'installa tranquillement au bord des rails... Cette fois, il s'en était fallut d'un cheveux...

Il déçida de ne pas déscendre, persuadé d'être très facilement repérable de là où il était, surtout par rapport à sa tignasse blanche... D'ailleurs, l'heure devait arriver. Ses amis aussi... Il éspéra juste qu'il ne l'ai pas vu se planter aussi bêtement. Mais, s'ils approchaient, ce serait peut-être le cas, puisque les montagnes russes se voyaient totu de même s'assez loin, et lui aussi... Même s'il était habillé en noir, la couleur claire de ses cheveux détonnait !
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Lehahel Collonges
Chef n°2 des Autres

Lehahel Collonges


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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeSam 2 Mai - 23:46

Lehahel entra dans le parc d’attraction désaffecté d’un pas souple et dansant, Monsieur le chat trottinant sur ses talons en évitant agilement les éclats de verre et de métal jonchant le sol. Ses talons hauts cliquetaient sur le pavé, et le petit bruit mat suivait son rythme avec brio ; malgré le ciel gris et sa chair de poule, elle sourit légèrement et bifurqua le long d’une allée lugubre. Dan leur avait donné rendez-vous près du grand huit, et, comme d’habitude, elle était en avance. Elle jeta un œil sur le félin, qui, un air satisfait plaqué sur le museau, galopait près de ses jambes en levant le nez dans le vent frais qui agitait ses poils. Pour l’occasion, elle avait revêtu une jupe vaporeuse et dangereusement voletante dans les tons rose pêche, et un chemisier jaune pâle aux manches trois quarts et aux premiers boutons détachés – et comme elle avait l’air d’une gravure du calendrier d’été, elle grelottait stupidement. Elle repoussa ses cheveux roux et remonta son bandeau, puis prit le dernier tournant menant aux montagnes russes. Elle leva les yeux vers la silhouette de l’attraction depuis longtemps détruite, et intercepta l’ombre d’un wagon qui, à toute vitesse, filait vers un gouffre.

Son sourire s’effaça immédiatement.

Danaël. Evidemment. Un homme vêtu de noir sauta hors du wagon et s’agrippa au rebord ciselé des rails, tandis que le véhicule s’écrasait sur le sol en propulsant des fragments métalliques sur le sol. Ses cheveux d’un blanc pur se découpaient sur le gris du ciel et il se balança un instant avant de pouvoir enfin s’assoir sur les rails friables. Quel imbécile, pour l’amour du ciel. Elle accéléra le pas et prit au passage, dans ses bras, le chat qui, au vu de son surpoids, avait maintenant du mal à suivre ; les poils soyeux caressèrent ses bras et elle referma son étreinte sur l’animal dodu. Maintenant, son ami était hors de danger – il n’empêchait qu’il avait failli se tuer, comme c’était apparemment devenu monnaie courante entre eux trois.

Les trois « chefs » des Autres n’étaient que des gamins officieusement favoris de la populace inférieure aux magiciens et aux tordus armés, qui se retrouvaient régulièrement pour chicaner sur des solutions qui n’arrivaient pas, et qui, finalement, n’œuvraient pas encore assez. Elle avait conscience que ce qui les différenciait des autres Autres, n’était que leur courage et leur don d’influence, qu’ils possédaient tous trois. Le fait qu’ils n’aient pas peur de s’opposer au plus fort les gardait à la tête de la population des Autres – pour combien de temps ? Si Mero et Dan continuaient à se disputer pour, ou contre une armée, ils ne risquaient pas de sauver les Autres de l’holocauste.

Pour sa part, elle ne donnait pas son avis. Elle ne pouvait pas se permettre d’être subjective, et même si son instinct penchait réellement vers le projet de monter une armée, elle savait qu’ils n’avaient pas assez de moyens et de solutions pour y arriver. Pas d’armes, sinon des couteaux à bouts ronds, pas de forces exceptionnelles. Elle était d’accord avec Dan pour avouer qu’ils se feraient gentiment exterminer en deux trois mouvements – malgré tout, l’idée d’un pacte lui était désagréable. Son orgueil criait au sang et sa vanité à la vengeance. Vivre dans l’infériorité ne lui plaisait pas, car elle savait que sans ces dons ou ces armes pours lesquels ils n’avaient pas travaillé dur, ni les Hunters ni les Sorciers ne pourrait la – les- dominer. Danaël, Mero et elle… Ils étaient aussi forts que les autres clans. Ils étaient simplement oubliés par les quelconques divinités qui régissaient cette ville stupide.

Elle ondula jusqu’aux Montagnes Russes, en songeant à ses deux acolytes. Pour le bien du groupe, et parce qu’elle se devait d’être l’élément neutre, elle ne daignait pas avoir de préférence. Chacun avait un charme certain, un impact quasi-divin qui l’avait amenée à les suivre ou les diriger tour à tour. Si Danaël était aimable, amusant, sensible et colérique, Mero restait passionné, vengeur, flamboyant et lunatique. Autant d’adjectifs qu’elle admirait et ne pouvait comprendre quelque fois – étant elle-même l’opposé de l’un ou de l’autre, riant de leurs querelles et baillant devant leurs flammes ennemies. Après tout, et malgré leurs disputes débiles et hurlantes, ils étaient tous trois proches, et l’adversité les avait rapprochés plus encore. Ils étaient ceux qui donnaient, avec Glën, le plus de mal aux autres Clans, et ils se frottaient plus que n’importe quel Autre aux dangers des Hunters et des Sorciers. Ce genre de petite mission suicidaire avait resserré leurs liens – idéal dont elle venait à douter lorsque Mero enfonçait son poing dans la tronche de Dan, et que celui-ci répliquait avec un genou bien placé, ect.

Elle atteignit enfin les rails désarticulés et graciles de l’attraction, et tapa patiemment du pied en levant son nez pointu vers Dan. Elle laissa aller Monsieur sur le sol et fit une petite moue désabusée destinée à montrer combien le comportement du jeune homme la laissait sceptique et moqueuse ; son sourire se transforma en rictus amusé lorsqu’il atterrit sur le sol. Marchant vers le creux d’une pente qui touchait le sol et remontait gaiment vers le haut pour former un délicat perchoir en forme de berceau, elle secoua ses cheveux crépusculaires, lissa son chemisier couleur agrume, et jeta une œillade enjôleuse à Dan :

- Jamais tu n’arriveras à le cheville de Fox en terme d’acrobaties, tu le sais, non ?

Cultiver leur rivalité. Elle se mordilla la lèvre pour éviter d’aller plus loin, mais le réflexe était trop tentant – elle adorait cela, les voir lever le menton hautainement pour signifier que, évidemment ! Ils étaient plus forts que l’autre. Enfin, peut-être que la pique n’atteindrait pas sa cible : après tout, ils n’étaient pas encore de se hurler dessus en se traitant de tous les noms, accompagnant leurs insultes de vociférations sans queue ni tête. Elle câlina lentement le crâne étroit de Monsieur, qui enchaina avec un bruit de moteur, et détailla la tenue funèbre de Dan, son visage harmonieux et sa position branlante ; elle croisa lentement les jambes.

- Alors ? Tu faisais mumuse sur les rails cassés ? Dan, il faut absolument que tu revois les lois de Newton. Même ta divine silhouette ne te sauvera pas de la mort.

Elle lui sourit et eut un petit rire, tapotant la place à côté d’elle pour qu’il la rejoigne.
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Mero Fox
Chef n°3 des Autres

Mero Fox


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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeDim 3 Mai - 22:24

