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 Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]

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Thomas Sans Nom
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Thomas Sans Nom


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 22:30

Thomas, son regard toujours profondément plongé dans celui de Lilith, sourit. C'était un léger sourire. Un doux sourire. Non, elle ne le trahirait pas. Son instinct humain le lui soufflait doucement. Pas si elle pouvait l'éviter. Il se redressa doucement, sans la quitter des yeux. Elle semblait si... Troublée ? Agitée ? Belle. C'était un mot qui revenait souvent en ce moment. Oui, Thomas trouvait Lilith belle. Moins belle que Nailah bien sûr, moins gracieuse, moins délicieuse, mais belle. A sa manière. Elle avait attaché ses long cheveux blond, dégageant son visage. Et Thomas se fit la reflexion que si elle n'avait pas eu cet air constamment contrit, fâché, elle aurait pu être si belle...

Pris dans ses pensées, Thomas s'apperçut à peine qu'il bougeait ses mains. Doucement, tendrement, il les monta vers son visage. Vers les paumettes ronde, et propres. Une peau douce. Une peau de bébé. De pèche. Le genre de peau qui donnait envie de les couvrir de baisé. Thomas aurait voulu remplacé ses mains par ses lèvres. L'embrasser. Doucement. Délicatement. Sagement. Comme un enfant ? Ou plutôt comme un adulte embrasse un enfant. Oui. Comme un minuscule bébé qu'il aurait eu entre les mains, un bébé qu'il aurait aimé...

Pourtant il ne fit rien. Et à la place, plaquant doucement sur les traits légèrement crispé de la jeune fille, il souffla :

- Ferme les yeux...

Son timbre grave, sa voix profonde... Certains auraient dit qu'il susurrait. Et probablement aurait-ce été le cas si le terme susurrer n'avait impliqué une certaine forme de séduction. Thomas n'essayait pas de séduire Lilith. Il essayait de l'appaiser. Il voulait la voir, ne serait-ce qu'un instant sans son masque de froideur, de tension, de colère. Il promena doucement ses doigts sur les joues tiède. Sourire.

- Si tu m'apprécies, pourquoi ne te détends-tu pas en ma présence ?

Dans son regard, il y avait une petite lueur inquiète. N'était-elle donc pas à l'aise avec lui ? Que craignait-elle ?

La même chose que toi peut-être... Cette petite voix avait sifflé du fond de lui même... Peur. Oui, mais peur de quoi ? De quoi avait peur de Thomas ? Peur qu'il arrive quelque chose à Nailah. Peur de blesser les autres. Peur de blesser Lilith surtout. Avait-elle peur qu'il la blesse ? Ou au contraire de le blesser elle ? Parce que là, il n'y avait pas de risque, elle pouvait y aller... Lui par contre...

Il retint cette fois de justesse une nouvelle pulsion, et souffla. Doucement. Discrètement.

- Détends toi Lilith... S'il te plait... Tu dois être si belle sans cette façade de glace...

Lui même ferma les yeux pour détendre tout les muscles de son visage. En sa présence, ce n'était pourtant pas simple. Tout son corps lui criait des attitudes contraires. Ses cellules d'Hunter lui criait de le tuer sur l'heure. Ses cellules d'Homme lui intimait de l'embrasser. Ses cellules de protecteur l'incitait à continuer d'être là, tout simplement. C'était celle qu'il avait le plus envie d'écouter. Malheureusement, c'était les moins bruyante. Et pourtant, par on ne sait quel moyen, il réussit à faire le silence, et à se détendre tout doucement. Muscle après muscle. Nerfs après nerfs. Jusqu'à trouver un visage parfaitement serein et détendu.

Et il r'ouvrit les yeux pour les poser sur le visage inchangé de Lilith.

- Tu vois, ce n'est pas bien difficile. Essaie toi aussi.

Il sourit doucement. Sa voix avait changé, dès l'instant où il s'était détendu. Sa voix s'était adouci. Elle était plus grave aussi. Plus masculine.

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Lilith Anguis
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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeSam 6 Juin - 12:20

Les traits de Thomas étaient déjà très doux, mais lorsqu’il détendit chaque minuscule tension de son visage, les linéaments en devinrent presque divins. Elle ne savait si l’illusion d’optique ne tenait que d’elle ou si l’aura de Thomas était réelle, mais la figure bien connue avait pris des airs d’Archange, et la peau blanche semblait briller autour des bijoux incrustés de ses yeux et de ses lèvres. La paix était merveilleuse sur la belle expression sereine ; incroyablement immaculée, innocente et douce. Elle qui avait cru rencontrer la candeur à l’état pur n’était décidément pas au bout de ses surprises.

Il avait ses mains chaudes sur son visage méfiant à elle, qui l’écoutait et l’observait depuis le début de sa lubie ; elle ? Avoir un visage aussi calme et doux que lui ? Impossible – elle avait oublié d’apprendre à être guillerette et stupidement optimiste. On était en temps de guerre, pour l’amour du ciel : elle n’avait jamais eu le temps de se regarder dans le miroir pour trouver les défauts de son visage fermé. Ce n’était pas le moment, et ça ne le serait jamais ; mais si Thomas le demandait, après tout. Il n’était ni ennemi, ni une menace – pas vraiment. Et il avait une façon d’exposer sa requête, qui avait les accents purs d’un enfant en quête de présents. Elle avait l’impression qu’en obéissant à sa demande chuchotée, elle lui ferait un cadeau qui, malgré le caractère anodin de cette métamorphose, lui ferait intensément plaisir. Elle inspira profondément. « Tellement belle », il avait dit. Il lui demandait… il lui demandait d’accéder à sa demande, alors qu’elle fixait toujours le visage offert et lumineux.


-
Tu vois, ce n'est pas bien difficile. Essaie toi aussi.

Elle ferma les yeux pour effacer de sa rétine l’image absolument utopique de cet être étrange et attrayant qui connaissait le nirvana de la paix, et grommela pour protester, bien que décidée à se détendre : du moins un peu.

-
Je sais pas faire.

L
es paupières closes, elle ressentait plus profondément le parfum pluvieux et douceâtre de Thomas, et la chaleur de ses mains attiédies par le feu de ses doigts. Elle inspira profondément et son expiration fut douce et calme, relâcher petit à petit d’entre ses lèvres ; Ses mains docilement posées sur ses genoux, ses cheveux tirés en arrière et agréablement agrippés dans la pince, elle se concentra sur chaque tension de son visage pour les relâcher avec une caresse psychique. Aucun effet.

Pendant plusieurs minutes, elle eut l’impression que sa concentration n’avait aucun effet. La dureté de son expression, éradiquée lorsqu’elle riait, restait pour l’instant fermement ancrée à ses paupières, à ses sourcils, sa bouche et ses joues. Puis, avec agacement, elle cessa de penser aux muscles tendus, aux laideurs disséminées sur sa figure, et fit semblant de rester immobile, bien droite et bien docile, pour faire plaisir à Thomas.

Le temps s’égrenait lentement. Seul le crépitement du feu ronronnait derrière eux, brisant le silence de son roulement chaud. Elle vida son esprit de toutes impuretés pouvant y résider, sans même s’en apercevoir : la transe qui la prenait s’approchait d’une somnolence active, connue, un demi-sommeil éveillé mais reposant. Son souffle était régulier et sa peau rafraichissait doucement sous les doigts du Hunter ; et, sans même qu’elle ne le ressente, emportée par cette lassitude étrange qui la détendait au fur et à mesure que les imprécations de son esprit s’effaçaient, son visage se relâcha. Assez lentement pour que l’effet soit d’abord impromptu, sans conséquence ; mais, alors que les secondes filaient, la distinction devenait apparente et la sérénité implacable.

Les sourcils fins et blonds perdirent l’arc sceptique et dur qui les rendaient ogiviens ; le front se lissa lentement, délassé doucement des plis qui le parsemait ; les joues creusées par une antique colère se relâchèrent entre les molaires de Lilith, et reprirent leur courbure rebondie ; la bouche plissée, si souvent dessinée par une mince ligne agressive, prenaient une dimension florale ; et chaque tension disséminées sur la peau, sur les angles du visage, avec discrétion s’effacèrent, au profit d’une nouvelle expression de calme olympien.

Les épaules de Lilith se relâchèrent, son cou en sembla plus grand et plus long, et ses mains croisées sur ses genoux perdirent leur contact attaché pour se relâcher le long de ses cuisses ; elle inspira et resta yeux clos. Elle respirait calmement, oublieuse de leur environnement, du cri des grêlons sur le toit, du rire du feu, du souffle de Thomas.

Toute entière à cette nouvelle douceur.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeSam 6 Juin - 23:23

C'était étrange comme situation. Elle aussi semblait tiraillée entre deux extrèmes. Restée tendue, parce qu'on était en guerre, parce qu'il fallait se méfier de tout le monde, parce que si Elle était traitre, n'importe qui pouvait l'être ; et en même temps elle devait savoir qu'elle pouvait faire confiance à Thomas, qu'il n'allait pas la tuer, qu'il était trop gentil, trop tendre, trop doux pour ça. Tout ça, Thomas le devinait dans cet air perdu qu'elle avait sur le visage, sur la contraction naturelle qui creusait ses traits, et dans sa phrase, trop triste pour être normale. Etait-ce le fait d'avoir de tel contact avec elle, ou le fait qu'il soit parfaitement détendu, l'esprit lavé de toute les interférences néfastes, mais il avait l'impression de pouvoir lire ses comportements avec une facilité étrange et fascinante. Comme s'il la connaissait depuis toujours. Il y avait combien de temps qu'il l'avait rencontré ? Une quatre-vingt dix minutes déjà. Si peu et tant à la fois.

Tellement perdu dans son décompte de minute, il n'aurait probablement pas remarqué que les traits si sérré de Lilith se détendait s'il ne l'avait senti sous ses paumes. Pour quelqu'un qui maniait l'épée, Thomas avait les mains d'une douceur et du tendresse impressionnante. Mais s'il n'y avait eu que cela de doux et de tendre à l'excès chez lui... Il reconcentra son esprit sur le visage de Lilith. C'était étrange. C'était comme si elle s'était endormie. Son souffle régulier, son visage serein, ses traits doux... Tout était réunis pour que cette jeune femme ait l'aspect d'une princesse endormie d'un profond sommeil... Que le baisé d'amour, d'un prince, seul, ne pourra défaire... Thomas ne se sentait pas l'âme d'un prince. Et l'amour qu'il lui portait était somme toute assez relatif. D'autant plus qu'il doutait fortement qu'elle dormit. Et pourtant, il avait très envie de l'éveiller d'un baisé.

Doucement, avec cette lenteur mesuré qu'on les hommes qui la légitimité de leur acte, il approcha son visage du sien. L'embrasser. Ne pas l'embrasser. Ses lèvres, son visage, n'étaient plus qu'à une distance ridicule du sien. Il pouvait sentir son souffle chaud lui caresser délicatement sa peau blanche, tandis qu'il était persuadé qu'elle-même sentait son propre souffle s'écraser contre son visage détendu. Brûlant. Parce que Thomas doutait. L'embrasser. Ne pas l'embrasser.

Il s'approcha encore. Milimètre. Par milimètre. L'embrasser. Ne pas l'embrasser. Thomas posa son front contre celui de la jeune fille. Doucement. Tendrement. Son visage n'était plus aussi doux, aussi serein que quelques secondes auparavant. Il ne le pouvait pas. Il y avait trop de question qui l'agitait actuellement. Pourquoi ? Pourquoi avait-il voulu l'embrasser ? Il aimait Nailah. Elle était sa lumière dans la nuit. Sa déesse à aduler. Son idol. La femme. Et pourtant... Pourtant là, à cet instant, il n'avait pensé qu'à Lilith. Ca n'avait duré qu'un court instant, à peine une dizaine de seconde, et pourtant, pourtant, qui sait ce qu'il aurait pu arriver à sa divinité pendant ces secondes d'absenses ? Il souffla. Il n'était rien arrivé, n'était-ce pas le plus important ? Non. Mais actuellement, l'important c'était aussi de ne pas inquiété Lilith avec ses troubles mentaux. Oui, il s'inquiètait pour Nailah, pour ce qui lui arriverait si un jour cette sourde fascination qu'il ressentait à son égard disparaissait ; mais actuellement, il devait aussi penser à Lilith. Son front contre le sien, qui attendait vraisemblablement qu'il dise quelque chose. Qu'il réagisse peut-être. Après tout, son geste n'était pas annodin, si ?

- Tu t'en sors bien mieux que ce que tu ne sembles imaginé.

