-{ Secrets Town
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 / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \

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Liana Katel

Liana Katel


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MessageSujet: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas]    / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeDim 3 Mai - 22:39

    Une chose était certaine, lorsqu'on s'ennuyait à Secrets Town, il n'y avait pas grand remède.

    C'était le cas pour la belle Liana.
    Vous me passerez l'expression, mais elle s'emm*rdait comme un rat crevé. Si tant est que l'on a réussi à prouver qu'un rat crevé pouvait s'emm*rder, bien entendu! Enfin bref, Liana s'ennuyait à mourir, dans ses appartements au sommet de la Tour à gauche de la Tour Centrale. Mais cela dépendait dans quel sens vous regardiez, bien sûr... Allongée sur le dos, sur le grand lit qui occupait la majeure partie de sa chambre, en sous-vêtements, la jeune femme contemplait, le regard éteint, le haut plafond blanc qui s'étalait sur toute la longueur de la pièce. Elle ne savait que faire, et s'amuser à Secrets Town devenait de plus en plus difficile. Surtout à cette heure. Car oui, mademoiselle Katel se plaît à rester éveillée à des heures si folles telles quatre heures du matin. Comme aujourd'hui.

    Un peu avant trois heures et demi, la Sorcière avait pris un bain, d'eau froide, pour se maintenir éveillée. Chose inutile puisque comme dit précédemment, il n'y avait rien à faire. Sur la couette, sous son crâne trempé s'étalait une auréole sombre.
    Auparavant, chez ses parents, elle aurait pu jouer de son violoncelle jusqu'à plus soif, Maniel ou Roxas -qui se serait introduit par la fenêtre- pendu à son archet. Liana afficha soudain une moue dégoûtée: repenser à ce gars-là lui donnait la nausée. Même la vue de son cher violoncelle -un cadeau de Maniel, un instrument d'un joli bois rouge- ne faisait pas cesser son estomac de se retourner encore et encore. A présent, la seule image qu'elle avait de lui, était celle de son corps perforée d'une longue racine.

    Ses nausées se calmèrent un peu.

    Dans un élan d'inspiration, la jeune femme se leva et alla à sa commode. Si elle ne pouvait pas s'amuser à l'intérieur, qu'à cela ne tienne! elle irait dehors. Bien entendu, pas en petite culotte et soutien-gorge, voyons! Tout en allument une bougie orange sur son meuble qui dégagea presque immédiatemment une odeur envoûtante, Liana piocha dans un des tiroirs une longue jupe blanche ainsi qu'un pull -certainement en cachemire- blanc également. Le porte-manteau fut bientôt délesté de sa capeline lilas et ses pieds chaussés de fines sandales. D'un geste vif, elle ramassa ses longs cheveux dorés encore humides en un chignon où elle planta une baguette mauve.

    Dans cette nuit plutôt fraîche, son but était visiblement d'éclipser la lune.

    Après avoir soufflé sa bougie qui l'avait ainsi embaumé de son oedeur capitonnée, Liana, d'un pas décidé, sortit de la Tour. Tout en restant parfaitement vigilante -la nuit était souvent gorgée de Hunters infâmes- elle gagna les portes de Secrets Town. Elle avait pour dessein de se percher au sommet d'un arbre pour profiter en toute quiétude de la vue grandiose de la plaine qui s'étalerait à ses pieds.

    Une fois gentillement installée au sommet d'un haut chêne, Liana se perdit dans ses pensées. oh! des pensées bien peu intéressantes qu'il serait inutile de relater ici.

    Si cette nuit-là semblait pourtant calme, un craquement sonore retentit en bas de l'arbre, derrière un mur visiblement en ruine. Presque instinctivement, la Sorcière posa ses deux mains à plats sur l'écorce du chêne centenaire. L'air fut soudain trop vicié à son goût et elle demanda, d'une voix sèche et froide, en connaissant pratiquement la réponse:


    -Qui est là?
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Roxas Jefferson
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Roxas Jefferson


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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeMer 6 Mai - 18:21

Et, effectivement, on pouvait bien se demander qui pouvait se pointer aux portes de la ville à quatres heures du matin. Et, lorsqu'il s'agissait de Roxas, on pouvait se poser une autre question non moins importante : que faisait-il ici aussi tôt ? Et surtout, pourquoi était-il d'aussi bonne humeur ? Car oui, il était d'excellente humeur, étrangement. Mais prennons les choses dans l'ordre. D'abord, s'il était ici aussi tôt, c'était tout simplement parce qu'il s'était réveillé d'un horrible cauchemard/souvenir, du genre de ceux qui reviennent constament. En l'occurence, la mort de Maniel. Et donc, vers deux ou trois heures du matin, il lui était devennu totalement impossible de se rendormir. Pourquoi il était de bonne humeur ? Ca, par contre... C'était une excellente question. Il avait juste décrété qu'il ne servait à rien de s'ennerver, aujourd'hui, et s'en sentait d'autant plus euphorique qu'il sentait que quelque chose se passerait ce jou-là... Il était bien loin de se douter quoi...

Et donc, après s'être impécablement coiffé et vêtu d'une chemise blanche par dessus laquelle il avait enfilé un veston noir et d'un pantalon de cette même sombre couleur sombre, il était sortit, sifflotant presque tant il était joyeux, sans même prendre une veste, ne cragnant pas le froid. Enfin, il regretterait sûrement son choix plus tard. Mais, pour l'instant, il s'en fichait complétmeent. pourquoi il n'était pas resté tranquillement chez lui ? Bien simple, il n'avait pas envie de faire trop de bruit et de réveillers certains de ses collaborateurs... Se faire tuer n'était pas très souhaitable. Sauf éventuellement si c'était par Liana... Et encore, il faudrait qu'il lui porte un coup suffisament mortel avant de perdre la vie.

Liana. Il errait depuis un bon moment lorsqu'il entendu cette voix, magnifique, qui hantait tous ses rêves et fantasmes. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus vue. Et, une fois encore, des sentiments contradictoires s'envahissait de lui : il voulait la tuer, il voulait l'embrasser, la tenir dans ses bras, il voulait la voir souffrir, il rêvait son sourire. Il voulait qu'elle s'éloigne de lui et, en même temps, qu'elle s'approche plus encore... Mais il décréta que cette foule de sentiments intempestifs ne devaient pas gâcher sa bonne humeur, aussi répondit-il avec entrain à la question de la jeune fille, armant tout de même son arc de la flêche qui lui était reservée... Non, il ne la tuerait pas tout de suite. Tel le chat avec la pauvre petite souris, il se plaisait à s'amuser de sa proie, en l'occurence Liana.