Pour ne pas changer, Mero était en retard. Il ne répondait aux rendez-vous que lorsqu'il le voulait bien, n'était à l'heure qu'à partir du moment où il s'ennuyait ailleurs, et finissait toujours par se battre avec le plus pacifique des trois. Danaël… Franchement, quelle idée stupide que celle de vouloir s'associer aux chasseurs et aux mages. Ils ne voudraient jamais d'un Pacte, seule la force réussirait à les écraser, d'autant plus qu'ils ne croyaient pas les Autres capables d'une rébellion. Un coup, un seul, en traitre, et le problème serait définitivement réglé. Le jeune renard soupira d'ennui et accéléra un peu la cadence.
Sa journée avait été morose, calme, presque vide. La seule action un temps soit peu exceptionnelle qu'il aie accompli avait été sa visite à un des marchands, dans le but de récupérer une flasque d'alcool. En plus d'être utile à ses petites occupations pyromanes, cette dernière ferait office de cadeau apaisant lorsqu'il rencontrerait les Fortes Têtes. Malheureusement, le vendeur n'avait pas été réceptif à ses arguments en béton, et était resté sur ses positions : non, il ne donnerait pas d'alcool à un fou furieux notoire, puisqu'il ne savait pas ce que ce gamin voulait faire avec. Mer avait dû en venir aux poings et menacer l'homme pour qu'il cède à son exigence, et se retrouvait donc à trainer avec lui une flasque d'un liquide ambré, visiblement trop alcoolisé pour sa santé mentale. L'altercation n'avait pas duré très longtemps, et il était retourné à son absence d'occupations...
A son air sombre, on pouvait facilement se douter qu'il était en plein dans le creux de la vague, qu'il s'ennuyait à en mourir, et que la petite réunion n'était qu'un prétexte pour casser des dents au décoloré. Il dégagea du bout du pied un caillou qui avait eu l'audace de se dresser sur son chemin, soupira de nouveau, et joua avec un briquet. Pour une raison mystérieuse, il n'avait pas encore allumé d'incendie aujourd'hui, mais le rendez-vous l'empêchait de s'arrêter en route pour bouter le feu à un quelconque bâtiment. S'il était en retard de plus d'une heure, Lehahel lui lancerait un regard des plus agaçants, et Dana' lui rirait une fois de plus au nez. Non pas qu'il s'en soucie, mais ces petits rituels devenaient agaçants à la longue. Une fois, il arriverait en avance, rien que pour voir leurs yeux s'écarquiller devant son audace incomparable, et leur rirait au nez. Enfin, rire… S'il ne s'endormait pas en les attendant, et si le lieu de la réunion ne se transformait pas en tas de cendres. Bien, il était arrivé...
Les ruines.
Quel lieu lugubre, autant que cette ville. Il avait l'étrange impression d'être la seule tâche de couleur dans un horizon gris et morne, avec son éternelle tunique rouge et son pantalon beige, même si les anciennes attractions gardaient quelques vestiges de leurs anciennes couleurs tapageuses : un cheval de bois aux crins écarlates, une devanture verte, une pièce de métal bleue… Rien à voir avec un cirque, bien sûr. Il faudrait qu'il récupère un pot de peinture aux tons bien visibles, et qu'il peigne un mur avec. Pourquoi pas un carmin, chaud et volcanique, ou un émeraude, fascinant… Il y réfléchirait, lorsqu'il n'aurait plus aucun punching-ball à assommer. D'ailleurs, où était passé cet idiot de peroxydé ? Le petit Fox promena son regard éternellement blasé sur les restes du parc d'attractions. Visiblement, il n'était pas allé se percher sur une quelconque construction branlante ou en était tombé avant que le jeune garçon n'arrive, avec une bonne demi-heure de retard. Connaissant Danël, il était arrivé en avance, habillé comme un prince. Lehah', elle, aurait vêtu une tenue improbable et fort peu décente… A force de se fréquenter, ils finissaient par se connaitre par cœur. Chose parfaitement désagréable pour Mero, d'ailleurs, puisqu'il avait la très mauvaise impression qu'on le voyait plus comme un fou que comme le gamin absolument normal et équilibré qu'il était à mesure qu'on le connaissait.
Nouveau soupir.

Il décida de marcher tranquillement jusqu'à ce qu'il tombe sur les deux ahuris avec lesquels il partageait une sérieuse tendance au suicide et continua donc sa promenade de santé entre les attractions et les automates, le cerveau aussi vide que celui d'une vendeuse de brioches* et les pensées vagabondes. Tiens, un reste de montagnes russes, tiens, un gros chat… Un gros chat ? Avec toutes les capacités de concentration qu'il était capable de rassembler, le renard pu remarquer que ce n'était pas seulement un gros chat visiblement ravi de sa condition, mais qu'il s'agissait de Monsieur. Et qui disait Monsieur disait Lehahel. Merveilleux, il n'aurait plus à marcher… L'énorme matou sur-nourri se frotta contre ses protège-tibias, il se baissa pour le câliner quelques instants, puis s'avança vers les quelques éclats de voix qu'il entendait, prêt à subir les réprimandes des autres.
Après tout, il avait trois quarts d'heure de retard.
Moins qu'une heure, mais sans doute trop pour le reste de l'infernal Trio. Il passa sa main dans ses cheveux fins, soupira une nouvelle fois. La barbe, il aurait le droit à un sermon d'au moins dix minutes sur ses retards intempestifs… Cette perspective le faisait grimacer intérieurement, mais il se contenta de lancer un regard plein de défi aux Fortes Têtes numéro un et deux. Qu'ils essayent, pour voir.


- T'as pas froid, Lehah', habillée comme un mannequin printemps-été ?

E
t bonjour, non ? Ce n'était sans doute pas la peine qu'il les salue, après tout. Ses interlocuteurs avaient posé leurs postérieurs à même le sol, chose qu'il fit lui aussi. En grognant contre la poussière, il se laissa tomber et finit par croiser ses jambes, à la limite de la position du lotus, et dégaina la flasque d'alcool qu'il déposa au sol.

- Et donc, pourquoi suis-je sensé vous supporter ?


~~

* Désolée pour l'allusion, j'ai pas pu me retenir X3
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Glën Kalenkov

Glën Kalenkov


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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeLun 4 Mai - 19:34

    Comment ?
    Cette joyeuse petite discussion était une réunion entre chefs autoproclamés des Autres ?

    Ah mais mes amis, voyez-vous, quand on s'appelait Glën Kalenkov, le concept même du privé n'existait pas dans son vocabulaire, et il n'était même plus étonnant de le voir s'incruster dans ce genre de petites réunions sans y être invité. C'était Glën, après tout. Oh, pas que le cher jeune homme tienne tant que çà à se joindre aux petites fêtes de ces soi- disant chefs, loin de là. Sauf s'il pouvait les embêter et foutre le bazar, cela allait de soi. Bref, tout cela pour dire que si Glën venait aujourd'hui s'inviter dans la petite réunion des trois jeunes gens, ce n'était pas par acte spontané et innocent. Oh non. S'il venait, c'était juste pour triompher. Pour le plaisir de voir les expressions de leurs visages lorsqu'ils sauraient ce qu'il y avait à savoir. Juste par plaisir de provoquer encore un peu plus de remue-ménage dans cette ville où il y en avait pourtant déjà assez. Oh oui, du remue-ménage, il y allait en avoir un peu plus, maintenant.

    Mais n'allons pas trop vite en besogne.
    Intéressons-nous plutôt à la silhouette gracile de Glën vêtue d’un simple jeans et d’une chemise noire, qui se coulait dans les rues du Quartier Nord d'un pas rapide. Il n'y avait pas grand monde dans les rues, le jeune homme ne se fit donc pas accosté. Bon, d'un côté, il est vrai que rares étaient les personnes qui désiraient parler à Glën, vu que de toutes façons, presque tout le monde pouvait déjà s'imaginer à l'avance les sourires narquois et les réflexions méprisantes du garçon insupportable bien connu. Et puis, le plus souvent, c'était Glën qui allait à l'encontre des gens, lorsqu'il avait envie de s'amuser un peu. Comme aujourd'hui, tiens, par exemple. Quoique aujourd’hui, c’était différent. Mais cela, nous le verrons plus tard.

    Glën n’avait pas de plan précis en tête.
    Il était vrai que pour ce coup-là, il n’avait même pas prévu d’aller à l’avant de ces fichus chefs des Autres. Il ne savait même pas comment il allait leur annoncer la chose, mais ce qui était sûr, c’était qu’il ne risquait pas de garder secret quelque chose qui puisse autant semer la zizanie que ce qu‘il avait découvert. Oh que non. Donc, lorsqu’en se baladant sans but précis dans les rues notre cher Glën avait aperçu cet abruti de Mero Fox -qui d’autre pouvait porter cet horrible machin rouge ?- plus loin devant, et qui avait l’air de se diriger quelque part, le jeune homme aux cheveux d’un noir corbeau n’avait guère hésité de plus de quelques secondes. En vérité, ces quelques secondes passées à se poser la question s’il allait se laisser porter par la subite envie qui le prenait lui firent presque perdre la trace de l’autre bariolé. Mais heureusement, le rouge et le beige, çà se voyait de loin dans l’océan de couleurs froides de cette ville, et il ne fut pas difficile pour l’Autre chercheur d’emmerdes de le repérer à l’entrée des Ruines. Allez, avec un peu de chance, il allait rejoindre les deux autres et là, çà risquait d’être assez marrant à voir.

    Glën s’introduisit donc dans les Ruines quelques temps après que Mero l’ait fait lui-même, et s’avança d’un pas tranquille et nonchalant en essayant de repérer des mouvements ou des éclats de voix. Ce furent des sons qui lui parvinrent en premier, et il n’eut guère besoin de distance supplémentaire à traverser pour arriver bientôt dans le coin où la petite réunion de ces chers chefs se tenait. Bingo, le bariolé avait rejoint l’autre décoloré et la miss amoureuse de son chat. Parfait. Ce que fit Glën à cet instant ? Oh, c’est simple. Il ne se figea pas sur place mais continua plutôt son chemin, et arriva à la hauteur des trois rigolos au moment où Mero lâchait :


    - Et donc, pourquoi suis-je sensé vous supporter ?

    Saisissant la balle au bond, Glën répondit sans y avoir été invité avec un de ses sourires narquois habituels, alors qu’il arrivait dans son dos :

    - Parce que tu es trop stupide pour traîner tout seul, le bariolé.

    Oh, ai-je déjà mentionné le fait que ce cher et adorable Glën aimait beaucoup donner des surnoms aux autres ? Non ? Et bien, comme cela, vous le saurez. Le jeune homme fit encore quelques pas pour s’appuyer nonchalamment sur un pilier qui supportait les vestiges du grand-huit en ferraille encore debout, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon. Oui, comprenez, il n’allait pas non plus s’abaisser au niveau des trois rigolos et s’asseoir parterre avec eux, du tout. Toujours avec le même sourire bien agaçant et le même air méprisant qui le caractérisait si bien, Glën pencha alors légèrement la tête du côté, haussant un sourcil d’un air amusé en apercevant la flasque d’alcool posée devant eux.