Sa voix était basse. Basse parce que murmurée. Basse parce qu'aggravé. Murmurée qu'elle était juste face à lui, trop près pour qu'il parle à voix haute. Aggravée parce que maintenant, son esprit fourmillait de question. Mais il parlait. Pour la rassurer. Et puis, oui, comme il l'avait prédit, elle était belle, ainsi détendue, ainsi calmée. Belle. Innocente. Sensuelle. Et Thomas ne put se retenir de le lui dire.

- Tu es belle.

Sans rougir. Il n'avait pas à rougir. Pas de trois petit mot comme ceux-ci, lui qui avait son front tout contre le sien, lui qui avait ses mains sur ses joues. Lui qui avait profité qu'elle ait été détendue, calme. [i}]Vulnérable.[/i] Lui qui aurait tout donné pour l'enlacer. Pour l'embrasser. Tout ?

Peut-être pas tout à fait...

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Lilith Anguis
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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Juin - 15:01

- Tu es belle.

Voilà une phrase qui eut le pouvoir inimitable de faire sortir Lilith de sa transe. Elle ouvrit les yeux, les joues attiédies par la gêne, et rencontra l’image de Thomas brutalement, lui qui était si proche. Elle eut un mouvement, très léger, de recul, mais resta immobile entre ses doigts et son front ; sa peau fraiche et blanche caressait la sienne aussi doucement que toute sa personne.

Elle inspira profondément en le voyant si proche, mais n’essaya pas de se dégager ; le visage de Thomas avait reprit les très légères marques de nervosité qui ne trahissaient pas son expression angélique, mais l’altéraient subtilement ; elle le scruta lentement, de haut en bas, du front au menton avec les yeux proches, consciente que le temps pour elle avait suspendu son vol, le temps qu’elle prenne sa décision : agir. Ou rester passive et calme, chose qui ne lui ressemblait pas mais qu’elle paraissait accepter en présence de Thomas. Il lui faisait perdre ses moyens ; elle inspira une nouvelle fois, le cœur battant la chamade. Le fil de ses cheveux formait une belle courbure sur son front, et leur longueur inégale avait la joliesse d’une étoffe. Et ses yeux proches. Noirs et encre, effilés, allongés, magnifiés par la proximité. Nez droit, lèvres ourlées, masculines et minces, légèrement pulpeuses, sublime, avec une arrête bien droite et une courbe gourmande. Elle eut un temps d’arrêt sur la bouche, LA bouche. L’embrasser ? Ne pas l’embrasser ? L’envie d’agir, de prendre le visage qu’elle ne tenait pas et d’interrompre le long regard qu’ils échangeaient pour le pousser vers l’arrière et engranger un baiser passionné la tiraillait, grandissait dans son abdomen et sa trachée comme une grande flamme multiple, brulait, réchauffait, délitait sa patience et sa faiblesse ; Il était là, à sa merci, mi-nu et sans Nailah.

Et puis, cette manie de la toucher, de la prendre contre lui, de l’effleurer du bout des doigts comme avec précaution, ne comprenait-il pas que ce n’était que des signaux de plus pour éveiller ses sens et ses envies à elle, ses impulsions et ses désirs à elle ? Ne comprenait-il pas ? Vraiment ? Mais non, il ne voyait pas et il ne faisait rien avec une arrière pensée quelconque : il était si pur, si immaculé, qu’elle en était ébahie et frustrée. Que n’était-elle pas aussi pure, et sans pensées, sans stratagèmes, agir comme elle le voulait, l’embrasser si elle le voulait, ne pas l’embrasser, ne pas lui sauter dessus, quelle importance ? Il ne parlait plus. Comment était-elle sensée réagir ?

Elle releva les yeux vers lui et croisa son regard une nouvelle fois, une nouvelle fois plongea dans les yeux sombres et attentifs, et doux, et calmes, et sa propre passivité s’effaça dans ce regard. Ses doutes et ses élucubrations sans intérêt explosèrent pour n’être qu’une myriade d’indifférences.

Alors, Lilith amorça la dernière trahison de son clan, le paroxysme de son double-jeu et l’apogée de son audace.

Ses mains se posèrent soudainement sur le cou de Thomas, et elle rencontra ses lèvres sans mots dire et sans violence, effaça la minuscule distance qui les séparaient encore ; elle entoura la nuque fine de ses bras tièdes et nus, et fit peser son poids contre lui pour l’embrasser fébrilement ; bustes contre bustes, lèvres contre lèvres, le dossier derrière eux et sa bouche qui invitait la sienne, elle n’avait plus qu’une chose à faire, alors qu’elle pressait ses lèvres sur les siennes et le tenait serré contre elle ; attendre qu’il réponde. Ou qu’il la repousse.

Ses pensées s’évaporèrent ensuite.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Juin - 21:40

Thomas écarquilla légèrement les yeux un instant, sentant le contact brûlant des lèvres de Lilith contre les siennes. C'était la passion, c'était la frustration, c'était la colère. Paradoxalement, c'était aussi la tendresse, la douceur, et l'affection partagée. Et c'était avant toute chose extrèmement agréable. Si agréable même, qu'il ne put s'empêcher d'y répondre, envoyant au diable tout ce qui l'entourait. Sa personnalité de Hunter, celle, Sorcière, de Lilith, la guerre qui faisait rage au dehors, et Nailah. Sa belle Nailah. Celle qu'il disait tant aimé. Ne restait alors que la bouche de Lilith contre la sienne, et ses lèvres à lui, qui se mouvait de concert avec les siennes dans un balais harmonieux. Ses mains sur ses joues glissèrent sur sa nuque, dans son dos. La rapprochant le plus possible de lui. L'entraînant contre son corps. Sur ses genoux. Passion. Fièvre. Désir. Thomas ne prétait même plus attention aux faits, alors qu'il y avait pourtant tant de chose à dire. Il ne connaissait Lilith que depuis quatre-vingt dix minutes, et déjà, il l'embrassait comme si sa vie en dépendait. C'était irréaliste. Qu'en dirait Nailah...

Nailah ! Les yeux de Thomas, qui s'était fermés sous l'emprise de la passion, se r'ouvrir brutalement. Nailah n'apprecierait certainement pas. On n'embrassait pas une jeune fille que l'on venait de rencontrer. C'était immoral. C'était mal. Et surtout, ça manquait cruellement de classe. Thomas était un gentleman, il n'embrassait pas ainsi les jeunes filles. Il fallait y mettre fin avant de ne plus pouvoir se concentrer suffisemment pour y arriver. Les mains de Thomas s'accrochèrent aux épaules de Lilith, impérieuses et femes. La repousser. Avec douceur et tendresse. Ne pas la blesser. Ne pas la vexer. Il détacha doucement ses lèvres d'elle, pour reprendre leur position initiale, front contre front. Il souffla lentement. Respiration saccadée. Il se sentait comme un écolier à son premier baisé. Peut-être l'était-ce d'ailleurs, son premier baisé non platonique s'entend. Il n'avait que neuf ans lors de ses premiers souvenirs. Qui embrasse passionément à neuf ans ? Pas Thomas. Et pourtant, ça lui avait paru si simple, si évident. Mais peut-être que Lilith ne l'avait-elle pas ressenti ainsi...

Tout à cette interrogation, il leva les yeux vers elle.

- Ca va ?

Il avait chuchotté, comme pour ne pas briser ce silence qui planait sur l'étrange coupe qu'ils formaient. Même les élèments, sûrement conscient de la sollemnité de l'instant, semblait vouloir se calmer, et ce n'était plus qu'une légère pluie qui venait glisser sur les carreaux poussièreux de la bâtisse, les berçant dans une atmosphère étrange et fascinante. Et maintenant ? Que dire, que faire ? Rester ? Rentrer ? Quel heure pouvait-il être ? Tard sûrement. Thomas ne savait même plus depuis combien de temps il était avec Lilith. Quatre-vingt dix minutes ? Deux heures ? L'éternité ? Il avait l'impression qu'il y avait bien plus longtemps qu'ils étaient ensemble, là, à se regarder dans le blanc des yeux, à se jauger, à se défier. Défier leur propre résistance. Thomas testait-il Lilith lorsqu'il la touchait, l'enlaçait, l'embrassait même ? Ou bien n'était-ce que candeur caline et innocente ? Ni l'un ni l'autre aurait-on pu dire si l'on était allé au boût des choses : Thomas avait réagit ainsi pour se tester lui même. Il l'avait touché. Il avait ressenti l'envie de la tuer. Il l'avait enlacer. Il avait ressenti l'envie de la tuer. Il l'avait embrassé...

Thomas sourit. Il n'avait pas envie de la tuer, bien au contraire. Il avait plutôt envie de réitérer l'expérience. Avec une douceur sans pareil, encore plus délicatement que jusqu'alors, il détacha de ses mains les deux bras enroulé autour de son cou. Il devait partir maintenant. Pour faire le point. Parce que ce qu'il s'était passé aujourd'hui, ce n'était pas neutre. C'était étrange. Bizarre. Une sorcière, une traitresse qui plus est, embrassait un Hunter, un fugueur. Il se ressemblait en ce qu'ils étaient différents. Et ça c'était étrange. Comment deux cas à part comme eux, avaient-ils pu se rencontrer, se croiser, s'aider, et... il n'y avait pas de mot pour expliqué ce qu'il venait de se passer là. C'était irréaliste une fois encore.

Mais parce que ce soir, les astres devaient être bien luné, ils avaient eu de la chance. Et Thomas était content d'avoir rencontré Lilith.

Encore fallait-il qu'il survive à la riposte à son action de la repousser... ce qui n'était pas promis.

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Juin - 22:51

Il avait répondu. Une fraction de seconde peut-être ? Très peu de temps, un instant de pure volupté où il l’avait serrée contre lui, il avait répondu ; et ensuite, la débandade ! Il la repoussa sans violence, avec son atroce douceur coutumière, avec son front habituel sur le sien, avec son souffle attentif sur sa bouche et ses yeux coupables, et il avait desserré ses bras de sa nuque avec sa tendresse, son insolente tendresse, et il l’avait écartée, reposée sur le sofa avec leur éloignement initial, et il l’avait laissée là, seule et mortifiée, même s’il était tout proche, elle l’était, seule, et il s’était inquiété de son humeur et il avait Nailah dans le regard, et lorsqu’elle releva les yeux vers lui, elle appelait au meurtre.

Elle s’éloigna promptement alors qu’il amorçait le geste de caresser sa joue ou elle ne savait quoi d’autre de doux et sentimental, et bondit hors du sofa, folle de rage, fixant sur le sol la métaphore de son orgueil dénaturé, piétiné et écartelé par le refus de Thomas ; alors, en plus, il se donnait assez d’importance pour la repousser, elle ? Alors comme ça, elle n’était pas assez bien pour la bouche du Hunter en fuite et il se permettait de l’envoyer paitre avec sa délicatesse de gentleman ? Elle le fixa dans les yeux, les prunelles flamboyantes, ses iris se teintant d’un reflet ombrageux qui en effaçait le turquoise, les poings serrés de fureur et de gêne ; sa rage prenait sa source dans sa vexation, qu’il avait sans scrupule engendré sous un prétexte qui de toute façon serait futile à l’oreille de Lilith : ils étaient de clans ennemis, ils étaient en fuite tous les deux, il était amoureux de Nailah, elle risquait de le trahir, ils ne se connaissaient pas ? Rien à faire ! Si elle voulait l’embrasser, il ne pouvait pas ne pas s’y plier, tout simplement parce qu’il lui brisait du même coup sa sérénité nouvelle, son cœur et sa fierté, avec un coup de lame bien placée.

Sa respiration était aussi saccadée que sa rage ; elle haletait de colère et de mortification, au bord des larmes devant l’affront de Thomas et sa propre émotivité : quelle idiote ! Embrasser un angélique Hunter, benh voyons ! Quelle idiote, idiote, idiote… et la pulsion vint, aussi impromptue que les larmes s’épanchant sur ses cils, aussi étonnante qu’auparavant mais déliée de scrupules par sa crise de rage : la pulsion sorcière, celle de faire du mal au chasseur.