" Ce n'est que moi, mon chaton ! "

Mon chaton... Sa nouvelle trouvaille. Avec un grand sourire, comme s'il venait d'avoir la meilleure idée du monde, sourire pour une fois sincère, il s'adressa en ces termes à Liana, continuant d'avancer pour pouvoir la voir. Il contourna le mur et, arc toujours tendu entre ses mains, la vit enfin dans osn arbre. Bien entendu, il ne se priva pas, avec un sourire ravi, de la pointer de son arme. Mais il ne comptait pas tirer. Pas tout de suite. Ce meurtre-là attendrait. Pour l'instant, il voulait se ravir de voir la silhouette de la personne aimée sur cet arbre... Liana... Elle était toujours aussi belle que dans son souvenir. Bon, il lui manquait la flèche en travers du corps, transperçant son coeur, mais ça viendrait. Bientôt. Pour l'instant, il n'attendait que la réaction de la jeune fille, voir son visage en proie à la colère et lire dans ses yeux l'amour dévorant... Oui, il la conaissait bien, et parvenait presque à chaque fois à deviner ses sentiments. Presque.
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Liana Katel

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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeVen 8 Mai - 20:11

Evidemment. Cela ne pouvait être que lui. Cet homme dégageait vraiment -pour elle- l'odeur du vice et de la perversion. Liana aurait presque eut l'air blasé si elle n'avait pas été tant proche de le tuer. Car c'était le moment idéal, si l'on oubliait un instant qu'elle offrait, ainsi perchée dans son arbre telle une alouette vulnérable, une des meilleures cibles possibles. Et puis, maintenant, elle avait un excellent raison de plus de l'assassiner dans d'atroces souffrances. Il l'avait appelée "Mon chaton". Un surnom qui la faisait frissonner, non pas de froid, non pas de peur, mais bien de dégoût profond pour la personne de Roxas. Comment osait-il lui infliger un tel surnom? Liana n'aurait peut-être pas protesté si le jeune homme avait été différent de ce qu'il était, c'est-à-dire un horrible meurtrier, puisque son coeur se consummait pour lui.

A ce quolibet, la jeune Sorcière sourit tendrement -et avec une touche d'hypocrisie- à son ami d'enfance, la tête légèrement inclinée sur le côté. Le tout -cette position, ses cheveux dorés et sa tenue pastelle- faisait d'elle un ange.
Elle se fichait pas mal de la grosse flèche aiguisée pointée vers elle, prête à la transpercer de part en part. Non. Elle aurait largement le temps, durant les quelques centièmes de secondes où l'arme parcourerait en sifflant la distance qui séparait le tireur de la Sorcière, de planter ses longs ongles dans l'écorce de l'arbre centenaire qui lui servait de perchoir pour envoyer une racine -même petite- déloger le coeur de notre cher Hunter.

Le sourire angélique de Liana se transforma en un rictus malsain.

Elle n'était pas le genre de Sorcier qui utlisait son Don n'importe comment. Au contraire, elle préférait se battre au coprs à corps quand elle pouvait se le permettre. Néanmoins... Ne pouvait-elle pas s'autoriser une petite farce de temps en temps?
Sautant souplement à terre -tel un chaton, justement- Liana effleura du plat de la main la terre sèche qui s'étalait sous leurs pieds et le plus rapidement du monde, une racine remonta entre les deux jambes de notre Hunter blond. Quelques millimètres avant les Précieuses de notre ami, Liana stopa le processus et éclata de rire. Elle avait au moins trouvé un moyen de s'amuser pendant cette fraîche nuit!

D'une voix enjouée, elle délcara:


- Eh bien si je suis ton chaton, permet-moi de faire de toi mon souriceau: je te croquerais avant que tu n'ais pu couiner faiblement!

D'une voix enjouée, certes, mais les dernières mots furent martelés d'un accent fort dur qui transformèrent cette phrase presque innocente en une véritable provocation.

Liana allait apprendre à quel point la vengeance était un plat qui se mangeait glacé!
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Roxas Jefferson
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Roxas Jefferson


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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeDim 10 Mai - 11:55

Il était certainement très clair que Roxas avait un sérieux problème mental. Il savait parfaitement que Liana voulait l'assassiner, mais il était on ne peut plus heureux de la voir, d'être si proche d'elle. Sans penser aux conséquences, une fois encore : la dernière fois qu'ils s'étaient vus, quand elle lui avait promis la mort, il avait mis un temps fou à s'en remettre. Il n'était pas sorti pendant plus d'une semaine, dormant et mangeant à peine, perdant toute notion du temps. Mais là, il était tellement heureux qu'il aurait put en danser et chanter un air joyeux si cela ne lui aurait pas donné un air totalement stupide. Oui, il était heureux. Enfin, peut-être que ce sentiment de plénitude ne durerait pas trop.

La bouche en coeur, il regarda son chaton déscendre souplement de son arbre. Charmante. Elle était magnifique, et s'il ne lui dit pas qu'elle avait eu l'air d'un ange déscendant du ciel tant elle était belle, c'est uniquement pour avoir entendu un bruit suspect sous lui. Il n'eut pas le temps de réagir outre mesure qu'elle avait déjà stoppé la racine, juste en dessous de ses parties sensibles. Ouille. Un vrai démon, cette fille. Non. Un ange démoniaque. C'était pour cela qu'elle lui plaisait autant, certainement. Car oui, elle avait failli l'embrocher mais il était on ne peut plus fou d'elle, presque plus encore qu'avant. Malade ? Très certainement. Mas bon, il n'était pas maso non plus, hein. La preuve, il rangea son arc sur son dos.