    - Alors, on fait des petites fêtes privées sans prévenir les autres, petits chefs ? Pas très sympa.

    Simple petite entrée en matière.
    Le plus intéressant restait à venir.
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Danaël Kunei
Chef n°1 des Autres

Danaël Kunei


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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeMer 6 Mai - 15:47

Et donc, Dan n'attendit pas bien longtemps : en effet, peu après son ratrapage in extrémis, Lehahel et son chat s'approchèrent. Toujours pareil : la jeune fille, habitllée comme s'il faisait plus de vingt degrés et non moins de quinze - d'ailleurs, Danaël s'était plus d'une fois demandé comment elle s'habillerait s'il le thérmomètre déçidait d'un seul coup de grimper au dessus de la barre des vingt - et le chat imposant. Mais bon. Si elle était là si tôt, cela voulait certainement dire qu'elle avait vu à quel point il s'était planté... Zut. Elle ne le louperait pas, il en était sûr. Il respira une dernière fois l'air, plus frais encore à sa hauteur avant de s'entreprendre à redescendre, avec des gestes sûrs et souples, laissant paraître une assurance incroyable vu qu'il venait de manquer de mourir - ou de se casser quelque chose - et que, à chaque coup de vent, il sentait la construction qu'il redesçendait trembler un peu plus.

Mais il atterit sur le sol sans encombre, et la certitude que Lehah' lui dirait quelque chose par rapport à son inconscience passée se renforça en voyant le sourire sur le visage de la jeune fille. Après qu'il ait fait une légère caresse sur le matou pour le saluer, il marcha à la suite de la jeune fille. Non, il ne la saluait pas : ce genre de chose, entre eux, n'était pas vraiment habituel. En fait, ce qui était un protocole pour les autres gens semblait presque être dénaturé, quand on les voyait. Et, comme il s'y attendait, la remarque fusa. Cependant, Dana' avait parfaitement l'habitude de ce genre de remarque, et il n'en perdait pas son sens de l'humour : aussi sa réplique ne tarda pas, elle non plus. Sur un ton qui indiquait l'évidence.

" Mais c'est normal, je suis un homme, pas un singe ! "

Il adressa alors un sourire étincellant à la jeune fille. Et oui, il y était pour rien si Mero était un singe ! Enfin, c'est ce qu'il disait, hein... Cet avis n'engageait que lui. La jeune fille arriva enfin à un endroit à sa convenance et, sous sa demande informulée, Danaël s'assit, les jambes tendues devant lui, à côté d'elle. Les lois de Newton ? Oh, mais il les connaissait... Ce n'était pas ça qui l'aurait empêché de manquer de se rompre le cou sur les montagnes russes. Elles étaient très amusante, même avec ce côté très dangereux - ou, devrais-je plutôt dire, surtout avec ce côté très dangereux. D'ailleurs, après s'être passé la main dans les cheveux et avoir rit légèrement avec Lehahel, il pensa sérieusement qu'il serait cool de rénover ces ruines... Et, bien entendu, partagea son avis.

" Pour l'instant, ma divine silhouette se porte très bien. Jpense même qu'il serait interessant de rénover cet endroit, un jour... C'était super ! "

Bon, la chute finale n'était pas forçément aussi super que ça, mais pour le reste, c'était vraiment d'enfer ! Sentir le vent agiter ses cheveux, ne plus rien entendre par son bruit... Fantastique. Mais, en attendant, Mero était en retard. Oh, bien sûr, en raison de ses propres retards, quoi que moins fréquents, Dana' pouvait très bien passer l'éponge, mais il se trouvait qu'il adorait taquiner le renardeau. Un peu comme s'il était son petit frère, quelque chose de son goût-là. Certes, cela finissait souvent à la dispute mais, étrangement, jamais ils ne s'excusaient de leurs erreurs réspéctives : Mero était peut-être même la seule personne à qui il pardonnait toujours tout, avec peut-être Lehah', bien qu'il n'ait que rarement des choses à lui reprocher, quoi qu'il se passe.

En tous cas, le Trio incomplet dû donc attendre sur son troisième membre. Membre qui, au bout de trois bons quarts d'heures, daigna enfin les honorer de sa présence. Toujours habillé de façon aussi voyante, mais cela ne choquait même plus Danaël : il y avait des choses auxquelles ont s'habituait, et les tenues étranges de son ami en faisait partie. De même qu'il n'était pas surpris de voir constament Lehahel sortir à peine habillée. Enfin, celui-ci, sans daigner les saluer - il fallait croire qu'il s'agissait d'une grande habitude entre eux, quoi que Dan, quand il en avait un minimum envie, acceptait bien de le faire - fit une remarque sur la tenue plus que légère de la jeune fille. Il était vrai que Dan se posait la même question, lui même frissonant légèrement malgré son léger pull sombre. Dan voulut faire une remarque sur l'alcool et les jeunes - oui, il profitait vraiment du fait qu'il était d'un an plus âgé que Mero - ou se lancer sur les retards intempestifs du renardeau, mais quelqu'un l'en empêcha.

Glën Kalenkov était là, sans que le jeune aux cheveux blancs ne l'ai vu arrivé, et il venait de faire une remarque sur son ami. Stupide ?

Danaël se leva alors, les sourcils légèrement fronçés. S'il se permettait toutes les remarques sur Mero, c'était toujours affectif - bien étrange façon de montrer qu'il l'aimait bien, je sais - mais il ne supportait pas l'idée que les autres puisse le rabaisser. Personne n'avait le droit d'insulter ses amis ! Lui-même ne trouvait pas Mero stupide, et ne le lui avait certainement jamais dit, sauf peut-être lors de l'une de leurs nombreuses batailles, quand il ne savait lui même plus vraiment ce qu'il disait. Bref. Si Dana' conaissait Glën ? Bien sûr. Qui ne le conaissait pas ? Il passait son temps à chercher des noises auprès de tout le monde, avec des piques vraiment bien trouvées et qui semblaient lui venir naturellement. Le jeune adulte aurait presque put appréçier Glën s'il avait été un peu moins... Glën, jutement. Mais c'est parce qu'il le connaissait un minimum que son ton resta calme, quoi que glacial, loin de la chaleur avec laquelle il parlait d'ordinaire aux deux autres chefs.

" On t'as rien demandé, Glën. Tu veux quoi, sinon faire ch*er le monde ? "

Oui, car, mis à part pour embêter son monde, il était rare de voir Glën s'adressant de lui-même à autrui... Et Dan le savait bien. Et puis, les ruines n'étaient pas un endroit dans lequel on se rendait à la légère. Et le timing avec lequel il était arrivé était un peu trop juste... Le décoloré le soupçonait d'avoir suivit l'un d'entre eux - certainement Mero, car il ne se serait sûrement pas privé d'intervenir plus tôt.
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Lehahel Collonges
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeMer 6 Mai - 17:09

Lorsque Monsieur localisa la présence fort tardive de Mero –du moins Lehahel le devina-t-elle -, il s’élança en avant avec moult ronronnements sonores, rejoindre le renard avant même qu’il n’apparaisse à leurs yeux. Ce chat avait vraiment un problème relationnel – et vénérer Fox de la sorte semblait légèrement malsain. Peut-être croyait-il que le jeune homme était lui aussi un pauvre félin pommé. Toujours est-il qu’il revint escorter de la flamme rouge et beige, gambadant devant en lui faisant cortège.

Elle le détailla tranquillement et nota l’immense différence érigée entre lui et Dan – noir et pourpre, roux et blanc, visage fermé et sourire aimable -, reprenant le matou vaporeux sur ses genoux nus ; se penchant en avant, elle prit une gorgée d’absinthe dans la flasque qu’elle et Dan avaient disposés entre eux, et répondit d’une voix malicieuse lorsque, évidemment, Mero attaqua ses fripes d’exhibitionnistes :

- Si, j’ai la chair de poule : tu veux foutre le feu pour me faire plaisir ?...

Mais il partait déjà en vrille d’un air nonchalant, les rejoignant sans même envisager de s’excuser pour son retard – retard qui ne la touchait plus d’ailleurs, puisqu’elle ne côtoyait de toute façon que d’insupportables amis incapables de ponctualité, tels que Dan à ses heures, Elodie à petite dose, et évidemment le renard légendaire. Avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche pour répliquer moqueusement, envoyant son pied veiné par le froid dans le tibia du cadet du groupe, une autre voix se joignit à leur joyeux et rival trio.

- Parce que tu es trop stupide pour traîner tout seul, le bariolé. Alors, on fait des petites fêtes privées sans prévenir les autres, petits chefs ? Pas très sympa.

Glën !