Dans son esprit apparut une nouvelle fois la plaie, dans ses doigts la chaleur de la lame psychique ; elle le fixa dans les yeux, et, sans vraiment savoir ce qu’elle faisait ou si elle disait cette fois adieu à une pseudo-relation avec Thomas, elle déchira la peau pâle pour la troisième fois. Mais ce n’était pas une blessure superficielle, pas une provocation ou une enluminure pleine de joliesse ; l’esprit entièrement tourné vers la douleur qu’il ressentirait, folle de rage et de sorcellerie, elle dessinait avec moult détails la morsure qui crénèlerait la chair désirée ; sans plus réfléchir, emportée par cet afflux de pouvoir, le souffle court, les yeux assombris, l’esprit brisé par la blessure, sa concentration aspirant ses forces sans peine et à toute vitesse, elle vit sous la puissance de son psychisme s’ouvrir le flanc de Thomas. La plaie béante n’avait pas la netteté des deux autres, était laide et dentelé, comme créee par une énorme lame aux brisures ignobles, et elle s’étendit à toute vitesse sur le flanc et l’abdomen du jeune homme ; la nausée envahit Lilith, sa vue se floua lourdement, et son front plissé attestait de la douleur de son crâne et de la perdition de ses forces ; mais la coupure prit de la profondeur et vomit du sang rouge et épais qui éclaboussa, morbide, le pantalon blanc ; elle chancela et aspira une goulée d’air qui lui brula la gorge ; elle allait trop loin dans ses capacités et le surplus de détails, de pouvoir utilisé dans la journée lui revint en miroir comme un film flou. Elle poursuivit son œuvre néanmoins, sans pouvoir se délivrer de ses impulsions, et l’épaule vierge, le bras et l’avant-bras de Thomas se couvrirent de petites plaies tailladées et peu profondes qui le piqueraient tout au plus et ne ressemblaient qu’à des incisions pratiquées au couteau ; elle ne pouvait pas faire mieux… pas du tout… il saignait. En un seconde, elle avait explosé de colère silencieuse et blesser Thomas au point que même lui, souffrirait d’une telle blessure ; elle pâlit, et les taillades rapides sur les bras cessèrent. C’était assez… elle ne pouvait plus. Elle cracha d’une voix rageuse, les doigts fermement agrippés au sofa pour ne pas tomber en avant, voutée de faiblesse :


-
Comment oses-tu !?

E
lle ferma les yeux et inspira violemment ; même le noir vacillait autour d’elle. Elle se laissa retomber sur le fauteuil qu’elle occupait plutôt et ravala ses larmes. Lorsqu’elle rouvrit les paupières, elle tremblait et le sang rouge baignait le ventre blanc.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Juin - 18:36

Thomas aurait dû s'inquiéter. Deux petites voix au fond de lui appelait à ce qu'il s'inquiète. La première, la plus forte, criait qu'il s'inquiètât pour lui-même, pour cette plaie béante et sanguinolante qui lui lacérait l'abdomen, pour le flot de sang intarrissable qui s'écoulait de toutes ses plaies. Violence et douleur. L'autre, plus faible, mais pourtant bien présence l'incitait à s'inquiéter pour Lilith, elle qui semblait si mal, si pétrie de douleur, de peine, d'affliction. Vexation et chagrin. Et pourtant, Thomas n'écoutait aucune des deux voix, se concentrant sur la troisième, qui hurlait à tout rompre sa faiblesse. Tu vas t'effondrer Thomas. Tu vas tomber. Comme un misérable. Faible homme que tu es. A jouer les jolis coeur, tu n'as gagné qu'à te blesser. A vouloir protéger et Nailah, et Lilith, tu serais malin de ne plus pouvoir protéger qui que se soit. Le Hunter. L'homme. La morale. Trois voix qui se menait une guerre acharné dans sa tête. Lilith était allé trop loin. Le flot de sang semblait inépuisable. Souffrance. Beaucoup trop de souffrance.

Thomas baissa la tête. Déçu. Triste. Boulverser. Trop de sentiment à la fois. Cette fille était bien trop extrème. Il ne pouvait décemment pas rester plus longtemps à ses cotés. Qu'arriverait-il la prochaine fois qu'il ferait un pas de travers ? Elle le tuerait ? Nailah avait besoin de lui. Elle avait besoin de ce protecteur. Et quand bien même ce n'était pas le cas, lui avait besoin de Nailah. S'il mourrait avant elle, comment ferait-il tout seul, dans l'au-delà. Quelque soit l'au dela en question. Oui. Il devait partir.

Il releva ses yeux brisés vers elle, prêt à lui rétorquer son choix. Mais... Etait-ce de sang qu'il sentait glisser sur ses joues ? C'était chaud. Mais bien moins épais que du sang. Il porta une main hésitante vers sa joue, comme pour vérifier ce qu'il avait déjà deviné avec stupeur : Il pleurait. Au sang s'ajoutait donc les larmes. Pitoyable. Il était pitoyable. Trop gentil ? C'était une chose que son instinct d'Hunter lui avait souvent soufflé. Faible dans sa douceur. Dans sa tendresse. Fureur et tristesse. Il reposa son regard noir, encore assombri par la douleur, sur le sien, si clair mais pourtant si sombre. Douloureux lui aussi. Douleur contre douleur. Duel.

- Et maintenant ? Tu ne veux pas carrément m'achever ? Ce sera plus simple.

La voix était froide. Glaciale même. Thomas était blessé. Blessure du corps. Blessure du coeur. Il était gentil. Un tendre. Mais il ne fallait pas exagérer non plus. Il ne bougea pas, n'essayant même pas d'endiguer le flot de sang. Sa tête lui tournait. Savez-vous que lorsqu'on perce une artère, il faut moins de trois minutes pour se vider entièrement de son sang. Lilith n'avait percé aucune artère heureusement. Mais elle avait bien entaillé la chair. Bougerait-il si elle décidait de partir ? Ou se laisserait-il mourir ici ? Après tout, on ne penserait à venir vérifier s'il y avait un corps ici qu'avant plusieurs jours, quand la puanteur de son corps en décomposition se ferait sentir. Sa tête lui tournait légèrement. L'odeur du sang lui montait au cerveau. Il se sentait mal.

Blessure du coeur, blessure du corps. Il se souvint soudainement de la question qu'elle lui avait posée. Comment osait-il quoi ? Oser de répondre à son baisé ? Oser de la repousser ? Elle était toujours aussi perturbante, même alors qu'elle venait de le tailler à vif. Comment osait-il alors ? Il osait. Par respect pour elle. Parce qu'on n'embrassait pas une demoiselle qu'on connaissait si peu. Parce qu'il y avait Nailah, qui n'apprécierait certainement pas ce manque de courtoisie de sa part. Pourtant, il n'avait pas à lui donner ses raisons. Elle était suffisemment maligne pour deviner d'elle-même. Le cas contraire, on ne jouait pas avec la vie d'autrui sans réel raison. Une rage purement Hunter montait en Thomas. Il se sentait s'énerver doucement. Mais sûrement. Alors il souffla doucement. Parce qu'il ne voulait pas être un meurtrier, parce qu'il ne voulait pas lui sauter dessus comme un le monstre sauvage qui était en lui. Et il répondit, avec cette même voix froide. Glaciale.

- J'ose, tout simplement.

Pauvre fou. Insolent. Il savait ce qu'il encourait pourtant, à lui répondre ainsi. Mais si lui aimait qu'elle le taillade, si lui n'aimait pas partir le premier. Il ne voulait pas partir. Il voulait savoir si elle serait prête à le tuer, simplement pour sa fierté bafoué. Si c'était le cas, il pourrait toujours attraper son épée, et la blesser suffisemment pour avoir le temps de fuir. Il ne voulait pas la blesser. Mais il ne voulait pas non plus être blessé. Hors, blessé, il l'était déjà. Alors ne restait-il qu'une seule interrogation : Pouvait-il croire en Lilith ? Pouvait-il avoir confiance en sa retenue ? Ou est-ce que chaque instant à ses cotés serait un pari sur la vie ?

Allais-tu decevoir Thomas, Lilith ?


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Juin - 19:20

Il sembla passer de la déception à la colère, de la colère à la détestation, les sourcils arqués et la voix dure ; et sa propre rage ne retombait pas.

Il lui proposa sur le ton de l’ironie de l’achever, il tenait sous ses mains le sang chaud, et sa propre rage ne retombait pas. Et elle tremblait dans le fauteuil. Elle peinait à respirer.

Non, sa fureur apocalyptique ne s’émoussa, ne s’effaça, que lorsque le déclic se produisit. Alors qu’elle suivait Thomas des yeux, son cœur rata un battement et elle perdit le souffle un instant en remarquant les larmes brulantes qui roulaient sur les joues ciselées. Qu..quoi ? Il pleurait ? Il souffrait donc tant ? La brulure de la colère pesa sur sa conscience, s’évapora aussi vite qu’elle était venue, et elle s’étouffa avec son propre souffle en le regardant avec horreur. Il avait le visage fermé, les pommettes humides, et les perles de sa tristesse ou de sa douleur s’accrochaient à ses cils, à l’arête de son nez ou de son menton, comme l’auraient fait les sanglots d’un petit garçon ; elles étaient si lentes, si émouvantes, que la fatigue de Lilith s’envola pour laisser place à une angoisse atterrée. Peu importait ses paroles, peu importait sa froideur, la sorcière n’avait plus cure des soubresauts de fierté de Thomas : elle ne voyait que les larmes, les larmes encore, et la lassitude alliée à l’émotion étincelèrent dans ses yeux comme les prémices de ses propres pleurs.

Elle bondit en avant, repoussant le siège en arrière et chancela un instant sur ses pieds ; elle avait la gorge nouée, la chair de poule et le cœur rugissant dans sa poitrine, monté sur ressorts, grimpant dans sa gorge pour lui donner des hauts le cœur ; elle s’écria soudain, horrifiée :


-
Oh mon dieu ! Je suis désolée !

E
lle reprenait ses esprits… elle eut une série de gestes mouvants et rapides, un pas vers lui pour prendre son bras épais, le faire asseoir lentement sur le sofa et repartir en évitant le sourire moqueur et écarlate de la plaie sur son flanc, le positionnant un peu allongé pour que la pliure de son abdomen n’augmente pas la souffrance ; les larmes lui montaient aux yeux, inexorables et agaçantes, perlant ses iris et bouleversant sa vision qu’elle avait maintenant floue ; elle le relâcha presque immédiatement, psalmodiant toujours avec une voix brisée par une surprise non feinte :

-
Pardon, je suis désolée, Thomas, vraiment désolée…

E
t elle endiguait la cassure de sa voix avant d’éclater en sanglots, reprenant sa litanie d’excuses bouleversées lorsqu’elle sentait ses cordes vocales se raffermir malgré sa trachée douloureuse de pleurs. Elle fonça vers la cheminée crépitante, tira sur la longue étole de soie gris perle qui séchait lentement sur le petit mur de fer forgé et qui d’ ailleurs était rigide d’être restée si longtemps près de la chaleur, et revint vers le sofa taché de sang sur lequel Thomas gisait calmement.

La taillade était large et profonde, mais elle ne laisserait qu’une vague cicatrice dans peu de temps ; impressionnante de par sa nature sanglante, elle devait être brulante de souffrance ; Lilith la fixa un instant, ébahie de ses propres actes, ébahie d’avoir été si folle dans sa colère et dans son orgueil, et, serrant une main dans le vide, cette main même qu’elle bougeait lorsqu’elle utilisait son pouvoir, elle effleura la peau blanche du bout des doigts avant d’aplatir sans hésitation la large écharpe de soie. La pliant en deux pour faire imbiber plus de sang et avec l’ambition de faire un garrot, elle s’agita autour de Thomas et noua le foulard autour de son flanc opposé, la glissant dans son dos et tirant sèchement sur le nœud pour ceindre la taille large du Hunter. Elle appuya ses doigts sur le coté de la plaie sans la toucher, regardant la tâche carmine s’élargir sur le tissu précieux de l’étole, et, répétant son « désolé » contrit et chamboulé, elle s’étouffa tout à fait.

Alors que sa main tremblait sur le ventre de Thomas en appuyant pour évacuer la douleur, elle sentit les larmes échapper à l’emprise de sa gorge et un sanglot la secouer ; il avait pleuré et maintenant il lui en voulait, et CETTE IDIOTE SENTIMENTALE en profitait pour chialer sur son idylle avortée ! Elle se détesta une brève seconde pour cette faiblesse ignoble qu’étaient ces pleurs superflus, mais les larmes roulaient déjà sur ses joues en formant un bel ovale dont la courbe s’achevait sur son menton, et ses lèvres tremblaient comme celles d’une gamine pleurnicharde ; d’une main preste et agacée, elle essuya sa pommette gauche, et se concentra sur la plaie pour ne pas rencontrer le regard de Thomas.

Elle allait finir par atteindre le point culminent du ridicule. Elle déglutit, la bouche entrouverte sur son souffle saccadé, et resserrant le garrot de fortune, sans savoir s’il allait servir à quelque chose.