Oui, qu'il range son arc était une preuve de non-masochisme. Car son arc n'était vraiment utile qu'en combat lointain, mi-rapproché, mais pas aussi proches qu'ils l'étaient actuellement. Enfin, si, il pouvait se débrouiller, mais ce serait une perte de temps. Même s'il était rapide, le temps qu'il lui fallait pour saisir puis envoyer l'une de ses flèches était bien trop long. Et donc, il le rangea. Car, bien sûr, et pardonnez-moi l'expression, Roxas avait plus d'une corde à son arc. En effet, de sa main droite il tenait toujours la flèche déstinée à l'être aimé mais sa main gauche, libre, alla chercher une autre flèche. Comme si l'idée qu'elle puisse reprendre le processus ne lui faisait pas peur, il lui fit un énorme sourire, charmant, avant de planter cette dernière flèche dans la racine qui s'était logée juste avant son entre-jambe. L'effet scompté fut quasi-immédiat : sous l'efet du poison, qui faisait alors office de déshervant, que le jeune homme avait immaginé, la plante se flétrit et mourrut, tout simplement. Il était toutefois ennuyé, car il montrait ainsi une propriété de ses flèches à Liana, propriété qu'il aurait préféré garder pour lui.

Par mesure de précaution, il récupéra la flèche qu'il avait auparavant plantée dans la racine et en saisit une seconde. Bien entendu, il faudrait qu'il soit suffisament rapide pour l'empêcher de l'écharper avec ses racines, mais cela pourrait être négociable. Il verrait bien. A la réplique de la jeune fille, il éclata d'un doux rire christallin. Ai-je déjà mentionné le fait que, lorsqu'il était de bonne humeur, il avait un sens de l'humour quasi-indéstructible, que même des menaces claires pénaient à atteindre ? Non ? Enfin, après ce rire charmant, le jeune homme, s'avançant doucement vers la fille de ses rêves, ses armes toujours en main, et, sourire magnifique sur les lèvres, prit la parole d'une voix calme et douce comme du velours. Il était de plus en plus heureux, le petit Roxas, à mesure qu'il s'approchait d'elle : et pour cause, plus il était proche de Liana et plus il se sentait entier.

" Chérie, je ne comprendrais jamais pourquoi tu veux détruire tout ce qui pourrait te faire plaisir... Oh ! En parlant de plaisir ! "

Oui, il avait une question qui le taraudait. Comment ? Détruire ce qui lui ferait plaisir ? C'était suffisament clair, non ? Cela faisait non seulement référence à ses envies de meurtres, de vengeance, mais aussi à ce qu'elle venait de faire il y a quelques instants à peine. S'approchant toujours plus près, avec un sourire charmeur, du genre d'un type qui fait la cour à une damoiselle récalcitrante, il souffla sur une mèche de ses cheveux qui gênait sa vision, faute de pouvoir la repousser à cause des flèches qui occupaient ses mains. Il était vraiment on ne peut plus heureux. Au moins, maintenant, même si elle voulait le tuer, il pouvait tenter de la séduire plus encore sans se soucier des conséquences... Oubliez. Il ne se souçiait plus des conséquences depuis qu'il était dans cette ville, à peu près, et cela conçernait tout et nimporte quoi. Et il reprit, sur un sujet qui plairait certainement beaucoup moins à Liana.

" Tu as aimé mon bouquet ? "

A savoir un bouquet de magnifiques roses rouges qu'il avait laissé sur la tombe de Maniel à l'intention de la jeune fille. Tordu, je sais. Mais il savait qu'elle retirait ses bouquets, alors tant qu'à faire...
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Liana Katel

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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeSam 6 Juin - 14:18

Cet homme était vraiment pas cernable. Un extra-terrestre descendu sur Terre dans l'unique but de la martyriser, très certainement. Comment cela pouvait être possible autrement?

Liana avait encore les débris de son éclat de rire sadique sur son visage lunaire quand Roxas rangea placidement son arme. Cette action raviva la flamme du sourire de la Sorcière: se laisserait-il bien gentillement tuer? Non, je ne pense pas. Et puis, elle aurait bien plus aimé que son amour hurle, supplie, et voir enfin le dernier regard qu'il lui lancerait avant de s'éteindre à jamais, emportant avec lui la belle âme de Liana. Imperturbable, cette dernière observa, un doux sourire aux lèvres, Roxas achevant de détruire la racine qui avait manqué de le priver à vie de la partie la plus intéressante de son anatomie. Et je ne parle pas ici de son regard charmeur, n'est-ce pas?

En tous les cas, l'homme qui hantait ses plus beaux cauchemars s'approchait avec un air pas innocent d'elle. Liana ne bougea pas d'un pouce et préféra planter ses prunelles couleur améthyste dans les yeux turquoises de Roxas. Vraiment... Ils auraient pu faire un si beau couple! Si angélique... Deux individus blonds comme les blés, grands, aux yeux clairs, un visage si innocent... Oui, leur amour réciproque devait être prédit. Pourtant, ils avaient choisi de ne pas voir cette parfaite harmonie et de se détruire l'un l'autre. Un destin si tragique, n'est-ce pas? Pour un peu, j'en verserais une petite larme!

Mais l'amour de Liana pour son ami d'enfance était véritable. Son coeur était vraiment écartelé entre le désir profond de le tuer et celui, plus romantique, de lui sauter aux lèvres. En ce moment même. C'était bien pour cela qu'elle ne pourrait pas le tuer aujourd'hui. Faire taire ses sentiments était bien plus dur que prévu, en fin de compte...

Néanmoins, la remarque cynique de l'homme de sa vie réchauffa ses envies meutrières. détruire ce qui pouvait lui faire plaisir... Il était donc toujours aussi vaniteux...
Conservant son doux sourire, celui qu'elle ne réservait qu'à lui, elle avanca elle-même d'un pas, réduisant un peu plus la maigre distance entre leur deux coeurs palpitants.


- Certes.

Ce simple mot était tout aussi ironique que la phrase à laquelle il répondait.

Et puis tout bascula dans la pensée de Liana. Le bouquet... Les bouquets. Toute sa belle contenance partit en fumée sous cette attaque verbale à peine dissimulée. Ses bouquets. Elle les récupérait toujours, sur la tombe de Maniel. Quel hypocrite, quel abruti! Comment osait-il encore s'approcher de la tombe de son frère?! Jamais elle ne l'y avait vu, mais c'était le seul qui pouvait aussi indécemment déposer des fleurs sur son marbre. Et puis, il venait de confirmer sa thèse avec ses mots. Elle recula d'un pas.