Elle cacha son ravissement derrière le pelage envahissant du chat qui essayait en vain d’échapper à son étreinte étouffante ; mon dieu, cette petite réunion allait devenir exquise de rebondissements ! Elle ravala tant bien que mal son sourire extatique et leva les yeux sur Glën –lequel avait fier allure avec sa chemise noire, son air triomphant et cette pose aphrodisiaque suintant l’indolence -, fixant son regard sur les traits harmonieux et les yeux précieux de l’Insupportable. Il lâchait sa pique en dardant son regard émeraude sur Mero, narquois, avec sur le visage ce masque de mépris qu’ont les petites frappes suicidaires, sans craindre apparemment un quelconque brasier meurtrier ou un bon coup de poing de la part de Dan. Lehah éprouvait pour son aplomb paroxystique une fascination magnétique qui devenait franchement nocive lorsqu’elle était entourée de son petit harem de mâles sexy en diable – Ehm, oui, très sensible à la testostérone, cette petite…- ; aussi finit-elle par lâcher Monsieur, et leva-t-elle enfin les yeux vers l’intrus :

- Glën Kalenkov, en chair et en os… désolée, pour assister aux réunions du Trio Impérial, il faut payer en nature. Nous distribuons volontiers les promotions canapés.

E
lle lui sourit complaisamment et tendit l’alcool à Mero – il en aurait besoin, soit pour calmer ses nerfs, soit pour arroser Kalenkov et l’immoler par le feu -, gardant un œil sur Dan. Il s’énervait en répliquant bien moins aimablement qu’elle – rare preuve de son affection pour Mero -, et elle devina que l’un des trois spécimens masculin gesticulant autour d’elle allait la faire gentiment taire par une pique bien sentie. De toute évidence, les sous-entendus grivois ne seraient pas les bienvenus dans une discussion qui terminerait avec leurs adorables petits poings. Elle lissa doucement sa jupe et envisagea de poursuivre, les laissant tour à tour répliquer pour se donner le plaisir d’arriver comme un cheveu sur la soupe : elle les observait avec ses yeux de chat, ses cils en rideau sur ses prunelles câlines ; elle fit tinter ses ongles sur les rails brisées de l’attraction, tandis que Monsieur –décidément en osmose avec sa maitresse – allait se frotter successivement aux mollets de Dan, Mero, et Glën, reprenant gaiement son tour après l’avoir terminé. Le bruit de tracteur qu’il produisait couvrait presque la voix nasillarde de Glën.

Leurs trois visages étaient superbes, leurs trois silhouettes admirables ; alors que continuait la querelle, elle savourait leurs trois images comme une souveraine au milieu de son sérail : ses yeux voletaient de part et d’autre du groupe, s’arrêtant sur la carrure virile de Dan et les linéaments puissants de son visage, sur la couleur étrange de ses yeux hypnotiques, reprenant leur route pour détailler le pyromane fourbe et sa peau hâlée, ses cheveux tirant sur l’aurore et sa taille agile ; elle terminait sur la chevelure de jais, les joues minces, la voix sarcastique et les lèvres rieuses de Kalenkov.

Elle lui sourit intempestivement – il fallait bien qu’un des trois soit aimable avec ce pauvre chéri, n’est-ce pas ?

Lehahel finit par se remettre de ses émotions légèrement obsessionnelles, et se leva à son tour, barrant la route au chat qui entamait un cinquième tour autour des chevilles masculines. Elle se leva tranquillement, boutonna machinalement un bouton de son chemisier jaune pâle, et mis une mèche de ses cheveux roux derrière son oreille ; elle décocha un sourire à chacun (ils nourrissaient ses fantasmes, elle les en remerciait), et se baissa élégamment pour reprendre Monsieur entre ses bras ; tandis qu’il se lovait entre ses bras en fixant Mero amoureusement, elle dit d’une voix lente et espiègle, totalement dénuée de morosité, repoussant du même coup l’aura de mauvaise humeur que ces petites brutes adorables instauraient en se gueulant dessus :

- Alors, Glën. Peut-on savoir au moins pourquoi tu viens te frotter aux Chefs des Autres, sinon par jalousie ?

Eh oui, on n’élit pas les petits merdeux insupportables – mais elle ne le dirait pas tout fort, elle ne voulait pas qu’il déverse sur elle son courroux alors qu’elle envisageait de le payer pour qu’il la séduise !...

~~

On lui pardonne... Elle est mignonne !
*S'est bien éclatée à fantasmer sur les trois bombasses xDD*
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeVen 8 Mai - 0:40

Fulminant serait sans doute le terme le plus approprié pour décrire l'état de Mero lorsqu'il se rendit compte, grâce à la pique qu'il venait de recevoir, que le Kalenkov était là lui aussi. Il sursauta avec violence, se redressa comme un animal pourchassé et finit carrément par lancer des éclairs avec sa petite paire de mirettes, tout en gardant les poins serrés autour de son briquet. Le mode marche du jeune garçon venait d'entrer en action après quelques secondes de silence morne, aussi se leva-t-il en bondissant au moment même où Danaël sautait sur ses pieds, un peu plus loin. Quelle coordination… Mais pourquoi diable se levait-il, le décoloré ? Ce n'était pas lui qui venait de se faire gentiment tacler par un abruti de suicidaire, pourtant. Il lui lança une interrogation muette en rencontrant son regard, et se désintéressa aussi vite pour une raison stupide : malheureusement, le minuscule cerveau du "bariolé" ne pouvait pas traiter toutes les données en même temps, et celle qui occupait son esprit pour l'instant concernait la manière dont Glën hurlerait lorsqu'il prendrait feu. Un éclair de douce folie passa dans ses yeux couleur braise, il suivit le mouvement de Lehah', qui venait de lever son bras, attrapa la bouteille d'alcool sans vraiment s'en rendre compte. Magnifique, les deux autres membres du Trio venaient de lever leurs voix pour bouter l'ennemi hors des ruines, ne le laissant même pas gérer son problème à sa façon. Craindraient-ils quelque chose ? Très bonne question.
Il porta la bouteille à ses lèvres.

Malheureusement pour le chercheur de noises, ce déluge d'interventions n'avait pas fait passer le renardeau sur le mode arrêt… A chacun de ses problèmes, ses propres solutions : en l'occurrence, il cracha une gorgée d'alcool sur l'adversaire sans prendre la peine de lui parler. Le toiser de haut semblait être une idée stupide vu que l'autre le dépassait largement, mais Fox ne se laissa pas impressionner. Il darda son regard noir et rouge dans celui, vert, de l'adversaire et, malgré son air morne, on sentait parfaitement sa rage. Le briquet avec lequel il jouait si souvent se retrouva comme par miracle dans sa main droite… Que se passerait-il s'il jouait avec le feu un peu trop près de l'alcoolisé ? Sourire complètement fou, regard fasciné, geste précis et brusque pour allumer la petite flamme au bout de l'étui en métal. Puis le chat, l'énorme Monsieur, se frotta à ses jambes en produisant un ronronnement sonore.
Surpris, Mero manqua de lâcher son briquet.
Par chance, il avait de bons réflexes et l'allume-Glën ne finit pas sa course sur ledit Kalenkov… Ou sur le sol. Ca valait son pesant de cacahuètes, ce petit machin, il fallait éviter qu'il ne se brise ainsi. Il inspira un bon coup et reprit le cours de ses pensées.


- Un beau jour, tu finiras en torche humaine, le mal-aimé. Ce sera ta récompense pour avoir fourré ton petit nez là où tu ne devais pas.

L
a voix calme de Mero ne s'éleva pas au dessus de son niveau habituel. Sans haine, sans violence aucune, elle prononça la sentence comme un poissonnier aurait commenté le prix du thon rouge : avec une habitude déconcertante. Pour son plus grand malheur, il connaissait bien Glën, au moins de réputation, et il savait qu'il cherchait la provocation, les réactions brutales des autres. Ne pas lui donner ce qu'il voulait était une option comme une autre… S'il ne jouait pas avec le feu et ne tremblait pas de rage comme il le faisait à présent, le renard aurait presque pu avoir l'air de suivre ce principe élémentaire. Sauf qu'ils avaient tous de la répartie, et que ces situations ne peuvent se finir que d'une seule manière.
Les vociférations ordurières des trois mâles du coin se mirent à résonner dans les Ruines, effrayant quelques oiseaux. Jamais, depuis qu'il avait été abandonné, ce lieu n'avait dû connaitre pareille animation. Pour un peu, on aurait pu ouvrir une nouvelle attraction : le tir aux suicidaires-chercheurs-de-crosses.


- Alors, Glën. Peut-on savoir au moins pourquoi tu viens te frotter aux Chefs des Autres, sinon par jalousie ?

Bonne question, Lehahel. Un point pour toi, tu viens de prouver que tu es de très loin la plus maligne du Trio de l'Enfer. Entre le pyromane et le maniaco-dépressif, il n'était certes pas bien dur de garder la tête du concours d'intelligence, mais elle impressionnerait toujours le plus jeune des Trois. Cette intervention, d'ailleurs, lui ramena le cerveau dans la zone la plus calme de sa personnalité. Comme si rien ne s'était passé, comme si l'horrible fouineur russe n'avait jamais été menacé d'être brûlé vif, il se désintéressa totalement de la scène et sombra de nouveau dans ses phases d'arrêt. Seigneur Dieu, que ce monde était morne… Que cette vie était vide… Le pot de peinture aux teintes agressives fit de nouveau un tour dans son esprit tourmenté, avant d'aller rejoindre une fusée hydraulique et un hydroglisseur à vapeur dans le coin des idées abandonnées jusqu'à nouvel ordre. Si l'autre avait des choses à dire, ce dont il doutait, la journée pourrait reprendre un tour amusant.
En attendant, il était temps de trouver autre chose à faire. Mer se pencha vers Lehah' et caressa le chat qu'elle portait, posant sur la scène un regard aussi ennuyé que possible. Pour un peu, il aurait essayé d'invoquer la pluie, histoire de voir si la tenue printanière de la jeune femme ne devenait pas transparente en présence d'eau…


- J'parie plutôt pour la cause de l'imbécilité profonde, si tu veux mon avis.