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Dernière édition par Lilith Anguis le Lun 8 Juin - 23:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Juin - 20:02

La scène se passa très vite sous le regard ébahis de Thomas. Que se passait-il ? Que s'était-il passé ? Où allait le monde ? Lilith était-elle réellement en train de s'excuser ? De... Pleurer ? Etait-ce un effet miroir ou... Tous les instincts Hunter en Thomas redescendirent aussi brutalement qu'ils étaient montés. Comment pouvait-il en vouloir à une femme qui se mettait ainsi à nue devant lui, qui lui offrait de l'affection, de l'interêt, et qu'il repoussait sans vergogne. Il était un monstre qui s'amusait à briser une pauvre jeune femme.

Oui. Il n'avait pas fallut longtemps à Thomas pour redevenir cet être d'une tendresse maladive. Elle pleurait, par sa faute. Et ça, ça vallait toutes les excuses, toutes les fautes du monde. Elle n'avait rien à dire, rien à faire, elle n'avait même pas à le soigner. Elle ne lui devait rien. Ce n'était après tout que justice, il l'avait blessé, elle l'avait blessé en retour. Pourquoi ne s'en était-il pas apperçu plus tôt ? Pourquoi ne s'en rendait-elle pas compte elle-même ?

Elle gesticulait tout autour de lui, serrant un garot avec sa belle écharpe de soie. Non ! Le sang allait la tacher. Le sang ne s'enlevait pas. Pas dans une lessive à froid. Or la soie se lavait à froid. Oui. Thomas lavait son linge tout seul. Il maniait les étoffes. Il savait que l'écharpe de Lilith était foutu, surtout au vue de la quantité de sang qui s'étallait avec une vitesse éffarante sur le tissu. Il l'attrapa par le bras, sans réelle délicatesse, mais sans pour autant lui broyer le bras, et l'attira à lui, pour la prendre contre lui. Contre la plaie. Contre son torse. Elle serait taché de sang. Tant pis. Il n'avait pas besoin de soin. Il avait besoin d'elle. Besoin de la sentir contre lui. De la voir sécher ses larmes. Qu'elle ne soit plus triste. La serrant contre lui, l'ayant installée sur ses genoux, il lui murmura à l'oreille :

- Ne t'en fais pas pour ton étolle... Pour tes vêtements aussi. Je t'en rachèterais d'autre. Reste là plutôt. Tu ne vas pas bien.

Bien sûr qu'il avait remarqué qu'elle vacillait, qu'elle ne marchait pas droit. Faible. Fragile. A trop jouer avec son don, elle était en train de s'affaiblir. Il ne voulait pas qu'elle soit faible. Même si elle envoyait toute sa force contre lui. Alors Thomas se demanda : Comment était-elle dans un combat ? Les quelques plaies qu'elle venait de lui infliger, aussi dangereuse et sanguinolente soit-elle n'aurait pas suffit à le tuer, et il se savait parfaitement capable de se défendre et de la blesser s'il le choisissait. Bien sûr, il n'en avait pas envie. Mais c'était possible. Dans un combat de masse, que donnerait-elle ? Elle ne pouvait se concentrer sur plusieurs ennemis à la fois. Seule, elle était faible et fragile.

Thomas plongea son nez dans le cuir chevelu de la jeune fille, inspirant à large bouffé. Comme tout à l'heure, lorsqu'il l'avait enlacé sans son autorisation. Ne lui avait-elle d'ailleurs pas interdit de réitérer l'expérience ? Mais après tout, que risquait-il actuellement ? Elle était aussi affaiblie que lui. Et à pourcentage d'affaiblissement égale, il restait plus fort en ce qu'elle ne pouvait plus utilisé son don alors qu'il avait encore une pleine maîtrise des muscles de ses bras. Il était plus fort. Pour une fois, il voulait en abuser. Un peu. Doucement, avec tendresse, avec douceur, comme on calme un chaton furieux, il l'embrassait sur la tête. De légers baisés, à peine perceptible. Délicat. Contrairement à la poigne avec laquelle il la serrait contre lui. Pas suffisemment fort pour l'éttoufer, mais amplement suffisant pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Selon Thomas.

- C'est moi qui devrait m'excuser. Pas toi. J'ai été injuste avec toi. Je ne t'ais même pas expliqué mon geste... J'aurais dû pourtant...

Il l'embrassa une nouvelle fois sur le sommet du crane. Tendre. Il ne voulait plus lui faire de la peine. Non. Il ne voulait plus faire de peine à personne. Il pouvait protéger et Nailah et Lilith. C'était possible. Il aimait Nailah. Il aimait Lilith. Pas au même degré. Pas de la même façon. Mais il aimait les deux. La première était l'objet de son adoration, son idol, son héroïne. La seconde était la passion faîte femme, son premier baisé, son amie. Il se devait de ne blesser ni l'une ni l'autre. C'était... indécent.

- Je ne veux pas t'embrasser ainsi Lilith...

Sa voix n'était qu'un murmure étouffé dans les lourd cheveux.

- Je ne peux pas. Pas tant que je ne te connais pas suffisemment. C'est une question de rigueur morale.

Il déplaça légèrement ses mains, lui offrant une certaine liberté d'action. Si elle voulait le frapper, l'entaillé, maintenant, elle le pouvait.

- Tu es une femme très désirable. Mais pas maintenant. C'est... trop tôt.

Il avait volontairement ommis de parler de Nailah. Il s'agissait de ne pas mettre de l'huile sur le feu. De ne pas attiser sa colère. Mais au contraire de la calmer. De la soulager. De lui expliquer un peu, aussi. Alors, dans un dernier geste d'affection, il alla déposer ses lèvres sur le front de la jeune femme.

- Tu me pardonnes ?


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Juin - 23:13

Elle sentait le sang chaud percer l’étoffe de son t-shirt et traverser le tissue, s’incrustant à sa peau, légèrement épais, brulant, tandis qu’il la serrait contre lui en murmurant des …sortes d’excuses pleines de galanterie. Un hunter ? Plein de cette… douceur, elle l’avait admis ; mais maintenant, d’une politesse désarmante, scrupuleux, paternel et désolé : elle garda les yeux ouverts un moment, de surprise, alors qu’il embrassait son front en murmurant sa désolation et des promesses futiles qui auraient pu amener un rire léger sur ses lèvres, si elle n’avait pas été trop occupée à essayer d’endiguer le flot incontrôlable de ses larmes. Après la déconvenue pour limiter son fou-rire, voilà que le sanglot échappait aussi à son emprise : et plus Thomas essayait de la consoler en se répandant en tendresses, plus elle chialait sur son épaule, étouffée de pleurs, le souffle court et saccadé par ses hoquets larmoyants, pitoyable et humide, le nez brillant, la bouche salée et les joues rouges d’un malheur idiot et infini, sans véritable définition, comme un bébé a un gros chagrin sans nul source et pourtant bouleversant de force et d’ardeur aux larmes.

Elle finit par fermer ses yeux gonfler de larmes et se laisser embrasser, poursuivant sans s’en apercevoir la pathologie de l’enfant bercée ; ses soubresauts de pleurs se calmèrent lentement, mais surement, alors qu’elle serrait entre ses bras le buste large de Thomas et enfonçait sa joue dans son épaule, ses cheveux glissant sur le torse nu du Hunter ; elle en était là. A faire des câlineries à un inconnu qui saignait contre elle. Elle était complètement folle : folle dans son comportement, dans ses sautes d’humeur, dans son imprudence, et folle de lui, aussi. Elle ferait mieux de fuir au plus vite, sous la pluie et sous l’orage qui battait au dehors, plutôt que de rester près de lui à risquer la santé de son cœur et de son esprit aussi stupidement. Elle n’aimait pas Rosalie Adams, certes ; elle avait fait ami-ami avec d’Al Kersen et d’autres énergumènes arrivistes, certes ; elle avait dragué des petits Autres pour leur nuire, certes ; elle avait tuer l’un des siens, l’un des leurs, et blesser les sans-ressources s’ils formaient un obstacle, oui : mais fantasmer sur un Hunter ? Embrasser un Hunter ? Pleurer sur un Hunter, rêver de le revoir, voir les choses en grand, écouter la musique nuptiales une brève seconde, demander plus d’affection, regretter les blessures infligées, se répandre en excuse, un Hunter, un Hunter ? Elle déglutit en refermant son bras autour de la nuque proche, effleurant les cheveux les plus bas et les plus soyeux de Thomas du bout de ses doigts refermés ; c’était une première, et cela devait être la dernière fois. Comment pouvait-elle faire cela à son peuple, -quel peuple ?-, à elle-même ? et son orgueil, y pensait-elle ? Il aimait Nailah Temset, il l’aimait d’un amour si dingue qu’il devait y avoir entre eux quelque chose d’étrange, d’incestueux, un syndrome d’Oreste ou d’Œdipe qui faisait de leur union une grandiloquence merveilleusement ardente. Elle soupira lentement, ne bougea plus. Elle n’avait aucune envie de le laisser là néanmoins. Qu’étaient-ils sensés faire maintenant ? Il était blessé : et elle, appuyée sur lui, devait le faire souffrir le martyr d’ailleurs. Elle allégea discrètement la pression de son corps sur lui, et cette image d’imbrication lui inspira une bouffée d’envie qui n’avait aucun rapport avec l’innocence affichée de Thomas : après tout, il ne restait que deux pantalons, un t-shirt imbibé de sang et une étole collante entre eux. Peu d’obstacles, en somme. Elle secoua la tête pour échapper à ce genre de pensée. Elle releva les yeux et le visage pour le voir, échapper à sa fonction d’enfant, et croisa, accrocha son regard dans le sien. Ses doigts glissèrent des délicats cheveux duveteux de sa nuque, pour dessiner la mâchoire virile et s’arrimer au menton proche d’elle, et le tenir ; elle admira les cils, l’ovale de l’œil, la courbe de la bouche, la ciselle de la pommette, le lissage parfait de cette peau qui n’avouait aucune douleur, et eut un sourire qui n’avait rien de gai, et tremblotait aux commissures :


-
Et, on se reverra bientôt, même après ça. Pas vrai ?

S
i elle s’était vue… elle aurait dirigé la plaie contre elle. Contre cette élimination de Lilith Anguis, cette brisure d’image, cette évaporation du mur d’acier qu’elle avait, avant, érigé entre elle et les autres.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Juin - 19:14

Elle s'était blottie contre lui. Thomas arborrait une moue satisfaite. Vu comme il avait repoussé son baisé, il n'aurait été que justice qu'à son tour, elle le repousse. Et pourtant, elle se serrait contre lui. Elle refermait ses bras sur lui. Plongeait son visage dans son torse. Pleurait à chaude larme. Pourquoi ? Pourquoi pleurait-elle encore ? C'était comme si quelqu'un avait ouvert un robinet, quelque part, tout au fond de son corps, et que cette personne avait oublié de le refermer. Et pourtant, ce n'était pas faute de vouloir aider à endiguer le flot de larme. Mais rien, ni ses baisés, ni ses caresses, ne semblaient réussir cet exploit. Alors il continuait. L'espoir fait vivre. L'endurance y aide souvent. Thomas était décidé à sécher les larmes de Lilith, même s'il devait y passer la nuit.

La nuit avec Lilith... Un très court instant, son esprit s'égarra. Il imagina les mains de la jeune femme contre son torse, ses bras doux l'enlaçant passionément, ses lèvres sur... Il ferma les yeux. Non. Très mauvaise direction. Thomas fut lui même surpris de la propre audace de ses pensées. Depuis quand fantasmait-il ainsi sur une autre femme que Nailah ? Depuis quand fatasmait-il sur des femmes d'ailleurs ? Quand avait commencé ses envies lubriques. Malsaine. Il souffla longuement. Discrètement aussi. Il ne devait pas pensé ainsi de Lilith. De Nailah. C'était mal. C'était prendre leurs corps comme des objets. Or, elle n'était pas des objets. Et le corps frêle, chaud et remuant de Lilith entre ses bras en était la preuve. Pas de pensée malsaine.

Il l'embrassa sur le crâne une fois de plus. Que venait-elle de lui demander ? S'il se reverrait ? Bien sûr qu'il se reverrait ! Il le voulait. Elle était sa première vraie amie à Secret-Town. Il était hors-de-question qu'il l'abandonne ainsi. Hors de question. Alors, prenant son menton entre ses doigts, il lui releva le visage, pour la fixer dans les yeux. Geste tendre. Regard tendre.

- Evidemment qu'on se reverra. Tu connais mon adresse. Je connais la tienne. Il n'y aucune raison qu'on ne se revoit pas.