Le regard de la jeune femme alla balayer le sol un instant pendant que sur l'écran noir de son esprit s'inscrivait l'image de sa chambre. Sa fenêtre. Sous sa fenêtre. Une dizaine de bouquets de fleurs en tous genres, fanés. Et sur le rebord de la fenêtre, perdant à peine ses pétales écarlates, les roses rouges de Roxas. Oui, elle avait conservé tous ces présents de son 'ami'. Tous.

Relevant vivement la tête et décidant tout simplement de brûler toutes ces fleurs avant le coucher du soleil, Liana planta son regard de glace dans celui de Roxas. Comment pouvait-elle aimer un enfoi*é pareil? Hein?


- Ose encore une seule fois t'approcher de Maniel, et je te promets que ce qui a failli arriver à tes Précieuses n'est rien par rapport à ce qui pourrait t'arriver!

Sur ces paroles pleines d'amour, la Sorcière se prépara à bondir au cou du Hunter. mais se rappelant au dernier moment que celui ci tenait une paire de flèches empoisonnées dans chaque main, elle stoppa son geste. Ce qui lui fit tout de même perdre l'équilibre un instant et plonger en avant, droit vers le jeune homme.

Aaaah... retrouvailles!
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Roxas Jefferson
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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeSam 13 Juin - 16:24

La jeune fille recula, avant de regarder le sol et l'Hunter à l'apparence angélique se sentit pousser des ailes. Pour lui, cela voulait dire qu'elle avait gardé ce bouquet - au moins celui-là, car il ne pensait plus aux anciens- et qu'elle devait s'en sentir un peu gênée ! Il était euphorique, et même le regard glacé qu'elle lui adressa en le regardant de nouveau ne suffit pas à calmer sa joie. Même s'il pouvait parfaitement sonner comme une accusation. Les menaces suivantes ne lui firent rien du tout, au contraire. Il voulut même répliquer quelque chose de bien lourd, du genre que Maniel restait un ami et un frère pour lui - là, il ne fait aucun doute que Liana l'aurait écharpé en bonne et due forme, mais passons - quand il remarqua l'attitude de la jeune fille. Il n'eut que le temps d'écarquiller les yeux, premier signe de surprise qu'il montra depuis le début de leur rencontre, car même la racine précédente n'avait pas suffit à le sortir d'une éspèce d'assurance qu'il conservait de facon quasi-permanente. Elle avait complétement oublié qu'il était armé, pour vouloir lui sauter dessus ? Ou elle comptait se suicider, peut-être ?

Ces pensées cessèrent avec le geste de la jeune fille. Visiblement, elle n'avait pas tenté de se suicider : elle avait passablement oublié et venait de se souvenir. Il ne sut pas pourquoi, mais il s'en sentit assez soulagé. Sans doute, dans son idée, parce qu'il préfèrait la voir lutter pour sa vie avant d'échouer sous les flèches mortelles de celui qu'elle aimait - en l'occurence, lui. Toujours est-il qu'elle chuta vers lui et, visiblement plus par automatisme que par envie, il se précipita vers elle et la rattrapa contre son torse. Et, même quand il plaça la flèche de sa main droite derrière la nuque de la jeune fille, après l'avoir quelque peu redressée pour qu'elle soit à sa hauteur, son bras gauche autour de la taille de la charmante blonde, sans pour autant faire couler le sang, rien ne se passa comme prévu.

Leur soudaine proximité réveille un côté du Hunter qu'il croyait mort à tout jamais. Soudainement, ses yeux fichés dans ceux de la jeune fille, il sentit les battements de son coeur s'accélerer, alors qu'il pensait parfaitement pouvoir contrôler tout ses sentiments pour elle. Le savait-elle encore, ce qu'il ressentait pour elle ? Il ne croyait pas. Il se mordit la lèvre, son regard ni moqueur, ni faussement gentil, juste douloureux, fouillant les yeux de son aimée. Il avait tellement envie de joindre ses lèvres aux siennes... A cette idée, les battements de son coeur s'accélèrèrent encore. Doucement, en dehors du temps, il posa son front contre celui de Liana, avant de fermer les yeux. Il se retrouvait, sans s'en douter. Toutefois, il n'avait aucunne envie de redevenir comme avant, presque aux pieds de la jeune fille... Ce qui ne l'empêcha pas de pronnoncer le prénom de la jeune fille, à voix très basse, plus rauque qu'auparavant, et pourtant tellement plus vraie qu'avant, révélatrice de ses sentiments envers elle...

Cet instant, qui ne dura que quelques poignées de seconde, parut très long à Roxas, quasi-éternel. Même s'il serrait la jeune fille contre lui, il gardait sa flèche juste derrière la nuque de celle-ci. Il s'en voulait de se montrer aussi faible, d'un coup. Maintenant, c'était certain, même si elle ne s'en doutait pas auparavant, elle ne pouvait que savoir qu'il l'aimait encore, et que ce sentiment n'avait jamais cessé de le consummer... C'est dans ce sentiment de colère contre lui-même qu'il se reprit. Tout d'abord, les battements queqlues peu préçipités de son coeur se calmèrent. Et, quand il rouvrit les yeux, son regard était plus dur que jamais, loin de la précédente douleur, presque vulnérabilité, qui l'avait annimé. Il fit un léger sourire narquois à la jeune fille et, s'approchant de son oreille, tout doucement, il prit la parole, sa voix ayant retrouvé sa douceur, aussi factice qu'exaspérante de beauté.

" Je savais que tu finirais par me tomber dans les bras, mon chaton... "

D'accord, son trouble n'était pas totalement parti : sa voix était peut-être légèrement tremblante et, surtout, la phrase manquait de créativité... Certes, c'était pas trop mal trouvé, si l'on voyait le grand jeu de mots, mais c'était plus une façon pour lui de s'en sortir, de se libérer de son sentiment d'amour et, surtout, de donner l'impression à la jeune fille que son comportement précédent était factice - ce dont il doutait, puisqu'elle l'avait déjà vu aller très mal, quoi que rarement, et que son regard était identique qu'à cet instant - : il préférait presque qu'elle le croit aussi faux que fourbe plutôt qu'elle devine ses sentiments... Mais ça, il aurait fallut y penser avant, non ? Il aurait été beaucoup plus simple qu'il accepte ses sentiments et qu'il cesse de se comporter ainsi mais... Non, la simplicité ce n'était paspas la voie qu'empruntait fréquamment Roxas. En plus, elle voulait le tuer, alors vraiment... Comme si cela ne suffisait pas, il doutait fortemment qu'elle accepte des excuses pour le meurtre de Maniel. Il n'était donc pas disposé à en donner.
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Liana Katel

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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeSam 13 Juin - 21:21

S'il savait... Comment Roxas pouvait-il douter un seul instant du fait que Liana le pardonnerait? Peut-être pas immédiatement, peut-être pas sans avoir fait couler le sang... Mais cet amour, voué à la destruction depuis le début, les unissait, enchaînés l'un à l'autre, ils l'étaient.