C
omment ça, on n'en avait rien à faire de son avis ?
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeVen 8 Mai - 13:50

[ Annonce HJ /!\ Début de l'Intrigue N°1 annoncée dans le RP ici - Une annonce sera faite dans le topic approprié plus tard pour plus d'explications, ne vous inquiétez pas ; ) ]


    Bon, allons-y dans l'ordre.
    D'abord, ce fut à Danaël Kunei - le décoloré - de se lever et de répliquer en premier.


    - On t'as rien demandé, Glën. Tu veux quoi, sinon faire chier le monde ?

    Ah ah ah, bonne question n'est-ce pas ?
    Ces paroles ne firent qu'élargir le sourire du jeune homme aux cheveux noirs, qui ne répondit pas tout de suite. A quoi bon, autant les laisser mariner quelques secondes supplémentaires, histoire qu'ils puissent tous exprimer la joie qu'ils ressentaient en voyant sa divine personne se joindre à eux. Et il eut raison, parce que ce fut ensuite au tour de Lehahel Collonges - Catwoman - de prendre la parole, avant de tendre la flasque d'alcool à Mero - le bariolé - et de se lever à son tour. Dieu, qu'elle était plus agréable à regarder que les deux autres glands, celle-là. D'ailleurs, ce fut certainement parce qu'il avait son regard vert dardé sur elle que Glën ne pu même pas anticiper ou esquiver l'attaque du bariolé, qui lui cracha une gorgée d'alcool à la figure. Sur le coup, l'Autre indésirable se serait jeté sur le mini chef pour lui faire sauter toutes ses dents. Ce qui était une réaction typiquement normale venant de Glën Kalenkov, me direz-vous. Seulement, justement, cette fois-ci, notre Glën national ne réagit pas normalement. Il se contenta de fermer les yeux un instant, serrant les dents, puis d'un geste élégant, il s'essuya les yeux d'un revers de manche. Évidemment, le regard assassin à l'adresse de l'auteur du crime ne manqua pas. Mais il garda son éternel sourire narquois aux lèvres. C'était sûrement cela qu'il y avait de plus énervant chez le personnage. Entre autres.


    - Un beau jour, tu finiras en torche humaine, le mal-aimé. Ce sera ta récompense pour avoir fourré ton petit nez là où tu ne devais pas.

    Hin hin, ah ouais ?
    Çà, c’était ce qu’on verrait. Ce qui était sûr, dans une ville comme Secrets Town, c’était qu’on ne pouvait jamais savoir qui finirait six pied sous terre le premier. N’est-ce pas ? Si le bariolé voulait jouer au pyromane, soit. Mais qu’il fasse gaffe. Parce que, ce qui était sûr, c’était que quand on cherchait Glën, on le trouvait Ce qui pouvait parfois être un avantage ou un inconvénient, au choix. Mais ne nous étalons pas sur ce sujet, et reprenons plutôt au moment où Lehahel prenait la parole à son tour.


    - Alors, Glën. Peut-on savoir au moins pourquoi tu viens te frotter aux Chefs des Autres, sinon par jalousie ?

    Ignorant superbement la remarque stupide du pyromane qui suivit , Glën tourna son fin visage vers le membre du trio qu’il préférait de loin - disons juste qu’elle avait de la chance d’être une fille et d’avoir un physique des plus agréables. Oui, parce que pour Glën, une fille était diaboliquement plus agréable à regarder qu’un mec. Logique. Mais passons. Inclinant de nouveau la tête légèrement du côté, de manière plus prétentieuse qu’autre chose, le jeune homme lui répondit alors, haussant un sourcil et gardant son sourire narquois aux lèvres :

    - Mais bien sûr que je vais vous le dire, chérie.

    Le pire, c’était que pour une fois, ce genre de paroles, même si le ton le laissait entendre, n’était pas hypocrite. Non, effectivement, Glën comptait bien leur dire ce qu’il était venu faire là. Après tout, elle avait été son intention première. La bonne blague, sinon pourquoi se serait-il donné la peine de suivre ces rigolos jusqu’ici ? Il en avait fichtrement rien à foutre. Ils allaient bien finir par comprendre que lorsque Glën agissait de la sorte, c’était toujours parce qu’il avait quelque chose derrière la tête. Tout le monde allait finir par le savoir, d’un côté. Mais passons. Il était temps de faire carte sur table.

    Glën sortit la main droite de sa poche, la passa dans l’arrière de sa ceinture et d’un geste fulgurant de rapidité, se mit alors à brandir un flingue droit sur la tête de Mero, qui se trouvait juste à côté de Lehahel et non loin de Danaël. Un revolver de taille moyenne, du genre pistolet automatique 9mm. Pas une arme d’Hunter, une arme à feu ordinaire, comme on en trouvait dans le monde ordinaire, c’est-à-dire en dehors de Secrets Town. Ce genre d’armes qu’on ne trouvait en aucun cas dans cette ville maudite. Effet de surprise garanti. Abandonnant un instant son sourire au profit d’une expression diaboliquement méprisante, Glën s’adressa alors en un premier temps au bariolé qu’il avait dans sa ligne de mire, crachant d’une voix froide en réponse à sa menace proférée quelques instants plus tôt et auquel il n’avait pas répondu :


    - Et toi, un beau jour, tu finiras la cervelle explosée, le pyromane. Ce sera ta récompense pour avoir joué les durs là où tu ne le peux pas.

    En vérité, Glën n’avait pas vraiment l’intention de coller une balle entre les deux yeux de ce sale type tout de suite. Non, aujourd’hui ce n’était pas la peine. Ce serait à voir plus tard. En fait, au départ, le jeune homme n’avait pas franchement imaginé sortir son arme fatale ainsi, mais puisque Mero lui avait craché de l’alcool à la figure et l’avait légèrement énervé, autant se venger quelque peu de la sorte pour le moment. Ce serait toujours çà de pris. Mais une petite explication s’impose, je crois. Bien sûr que non qu’on ne pouvait pas trouver d’armes à feu comme çà dans une ville comme Secrets Town. A vrai dire, Glën se demandait encore comment une caisse de ravitaillement pleine d’armes à feu de toutes sortes avait pu se retrouver au milieu de celles contenant de la nourriture et des vêtements innocents. C’était à n’y rien comprendre. Toujours est-il que ce matin-là, jour où les Autres commerçants devaient aller chercher les caisses de ravitaillement à l’entrée de la ville, Glën les avait devancé dans l’idée de chiper deux ou trois bricoles, comme des paquets de clopes, pour son compte personnel. Et la deuxième caisse, qu’il avait ouverte d’un coup de pied, s’était avérée alors contenir un tas de flingues de différents calibres et deux ou trois fusils. Des armes à feu typiquement humaines. Pas des armes Hunters. Des vraies de vraies, avec un tas considérable de munitions. Que croyez-vous qu’une personne comme Glën fasse en pareille situation ? C’est simple. Il referma la caisse, la prit dans ses bras et se cassa avec. A une heure pareille de la matinée, personne ne le vit s’enfuir ainsi de la sorte avec un coffre de ravitaillement. Personne ne pouvait savoir où il avait dissimulé le dit coffre aux trésors. Donc personne à part lui était au courant de la découverte. Hors mis les trois rigolos présents dans les Ruines à cet instant-là, bien entendu. Voilà ce que Glën cherchait à annoncer à sa façon aux chefs proclamés des Autres. Oui, parce que le jeune homme ne voyait strictement aucun intérêt à cacher pareille trouvaille. Le contraire était tellement plus amusant.

    Le doigt posé sur la gâchette, Glën retrouva bien vite un petit sourire hypocrite et énervant à souhait. Autant mettre les points sur les i tout de suite.


    - Avant que vous ne commettiez la moindre bêtise, sachez que cette merveille n’est pas le seul joujou que j’ai en ma possession. J’en ai trouvé tout un stock ce matin, par hasard, dans les caisses de ravitaillements. Personne ne sait que je les ai trouvées et encore moins où je les ai cachées. Alors il est inutile de me sauter dessus et de me piquer ce flingue, parce que je pourrais toujours en prendre un autre et vous coller cette fois une balle entre les deux yeux. Je pense avoir été clair.

    Toujours sans bouger, sauf peut-être du visage, en regardant les trois autres tour à tour, Glën enchaîna ensuite :

    - A mon avis, les erreurs de la nature ne sont pas au courant de la présence de ce genre de joujous en ville. Or, avec eux, justement, on pourra maintenant leur faire leur fête.

    Les « erreurs de la nature » désignaient bien entendu les Sorciers et les Hunters. Voilà l’idée qu’avait traversé l’esprit de Glën lorsqu’il avait trouvé ces merveilles. Buter le plus possible des monstres peuplant cette ville, histoire de bien faire comprendre que les Autres n’étaient pas si faibles que cela. Juste histoire de se défouler, de prendre part au combat, de voir le sang couler. Oh oui, ces armes à feu étaient une aubaine. Une véritable aubaine. Seulement… Il ne fallait pas rêver sur un point. Aucun Autre ne pourrait aller se servir tranquillement. Non, parce que c’était Glën qui était en possession de la caisse. Oh, il ne comptait pas tout garder pour lui. Non, il comptait faire une distribution - disons en donner à des personnes plus ou moins précises, et pas à d’autres - parce que s’attaquer seul aux erreurs de la nature ne servait à rien. Évidemment.