C'était une évidence pour lui. Pourquoi ne se seraient-ils pas revu ? Ils habitaient la même ville. Ne restait que les règles. Mais y avait-il réellement une loi qui interdisait un Hunter fugueur de cotoyer une Sorcière traître ? Il en doutait sérieusement. Et quand bien même c'était le cas... Il n'était pas si dur de se voir en cachette... Si ? Il sourit, amusé de la virulence qu'il mettait dans ses propres pensées. On aurait pu voir un jeune Roméo fougueux tentant de se battre pour pouvoir cotoyer sa Juliette. Lilith en Juliette avait quelque chose d'assez paradoxale. Thomas en Romeo aussi, du reste. On était loin de la romance inventée par Shakespeare.

Retenant toujour le menton de Lilith dans sa main, il se pencha pour l'embrasser très légèrement sur la joue, là où une larme venait de glisser. Sêcher les larmes de Lilith par des baisés. N'était-ce pas tenté le diable en sachant qu'il l'avait repoussé quelques instant auparavent de l'embrasser ainsi. Avec tendresse. Avec douceur. Avec sensualité aussi... Peut-être un peu. Alors avant qu'elle ne s'énerve une nouvelle fois, l'objet de la tentation la ramena tout contre son torse nu. Il sentait que le sang commençait à sêcher et il grimaça a l'idée de l'aspect qu'aurait la cicatrice. Soit. Ce n'était pas très important. Peu de personne allait promener leurs yeux sur son abdomen. Lilith hormis s'entend.

Il sourit doucement, les lèvres de nouveau perdu dans les cheveux d'or de la jeune femme. Elle était vraiment exceptionnelle. Détachant très légèrement ses lèvres d'elle, il chuchota :

- Tu es unique Lilith. Exceptionnelle. Et unique.

L'avait-elle entendu ? Sûrement. Peut-importait en réalité. Cela faisait partit de ces phrases que Thomas disait sans s'adresser réellement à quelqu'un. Parler pour parler ? Pas exactement... Parler pour évacuer plutot. Thomas ressentait le besoin de dire certaines choses, parce qu'il ne supportait pas de garder certains mots pour lui tout seul.

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Juin - 22:36

Unique… Exceptionnelle… Elle sentait les cordes vocales de Thomas vibrer tout près de ses doigts posés sur sa gorge, et amplifier le son de ses paroles suaves. Un peu plus, et elle lui sautait de nouveau à la gorge pour tenir son cou et l’embrasser passionnément. Voilà des mots qui faisaient chaud au cœur – et qu’elle était peu habituée à entendre… Elle n’avait pas été unique depuis ses parents – et cela remontait à quinze ans environ. Elle n’avait pas été exceptionnelle depuis qu’elle-même l’avait compris, à la découverte de ce don forgé de sa haine…

Don qui, d’ailleurs, résonnait toujours à ses tempes et tremblait toujours à ses poignets. Elle avait forcé aujourd’hui. Elle avait attaqué un Hunter dans la matinée et l’avait fait fuir après moult taillades, et avait menacé une sorcière un peu trop butée et partisane de Rosalie à son gout. Elle inspira lentement et sentit son souffle rejaillir sur la joue de Thomas. Elle le regarda lentement, avec lenteur, oui, cette lenteur des femmes qui découvrent un visage inconnu. Il avait sur les lèvres la brillance d’une de ses propres larmes. Elle dit d’une voix calme et basse, où s’accrochaient les derniers vestiges de sanglots presque effacés :


-
Toi aussi, Thomas. Toi, je ne te trahirais sous aucun prétexte.

U
ne ironie légère s’immisça dans son crâne… Il serait bien le seul… le seul qui aurait le droit à une telle promesse. Alors que la trahison devenait une part tranquille de ses mœurs, alors qu’elle devenait sobre et normale. Elle eut un sourire un peu vague, un peu rêveur, et haussa les épaules pour elle-même ; puis son sourire se mua en léger rire, et elle ajouta en caressant les cheveux sombres, en les repoussant vers l’arrière pour qu’ils cessent de balayer les yeux allongés d’obsidiennes :

-
De toute façon, on est pas banals, hein. La traitresse des sorciers, et le fuyard tendre des Hunters. On aurait la palme de l’originalité.

E
lle se dégagea lentement de son étreinte, sans violence ou sans refus, sans signifier qu’elle ne voulait plus y être, mais simplement à des fins utiles ; posant un pied à terre, elle reprit son équilibre et passa une main fraiche sur son propre front un peu chaud, palpitant d’une migraine qui ne tarirait que lorsqu’elle se serait reposée longtemps. Elle ne pourrait plus, même si elle le voulait, meme s’il avait une crise de violence à son égard, se défendre et lui faire du mal ce soir. Ou elle en sortirait si faible qu’il l’achèverait sans avoir même recours à son énorme épée.
Elle secoua la tête et, sans prêter attention à la tâche immense qui avait imbibé le tissu de son t-shirt et formait une aréole écarlate et morbide, elle desserra le garrot de fortune qu’elle avait noué autour de la taille de Thomas, et le retira lentement. Comme la plupart des plaies qu’elle faisait, lorsqu’elles n’étaient pas mortelles s’entend, elle avait rapidement cessé de saigner. Elle en fixa la fissure béante et grimaça ; les traces inégales et un peu émoussées du sang entourait la coupure nette, crénelant le carmin sur l’abdomen immaculé ; elle passa ses doigts froids autour de la plaie ; les retira. Allant lentement vers le feu, elle jeta sans regrets son étole de soie dans le feu, et la regarda une seconde à peine crépiter dans les flammes ; puis elle revint vers Thomas, repoussa les cheveux noirs une nouvelle fois, et sourit.


-
Allonges-toi.

T
andis qu’il pivotait légèrement pour poser sa tête sur l’accoudoir et étendre son grand corps de colosse, elle s’assit, adossée au le sofa, à même le sol, ses cheveux voguant vers les flancs du Hunter. Elle attrapa de nouveau la main offerte, fit jouer le bout de ses doigts sur la longueur des siens, partant de la paume pour suivre en caresse la longueur des doigts, et recommençant, observant le circuit qu’elle suivait ; et elle dit en serrant les phalanges bien aimées, décidée à ne pas partir tant que la blessure saignait. Tant qu’il était affaibli :

-
Parle-moi de Nailah, Thomas.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeMer 10 Juin - 16:26

Contre toute attente, la déclaration de Lilith mis Thomas dans un cocon de plaisir incroyable. Ce qu'elle venait de dire, qu'elle ne le trahirait sous aucun prétexte était comme un baume à son coeur. Si elle avait su l'émoi dans lequel elle le mettait par cette simple phrase. C'était comme s'il avait attendu d'avoir une preuve qu'il pouvait lui faire confiance pour se donner entièrement. Pour se détendre. Pour faire taire le Hunter qui criait au scandale en lui. Thomas se sentait bien, tout simplement. Il était heureux. Il était avec une femme superbe. Une femme qu'il appréciait. Une femme qui l'appréciait. Une femme qui venait de s'accorder sa confiance sans limite.

Alors oui, comme elle le disait, il formait un duo curieux, savant mélange de toutes les antithèses de leur monde. Sorcière ; Hunter. Traitresse ; Fuyard. Agressive ; Tendre. Femme ; Homme. A eux deux, ils représentaient probablement tout ce qu'il aurait pu être donné de voir dans cette ville. Ne manquait que le fanatisme. Et un Autre. Thomas s'en serait probablement amusé, s'il n'avait pas été plus concentré sur les mouvements de la jeune femme près de lui.

Il l'avait vu brûler son écharpe. Il savait qu'il devait lui en racheter une. Parce que c'était son sang qui la souillait. Tout comme sur son tee-shirt d'ailleurs. Ne se sentait-elle pas mal, d'avoir autant de sang contre sa peau, autant de poussière autour d'elle, autant d'ombre dans sa vie ? Thomas l'aurait bien prié de venir plus près, mais elle semblait perdue dans la contemplation du précieux qui s'embrasait. Comme son âme au contact de la dangereuse Sorcière. Et alors qu'elle revenait à ses côtés, lui-même se perdit dans la contemplation magnifique de sa silhouette faîte d'ombre et de lumière, se découpant avec grâce et tentation dans les effets enflammés de l'âtre qui rougeoyait. Lilith était belle. Et chaque seconde, elle lui paraissait plus belle encore. Comme si l'on ouvrait les yeux à l'enfant qui était en lui, pour faire prendre conscience de toute la beauté qui régnait en ce monde. De toute la beauté qui s'évadait par large volée du corps de la jeune femme. Lilith était belle. C'était aussi simple que cela. Et dans ses courbes harmonieuse, dans les traits gracieux de son visage, et dans tout ce qui faisait d'elle la femme superbe qu'elle était, Thomas pouvait entrevoir quelques instants ce qu'aurait été le travail d'un artiste, ayant pour mission de représenter la beauté. Elle ne pouvait être exprimer par des mots, ni même par des images. Elle se ressentait. Aussi simplement que ça.

Il la suivit du regard, s'installer au bien du sofa, ses boucles frôlant à peine son torse blanc. Qu'aurait-il donné pour de nouveau pouvoir la serrer contre lui, inspirer son odeur, sentir ses mains sur sa peau nu... Lilith était ennivrante, délicieuse de par les effets qu'elle offrait à son corps d'homme. Mais loin de la représentation charnelle que tout ces mots auraient pu avoir, Thomas se sentait heureux d'avoir une personne aussi extraordinaire à ses cotés. Il l'avait laissé l'allongé bien sûr, et l'espace de quelques secondes, il avait espérer qu'elle reviendrait se blottir contre lui, allongée à ses cotés, sur lui... Elle était si frêle et si légère que cette blessure sur son abdomen ne s'en ressentait nullement affectée par un tel poids. Mais non, et il en avait été déçu. Mais bien décidé à se satisfaire de ce qu'il avait, il acceptait bien volontier la main qu'elle gardait serrer dans la sienne. Heureux.

Alors, elle fit une remarque qui le laissa complètement pantois.

- Parle-moi de Nailah, Thomas.

Thomas avait compris, bien sûr, qu'elle était plus ou moins jalouse de l'affection qu'il portait à sa magnifique amie. Amie... Plus qu'une amie. Une soeur. Une femme. Thomas ferma quelques instants. Etait-il vraiment necessaire de remuer le couteau dans la plaie ? Elle lui demandait de lui parler d'une femme qui était jalousable. De La femme. Si c'était son désir, bien sûr qu'il le ferait. Un mot, et il obéissait. Soumis avait-on dit de lui. Il préférait se qualifier comme un homme gentil. Soumis avait une valeur trop péjorative pour lui. Mais la question qu'il se posait maintenant était celle de savoir s'il serait capable de se retenir. De ne pas trop illuminé Nailah. Pour ne pas faire d'ombre aux autres femmes. Pour ne pas faire d'ombre à Lilith.

Se convaincant qu'il en était capable, il commença alors.

- Nailah... est une femme superbe. Tant par son aspect extérieur, qu'interieur. C'est elle qui m'a... pris en charge... lorsqu'à neuf ans je n'avais nulle part où allé... pas de famille, pas de souvenir... Outre l'admiration sans borne que je vous à ses formes, à son visage, et à sa personnalité, je lui dois avant tout la vie heureuse que j'ai mené. Et pour ça, je lui serai éternellement recconaissant.

Thomas laissa passer un silence, comme pour se reprendre, comme pour ne pas faire apparaître de manière trop flagrante l'amour sans borne et sans limite qu'il lui vouait. Admiration ferme. Envoutement. Oui. Nailah l'avait envouté, mais sans jamais user de sortilège. Elle était trop parfaite, c'était ce qui lui permettait d'avoir cette homme qu'était Thomas à ses pieds. Pris dans ses contemplations mentales, Thomas laissa alors échappé une phrase qu'il n'avait jusqu'alors jamais dîte, pas même à la principale interressée.

- Je l'aime.

Lorsqu'il s'apperçut des mots qu'il venait de laisser échapper, il jeta un regard anxieus vers Lilith. Comment prendrait-elle cette déclaration ? Une légère angoisse monta en lui. Il ne voulait pas qu'elle le haisse. Pas pour ça. Mais n'était-ce pas une forme de provocation que d'avouer un tel secret à une femme à qui il avait refusé un baisé ?

Thomas doutait.

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 11 Juin - 20:09

Blah, blah, blah.