Avant que Liana n'est pu esquisser le moindre geste, son nez se retrouva collé contre la gorge du jeune homme. Un instant, avant que les mains glacés de Roxas, prolongées de ses armes ne s'enroulent autour de sa taille et de son cou, la jeune femme sentit le sang de son amour battre dans sa jugulaire. Comme elle aurait aimé y plonger ses dents et tout lacérer, déchirer, et se délecter de cette vie qui coulait pour elle. Oh oui, comme elle aurait aimé! Et enserrer cette gorge tant désirée de ses longs et fins doigts. Mais voilà. Ses bras étaient fermement maintenus par ceux de Roxas qui la mençait, presque involontairement, d'une longue flèche aiguisée. Tout l'empêchait de faire appel à son don. Elle était perturbée, déconcontrée, et revenue plusieurs années en arrière, à l'époque ou la magie, pour elle, n'était qu'un mythe. Sa tête était baissée vers le torse du blond et, dans un réflexe amoureux, la releva pour poser ses yeux d'améthyste dans son regard océan. Ce qu'elle y vit lui fit perdre le peu d'assurance qui lui restait. Un regard qu'elle avait déjà vu auparavant, certes pas souvent, mais tout de même. De la douleur, voilà ce qu'elle y lisait. Un gouffre entre le regard auquel elle avait eu droit quelques secondes avant et celui-là. Pour le coup, ses propres prunelles s'écarquillèrent, sa bouche s'entr'ouvrit de suprise. Leurs deux coeurs, leurs deux âmes se cherchaient à travers ces deux minuscules ouvertures aux couleurs du ciel. Sous sa poitrine, les battements du coeur de Roxas s'accélerèrent. Un instant, elle crut que les lèvres tant convoitées aller s'unir aux siennes.

Foutaises.
Il fallait à tout prix qu'elle se ressaisisse.

Cet homme était faux. Elle le savait. Tout ça était de la comédie. Jusqu'aux battements de coeur. Jusqu'à la douleur peinte dans le turquoise de ses yeux. Jusqu'à ce front appuyé si fort contre le sien. Son front glacé contre le sien fiévreux. Ou l'inverse. Jusqu'à son prénom, prononcé avec une douceur sans fin. Tout était joué, parfaitement orchestré.

Cela n'empêcha pas Liana de soupirer. Un souffle profond, lent, qui emplit son coeur comme un ballon, un souffle qui transportait tout son amour. Comment guérir? Quel était le remède? Le tuer, sans aucun doute. Mais dans ce cas, pour quoi vivrait-elle? Sa raison de vivre, le meutre de Roxas, n'aurait plus lieu d'être. Si paradoxal... Les larmes vinrent se loger dans ses yeux tandis qu'elle baissait à nouveau la tête, faisant rouler le front de Roxas sur sa chevelure d'or. Le souffle brûlant du jeune homme sur son crâne fit office de révélation.

Il l'aimait.

Comment était-ce seulement possible? Il voulait la tuer. Sans aucune raison apparente. Nan, tout cela, c'était un jeu. Rien n'était vrai, tout était pure mise en scène de cet acteur si doué.
Les paroles qui allaient suivre le lui confirmèrent. Ou plutôt, infirmèrent les sentiments de Roxas. Le souffle chaud du Hunter glissa vers son oreille et siffla des mots durs, tranchant comme un silex. Pourtant, ils ne l'étaient pas. C'était simplement des mots ironiques, comme elle devait s'attendre à en reçevoir. Les larmes glissèrent lentement sur ses joues soyeuses. Quelle honte... Elle était tombée si facilement dans ce piège sournois... Son désarroi était si grand qu'elle ne nota même pas le "mon chaton" qui l'horripilait tant. Ni le jeu de mots mesquin. Ni rien du tout en fait. C'était juste un coup de fouet à l'âme de Liana.

D'une voix qu'elle tenta de garder nette et lisse mais qui fut tout de même entrecoupée de deux ou trois sanglots légers, d'une voix faible, la jeune femme demanda une chose qu'elle n'aurait jamais pensé demander à un homme.


- Lâche-moi s'il-te-plaît. Lâche-moi, je t'en prie. Lâche-moi.

Tout en prononçant cela, une de ses mains vint saisir le tissu de la veste noire de Roxas. Agitée de soubresauts, celle-ci appuyait avec fermeté la requête désespérée de Liana.

Dans son esprit, deux partis s'opposaient avec violence. L'un était celui qui dominait. La Liana faible, femme désabusée et douloureusement amoureuse. L'autre était celui de la Sorcière. La femme forte, celle qui aurait voulu se débattre pour se délivrer des bras de fer de Roxas. Celle qui n'aurait pas pleurer pour lui, pour elle.

Ses paupières trempées se refermèrent sur ses yeux infiniement tristes et elle attendit. Que pouvait-elle faire d'autre dans cet état de faiblesse? Qu'il la tue, pour ne plus jamais qu'elle souffre ainsi!
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Roxas Jefferson
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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeDim 14 Juin - 0:30

Sentir la jeune fille là, tout contre lui, lui faisait un bien fou. Certes, si elle le souhaitait, elle pouvait le tuer aisément – bien qu’il aurait alors le temps de la tuer, à l’aide de la flèche qu’il maintenait derrière sa nuque – mais il ne s’était que rarement senti aussi bien. C’était pour lui un réel bonheur… Mais un bonheur tellement douloureux… Etait-il possible que les deux soient aussi intimement liés ? Qu’il souffre dans un tel bonheur ? Oui. Cela devait être la définition de l’amour même, selon lui en tout cas : une mer de bonheur dans un océan de douleur. Il ne voulait plus lâcher la jeune fille. Roxas ne souhaitait plus qu’une chose : continuer à la garder là, tout contre lui, à s’enivrer de son parfum et de sa chaleur… Il l’aimait à la folie. Quoi qu’elle puisse croire, il ne pouvait pas vivre sans elle, sans savoir qu’elle existait. Elle était son indispensable. Et, quand elle lui avait promis la mort, il ne savait pourquoi, il avait promis de lui rendre la pareille. Les raisons, inexplicables, de cette promesse le minaient. Il reposa son regard, endurci, vers la jeune fille. Si douce et si belle Liana… Comme il l’aimait… Pour entretenir ce sentiment, il avait même sacrifié raison et bon sens ; n’était-ce pas une immense preuve d’amour ? Il ne savait pas vraiment ce qui lui avait prit, de la garder dans ses bras. Toujours est-il qu’il ne voulait pas la lâcher.