    Dirigeant son regard émeraude sur le visage de Lehahel, cette fois, et abaissant doucement son arme, le jeune homme finit son petit discours par un simple mais narquois :


    - Voilà pourquoi je suis venu vous voir, Catwoman, tout simplement. Juste histoire de vous mettre au courant.

    Avouez que c’était gentil, surtout venant de sa part.
    Enfin, gentil…
    Façon de parler.
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Lehahel Collonges
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:49

Spoiler:

D’une oreille, elle écouta vaguement les invectives de Glën Kalenkov, mais ne prit pas la peine de relever son vol et la dissimulation de ces armes. Un des deux mâles en quête de combat lui ordonnerait certainement de leur confier les armes, elle n’avait pas s’occuper de ces broutilles ; non, elle restait figée, fixant sur Glën un regard de pure fascination, et non plus pour s’abreuver de sa beauté jusqu’à plus soif, mais pour savourer la vision de cette arme, ce don du ciel, cette holocauste promise, cette apocalyptique nouvelle qui explosait dans son ventre comme une bouffée bienfaisante d’adrénaline. Elle étouffa une exclamation de surprise et d’'hilarité nerveuse, et reprit assez de moyens pour détourner ses mirettes bicolores et refermer la bouche ; alors que Danaël s’apprêtait à s’offusquer, elle fit un pas en avant, avorta toute tentative d’heurter en quoique ce soit son sauveur, son Fantasme avec un grand F, ce dandy insupportable qui maniait l’arme avec une aisance jouissive, et qui, sa propre félicité dans la main, s’auréolait pour elle d’une aura de magnificence douloureuse ; elle était pantelante, pantelante de joie et d’espoir, d’excitation, de projets meurtriers, avide de sang, follement.

Il se tourna vers elle, répondit quelque chose ; le chat dans les pattes, les pupilles en forme de cœur et la bouche bée de plaisir, elle vit dans son esprit, en une fraction de secondes, ce que tout cela signifiait. Une armée, une armée Autre… leur domination certaine… la vengeance, l’innommable vengeance, oui, la revanche de leur terreur coutumière : dans les rues avec une arme, une arme qu’elle pourrait planter sur leurs tempes et menacer de tirer. Ca signifiait, la fin du mépris des clans ennemis, ca signifiait… l’érosion de leur infériorité. Ils seraient égaux, égaux contre ces brutes, ces « erreurs de la nature », comme le disait si bien Glën (quel garçon spirituel ! Quel être bien bâti ! Quel spécimen viril ! Quel génial stratège ! Elle pouvait être sa vestale pour un pistolet à eau, à ce stade), et ils pourraient agir au gré de leur violence.

Un nouveau pas en avant ; elle atteignit Glën, et, petite, leva les yeux vers son visage harmonieux ; elle avait été la première à faire un geste, et avait de part son action lente et pieuse, avorté pour un instant celles des deux autres ; le chat émit un miaulement rauque et guttural, rare mention de son appel, et se carapata gaiement vers les gambettes du pyromane, qui restait malgré toute cette lente et psychique agitation, son grand favori. Lehahel baissa ensuite les yeux sur l’arme et la prit dans sa main avec lenteur, sans un geste de menace, axant ses actes sur la légère sympathie qu’il semblait avoir pour elle ; refermant les doigts sur le canon, elle l’amena sous son regard circonspect, et le métal lourd du revolver, si nouveau dans sa main, lui sembla absolument magnifique ; il exhalait de cette machine à tuer, une puissance inimitable. Elle sentit cette étrange impression de pouvoir, de pouvoir absolu sur autrui, qu’elle avait toujours aspiré à connaitre, et n’avait pu qu’imaginer en en voyant l’étincelle dans les yeux immondes des Hunters et des Possesseurs de Dons. Ils seraient égaux- maintenant, ils pouvaient prétendre être aussi forts que certains Hunters, et peut-être que ce revolver n’était qu’une des armes les moins fortes de la caisse. Elle caressa la gâchette de l’index, et, tournant le regard vers Mero, elle dit d’une voix basse :

- Tu as vu ?...

E
lle savait qu’il penserait la même chose – il était, d’entre eux, le plus guerrier, le plus violent, et celui en qui les pensées de combat germaient le plus facilement ; et alors qu’une flopée d’espoirs agressifs devaient fleurir en lui, elle lui offrait la parole et lui demandait de laisser exploser son enthousiasme ; soupesant l’arme, les yeux étoilés par l’envie et le bonheur, elle eut un sourire plein de joie pur et étrange, une joie si parfaitement fulgurante qu’elle illuminait son visage complet et faisait courir un frisson sur son échine. Elle ne parvenait pas à s’arracher de sa fascination : toute sa frustration, son sentiment d’infériorité, son mal-être et la déchirure de sa vanité, tout s’envola en fumée lorsqu’elle sentit la sécurité céder sous ses doigts, grandiloquente. Elle releva les yeux et jeta son sourire à Glën, qui, pour un peu, lui semblait moins séduisant que son joujou meurtrier ; elle lâcha néanmoins, et ce, non dans un but lascif, mais avec une sincérité qui l’étonna elle-même :

- Tu as bien fait ; c’est parfait.

P
uis, tout à coup, ivre de puissance et faisant fi des réactions des autres Chefs des Autres, du chat à l’orientation amoureuse pyromaniaque, de l’Insupportable délicieusement machiavélique, et de quiconque, quiconque ! dans Secrets Town, ridicule et extatique, elle leva le bras en l’air, bien vertical, tendu vers les cieux, et, fermant les yeux, poussant un hurlement de triomphe et d’extase, cri d’enthousiasme et d’hystérie parfaitement féminins, elle tira dans le brouillard la première balle des Autres, et écouta la détonation exploser au-dessus de leurs têtes.
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Mero Fox
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeLun 29 Juin - 21:47

Fox était partagé entre la haine pure et l'amour le plus profond, chose qu'il n'avait encore jamais ressenti auparavant. Blanc ou noir, mais pas gris, tel était son caractère volatil et singulier, mais Glën venait de provoquer un changement alarmant. Le renard regardait l'arme à feu braquée entre ses yeux comme s'il n'en avait jamais vu, les yeux presque exorbités et l'air absent, tentant d'oublier que le mal-content était juste derrière. Comment choisir entre sa fascination pour cette arme, cet engin du Diable tombé des cieux, et sa répulsion pour celui qui avait trouvé la caisse ? En fait, il ne choisit pas. Il resta là, comme un renard pris dans les phares d'une voiture, à regarder l'arme à feu pointée entre ses deux yeux. Les paroles du Russe passèrent sans doute par son cerveau, peut être même par ses neurones, mais elles n'atteignirent jamais sa conscience fort affaiblie par la situation… Seul Monsieur, en se frottant amoureusement à ses jambes, réussit à lui faire reprendre ses bonnes vieilles habitudes, loin des grandes réflexions et de l'écartèlement sentimental. Mero s'ébroua donc et cessa de regarder le canon pointé entre ses jolies mirettes pour fixer ses yeux couleur de braise sur cet abruti de Kalenkov. Un frémissement parcourut la mâchoire délicate du jeune Autre tandis qu'il serrait les dents à en faire crisser l'émail. Pour un peu, il montrerait les crocs, ce renardeau hargneux ! Brave petite bestiole…
Vous en doutez bien, il était donc repassé sur le mode "marche", un peu brutalement, et il projetait d'abattre l'Indésirable avec sa propre arme lorsque Lehah', légère et court vêtue, décida de faire son petit numéro de charme. Mais elle pactisait avec le Diable, désormais ? Bien que la situation ne le surprenne guère –après tout, il était habitué aux tendances spéciales de la Grande Chef, seconde du nom- il la prit comme un affront et une tentative éhontée de rapprochement. Mais il était possessif, ce petit animal, en plus d'être blindé de défauts… Que voulez vous, bon caractère et joli minois ne font pas vraiment bon ménage, comme nous le prouve le jeune homme.


- Tu as vu ?...

Oh, oui, il avait vu. Les pensées les plus meurtrières se bousculaient dans son petit cerveau dédié aux carnages et aux flammes, sans qu'il ne quitte le mal-aimé des yeux. Danaël ne pourrait plus jamais dire qu'ils n'étaient pas assez équipés pour attaquer les Monstres, il n'aurait plus aucun argument valable… Le jour de la vengeance approchait à grand pas, et le côté le plus mégalomane de notre pyromane adoré ressortait la tête du trou. Une fois les Sorciers et les Hunters éliminés, il n'y aurait plus que les Autres, et leur trio de dirigeants autoproclamés : il se voyait déjà en haut de l'affiche, piétinant de ses chaussures colorées ses compatriotes, tyran domestique mais néanmoins redoutable. Bien sûr, les batailles seraient sanglantes. Meurtrières. Des gens mourraient sans doute, se videraient de leur sang… Mais il n'était pas un horrible égoïste pour rien. Il n'avait, à vrai dire, même pas conscience de ce qu'une guerre risquerait de créer. La mort ? C'était quoi ça ?