Lilith retint un soupir agacé et un mouvement de sourcils parfaitement sceptique en entendant le discours enflammé de Thomas. « Je l’aaaaime ». Imbécile, tu ne l’aimes pas, tu veux juste la sauter. Bref. Elle ne lâcha pas, néanmoins, la main avec laquelle elle jouait, et observa les longues phalanges en silence. Mmh, cette fille n’avait rien de plus qu’elle – si ce n’était une excroissance mammaire conséquente et des cheveux un peu trop foncés. Elle n’était qu’une sorcière comme une autre. Elle pouvait très bien lui piquer Thomas, qu’ils aient une liaison ou non. Après tout, elle était faite pour Thomas. Les contraires s’attirent, non ? Nailah n’était le contraire de personne, juste une idiote quasi-divine qui n’était pour personne sinon une ou deux vestales un peu tarées. Alors qu’eux deux, ils formeraient un couple parfait : Lui. Grand, si brun, si pâle et si large. Elle petite, fine, blonde et hâlée. Lui, Hunter, la douceur incarnée, l’innocence recréée, le refus du combat gratuit, et elle Sorcière, agressive, colérique, ardente et belliqueuse. Elle ne pouvait que fortifier sa candeur et lui apaiser sa rage, sa haine. Alors que Nailah, elle ne lui apporterait rien ! Ah, si, peut-être son horoscope au petit dèj’.

Elle fit la moue et essaya d’endiguer la vague de jalousie qui la submergeait, qui rongeait son estomac et griffait sa trachée : elle l’avait cherché… elle avait demandé des détails sur cette lobotomisée aux longues jambes. Elle dirait même plus : aux jambes disproportionnées. Peut-être qu’elle s’était fait greffé des barres de fers dans la cheville pour avoir l’air d’une telle géante : en tout cas c’était tout à fait disgracieux. Elle pinça légèrement la belle main dans sa colère, mais relâcha immédiatement la pression pour ne pas montrer à Thomas combien la colère la submergeait tandis qu’elle imaginait la cartomancienne seigneuriale embrassant le Hunter. Les images se succédaient dans son crâne : elle au moins, elle ne devait pas se faire repousser, galanterie ou non. Il devait lui bondir dessus comme un gros lion sur miss. Gazelle, et ils pourraient s’ébattrent jusqu’à ce que mort s’ensuive. Elle grinça des dents et plissa les yeux, fusillant du regard l’âtre flamboyant, à défaut de lacérer le joli petit corps de la brunette du Non Exorabilis. Foutaises ! Thomas était à elle. Etait marqué par elle. Il lui avait dit : elle était unique. Alors que, quoi ? Nailah était un cliché de Barbie brune. Billevesées que cet amour contrit. Il devait avoir une fascination malsaine, comme si cette grande folle intoxiquée à la fontaine de jouvence était sa mère, sa sœur, son aïeule, une connerie du genre. Elle laissa voguer son regard vers le plafond et dit d’une voix calme :


-
Oui, je connais ça.

E
lle ouvrit les yeux plus grands en entendant les mots qui sortaient de sa bouche, tous à la suite et inexorables, si sobres, si naturels et si menteurs qu’elle ne pouvait les arrêter. Ils étaient énoncés d’une voix calme, neutre, avec cette sous-jacente admiration qu’elle portait à un homme complètement fictif, qu’elle inventait maintenant ! Son talent pour le mensonge ressortait une nouvelle fois dans cette perfection de l’énonciation, dans cette utopique phrase tendrement rabâchée, et elle partit dans un discours cousu de bobards :

-
C’est un Hunter… tu dois le connaitre.

O
h, non.

-
Il est si beau… et je crois qu’il m’apprécie.

N
’importe quoi !

-
Bien sur, il apprécie d’autres femmes aussi, mais peu m’importe, puisqu’il me fait l’honneur d’être mon amant.

M
ais qu’est-ce que tu racontes, Lilith ?!

-
Nous nous sommes rencontrés lorsque je voulais nuire à Rosalie Adams, et nous nous sommes immédiatement plu. Ses yeux, sont le plus fascinant. Si profonds et si légers… Nous avons pleins de points communs. L’agressivité, la boisson, la cigarette, la sensualité effrénée.

D
es médocs. Il lui fallait des médocs. Elle sentait sa bouche s’ouvrir, inspirer, se refermer sur ses atrocités décrites et délicatement susurrés, alors qu’elle ne contrôlait même plus son aplomb stupide. Une pâleur subite prenait son front, et sa migraine revenait au grand galop, sans même freiner sa parole idolâtre.

-
Puis… il est si passionné dans ce qu’il fait. Si… fort. Tout le monde le connait, c’est un honneur de le fréquenter comme je le fais. Tu sais qui c’est, non ? Tout le monde sait qui c’est. Comme Nailah.

E
lle eut un petit rire.

-
Apparemment, on aime des légendes, Thomas. Toi, la belle magicienne, génie de l’occulte…

S
on souffle se perdit, et elle souffla rêveusement :

-
Et moi Drylen d’Al Kersen.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeVen 12 Juin - 19:32

Thomas accusa le coup. Bien sûr, il aurait du se douter que Lilith n'était pas une jeune pousse fraiche comme les blés et entièrement disposée à ce qu'il la repousse, mais... Il eut un frisson en l'imaginant dans les bras du chef des Hunters. Il avait entendu vaguement parlé de sa réputation de courreur de jupon, même s'il ne l'avait jamais rencontré personnellement. Non. Il ne voulait pas le rencontrer personnellement. Être dans son périmètre le faisait se sentir si... mauvais, si violent. Si Hunter. Il avait horreur de cela. Horreur de se savoir prêt à tuer des gens, simplement parce que leur ADN était différent, parce qu'ils avaient une capacité. Parce qu'ils étaient Sorcier. Lilith était une sorcière pourtant, comment ce monstre sanguinaire pouvait-il apprécier de la toucher, lui qui menait une croisade contre l'humanité toute entière. Et surtout, comme Lilith pouvait-elle éprouver du plaisir dans ses bras ?!

Alors, oui, comme elle le disait, tout deux semblait aimé les légendes, mais là où lui n'avait malheureusement qu'une relation à sens unique avec Nailah, elle semblait vivre une formidable passion avec Drylen. Semblait. Parce qu'il y avait quelque chose de d'étrange, de dérangeant, dans ses paroles. Thomas n'arrivait pas à savoir quoi, mais il avait l'impression de passer à coté de quelque chose... Thomas n'était pas un homme jaloux par nature, bien au contraire même, il était de ceux qui se réjouissent sincèrement du bonheur d'autrui, sans penser à leur propre perte dans l'affaire. Il était pas conséquent quasiment évident que ce doute qui s'insinuait perfidieusement en lui, n'était pas une mauvaise foi propre à la jalousie. Non. C'était une impression diffuse, étrange, et perturbante qui montait en lui sans la joie malsaine que provoque une victoire de la jalousie. Un préssentiment.

Thomas préssentait que Lilith lui mentait. Et il ne savait malheureusement ni pourquoi, ni ce qui l'amenait à en venir à cette conclusion. Alors, d'une voix douce et tendre, resserrant sa prise ferme sur la petite main frêle, comme pour l'empêcher de s'échapper, il murmura :

- Pourquoi me mens-tu Lilith ? Alors que moi je ne te dis que la vérité ?

Ce n'était pas un reproche, à peine une réelle interrogation. Thomas se serait posé la question à lui même qu'il en serait revenu au même. Il aurait pris le même ton, la même douceur perturbée. La même étreinte chaleureuse ? Non. L'étreinte de la main n'était destinée qu'à Lilith. Insitation à la vérité, il pouvait presque sentir le malaise qui la prenait. Mais sans le comprendre, encore une fois. Lilith était définitivement un mystère. Etait-ce le cas de toutes les femmes ? Ou juste le sien ? Il n'en avait pas la moindre idée.

Et c'est à cet instant qu'il eut l'illumination. Par un cheminement de pensées comme seul le connaisse les esprits embrouillés, il était remonté à leur discussion précédente, un peu plus tôt dans l'entrevue. Avant qu'elle ne le taillade comme une belle tranche de Rumsteak. Elle le lui avait dit. Je ne fréquente personne, mais surtout, pas de Hunters, pas par envie. Sur le coup, il n'y avait pas vraiment prété attention, trop occupé qu'il était à redessiner son visage avec des traits plus doux, et pourtant, là, en cet instant, cette phrase lui revenait comme un boulet de canon en plein esprit. Elle ne cotoyait personne. Donc pas d'amant. De plus, n'avait-elle pas préciser : Surtout pas de Hunters ? Drylen d'Al Kersen était un Hunter. Pire. Il en était le chef. Le pire de tout les Hunters. Le plus fou. Le plus sanglant. Le plus...

Thomas eut un frisson. Non. Il ne voulait pas penser à cet homme. La seule image de sa personne suffisait à faire monter en lui des bouffées violentes de haine et de rancoeur à l'égard des sorcières, comme un désir innassouvit se transforme en obsession. Alors, pour se sortir de ces pensées malsaines, il reprit la parole, se recentrant sur le sujet. Et comme pour anticiper une question - ou une accusation - qu'il voyait arriver à toute allure, il chuchota à l'oreille de la belle :

- Tu m'as pourtant dit, pas plus tard que tout à l'heure, que tu ne fréquentais jamais les Hunters... Du moins, pas par envie...

Une inquiétude subite monta alors en lui. Et si... Pas par envie. Si ce monstre ne lui demandait pas son avis justement, si... si elle présentait les choses de manière aussi extravagante parce que justement, elle ne voulait pas qu'il a prenne en pitié...

Détachant doucement sa main de la sienne, il pris alors son menton entre son pouce et son index, et amena le visage aux traits doux à se tourner vers lui, et son regard inquiet vint se visser dans le sien, pour que dans une question muette, il lui demande : Tout va bien Lilith ?

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 29 Juin - 21:45

Merde alors.

C’est la première pensée qui vint à l’esprit de Lilith lorsqu’elle pigea désagréablement que ce colosse n’était pas seulement charmant, exquis, et tout le tralala, mais aussi stupidement attentionné, et donc doté d’une bonne mémoire et d’une intelligence un tant soit peu développée. Il l’avait grillée, en deux temps, trois mouvements, et elle se trouvait là, stupide et écœurée, à l’écouter abattre ses arguments alors qu’elle aurait voulu en rajouter des tonnes sur cette liaison orgasmique et si vicieuse qu’elle partageait prétendument avec Drylen –lequel d’ailleurs, elle avait toujours repoussé jusque là. Elle s’en mordait les doigts maintenant.

Alors qu’elle se flagellait intérieurement en maudissant sa vie pure et innocente – seulement au niveau sensuel s’entend -, le visage de Thomas de métamorphosait, et de la curiosité engendrée par ses réflexions, il passa à une vive inquiétude qui brûlait dans son regard et courbait sa bouche. D’une main douce, il releva son menton et la regarda dans les yeux ; dans ses pupilles, apparaissait une question diffuse et nerveuse, et Lilith fronça les sourcils. Quelle idée l'investissait maintenant ? Qu’allait-il imaginer, qu’elle était érotomane, schizophrène, imbécile ? Folle, psychopathe ? Qu’elle avait si peu de vie sociale qu’elle était obligée d’inventer une idylle qui d’ailleurs serait déplorable ? Elle fit la moue et se dégagea de sa main, un peu agacée par la pitié qui émanait de Thomas. Comme si LUI avait jamais vécu ne serait-ce que le soupçon d’une liaison. Il était clair en le voyant que le pauvre chéri était un puceau XXL, un adorable gamin engoncé dans un corps d’adulte – bref, un angelot sans expérience.

Ils pouvaient se tenir les coudes comme ça, hein. Former un club. Le groupe des sentimentophobes, ou bien des idyllophobes. Elle soupira en regardant le feu, un peu mélancolique. Qu’allait-il imaginer, avec ses yeux de chien battu et sa douceur plus délicieuse, plus délicate encore que d’habitude? Elle lui jeta un regard en coin et localisa son œillade inquiète et colérique.
Mais enfin, que lui prenait-il à la f…

?!

Elle resta bouche bée lorsque la compréhension flasha son crâne comme une illumination divine, et fit volte-face vers lui, outrée ; ses cheveux suivirent violemment le mouvement et elle le fixa, la respiration saccadée par le choc et les pupilles dilatées d’horreur :


-
Espèce de dingue ! Je me fais pas violer par Drylen d’Al Kersen, oh ! PERVERS ! Tu crois vraiment que ce GI Joe de pacotille et son épée en plastique peuvent venir à bout de moi !? T’es complètement givré, ma parole !

E
lle serra les poings, les sourcils froncés, un masque de dégoût peint sur le visage, et secoua la tête avec véhémence pour appuyer ses paroles ; elle ne préfèrait pas imaginer quelle sombre fantaisie avait envahi le crâne de Thomas pour qu’il puisse songer à une chose pareille. Drylen ? Le viol ? Pitié, elle n’était pas une Autre sans force et sans prestige, tout d’même ! peut-être qu’il pourrait violer Rosalie Adams et sa frêle silhouette, mais elle était forte, puissante, farouche, que diable ! Elle planta ses mirettes dans les siennes, agacée et agaçante, repoussa les mèches qui balayaient son front et assena d’un ton hargneux :

-
J’ai simplement inventé tout ça pour quémander un peu de jalousie, pas pour que tu fasses des plans sur la comète, et libidineux avec ça !