Je disais donc qu’il reposa ses yeux clairs, son regard dur, sur la jeune fille. Juste quand, d’une voix quelque peu tremblante, elle lui ordonna de le lâcher. Mais qu’elle était belle… Même quand elle pleurait. Pleurer ? Elle pleurait… Deux sentiments se mêlèrent alors, au plus profond du cœur du Hunter, qui ne perdit pour autant rien de son calme… Ah, si, rectifions : il serra, un tout petit peu plus fort, la jeune fille au creux de ses bras. De la confusion, tout d’abord : avait-elle compris, était-ce pour cela qu’elle pleurait ? Ou, au contraire, pensait-elle qu’il lui jouait une énième comédie ? Il ne sut pas quelle pensée il préférait : d’un côté, il ne voulait pas qu’elle sache ce qu’il ressentait, tout l’amour qui motivait ses pas ; de l’autre, il ne voulait pas du tout qu’elle le croit capable de mentir aussi loin. Oui, même s’il voulait la tuer, il avait peur de la perdre. Ce qu’il craignait le plus, c’était qu’elle l’ignore. Qu’elle l’aime ou qu’elle le haïsse, tant qu’elle n’ignorait pas son existence, peu lui importait… Enfin. En second lieu, il ressentait une peine immense en voyant les yeux baignés de larmes de celle qu’il aimait se refermer. La voir pleurer… Quelle horreur. Et dire qu’avant, il faisait tout pour éviter cela… Il était même allé jusqu’à oublier sa propre peine pour la faire rire et sourire, autrefois… Oui, autrefois. Maintenant, était-ce vraiment différent ?

Il décida toutefois qu’il valait mieux qu’il n’y songe pas trop. Sans la libérer de son étreinte, totalement ivre d’elle et de l’amour qu’il éprouvait, il approcha son visage du sien, tout doucement. Que faire ? Il n’avait absolument pas envie de la libérer. Non, il voulait la garder près de lui… L’avoir plus proche encore… Son souffle, de nouveau précipité, sur la joue de la jeune fille, il eut une nouvelle hésitation avant de saisir, du bout de sa langue, l’une des larmes salées de la jeune fille… Elle pleurait. Et lui rêvait, encore et toujours, son sourire. Il ferma les yeux, lui aussi, craignant qu’elle ouvre les siens et qu’elle aperçoive une nouvelle fois son regard douloureux. Maintenant, sur ses lèvres closes, elle devait sentir son souffle brûlant. Et puis, une fois encore, il perdit tout contrôle. Brusquement, il plaqua ses lèvres contre les siennes. Geste aussi peu réfléchi qu’imprévu : lui même ne savait même pas qu’il allait se comporter ainsi. Une fois encore, le moment ne dura guère ; une fois encore il lui parut éternel ; une fois encore il ne comprit rien à son geste ; enfin, une fois encore, il agissait "vraiment ", sans chercher à s’expliquer les raisons de son geste et sans jouer. Il était rare qu’il réagisse de manière aussi irréfléchie, irraisonnée ; mais les instants qu’il passait avec sa chère Liana étaient tout aussi rares. Toutefois, il ne tarda pas à reprendre ses esprits. Et là, il se rendit compte que, sans doute, son attitude l’avait grillé. Il la lâcha brutalement et, brisant l’instant sacré, s’éloigna à reculons de quelques pas, tête tournée vers la droite.

Mon dieu, que venait-il de faire ? Rien n’allait plus, il s’en était une nouvelle fois perdu. Cette fois, il craignait bien ne plus pouvoir s’en sortir avec une pirouette. Quel idiot il était… Vite, il fallait qu’il trouve quelque chose… Une chose à dire, pour que Liana ne sache pas… Il était totalement effrayé à l’idée qu’elle comprenne ces sentiments, qui existaient depuis toujours dans le cœur de ce pauvre Roxas. Non, il ne fallait pas. Il craignait tellement de souffrir encore… Comme l’autre fois. Quand il lui avait tout révélé. Toutefois, il ne voyait pas du tout ce qu’il pourrait dire, ce qu’il pourrait faire, pour la confondre… Il était perdu. Cela faisait longtemps que ça ne lui était plus arrivé. Vite. Trouver quelque chose… Vite. Sauver la mise. Que feraient-ils, comment feraient-ils, une fois qu’elle aurait compris que le regard précédant et ce baiser n’étaient pas joués ? Qu’ils étaient vrais ? Non. Il ne fallait pas qu’elle comprenne. Il ne le souhaitait pas, tout simplement. Il fallait qu’elle croit encore qu’il était ce monstre sans cœur, prêt à assassiner un ami, un frère, pour rien… Si c’était ce qu’elle croyait. Il ne savait pas, en fait. Il ne savait plus rien.