- Ouais… Hey, Dana', je crois qu'il va falloir que tu revoies ton argumentaire !

L
'arme n'était plus pointée entre ses deux yeux, ce qui lui redonnait une certaine liberté, et il se détourna de l'adversaire non sans lui jeter un dernier regard incendiaire. S'il le croisait dans un coin calme, il y aurait sans doute un nouvel incendie dans Secrets Town. Un de plus, un de moins… Les gens commençaient à être habitués aux facéties de Fox, à ces flammes, à cette fumée fuligineuse, à ce barbecue permanent. Tellement que les commerçants finissaient par refuser de lui donner quelques flasques d'alcool fort… Mais là n'était pas le problème. Il se retourna donc vers le plus pacifique des Trois Tarés, les mirettes pleines d'étoiles annonçant le carnage, les lèvres étirées en un sourire sardonique. Le soleil tatoué sous son œil sembla soudain danser avant qu'il ne reprenne son air plus stone, plus calme, et qu'il n'observe Lehahel se prendre pour un quelconque starter à la voix suraiguë.
Vraiment, heureusement qu'il était un mâle.
Il n'avait pas à subir les cris de souris qui sortaient des gorges féminines, et ses cris de rage étaient bien plus convaincants que tous ceux que la nymphette pouvait bien sortir. Détonation. La chat, Monsieur, bondit de surprise et se cala contre les jambes du jeune pyromane, lequel lançait un regard admiratif à la balle qui venait de fuser. Ce n'étaient pas des armes en plastique, mais bien de véritables machines de guerre… La cache. Il devait trouver la cache… Il s'avança donc de nouveau vers Glen, cheveux hérissés, poings serrés, et se planta juste sous le nez de nordique. Même plus petit que la future victime de ses légendaires colères, il le toisait hautainement comme si l'autre n'était qu'un misérable insecte à ses pieds.


- Les clefs de la planque d'armes.

U
ne petite main à la peau mate se cala juste devant l'Indésirable : comme cela, la situation était assez claire pour cet abruti fini. Il pensait à tout, ce jeune coq à la tenue criarde, surtout quand il s'agissait de sauver sa petite peau ou d'asseoir sa domination sur un quelconque péquin du coin.
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Danaël Kunei
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeLun 29 Juin - 23:50

Danaël ne quittait pas Glën des yeux. Il n'avait définitivement pas confiance en lui. Oh, il était très loin de se douter de la suite des événement, à quel point il serait alors déphasé... Mais ne nous préçipitons pas et prennons les choses dans l'ordre. Si Danaël avait concentré toute son attention sur le russe, il eut un léger temps de retard dans l'observation de ses actes. Parce qu'il sortit quelque chose de sa poche et qu'il le brandit vers Mero. Il fallut à Danaël un infime instant pour identifié l'objet. Un flingue ? Un flingue. C'était un flingue, sa vue ne lui jouait pas de tours...

Glën Kalenkov avait une arme.

Ce ne fut qu'après s'être demandé plusieurs fois comment il se l'était procurée que Danaël saisit vraiment l'ampleur de la situation. Glën menaçait Mero... Il lui suffisait d'appuyer, un tout petit peu, sur la gachette et la balle partirait. A cet instant, Danaël commença à ne fixer que l'arme, rien que l'arme. Il était devennu aussi blanc que ses cheveux. Il se demanda un instant ce qui lui faisait le plus peur : perdre Mero ou le sang ? Et puis il se rendit compte que cette question n'avait pas de sens : même s'il "appréçiait" Mero, à sa façon, rien n'égalait la peur qu'il avait en voyant le liquide vital. Cette fois, Dana' n'accordait que peu d'attention à ce qui se produisait autour de lui. Il anticipait. Et si Glën tirait ? Et si il acceptait de donner des armes aux Autres qui lui en demandaient ? Le décoloré s'imagina l'ampleur du drame. Il vit clairement ce qui en résulterait. Les Autres n'étaient pas habitués à tant de puissances, et leur en donner autant d'un seul coup était mauvais. Ou du moins, pas idéal, loin de là. Il voyait déjà tout ce beau petit monde qui tentait de massacrer Hunters et Sorciers, qui sortaient leurs armes pour un conflit de voisinage... Il voyait déjà tout le peuple s'entretuer. Il devinait l'anarchie. Et le sang. Surtout le sang. Son odeur écoeurante qui envahirait les rues, sa couleur démoniaque qui tendrait sols et murs... Il savait que nombreux seraient les gens aux mains couvertes de sang, profitant de l'opportunité de ces armes pour se venger... Horreur. Un mot simple qu'il traduisait par sang et massacre général. Il sentait que cette histoire ne pourrait jamais bien tourner. Pas comme ça.

Mais le cri de Lehahel, lui plus que la détonation, l'arracha à ses visions d'avenir. Il n'était pas devin mais sentait qu'il risquait trop de chose ainsi, avec les armes... Il suffirait d'avoir un ennemi un peu extrèmiste et la fin s'anoncerait. Enfin. Comme pour se venger d'avoir étés oubliés au profit seul de la terreur, toutes ses émotions revinrent de manière tellement confuse qu'il en était totalement bouleversé. Il tenta d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose, une fois, deux fois. Mais les mots ne vinrent pas. C'était tellement rare qu'il en était lui-même surpris. Il daigna enfin quitter l'arme des yeux, sachant que, tant qu'elle serait dans les mains de Lehahel, il ne risquait rien... Quoi que. Comment savoir ? Il était complétement perdu. Confu, il comprit qu'être là, au milieu de ces partisans du massacre pur et dur, ne l'amènerait à rien. Ce n'était pas comme si l'instant de vide qui avait précédé l'handicapait : il avait tout écouté, tout enregistré, il ne lui restait plus qu'à analyser ce qu'il avait entendu. Et il avait besoin de le faire au calme. Or, il savait parfaitement qu'il ne serait pas au calme tant qu'il resterait là. Il ne lui restait plus qu'à s'en aller. Heureusement, Mero avait été en retard. Cela allait lui fournir l'alibi parfait. Il savait parfaitement où il devrait aller s'il voulait réfléchir en paix. Et ne souhaitait surtout pas être suivit. Il prit alors la parole. Il avait envie d'y mettre de la chaleur, au moins lorsqu'il s'adressait à ses deux amis, mais il ne put échapper à la froideur qu'il ne réservait d'ordinaire qu'à Glën et aux autres Clans.


" Lehahel, Mero... Glën... C'est pas que votre petite conversation ne m'nteresse pas, mais je n'ai pas que ça à faire de ma journée. Une réunion était prévue mais étant donné que Mero a été en retard, elle est anulée... Ou du moins, se déroulera sans moi. J'ai un rendez-vous et je peux pas l'anuler, je l'avais déjà reporté une fois. Bref, je m'en vais. A la prochaine... "

Quel mensonge... D'abord, ce genre de " rendez-vous", il ne les avait jamais remportés. En plus, c'était absolument imprévu. Un vrai concours de circonstance. Et, sans qu'il ne l'ose se l'avouer, il s'agissait vraiment d'une fuite. Il se sentait misérable en tournant les talons et, une fois qu'il fut persuadé que les autres ne pouvaient plus le voir, et à cet instant seulement, il se mit à courir vers sa macabre déstination... Le cimetière.

[Comme vous vous en doutez, ceci introduit un post que je vais faire dans quelques tmps au cimetière... Mero et plus particulièrement Lehahel y sont conviés s'ils souhaitent venir, mais cela restera un sujet libre x) ]
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Glën Kalenkov

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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 1:29

    Bien, les roues de l'engrenage commençaient à tourner.
    Voilà qui était parfait.

    Ce fut la fille qui réagit en premier. Elle ne prononça pas un mot tout de suite, cependant, se contentant de s'approcher doucement de Glën, pour d'un geste lent, prendre l'arme divine entre ses propres doigts, comme pour s'assurer qu'elle était réelle, comme pour goûter au mieux à sa puissance, à ce qu'elle représentait pour eux, pour tous. L'indésirable la laissa faire, car elle n'avait pas esquissé de geste pour s'emparer proprement de la dite arme, juste pour pouvoir la tenir un instant dans ses propres mains. Glën ne fit guère attention aux paroles qu'elle souffla au bariolé, ni aux deux autres garçons visiblement figés sur place pour un moment. Oui, qu'ils prennent leur temps pour assimiler l'information. Car Glën était sûr qu'ils se rendaient compte de la Chose. Qu'ils savaient ce que tout cela allait bientôt engendrer. Le russe sembla se intéresser à la scène présente en même temps que les autres lorsque Lehahel brandit le pistolet vers le ciel pour tirer, avec un cri sauvage, comme pour marquer le début de ce qu'il serait une nouvelle ère. Ce qui serait certainement le cas, ce qui devait être le cas. Ignorant superbement le regard assassin du pyromane qui n'était du coup plus visé, Glën fit un pas vers la rousse pour lui reprendre l'arme, son arme, des mains, sans aucun empressement ni geste brusque, puis revint à sa place avec une nonchalante désaffectée qui lui était propre.