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeLun 29 Juin - 23:23

Thomas eut un mouvement de recul à la subite explosion de colère de Lilith. Recul parce qu'il commençait à savoir où ça l'amenait de la contrarier, et qu'il avait largement perdu assez de sang pour aujourd'hui. Alors il la regarda légèrement inquiet, de voir où sa colère allait encore l'amener. Et fort heureusement, nulle part. Il soupira de soulagement. Il voulait mourir dans les bras d'une Nailah en larme. Or, une balafre de plus serait mortel. Il ne voulait pas mourir, achevé par une Lilith furieuse qui se ficherait pas mal de savoir s'il souffrait ou non.

Le regard de Thomas se ferma. Non. Il ne voulait pas que Lilith se fiche de sa souffrance, il voulait qu'elle tienne à lui, il voulait qu'elle s'attache, qu'il ne soit pas le seul à pleurer la mort de l'autre. Mais oui, Thomas pensait à des extrèmes, oui, il éxagérait. L'âme humaine n'était pas faîtes pour s'attacher aussi vite, surtout dans une société comme la leur, où mourir était si fréquent, et où s'attacher devenait vite une contrainte. Thomas s'était pourtant attaché à Lilith à une vitesse hors du commun, et il souhaitait plus que jamais qu'elle aussi s'attachât tant à lui.

C'est pourquoi, lorsqu'elle lui fit la remarque qu'elle venait juste quémander un peu de jalousie, il rougit. Inconsciemment, parce qu'au fond de lui, il avait envie que cette phrase veuille dire ce qu'il aurait aimé qu'elle dise : Que comme lui, elle voulait de l'attention, parce qu'elle l'appréciait. Bien sur, il se doutait que ce n'était pas cela. Les femmes comme Lilith ne s'attachaient pas, surtout pas aux hommes comme Thomas. Parce qu'ils étaient trop incompatible, et qu'au fond, Thomas savait bien que Lilith devait le mépriser d'être aussi sentimentalement attaché à Nailah. Il devait paraître si pitoyable à ses yeux. Un grand gamin. Un grand crétin oui.

Il soupira. Son regard s'était légèrement éteint tandis qu'il prenait conscience de toute ces belles choses. Paraissait-il donc si pitoyable aux yeux de la jeune femme ? Au point qu'elle choisisse de s'inventer une vie amoureuse passionnel, pour ne pas paraitre plus minable que lui. Etait-il si ridicule avec son amour envers Nailah ? Aurait-il dû suivre l'exemple d'Al Kersen pour obtenir une attention de Lilith ? Si elle s'inventait une laison avec cet homme, c'est qu'il devait avoir tout les honneurs à ses yeux. Alors, aurait-il du suivre son exemple, quitter Nailah, et partir à la chasse au sorcière, en ayant des relations sexuelle à tour de bras, pour que Lilith s'interresse à lui autremement que comme...

Comme quoi d'ailleurs ? Pourquoi Lilith restait-elle là, à discuter avec un homme aussi pétri de bon sentiment que lui, alors qu'elle était si froide, si sèche, si... opposée à lui. Ah, ce qu'il aurait donné pour pouvoir être dans sa tête, savoir comme il était perçu dans la magnifique tête blonde posé près de lui. Mais ne suffisait-il pas, au fond, de lui poser la question ? Que risquait-il ? Passer pour encore plus pitoyable ? Il n'était plus à sa près après tout. Et si elle ne le trouvait pas si minable ? Ne risquait-il pas de voir son image se dégrader dans l'esprit de la jeune femme ?

Thomas se pris la tête entre les mains, et gémis. C'était un très léger bruit, presque imperceptible, horriblement sensuel, et malheureusement, totalement inconscient. C'était le bordel dans sa tête, il ne savait plus que demander, que dire pour ne pas aggraver son cas dans l'esprit de Lilith. Il releva les yeux, revenant à son point de départ, c'est-à-dire, dans les prunelles clair de la jeune femme. Et alors, il posa une question que jusqu'alors il n'avait jamais posé, pas même à Nailah.

- Si je venais à mourir, est-ce que tu crois que tu me regretterais ?

C'était idiot comme question, et la réponse s'afficha à lui comme un néon : Bien sûr que non. Elle connaissait du monde, elle était traitre, elle n'avait pas besoin de s'embarrasser de bon sentiment comme ça.

Thomas n'avait jamais réellement songé à la mort. Il ne l'envisageait actuellement. Bien sûr, après un combat, lorsqu'il l'avait froler de près, il s'interrogeait parfois : Qu'arriverait-il à Nailah sans lui ? Bien sûr, elle savait se défendre, elle pourrait s'en sortir, mais... c'était lui facilité la vie que de l'avoir auprès d'elle. Mais là, ce n'était pas la même chose. Bien sûr, Nailah regretterait son protecteur, c'était plus simple lorsqu'il était là. Mais Lilith. Elle n'avait aucun besoin de lui, pourquoi le regretterait-elle ? Elle n'avait pas que ça à faire.

Et soudainnement, Thomas se sentit très seul.

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeMer 1 Juil - 14:01

Voilà qu’il délirait. Il eut un temps d’arrêt après le mouvement de recul esquissé presque frénétiquement, oubliant de toute évidence qu’elle aurait été incapable de provoquer plus qu’une éraflure sur son angélique visage, et ses yeux se perdirent mélancoliquement dans le lointain. Qu’est-ce qui lui passait par la tête ? Pas de réponse pour sa soudaine colère, pour sa déclaration manquée de fait. Elle rougit en repensant aux idioties qu’elle proférait à la seconde : pourquoi avait-elle lâché qu’elle désirait le voir jaloux ? C’était stupide, elle n’avait aucune envie qu’il le soit. Il faudrait qu’elle ait des sentiments pour lui pour cela, et c’était hors de question. Des sentiments ! Pour un Hunter ! Pour le sous-fifre d’une brunette fantasmagorique ! Qu’il aille au diable, oui ! elle n’avait ni besoin de sentiment, ni envie de s’embarrasser de jalousie ; cela ne ferait qu’empirer une situation déjà délicate – en parlant bien évidemment de son total double-jeu.

Elle attendit qu’il parle de nouveau. L’avait-elle choqué ? Il ne répondait plus. Il fixait un point dans le vide, tandis que ses pupilles s’illuminaient de lettres qu’elle commençait à reconnaître : il devait penser à l’autre poufiasse dans son magasin plein de babioles, elle en était sûre. Le fourbe ; il osait ! Alors qu’elle était là et qu’elle quémandait un peu, rien qu’un peu d’attention, et cherchait à raffermir leur dialogue ! Elle n’arrivait pas à croire que ce monsieur muscle en puissance la laissait tomber mentalement, pour une omnisciente poupée pâle.


-
Si je venais à mourir, est-ce que tu crois que tu me regretterais ?

Elle ouvrit grand les yeux, étonnée par un si abrupt retournement de situation. Quoi ?... le … regretter ?
Question ardue, d’ailleurs. Elle ne le connaissait que depuis une heure, un peu plus peut-être : comment pourrait-elle avouer, et s’avouer à elle-même, qu’elle pourrait regretter sa mort ? Il était un inconnu, purement et simplement ; il était un Hunter, et elle s’était attachée à lui comme n’importe quelle idiote sentimentale. Elle leva les yeux, l’observa avec circonspection. Le regretterait-elle ? Elle se voyait très bien, à son grand dam, pleurnicher sur sa carcasse jusqu’à ce que défaillance s’ensuive, comme une pauvre petite veuve affligée. Elle soupira profondément, passa le pouce sur la pommette de Thomas, repoussa ses cheveux en arrière délicatement ; elle se demandait vraiment comment il pouvait penser qu’elle s’en irait, de marbre, sans une émotion, si il mourrait. Elle lui avait pourtant souvent démontré aujourd’hui qu’elle avait pour lui, malheureusement et stupidement, des sentiments et une fascination qui dépassait l’entendement. Elle lui sourit, hocha la tête, et eut étonnamment un air paisible et réconfortant qui, dessiné sur ses traits, semblait choquant.
Oui, oui, oui, elle le regretterait. Et la première chose qu’elle ferait, serait de tuer sauvagement Nailah pour s’affliger toute seule et que cette bombasse ne vienne pas ombrer son deuil de sa magnifique silhouette. Bien sûr, Thomas se retournerait dans sa tombe, s’il savait qu’aussi vite sa protégée se soit faite décimée, après sa mort, mais si c’était une façon de le ramener à la vie, certes furibard mais du moins ressuscité, elle n’aurait aucune hésitation.


-
Bien sûr, je te regretterais. Tu me plais.

A
utant dire, dans le langage de Lilith, une déclaration d’amour éternel, pur comme celui d’une Juliet féroce et profond comme celui d’une Guenièvre sans noblesse.



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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 2 Juil - 0:40

L'espace de quelques secondes, toute possibilité de respirer quitta le corps de Thomas. En fait, c'était bien simple, toute possibilité de pensée avait déserté son corps. Il ne restait concentrer que sur une seule chose : Lilith lui avait dit qu'il lui plaisait. Il plaisait à Lilith. Lilith était attirée par lui. Il avait beau tourner cette phrase dans tout les sens dans son esprit, il ne pouvait s'empêcher de la trouver extrèmement chantante. Beaucoup trop chantante même. N'était-il pas sensé aimer Nailah ? Lui vouer un amour éternel, et tout le bataclan ? Alors pourquoi, pourquoi cette remarque lancé sur le ton de la conversation de la part de Lilith le faisait vibrer de cette manière si sensuelle ? Ce n'était pas normal. Pouvait-on aimer deux femmes à la fois ? Pouvait-il être attirer par Lilith, malgré le fait qu'il aime Nailah ? N'était-ce pas... malsain ?

Thomas aurait pu retourner ces interrogations dans tout les sens dans son esprit. Il aurait pu passer des heures à comparer Nailah et Lilith, pour voir s'il ne transposait pas sur la deuxième l'attirance qu'il ressentait sur la première, mais lorsque son regard, qui s'était de nouveau perdu dans le vague de ses yeux d'eau, se reconcentra, il s'apperçut combien ces quelques mots avaient dû lui coûter. Au moins autant qu'il lui en avait fallu pour admettre qu'elle désirait cette jalousie, et qu'il n'avait pas immédiatement comprise. Il plaisait à Lilith. Et tandis qu'il se répétait pour Nième fois cette phrase, il comprit toute la portée de cette étrange soirée. En moins de deux heures, il avait rencontré une femme, il l'avait bousculée, il s'était - on pouvait le dire comme ça - presque battu avec elle, elle l'avait embrassé, et pour finir, elle lui déclarait qu'il lui plaisait alors que lui même doutait sérieusement de ce sentiment qui l'envahissait à cette déclaration. Etait-ce de la satisfaction ? Ou bien autre chose, de plus, étrange ? Il n'en savait rien, et cela l'irritait profondément.

Pourtant, une chose aurait pu le lui l'indiquer. Il le savait, parce que si amalgamme il y avait entre Nailah et Lilith, alors cette chose pourrait définitivement les départager. Mais aurait-il le cran ? Non, pire, pouvait-il réellement faire Ca, au regard de l'attirance que venait de lui indiquer la jeune femme ? Etait-il à ce point un monstre pour pouvoir jouer de ses sentiments ainsi ? Pouvait-il en jouer ainsi dans un but purement égoiste ? Simplement pour savoir. Non. Il ne voulait pas. Mais en même temps, c'était si tentant. Que risquait-il dans le fond ? Elle était à bout de force, et lui récupérait très vite. Dès le départ Thomas avait su qu'il n'avait pas à faire beaucoup d'effort pour faire de la jeune femme face à lui ce qu'il voulait, elle était si fragile face à lui. Si faible.

Thomas lui sourit doucement. De ce sourire dont on ne peut pas se méfier. Il fallait qu'il sache. Il serait probablement un monstre à ses yeux, mais il voulait savoir, et ce, malgré l'égoisme pur de son comportement. Alors, il se redressa légèrement dans le canapé, son regard toujours vrillé dans celui de la jeune femme. Une lueur triste éclairait ses pupilles alors qu'il déplaçait lentement sa main sur la joue de Lilith, la caressant avec toute la tendresse dont il savait faire preuve. Puis, avec une lenteur toute calculé, et non dictée par une quelconque peur, il se pencha lentement vers elle. A cet instant, l'aura de Thomas avait changé. Ce n'était plus l'adorable bambin innocent, qui se laissait faire, c'était devenu un homme, un homme qui savait ce qu'il voulait, débordant de charisme et de sensuallité. Et c'est dans une explosion de charisme Hunter et de desir sensuel qu'il pressa ses lèvres contre les siennes.