Il lui fallait une porte de secours, vite. Après quelques instants d’hésitation, il se retourna vers elle. Il crevait littéralement d’envier de retourner la prendre dans ses bras, de rejoindre leurs lèvres, mais il resta stoïque. Cela le surprit quelque peu. Comment faisait-il pour résister à ce brûlant désir, qui le consumait de l’intérieur ? Tant pis, il ne voulait rien savoir. Il ne savait plus rien, de toutes façon, il était totalement perdu. Maintenant, il ne fallait plus qu’une chose. Immobile, à quelques pas à peine de la jeune fille – plus proche, il n’aurait certainement pas résisté à la tentation -, il trouva enfin quelque chose à dire, à faire. Son regard de nouveau plus dur que jamais, il lui adressa un grand sourire moqueur, et eut une attitude tellement mauvaise qu’il se dégoûtait lui-même. Il avait, à cette instant, une nouvelle envie : se donner des baffes, hurler qu’il ne disait pas la vérité dans ces paroles d’horreur… Ecoute plutôt, ma chère Liana…


" Il paraît que j’embrasse bien. Tu es d’accord, chérie ? "
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Liana Katel

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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeDim 14 Juin - 13:16

Mais que faisait-elle donc là, serrée tout contre son cœur, avec passion ? Pourquoi ne la lâcha-t-il pas ? Voulait-il encore qu’elle le supplie, qu’elle pleure, qu’elle gémisse ? Roxas la serra encore un peu plus fort contre lui. Où se cachait la vérité ? Etait-elle où la jeune femme le croyait ? Se laissant totalement aller dans les bras de son aimé, elle oublia tout : la flèche sur sa nuque, la mort de Maniel, ses sourires malsains, ses regards narquois. Sa main droite vint rejoindre la gauche qui s’accrochait déjà à Roxas. Le conflit entre leurs deux clans disparut également de sa pensée. Pourquoi s’étaient-ils enfuis de l’orphelinat ? S’ils avaient attendu la majorité de Maniel, rien de tout cela ne serait arrivé. Son petit frère serait encore là, peut-être ces deux-là seraient-ils ensemble, peut-être mariés. Mais dans cette vie, rien n’était aussi facile. Maniel n’était plus, Liana et Roxas étaient séparés, elle l’aimait, il l’aimait apparemment, ils voulaient se détruire.

Alors que ses paupières se fermaient plus encore, laissant encore couler un long sillon salé. Elle sentit soudain un nouveau souffle de braise rapide balayer sa joue. Fièvre ? Ou lui, alors ? Elle allait ouvrir les yeux quand quelque chose de doux, chaud et humide se posa sur sa joue. Un instant, elle crut que c’était un effet de son imagination. Mais ses yeux à présent ouverts se posèrent sur les paupières à peines fermées de Roxas. Sa langue, sur sa joue, ne lui laissait presque plus aucun doute et ne fit que faire redoubler ses larmes. Elle sentit à peine son souffle se déplacer vers ses lèvres, néanmoins, ses yeux embués s’écarquillèrent sous le choc physique et moral du baiser qu’il lui donnait.

Ses lèvres contre les siennes, combien de fois les avait-elle rêvées ? Ce goût salé venant de ses pleurs qui les unit pendant deux secondes à peine, mais qui parurent une éternité infinie à Liana, toute sa vie elle allait s’en souvenir. « Je t’aime ». Ce fut comme une litanie sans fin dans son esprit. Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime. Combien de fois le répéta-t-elle en silence ? Elle n’aurait su le dire. Mais alors que ses lèvres allaient articuler enfin ces trois mots tabous entre eux, Roxas la lâcha brusquement. Parallèlement à lui, elle recula aussi, tendre moitié de son âme-sœur. Car c’est ce qu’ils étaient, n’est-ce pas ? Deux âmes-sœurs, unies, à la vie, à la mort. Surtout à la mort. Elle n’en doutait plus : c’était un sal*ud. Un adorable sal*ud. Qui luttait contre lui-même, contre sa belle âme. Comment aurait-elle pu lui en vouloir pour cela, elle qui faisait de même ? Entrer dans ce jeu était peut-être la dernière chose qu’elle pourrait faire pour lui.

Tandis que Roxas fixait un point à sa droite, un point somme toute imaginaire, Liana, les jambes tremblantes, se laissa tomber à genoux sur le sol glacé, les yeux au ciel. Mais bientôt, son visage alla rejoindre ses genoux vers le sol. Sa capeline avait glissé de ses épaules et gisait à deux mètres, là où ils s’étaient tenus quelques secondes auparavant. Ses longs cheveux dorés étaient sortis de l’étau du chignon et encadraient à nouveau son visage ravagé de larmes. Enfin, à ce moment précis, ils s’éparpillaient plutôt partout sur le sol.

Son but était simple : à partir de cet instant, elle n’allait avoir de cesse de jouer avec lui. Elle n’aimait pas les gens manipulateurs, mais s’il fallait qu’elle entre dans son petit jeu pour l’avoir, le tuer, le briser, elle le ferait. Et puis, elle avait ce qu’elle pensait être un avantage : Roxas l’aimait. Elle le savait bien à présent. C’était un ange ; un ange déchu à l’image de Satan. Oh ! Comme elle l’aimait et comme elle le haïssait pour cela !

Les deux partis, dans son crâne, s’affrontèrent pour une dernière fois. Le deuxième, celui de la femme forte mit au tapis le premier, celui de la femme faible. C’est pourquoi, lorsqu’elle entendit ces mots si horribles sortir de la bouche tant aimée, elle ne dit rien. Elle ne voyait pas le sourire mauvais de Roxas mais le devinait aisément. Elle connaissait si bien à présent…
Dans une dernière secousse de vie, le premier parti obligea Liana à se recroqueviller un petit peu plus mais très vite, le deuxième prit le dessus. Alors qu’elle cherchait à toute vitesse une réplique à offrir au Hunter, un fin sourire se dessina sur son visage. Elle redressa la tête, n’ayant presque plus rien d’angélique que sa tenue blanche mais salie et ses longs cheveux blonds. Son visage transfiguré par les larmes ne paraissait plus triste mais simplement dégoûté, comme si avoir pleuré pour cela la répugnait. C’était tout de même le cas, mais pour les raisons qu’elle souhaitait faire croire au jeune homme.


- Hum… je ne sais pas qui a bien pu te faire croire cela, petite souris… J'ai connu bien, bien mieux!