    Il observa un court instant le pyromane se tourner vers le décoloré sans s'y intéresser, puis finit par poser ses yeux d’émeraude sur le canon du flingue sombre qu’il tenait entre ses doigts fins, admirant sans s’en lasser de l’admirable fascination qui se dégageait d’un tel objet de pouvoir. Oui… Certes, dans la caisse d’armes qu’avait trouvé Glën, il ne fallait pas s’attendre à trouver des armes haut de gamme ou des explosifs, que ce soit des grenades ou d’autres engins militaires, mais tout le monde savait que même un simple flingue, le plus simple qui soit, tant qu’il était chargé, pouvait commettre des dégâts irréversibles. Et il ne faisait aucun doute que la plupart des Autres refoulés étaient frustrés de la situation injuste dans laquelle ils étaient tous plongés, et qu’ils verraient eux aussi le vent du changement tourner en leur faveur avec l’arrivée dans la place de ces armes. Oui, c’était sûr. Et même si beaucoup ne savaient pas se servir d’une arme et qu’ils se feraient certainement tués par manque d’expérience, qu’importe ? Le sang coulerait. Et puis, ce c’était pas comme si Glën accordait une quelconque importance aux autres Autres, justement. Les erreurs de la nature verraient.

    Mais pour le moment, revenons-en à la petite réunion qui se déroulait aux ruines ce jour-là, et surtout à Mero, qui se rapprochait maintenant de Glën pour qu’une fois planté devant lui, lui demande d’une voix des plus aimables les clés de la planque d’armes. Allons bon. Un éternel sourire narquois se dessina sur les lèvres du russe, alors qu’il posait ses yeux sur le bariolé insouciant. Et bien quoi ? Il pensait franchement qu’il donnerait ces clés aussi facilement que çà ? Quel intérêt de cacher les armes convoitées si c’était pour donner leur position l’instant d’après ? Non, il ne fallait pas rêver. C’était à Glên Kalenkov qu’il parlait, ne l’oublions pas. S’il était conciliant, çà se saurait. Faisant passer l’arme dans sa main droite, et toujours souriant, le garçon planta ses yeux dans ceux du bariolé avant de souffler sur un ton froid :


    - Jamais.

    Ce fut alors au tour du décoloré de Danaël, d’une façon plutôt étonnante à vrai dire. S’adressant à ses deux collègues et à Glën en même temps, il leur annonça tout simplement qu’il avait rendez-vous ailleurs et qu’il s’en allait. Haussant un sourcil, Glën se désintéressa du bariolé pour suivre du regard le décoloré qui eut tôt fait de disparaître de leur champ de vision. Allons bon. Il lui arrivait souvent à ce décalé de s’en aller comme çà ? Enfin, c’était son problème. Glën s’écarta alors du pyromane et du chat qui collait ce dernier de quelques pas nonchalants, l’arme au poing, puis se retourna pour avoir les deux chefs restant dans son champ de vision.

    - Bon, vous savez quoi ? Je vais me casser aussi. J’ai dit ce que j’avais à dire, débrouillez-vous avec çà maintenant.

    Oui, qu’ils réfléchissent un peu à çà, qu’ils tentent de trouver un moyen pour le faire parler, même, si çà les chantait, il n’en avait rien à faire. C’était lui qui avait les armes, et même s’il en ferait une distribution - très sélective du moins,- c’était lui et lui seul qui savait où le stock était dissimulé. Et ils pouvaient tous attendre le jour où il parlerait de son plein gré, parce qu’il ne le ferait jamais sauf s’il avait à y gagner encore plus que maintenant. Mais bon. Nous verrons tous comment les choses évolueront plus tard, n’est-ce pas ?

    - Sur ce… A un de ces jours, très chers.

    Esquissant un geste dans les airs avec son revolver comme pour saluer les deux autres jeunes gens, Glën tourna à son tour les talons - non sans vérifier qu’on ne lui sautait pas dessus par derrière non plus,- pour sortir des Ruines d’un pas hardi. Décidément, quelle belle journée !…


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Lehahel Collonges
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ]   Réunion au sommet [ Lancement de l'intrigue n°1 ] I_icon_minitimeMar 30 Juin - 11:35

De deux choses l’une : soit le ciel s’était largement obscurcit, soit les deux silhouettes divinement bâties des deux fuyards avaient bel et bien illuminé sa journée rafraîchissante. Tout s’était passé très vite après sa petite crise de mégalomanie – vite oubliée lorsque l’idée alléchante d’une bagarre qui finirait peut-être en strip-tease entre le renard et la bombasse insupportable l’avait effleurée -, et ils étaient dorénavant seuls. L’arme avait changé de mains sans même qu’elle n’y fasse attention, attentive à la bombe à retardement qu’avait été Mero à partir du moment où il s’était réveillé de sa transe de colère muette ; alors qu’il s’apprêtait à bondir sur Glën (l’adorable !), il avait viré de bord et avait essayé de faire preuve d’autorité, ce qui avait provoqué chez Lehahel un gloussement difficilement étouffé – le fait que Mero soit plus petit, plus mince et moins calme que Glën avait quelque peu désamorcé l’effet grandiloquent qu’il avait apparemment voulu se donner. Finalement, même si Glën avait refusé de lui donner la planque des armes ou même un quelconque indice, toujours de ce ton parfaitement nonchalant et fort [s]séduisant[/s] désagréable, leur intérêt avait été quelque peu détourné par Dan.

Lorsqu’elle pivota vers lui, il était d’une pâleur maladive et ses pupilles semblaient dilatées par la terreur ; le souffle rendu court par l’angoisse, ses mots retentirent dans l’air avec une froideur blessante et elle fronça les sourcils. Un rendez-vous ? (Qui osait draguer son chef n°1, d’ailleurs ?), et avec qui ? comment, où ? D’ailleurs, il lui en aurait certainement parlé pendant qu’ils attendaient le renard alangui, une demi heure plus tôt. Il se serait plaint, il aurait sautillé en regardant l’horaire, que diable ! Elle plissa la bouche en le voyant faire volte-face, puis partir d’un pas lent, les épaules un peu voûtées, les cheveux repoussés par le vent et aussi blancs que l’était son visage quelques secondes auparavant. Elle n’arrivait pas à y croire, et resta un instant figée, ébahie. Quoi ? Il était un des chefs des Autres et sous prétexte qu’il était pacifiste, il se tirait gentiment en les laissant seuls face à cette crise ? Avait-il conscience qu’elle ne pourrait jamais, au grand jamais, résister aux idéaux tarés de Mero et que s’il envisageait de tuer deux ou trois Hunters avant le dîner, pour le fun, elle se laisserait emportée avec joie – ne serait-ce que parce que le bariolé mal sapé avait un sens de la persuasion tordu mais fort plaisant, et qu’elle finirait par croire qu’elle aimait bien les jeunes hommes stupidement désagréables. Entre les deux, elle avait bel et bien l’impression que les deux étaient posés métaphoriquement sur son épaule, et qu’au diablotin lui soufflant ses idées de pouvoir, elle pouvait donner le visage du pyromane, tandis que l’angelot en toge prenait la forme du décoloré.

Mais le deuxième choc arriva bien vite – elle avait tout de même espéré pouvoir retenir un moment Glën, qui aurait dû s’éclater joyeusement à l’idée de faire tourner le renardeau en bourrique sous les yeux papillonnants d’une exhibo en mini-jupe -, et celui-ci même, en rempochant sa divine arme de guerre, leur décocha son sourire suffisant – exquis ! -, une œillade hautaine – dieu merci !-, et tourna les talons avec une phrase de conclusion typiquement Glënienne. Super. Elle le regarda s’éloigner en réfléchissant posément. Soit elle restait avec Mero un moment, pour parler de cette guerre qu’ils allaient rejoindre sans peine – sachant évidemment qu’elle serait emportée par l’enthousiasme du renard -, soit elle suivait les pas de Dan’ pour aller le consoler gentiment, comme une bonne fille bien élevée qu’elle était dans le trio. Elle pencha la tête sur le côté et fusilla Monsieur du regard au passage, lequel tournicotait autour de Mero en laissant voguer sa queue sur ses mollets, chose qu’elle aurait bien aimé faire elle-même (métaphoriquement s’entend), et dont il lui piquait allègrement le plaisir. Elle étouffa un bâillement et cessa de réfléchir, ce qui lui fut relativement facile, et alla s’appuyer sur les ruines branlantes du grand huit. Elle dit d’une voix calme :

- Nous ne pourrons pas arracher la planque des armes à Glën. Ne rêve, ce serait comme essayer de marchander avec un ours affamé. Il finirait par nous tirer une balle à nous.

E
lle haussa les épaules, et, affligée, trouva le comportement de Glën parfaitement compréhensible. Voilà qu’elle tombait dans l’indécence d’esprit de la groupie en rut.

- Allons rejoindre Danaël, Fox. Je mettrais ma main à couper que s’il avait eu un quelconque rendez-vous, il m’en aurait parlé. Nous n’avons plus rien à faire ici, et de toute façon nous nous devons de parler de ce nouvel arrivage d’arme.

E
lle fit un geste vers le chemin qu’avait emprunté Danaël, mais, avant de poursuivre sa route, se tourna vers Mero et, comme pour l’appâter, promit :

- Je te laisserai danser autour de lui en hurlant que tu vas tous les dégommer, sans faire de scandale, si tu viens avec moi.

A
près tout, ils étaient amis. A peu près. Non ? Dan devait pouvoir compter sur eux.

Spoiler:
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