Le baisé n'avait pas la même ardeur que le précédent qu'ils avaient pu échanger. En ça tout d'abord que c'était Thomas qui avait pris les devant et que même s'il n'en était qu'à son deuxième vrai baisé, il n'en restait pas moins un homme qui transpirait l'excellence. C'était dans un savant mélange de douceur et de passion qu'il remuait ses lèvres contre celle de la jeune femme, dans un balais digne des plus grand choregraphes.

Il était Homme. Il était Hunter.

Mais ce n'était pas le pire, et c'est alors qu'il l'embrassait qu'il s'en apperçu. Le pire, c'est que ce baisé lui plaisait. Le fait de prendre les devants, pour la première fois de sa vie, l'excitait au plus au point, et actuellement, il ne songeait plus à Nailah. Un baisé ne pouvait être aussi agréable alors qu'il n'était pas partager. Alors qu'il ne faisait que lui voler un baisé. C'était si... malsain.

Et pourtant, c'était un fait, et Thomas pris soudainement conscience que non, il n'était pas attiré par Lilith parce qu'elle lui rappelait Nailah. Non. C'était Lilith qu'il appréciait. Parce qu'elle était ambivalente, tantôt minuscule furie pleine de rage et de rancune, tantôt petite fille timide et hésitante. Sentimentale. Passionée. Thomas appréciait la personnalité de Lilith, comme il appréciait ses courbes délicate et fine. Faiblement développée, mais pourtant déjà si charmante. Il aimait son aura de femme d'expérience.

Et enfin, il aimait qu'elle sâche ce qu'elle veut, contrairement à lui. Alors il continua de l'embrasser, espérant qu'elle oublie l'affront qu'il lui avait fait plutot, et qu'elle lui rende le baisé. Ou qu'elle l'arrête froidement. Qu'il ne se conforte pas dans ce plaisir charnel et malsain qui subreptivement montait en lui.

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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Juil - 14:33

Il s’était approché aussi subtilement et aussi calmement qu’un dragueur professionnel. D’ailleurs, Lilith n’avait même pas imprimer qu’il allait l’embrasser, avant qu’il ne mette en pratique ses projets : penché sur elle, sa bouche sur la sienne, il l’embrassait bel et bien, passionnément et virilement, comme mû par une pulsion profondément paradoxale. Elle n’eut aucun mouvement – ni de recul, ni de haine, ni d’euphorie -, et, sous le choc, laissa passer une seconde précieuse alors que Thomas approfondissait le baiser.

Incroyable ! Ce Hunter aux airs timides, aux instincts pacifiques et aux grands airs de Peter Pan au grand cœur, faisait maintenant le premier pas et la rejetait contre le dossier d’un canapé défoncé pour la peloter gentiment, lui-même s’exhibant gaiement dans la lueur du feu ! Et elle était sensée réagir. Comment ? Elle n’était pas habituée à ce genre de situation ; lui sauter dessus, poussée par une impulsion, passait encore ; mais répondre à un baiser qu’elle n’aurait pas dû accepter, engendré par l’autre, et la laissant en plein désarroi ? Impossible. Elle ne pouvait pas continuer, ou elle déraperait – et il l’arrêterait à coup sûr. Si elle s’écoutait – ou plutôt, si elle laissait ses frénétiques agitations de jeune fille en rut conduire l’engin -, elle le déshabillerait dans la minute et lui ordonnerait de coucher avec elle ici, sur le sol, devant la cheminée, IMMEDIATEMENT, sous peine de se prendre une balafre dans l’œil. Or. Elle ne pouvait plus le scarifier, et il ne voulait pas qu’elle déchire son pantalon avec les dents. En voilà, un dilemme.

Elle aimait son intensité, son ardeur, la musculature qui roulait sous ses doigts arrimés à ses épaules, son souffle et sa façon d’agir ; de toute évidence, cette affection généralisée ne suffisait pas. Elle avait des sentiments bien trop rapides et trop stupides, pour Thomas, certes, mais pas assez pour qu’elle ne puisse analyser la situation ; c’était à coup sûr l’occasion de se prendre le râteau du siècle, si elle poursuivait ce baiser ; elle avait déjà été repoussée une fois. Elle ne tenait pas à essuyer un deuxième affront ce soir-là. Par contre, elle avait bien l’intention de finir la nuit avec lui. Que ce soit en tenue d’Eve, dans la poussière du tapis, accompagnée de moults /censuré/, ou, habillée chaudement près de lui ; elle n’avait pas besoin qu’il lui fasse serment d’amour éternel immédiatement, simplement qu’il reste en sa compagnie et profite de son bavardage, de son aura, de leurs deux esprits opposés. Elle voulait être avec l’ennemi, avec un HUNTER, pour toute l’heure. Toutes les minutes. Toute cette nuit. Et cesser de répondre au baiser qu’elle acceptait sans s’avancer, pressant simplement ses lèvres contre les siennes sans pour autant faire un geste superflu qui enflammerait ses autres réflexes. Pas une avancée de plus. Pas tout de suite néanmoins : elle devait, pour une fois, contrôler sa passion, sa colère ou son attirance.

Une douce torpeur l’envahissait malgré tout, et elle se laissait aller dans les bras de Thomas en essayant de rassembler ses pensées et d’éviter l’éparpillement de son résonnement ; ses doigts effilés dans les cheveux sombres, la bouche sur les lèvres charnues, le buste cambré vers son torse, elle avait maintes difficultés à obéir au projet qu’elle avait échafaudé et résistait aux extravagances de ses fantasmes avec peine ; se morigénant pour échapper à l’étreinte délicieuse, elle inspira profondément et prit son courage à deux mains, le cerveau en vrille, avant de relâcher la chevelure soyeuse, et de faire couler ses mains fines sur les larges épaules ; accrochée à leur courbure, elle dû faire grimper le volume de sa voix raisonnable pour accepter l’idée de repousser le corps sur elle ; et enfin, elle fit le geste.

Repoussant la lourde silhouette d’un geste prompt et calme, reculant le visage pour échapper au charme presque inconscient de Thomas, elle déglutit violemment et prit une lourde inspiration avant de retrouver ses esprits. Ramenant ses doigts sur son genou, les tordant les uns contre les autres, elle darda son regard azuré dans celui de Thomas, plissa les lèvres, essayant d’endiguer les battements frénétiques et stupides de son cœur, et déclara d’une voix tremblante – seul signe de l’effort qu’elle avait fourni pour échapper au Hunter :

-
Je sais comment tu peux payer ta dette.

E
lle se leva rapidement, échappant au moelleux sofa et au serpent tentateur qui y séjournait, lissa son jean sec et moulant, tira sur son t-shirt froissé et mordilla sa bouche comme une gamine qui se demande comment continuer ; puis, levant la main dans un geste machinal, fine et petite dans son accoutrement adolescent, migrant vers son pull et sa veste, près de la cheminée, elle tourna une nouvelle fois son œillade vers lui – vers l’objet de ses fantasmes -, et déclara :

-
Tu peux m’emmener boire. Au bar. Maintenant.


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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Juil - 15:45

On ne dirait jamais qu'un soupir de soulagement était monté dans sa gorge au moment même où Lilith l'avait repoussé. C'était idiot bien sûr. Aucun homme sain d'esprit n'aurait du être soulager de se faire repoussé par la femme qu'il embrassait. Mais Thomas l'était. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que dans l'état où cette première prise de pouvoir l'avait mis, il aurait été bien incapable de s'arrêter. Jusqu'où aurait-il pu aller alors ? Et ça, ce n'était pas bien. Pas bien du tout. Abuser des sentiments d'une jeune femme, et songer à faire de même avec son corps, c'était... Thomas se dégoûttait lui-même d'avoir de telles pensées, alors les mettre en pratique aurait été... Il frémit un instant suivant du regard la fine silhouette de Lilith se déplier du canapé, et rejoindre sa veste.

Non. C'était comme un cri que son corps lui imposait. Il avait envie qu'elle reste là, encore un peu, dans ses bras, jusqu'à ce que... jusqu'à ce que quoi d'ailleurs ? Jusqu'à ce que mort s'ensuive ? Jusqu'à ce que la faim le prenne au ventre ? Jusqu'à quand ? Combien de temps aimerait-il que Lilith se tienne dans ses bras ? Souhaitait-il réellement la tenir contre lui éternellement ? Ou n'était-ce qu'un effet de son imagination embrumé par le désir qu'il éprouvait à l'égart de ce petit bout de femme superbe ? Bien sûr, encore une fois, il aurait pu testé, comme il l'avait fait pour ce baisé, pour connaître la vérité. Mais cette quette de clairvoyance dans ses propres sentiments méritait-elle qu'il aille si loin dans ses expérimentations ? Méritait-elle qu'il joue ainsi avec le coeur de Lilith ? Avec son corps ? Non. Rien au monde ne méritait un tel investissement.

Pourtant, lorsque Lilith lui avoua avoir trouvé comment lui faire rembourser sa dette, une vague de panique monta en lui. Non ! Il ne voulait pas rembourser sa dette. Il ne voulait pas que Lilith n'ait plus de raison de rester auprès de lui. Il voulait qu'elle ait toujours besoin de lui. Il voulait... il voulait... Tout s'emmellait dans l'esprit infantile de Thomas au point même qu'il ne savait plus ce qu'il voulait, ce dont il avait besoin, et ce que pouvait souhaiter Lilith. Rien. Tout. Le grand mélange. Il ferma les yeux.

- Tu peux m’emmener boire. Au bar. Maintenant.

Le bar. La faire boire. Pourquoi ? L'alcool était mauvais, tant pour elle, que pour lui. Que souhaitait-elle faire en buvant ? Comment était-elle lorsqu'elle était alcoolisé ? Fragile ? Certainement. Tout le monde était fragile lorsqu'il avait trop bu. Mais avait-elle l'alcool mauvais ? Bien sûr, Thomas aurait pu profiter de cette occasion pour en apprendre plus sur sa résistance à l'alcool, mais ça aussi, c'était mal. Il ne pouvait décemment pas abuser de la fragilité d'une jeune fille simplement pour assouvir ses désirs de savoir. Quand bien même aurait-elle été une personne qu'il haissait. C'était un comportement détestable qu'il ne pouvait se permettre d'avoir.

Pourtant c'était son souhait. Elle voulait qu'il l'emmène boire. Alors que pouvait-il répondre à cela ? Oui. Bien sûr. Il n'aurait qu'à veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle décuve l'alcool qu'il lui ferait ingérer. Et s'il voulait à ce point la garder auprès de lui, il n'avait qu'à la faire boire plus que raison, et alors le temps de décuve serait plus long. Oui. C'est ce qu'il ferait s'il devait n'avoir aucun compte à rendre à sa conscience.

Mais pour cela, il faudrait encore qu'il soit lui même alcoolisé. Bah, un petit verre ou deux n'avait jamais tué personne...

Se levant à son tour, il se rappela alors que tee-shirt et sweater étaient tout deux mort, tués par la folie destructrice de la jeune femme. Il baissa les yeux vers son torse dénudé, admirant quelques instant les muscles saillant, couvert de poussière et de sang sécher. La poussière du sol. Son sang. Enfin, il releva de nouveau les yeux vers Lilith.

- Si tu n'as pas honte de sortir avec un crasseux comme moi, alors soit, je t'emmenerai où tu veux.

Jusqu'au bout du monde même si elle le demande. Jusqu'au bout de leur monde tout du moins. Il ne devait pas oublier de veiller sur Nailah. Et pour cela, il ne devait pas ne serais-ce que tenter de quitter Secret-Town. Pour Nailah. Parce que quoi qu'il entreprenne avec Lilith, Nailah restait la femme qu'il aimait.

S'approchant doucement de la jeune femme blonde, il posa une main dans le bas de son dos et d'une pression à la fois ferme et douce, il l'invita à sortir de la maison qui pendant quelques heures, avait été le refuge d'une passion aussi dévorante que les flammes qui ronflait encore dans l'âtre.

La maison qui, pendant quelques heures, avait vu s'opérer les plus grands changement qu'on ait jamais observer dans la vie d'un homme. Mais ça, Thomas l'ignorait encore...
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MessageSujet: Re: Le cri du Ciel [PV Thomas & FINI]   Le cri du Ciel  [PV Thomas & FINI] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Juil - 15:56

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