Ces mots, elle ne les pensait pas. Elle ne les pensa pas un seul instant. Mais rien ne laissait deviner cela. Sauf peut-être les débris de douleur qui illuminaient parfois son pauvre regard.
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Roxas Jefferson
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MessageSujet: Re: / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \   / .# The Death and the Strawberry (2nd version) ~ Un Ange à ma Table [PV Roxas] \ I_icon_minitimeDim 14 Juin - 15:51

Ah, si seulement... Si seulement ils n'étaient jamais entrés dans cette ville, tout aurait certainement été tellement différent ! Quoi que... Pour elle et Maniel, oui, il ne fait aucun doute qu'ils auraient eu la belle vie. Mais lui ? Qu'aurait-il fait, puisqu'il continuait d'aimer, encore et encore, la ravissante Liana ? Aurait-elle fini par l'aimer, elle aussi ? Ou aurait-il été seul, dans le déserpoir ? Pensées inutiles. Ce qui était fait était ainsi, et, Roxas ne vivait pas sans l'ignorer, le passé ne pourrait pas changer rien que par son bon vouloir... Et l'avenir ? L'avenir, lui, comptait tellement de possibilités qu'il préférait ne pas y penser : imaginnez un peu, s'il demandait pardon à la magnifique jeune fille, s'il lui avouait qu'il l'aimait, s'il abandonnait son statut de Hunter pour elle ? Non, vraiment, il était quasiment impossible qu'il se conduise ainsi : sa nouvelle mentalité, celle qui ne se fiait plus à la moindre des conséquences, ne pouvait déçamment pas penser à l'avenir. Le passé étant radié, l'avenir jeté aux orties, il ne restait que le présent à Roxas. C'était pour cela que son présent allait être vécu à cent pour cent, même s'il devait en mourir la seconde d'après. De toutes façons, toutes ses possiblités d'avenir finiraient par la mort, alors autant vivre sa vie à fond, comme il l'entendait, n'est-ce pas ?

Toujours est-il que voir Liana à terre fut un vrai coup au coeur du blondinet. Il avait l'impression d'être transpércé par mille aiguilles tant cette vision était douloureuse... Mais tant pis. Elle n'avait que ce qu'elle méritait. C'était elle, qui l'avait jeté, quelques temps auparavant. De plus, elle ne tarda pas à redresser là tête. Oh, il dut tout de même réfréner un vieil instinct de protection, qui lui criait d'aller l'aider, mais, à la place d'écouter ledit instinct, il croisa les bras, sans rien perdre de son sourire moqueur, la contemplant avec une attitude plus qu'hautaine. Sa propre attitude le révulsait, et peut-être se serait-il comporté différemment, si Liana, en relevant la tête, n'avait pas sourit. Oui, cet acte si simple changeait la donne. Même si ce qu'il allait répondre le choquait lui-même, il ne parvenait plus vraiment à s'arrêter : par son sourire, par ses paroles blessantes, qui éveillèrent la jalousie brûlante chez un Roxas à l'attitude totalement indifférente, elle venait d'exciter son esprit du jeu, son envie de s'amuser... C'était à se demander qui était le chat, et qui était la souris, dans ce couple trop étrange. A moins qu'ils ne soient tous les deux chats... Il prit la parole avec un grand sourire, une fois encore, plus moqueur qu'auparavant. S'arrêter lui semblait presque impossible...


" Tu tiens vraiment à savoir qui me l'a dit ? Attend, je vais chercher la personne la plus récente... Il y en a eu tant... "

Qu'on l'arrête ! Il ne souhaitait que cela, que quelqu'un mette un frein à sa folie. C'est pour cela, peut-être, qu'il eut un imense temps d'arrêt, un grand passage à vide qui ne dura que quelques secondes, certes, mais qui contrastait terriblement avec son attitude précédente, et que Liana, il en serait sûr quand il sortira de cet état de vide, ne manquerait pas de remarquer. Mais comment l'interpérterait-elle ? Comme une tentative de se souvenir de la dernière personne qu'il avait embrassée ? Ou comme ce que c'était réelement, le vide d'un homme qui jouait les durs malgré sa perdition ? Il n'en pouvait plus, de tout, de tenter d'anticiper ce qu'elle pourrait dire, d'être comme il était, manipulateur et mauvais... Ses poings se cripsèrent autour de ses armes, alors qu'il décroisait les bras. Il la fixa étrangement, avec peut-être une lueur de désespoir dans ses yeux éteints. Non. Plus rien. Que tout s'arrête. Qu'elle le fasse taire. Qu'elle l'arrête. Qu'elle le tue...

Qu'elle le tue ? Non ! Roxas se reprit alors. Non, pas la mort. Même s'il n'en avait pas l'air, il était assez accroché à la vie. Il savait, bien sûr, que tout pouvait s'arrêter, d'un instant à l'autre... Mais, tant qu'à vivre à fond, autant que cela dure, non ? La précédente lueur de ce qui pouvait s'aparenter au désespoir dans ses yeux océaniques disparu, et il reprit un sourire moqueur. Il craignait bien qu'elle n'ait aperçu ce " passage à vide ", mais tant pis. Il s'en fichait. Presque. En fait, il était trop occuper à lutter contre l'envie, toujours plus pressante, de la récupérer dans ses bras, une fois encore, de l'embrasser, de ne plus jamais la quitter... N'importe quoi, à son sens. Bre,f il était trop occuper à lutter pour accorder une grande attention à quoi que ce soit d'autre. Il acheva alors ses paroles, en beau parleur qu'il était.


" Ah, voilà : la dernière, avant toi, bien sûr, chérie, à avoir eu droit à l'un de mes baisers, c'est une Autre qui s'apelle Lehahel... Tu la connais peut-être... "

Vengeance. En inventant cette histoire - car certes, il avait rencontré Lehahel, mais c'était en temps qu'Alam et, en plus, il ne s'était rien passé entre eux-, il éspérait attiser autant de jalousie en elle qu'elle l'avait fait en lui disant qu'elle avait connu beaucoup mieux... Il était de plus fort probable qu'elle voit qui était Lehahel : cette fille menait une révolution avec deux de ses compères... Et puis, ce mensonge allait comme un grand à Roxas. Il avait envie de faire peur à Liana, si celle-ci s'interessait autant qu'il l'avait entendu au conflit : certes, seuls, les Autres n'étaient qu'un problème mineur... Mais s'ils s'alliaient aux Hunters, comme Roxas venait de le sous-entendre, il ne faisait aucun doute que cela en deviendrait que plus problématique. Et puis, l'archer s'imagina une autre situation : Liana qui rencontrait Lehahel, et qui lui demandait ce qu'il en était... Hilarant ! Il n'en avait pas l'air, mais il était mort de rire, intérieurement, à cette idée. Décidément, il adorait colporter des rumeurs qu'il inventait de toutes pièces... Vraiment, il adorerait voir ça, une rencontre entre Liana et Lehahel, si jamais sa chérie le croyait ! N'oublions pas qu'en plus d'être beau, Roxas était un excellent menteur, et donc, son histoire était bien plus que probable...
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